Transport en commun - Discussion générale

Mark Carney a besoin de consolider ses appuis au Québec si il veut gagner. Au gros minimum, il doit conserver tout les sièges que les Libéraux avaient lors de la dernière élection. Idéalement, il faudrait qu’il fasse des gains parce qu’on sait très bien qu’après l’Ontario, la majorité des sièges vont être Conservateurs. C’est probablement ce qui explique cet investissement après s’être fait répondu non pendant des mois.

Budget du Québec Pourquoi le milieu du transport collectif s’alarme-t-il ?

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Environ 560 millions de dollars supplémentaires sont prévus au budget pour le maintien d’actifs en transport collectif, mais seulement entre 2030 et 2035. C’est moins que ce que demandait la STM.

« Recul », gouvernement « irresponsable » : les attaques envers le gouvernement Legault n’ont pas manqué en transport collectif, au lendemain du dépôt du budget Girard. Pourquoi s’inquiète-t-on ? Et surtout, quelles conséquences doit-on appréhender à court terme dans le métro et les autobus de la métropole ?

Publié à 5 h 00

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Henri Ouellette-Vézina La Presse

](La Presse | Henri Ouellette-Vézina)

Y a-t-il un sous-investissement ?

Oui. Environ 560 millions de dollars supplémentaires sont prévus au budget pour le maintien d’actifs en transport collectif, mais seulement entre 2030 et 2035. C’est moins que ce que demandait la Société de transport de Montréal (STM), qui estimait avoir besoin de 585 millions de dollars sur trois ans seulement pour entretenir ses tunnels, escaliers et équipements électroniques et électriques. Bref, la base du fonctionnement du métro. L’investissement prévu au budget représente de surcroît une baisse de 258 millions des sommes disponibles pour entretenir les infrastructures. En dollars constants, « les sommes disponibles sur 10 ans pour le maintien d’actifs du transport collectif ne représentent que 50 % des sommes qui étaient disponibles en 2013 », déplore le transporteur montréalais. Ce dernier a aussi rappelé mercredi que 40 % de ses structures sont déjà jugées en mauvais état, en soulignant que ce chiffre pourrait être appelé à augmenter si rien n’est fait.

Quels projets sont à risque ?

Plusieurs. Au-delà du financement du transport collectif lui-même, l’abandon du projet de tramway reliant Lachine au centre-ville de Montréal, qui n’est plus inscrit au Plan québécois des infrastructures (PQI), figure parmi la liste d’inquiétudes. L’administration Plante s’était engagée à céder 800 millions au projet de tramway à Québec en échange de la réalisation du tramway du grand Sud-Ouest. « Ça fait mal, parce que ce projet-là a été dûment négocié […] de bon cœur. En échange de ce prêt-là, on nous avait promis que le projet de tramway vers Lachine allait se faire. Donc, aujourd’hui, je trouve ça difficile et au-delà de moi, les citoyens de Montréal sont préoccupés. Est-ce qu’on peut prendre un engagement et ensuite s’en retirer ? », a fait valoir la mairesse Valérie Plante, visiblement irritée par la situation.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

La mairesse de Montréal, Valérie Plante

Faut-il s’attendre à des impacts directs ?

Oui. « On risque d’avoir un métro moins fiable », a lancé sans détour le président du C.A. de la STM, Éric Alan Caldwell, lorsqu’interrogé sur les conséquences à prévoir. Dans les deux dernières années, des fermetures de stations se sont déjà produites sur la ligne bleue et la ligne verte en raison de bris majeurs. On comprend dans le contexte que ce type de situation pourrait donc se reproduire plus fréquemment, affectant le quotidien des usagers. La qualité du service pourrait aussi être touchée si les trains MR-73, qui arrivent en fin de vie utile d’ici 2036, ne sont pas remplacés à temps. En février, le transporteur s’était montré prêt à démarrer ce projet devant la demande de François Legault, qui disait vouloir accélérer la construction d’infrastructures pour contrer l’impact de la guerre commerciale avec les États-Unis. Or, Québec n’a finalement jamais donné suite à cette demande.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Le président du C.A. de la STM, Éric Alan Caldwell

Et qu’en est-il des routes ?

Ça demeure stable. C’est d’ailleurs une critique qui revient régulièrement depuis quelques années : le gouvernement du Québec n’égale pas ses investissements en transport collectif par rapport au réseau routier. « Québec cherche toujours à rattraper son retard avec l’Ontario, mais ce budget va au contraire accentuer cet écart en notre défaveur. Alors que l’Ontario investit 70 % de son budget de transport en transport collectif, le Québec est à l’opposé en investissant 70 % dans le réseau routier contre seulement 30 % en transport collectif », a souligné mercredi le porte-parole de Trajectoire Québec, Philippe Jacques. Pour se justifier à ce sujet, le gouvernement Legault avait soutenu de son côté il y a quelques mois que le réseau routier « nécessite des investissements plus importants en maintien du parc que celui du transport collectif ».

Faudra-t-il aussi revoir les dépenses ?

