La version préliminaire du nouveau Plan d’urbanisme a été déposée : https://contenu.maruche.ca/Fichiers/3337a882-4a53-e611-80ea-00155d09650f/Entities/m_f63c9fe4-4483-eb11-81ce-00155d000708/Plan%20d’urbanisme/Plan_d’urbanisme_version_préliminaire.pdf
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Sherbrooke se trouve un partenaire pour valoriser les Grandes-Fourches
Par Rémi Léonard, La Tribune
3 juillet 2025 à 04h15 | Mis à jour le3 juillet 2025 à 06h22
Aperçu des terrains identifiés en première phase du projet de valorisation du secteur des Grandes-Fourches. (Jean Roy/Archives La Tribune)
Une entente de collaboration a été approuvée le 2 juillet par le conseil municipal avec la Société de développement Angus (SDA) en vue de planifier un éventuel développement sur les terrains stratégiques situés de chaque côté du nouveau pont des Grandes-Fourches au centre-ville.
Cet organisme sans but lucratif est né en 1995 autour du développement du Technopôle Angus, un projet de revitalisation réalisé dans une ancienne zone industrielle dans le quartier Rosemont, à Montréal. SDA a depuis déployé des projets ailleurs au Québec.
L’entente sherbrookoise prévoit des échanges entre les parties et une exclusivité de 18 mois, sans les «lier définitivement». Si le projet se concrétise, la Ville pourrait «céder ou vendre» les terrains à SDA pour y déployer un «milieu de vie mixte» dans un premier temps au nord du pont des Grandes-Fourches, sur le site de l’ancien bingo Abénaquis et jusqu’au nouveau carrefour giratoire.
Une seconde phase est aussi identifiée au sud du pont pour exploiter éventuellement les terrains des stationnements La Grenouillère et Webster.
Le stationnement Webster après sa démolition au centre-ville de Sherbrooke. (Jean Roy/La Tribune)
Plusieurs élues ont partagé un enthousiasme à aller tester ce partenariat avec la Société de développement Angus, principalement en raison de la vision mise de l’avant dans leurs projets.
«Ils ont une vision, et une mission aussi, de créer des milieux de vie. […] Ils vont s’engager à revitaliser les berges. Ils sont capables de nous garantir une abordabilité», a exprimé une Laure Letarte-Lavoie ouvertement «emballée».
C’est «extrêmement rare» comme modèle, peut-être même unique, a ajouté la mairesse Évelyne Beaudin, surtout considérant qu’ils ont «fait leurs preuves» à travers plusieurs projets «ici même au Québec dans un contexte municipal qui s’apparente au nôtre».
Elle avoue avoir été marquée par sa visite passée de leur projet à Montréal et que les équipes de la Ville sont restées depuis en contact avec la Société de développement Angus.
La conseillère Danielle Berthold a souhaité un «maillage» avec la volonté exprimée par le Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke de déménager dans le secteur, d’autant plus qu’une vocation culturelle serait tout à fait à propos dans ce projet, qui a le mérite de «sortir de la boîte», a-t-elle salué au passage.
Le pont des Grandes-Fourches lors de sa construction en 2023. (Jean Roy/La Tribune)
Parmi les préoccupations, le conseiller Marc Denault a clairement statué qu’il ne faudrait pas que la Ville prenne en charge d’éventuels dépassements de coûts liés à la décontamination. Ces craintes sont loin d’être théoriques si l’on se fie aux expériences précédentes en décontamination dans les environs immédiats.
Considérant la valeur et les efforts déployés par la Ville sur ces terrains, la conseillère Hélène Dauphinais aurait justement préféré aller tester le marché immobilier plutôt que de «l’offrir à un groupe sans faire jouer la concurrence».
Elle croit aussi que l’arrivée de locaux commerciaux supplémentaires «va nuire au reste du centre-ville», où une vacance de 25 % est déjà constatée pour ce type d’offre.
Pour Geneviève La Roche, le partenariat vient au contraire offrir «la possibilité de travailler de la manière que l’on veut» pour arriver à créer des «milieux qui répondent aux besoins de la population», ce qu’une simple vente au plus offrant n’aurait pu garantir.
Avec certains doutes, surtout pour ce qui est de la deuxième phase, Paul Gingues ne s’est pas opposé, précisément parce que la «Ville ne s’engage qu’à une collaboration» pour le moment, a-t-il partagé.