Réseau cyclable montréalais - Discussion générale

Jolie chronique ce matin. :blush: :biking_woman:

Voir et vivre la ville autrement


PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE | « Chaque fois que j’utilise mon vélo pour me déplacer, surtout pour un déplacement que j’aurais normalement fait en voiture, je considère cela comme une petite victoire », écrit Laurence Vincent.

Le 4 avril dernier, j’ai renoué avec un grand bonheur : j’ai pris mon vélo pour revenir du bureau. Je vous vois déjà lever les yeux au ciel… Mais je vous arrête tout de suite ; je ne suis pas la cycliste extrême que vous pourriez imaginer. Non, je ne suis pas le genre à trimballer mes enfants dans la gadoue avec mes lunettes de ski. En fait, je ne sais même pas si je peux prétendre au titre de cycliste !

La Presse | 14 avril 2023 | Publié à 6h00 | LAURENCE VINCENT, ENTREPRENEURE ET DIRIGEANTE D’ENTREPRISE

Il y a trois ans, je ne possédais même pas de bicyclette ! Et j’ai même déjà candidement avoué au président de Vivre en Ville que « moi, faire du vélo, je n’aime pas ça ! ».

J’ai grandi en banlieue et mon épopée à deux roues s’est terminée, vers l’âge de 14 ans, avec mon dernier BMX. Bien que je me sois bien enracinée à Montréal, je n’avais jamais adopté ce mode de transport actif que je laissais aux ultra motivés ou aux enfants.

Ce n’est que pendant la pandémie, alors que les rues étaient désertées de toute forme de vie, mais surtout de vie véhiculaire, que l’idée saugrenue de m’acheter un vélo s’est immiscée dans mon esprit.

Je me rappelle encore mon premier départ à vélo pour le bureau. Un trajet de 8 km. Temps estimé : 23 minutes. J’avais un gros sac à dos, prête à tout, et l’impression de partir pour l’Everest. Petit vent frais, gros soleil et évidemment pas le meilleur chemin qui soit. Pourtant, malgré le trajet plutôt moche, j’ai été enchantée.

J’ai du mal à décrire l’euphorie ressentie lors de cette première sortie qui était somme toute plutôt banale. Cette euphorie, je la ressens toujours aujourd’hui et elle m’a même surprise le 4 avril dernier, quand j’ai retrouvé la joie de pédaler.

Chaque fois que j’utilise mon vélo pour me déplacer, surtout pour un déplacement que j’aurais normalement fait en voiture, je considère cela comme une petite victoire. J’aimerais dire que c’est parce que je sauve un demi-gramme de carbone, mais pour être bien honnête, c’est beaucoup plus égoïste que ça. Je savoure chaque sensation. La force de mon muscle qui pousse contre la pédale. La caresse du vent contre mon visage. La chaleur du soleil. L’odeur du printemps. Le son des oiseaux. Je me sens tellement plus vivante que lorsque je suis enfermée dans l’habitacle ô combien hermétique de mon véhicule !

J’ai soudainement l’impression de faire partie d’une vie collective autant qu’urbaine et même d’être en contact avec la nature, là où elle se trouve. Parce que oui, il y a plein de nature en ville quand on se donne la peine de regarder. Je découvre soudainement des endroits que je n’avais jamais remarqués auparavant. Je vois et je vis la ville différemment.

Revenir à vélo après une journée de travail me permet de prendre le temps. C’est un moment de réelle pause entre mon espace familial et professionnel. Un luxe qui se fait de plus en plus rare depuis la pandémie.

Et le grand bénéfice de cette transition, c’est qu’elle est active. J’accélère ma pulsion cardiaque, je prends de l’air frais, je dégage des endorphines. Je me permets d’être. D’exister. Par le sourire un peu niais qui ne quitte pas mon visage lorsque je pédale, je connecte avec des êtres humains que je ne connais pas. Nos regards se croisent, on se sourit spontanément. L’espace d’un instant, nous sommes tous unis. Les marcheurs, les joggeurs, les poussettes, les trottinettes. Bon, les laisses des chiens me font toujours un peu peur et dans un monde idéal, on aurait chacun notre espace. Mais j’aime mieux ce brouhaha animé plutôt que des lieux trop lisses.

Quoique parfois, la tranquillité de la nuit est un moment de grâce. Je rentre d’une soirée et la vie semble s’être arrêtée. La ville s’assoupit. Mon canal de Lachine est un miroir parfait. Seul le son de mes roues contre le sol se fait entendre. Les lumières de ma ville scintillent juste pour moi. Le monde m’appartient. Et je ne peux que me trouver chanceuse de vivre dans une ville aussi sécuritaire et me rappeler combien j’aime la vie urbaine.

À tous ceux qui maudissent le trafic, les cônes orange et même les pistes cyclables, je veux que vous sachiez que je vous comprends. Quand je suis en voiture, moi aussi, je sacre en masse. Mais quand je me retrouve sur deux roues, Montréal m’apparaît sous un autre jour. Sous son meilleur jour. Je me surprends à vouloir la défendre, à vouloir la faire aimer comme moi je l’aime et à vouloir partager cette découverte inouïe : pédaler pour se déplacer.

Je suis bien consciente que le vélo n’est pas pour tout le monde. Qu’on n’habite pas tous à 8 km de notre lieu de travail. Mais essayez juste une fois cet été. Ou, si vous connaissez déjà ce bonheur, tentez de le propager.

Camarades cyclistes, engagez-vous cet été à emmener un ami récalcitrant. Faites-lui vivre, ne serait-ce qu’une seule fois, ce plaisir. Offrez-lui cette perspective différente de la ville. Bon, choisissez votre journée, quand même ! Pas de pluie, pas trop de vent et surtout, attention aux nids-de-poule !