Oui, et les transporteurs sont nombreux à avoir déjà dégagé des économies dans la dernière année. Pour plusieurs, les compressions doivent en réalité être vues comme des dépenses à long terme. « Reporter les problèmes coûtera ultimement plus cher. […] L’état des infrastructures, notamment celles du métro de Montréal, menace la sécurité et la fiabilité du service et les coûts liés à son entretie

  • n continueront d’exploser », a illustré le porte-parole de l’Alliance TRANSIT, Blaise Rémillard. « Les dépenses dans les infrastructures de mobilité sont principalement pour le réseau routier, qui oui, nécessite d’être amélioré. Mais l’avenir, pour la réduction des GES, c’est le développement de projets de transport collectif structurants, ce qu’on ne voit pas dans ce budget », a martelé la présidente de la CSN, Caroline Senneville.
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Reportage de CBC News

Public transit ‘losing ground’ in Quebec as provincial budget focuses on other priorities

The City of Montreal as well as the city’s transit authority are among those expressing disappointment at what they see as a lack of investment in public transit in Quebec’s 2025-2026 budget.

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Personnellement c’est ce que la marque « exo » a toujours évoqué pour moi; l’extérieur du territoire, le désir de partir en excursion, en escapade, davantage une desserte intercité que métropolitaine.

Je verrai bien tout les autocars (et possiblement de nouveaux services de trains intercité) rassemblés sous un « nouveau » exo, même si les opérations restaient confiées au privé.

Pour l’actuel RTM et les autres opérateurs métropolitains, je souhaiterais une marque commune. Le degré d’autonomie et de mutualisation serait à définir, mais tout les opérateurs partageraient la marque STM, avec le « M » signifiant dorénavant Métropolitaine plutôt que Montréal.

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Enfin quelqu’un amène le sujet.

Rename STM/REM to “endo”?

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:joy: joking aside, I really want line A integrated to the Metro de Montreal, even if GPMMOM stays in charge of operations.

The REM trademark could then strictly serve commercial purposes, like say – and I’m not advocating for this specifically – if operations were awarded to a new company.

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Le REM ligne A aurait fait du sens s’il s’agissait de la première ligne d’un réseau. Aujourd’hui je pense qu’il est assez clair qu’il n’y aura pas d’autres lignes. Donc oui je serais aussi pour que le REM devienne officiellement la ligne 3 - rouge du métro (et la seule n’appartenant pas à la STM)…

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Donc le REM serait la ligne 3, mais que faire des branches? 3-1 pour Brossard? 3-A1? Ligne 3 Branche Brossard?

A1-4 fait plus de sens pour moi :slight_smile:

Assez simple… 3a - Brossard, 3b -Deux-Montagnes, 3c - Anse-à-l’Orme et 3d - YUL…

On peut juste se référer à la destination finale aussi.

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3 suivi d’une lettre désignant la branche. Quelqu’un ici avait fait un plan de réseau et une signalétique pour ce scénario. Je ne me souviens plus si c’était @mashdash , @Gtmtl, ou @Julpyz

Celle-ci?

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Presque ça, l’idée est là, mais james_amend présente la ligne comme un réseau distinct, il y avait quelqu’un qui la présentait comme faisant partie d’un seul réseau.

C’était avant le plan métropolitain, donc j’avais basé ça sur l’identité visuelle du REM, qui venait juste d’être dévoilée. Rétrospectivement, c’était tellement farfelu d’avoir une signalétique unique pour chaque OPTC (quoique rien n’a changé dans 47 des 52 des gares d’exo).



Je fais récemment un peu de crayonning en ajoutant des lignes de type O-Train au plan des réseaux et j’ai choisi de représenter le REM d’une façon similaire; comme 3 variantes d’une même ligne. Perso je n’aime pas du tout la designation A1, puisque ça donne l’impression que Brossard est une branche distincte au lieu d’un point commun.

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Bravo :clap:

Lignes 6, 7 et 8 reprennent une partie des lignes EXO en version concentrée (plus courtes et plus fréquentes)? Ça serait une bonne idée et cela a déjà été évoqué par plusieurs ici. J’aime beaucoup la signalétique.

Je vais à Ottawa samedi prochain et j’ai bien hâte de monter à bord d’un Stadler FLIRT. Le genre de train que je verrais bien justement sur tes lignes 6, 7 et 8 :stuck_out_tongue:

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I’d like to see what you’ve come up with, detailing the surface Metro lines (6/7/8). Quite a few of us have talked about a de facto surface metro (a train, just about everywhere else in the civilized world) along the Westmount subdivision, with varying thoughts on services beyond Westminster.

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Reportage de CBC News

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Wow! Ils donnent la parole aux manifestants en plus! Pas à M. Chitti ou un expert d’une think tank. Bien hâte de voir si la nouvelle va faire le téléjournal de la même manière. Plus de financement aux transports en commun!

La manif était vendredi après-midi. Radio-Canada a raté sa change de présenter un reportage ce jour là