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Ahuntsic-Cartierville

Une cure beauté à 66,6 M$ pour le boulevard Gouin Ouest

La piste cyclable planifiée sur le boulevard Gouin Ouest. Photo: Gracieuseté, Ville de Montréal

Mateo Gaurrand-Paradot

12 avril 2023 à 11h35 - Mis à jour 12 avril 2023 à 12h10 3 minutes de lecture

Dans sa portion traversant le parc-nature du Bois-de-Saraguay, le boulevard Gouin Ouest changera de visage. Une piste cyclable bidirectionnelle et un trottoir seront ajoutés, et la Ville profitera de ces travaux pour moderniser des infrastructures.

D’une longueur de 1,7km, la nouvelle piste cyclable sera installée sur ce que Montréal décrit actuellement comme un «chemin de campagne», la voie ne disposant même pas d’un trottoir. Cette route relie le Collège Sainte-Marcelline, une école privée, aux quartiers de Saraguay et Cartierville. Grâce au trottoir, les élèves de l’établissement pourront se rendre en cours de façon plus sécuritaire, avance la municipalité.

Le boulevard Gouin Ouest, dans sa forme actuelle. Photo: Capture d’écran, Google Maps

Pour les importants travaux, Montréal a accordé un contrat de 66,6 M$ à l’entreprise Loiselle. Le boulevard sera entièrement reconstruit. Pour l’ajout d’infrastructures de mobilité active sur le côté nord de la rue, la Ville doit procéder à six expropriations.

Le contrat est accordé tout juste une semaine après les pannes majeures provoquées par le verglas. Ironiquement, Montréal va profiter des travaux afin d’enfouir les fils électriques d’Hydro-Québec et les fils des opérateurs Bell et Vidéotron, une décision qui a été prise avant la tempête du 5 avril.

Le secteur est souvent touché par des pannes de courant, pas juste en temps de verglas, car les fils traversent une zone densément boisée et que le vent y souffle régulièrement, a expliqué la mairesse d’Ahuntsic-Cartierville, Émilie Thuillier, durant le comité exécutif de la Ville. Mme Thuillier s’est montrée très enthousiaste à l’égard du projet.

Montréal profitera également de l’occasion pour restaurer le mur patrimonial qui longe le boulevard et le sépare du terrain de la maison Mary-Dorothy-Molson, un bâtiment patrimonial intégré au parc-nature du Bois-de-Saraguay.

Enfin, les entrées d’eau en plomb seront aussi remplacées, dans le cadre de la stratégie municipale de la gestion de l’eau des infrastructures performantes.

Un terre-plein végétalisé séparera la piste cyclable et le trottoir de la route. Les travaux nécessiteront l’abattage de certains arbres, mais la municipalité prévoit d’en replanter pour compenser. La résidence de l’Amitié, qui se situe à côté de l’école, bénéficiera également des nouveaux aménagements.

Le contrat a été soumis à un appel d’offres, et c’est l’entreprise Loiselle qui a fait la meilleure proposition. Le contrat a été jugé conforme par la Commission sur l’examen des contrats.

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Le boulevard Gouin Ouest is a feast for the eyes, contrairement à l’horrible boulevard René-Lévesque en plein centre-ville.

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René-Levesque à clairement besoin de love et d’une refonte en profondeur! (et dans une moindre mesure, Maisonneuve et Sherbrooke dans cet ordre là IMO)

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Malheureusement il faudra vivre avec le boulevard René-Lévesque encore quelques bonnes années, tant qu’on n’aura pas terminé le réaménagement de la rue Ste-Catherine, pour une question de budget, tout autant que pour une question de logistique en matière de circulation. Il y a aussi un autre élément à tenir compte dans l’équation, un futur système de transport, train léger ou tramway, sur cette importante artère du centre-ville.

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La mobilité active à Montréal-Nord fait du surplace


Jean-François Gagné de l’AMSMN et Julie-Anne Moreau avec leurs vélos sur la rue d’Amos, une des quatre rues qui attendent la création d’une piste cyclable.
Photo: Archives Métro, Anouk Lebel

Jean Numa Goudou
15 avril 2023 à 14h43 - Mis à jour 15 avril 2023 à 20h02 3 minutes de lecture

Un projet de jeunes nord-montréalais qui vise à offrir des vélos en libre-service peine à voir le jour dans le quartier, faute de pistes cyclables suffisantes selon Nomez Najac, responsable de la mobilisation pour l’organisme parole d’excluEs. Pourtant, ce ne sont pas les promesses de création de pistes qui manquent.

Les dernières en date concernent les rues Prieur, des Récollets, Amos et Salk. Mais ces travaux ne sont toujours pas réalisés, regrettent les acteurs communautaires. Dans son Plan vélo, qu’il a présenté en 2022, l’arrondissement prévoit la réalisation de ces travaux justement en cette année 2023 et ils concernent les quatre rues sus-mentionées. Mais l’Association pour la mobilité sécuritaire de Montréal-Nord (AMSMN) demeure sceptique quant à sa concrétisation.

«Moi tant que les pistes ne seront pas installées, je ne veux pas y croire», critique le président de l’association, Jean-François Gagné.

Métro a rencontré Jean-François Gagné le 13 avril, dans le cadre de la présentation du Plan de développement social de Montréal-Nord par le comité de mobilité durable et active de la Table de quartier de Montréal-Nord. Une activité réalisée en collaboration avec Parole d’exclu.Es, Hoodstock et l’AMSMN.

On a invité nos élus de Montréal-Nord ce soir, on est quand même déçu qu’ils ne soient pas là.

— Jean-François Gangné, président de l’Association pour la mobilité sécuritaire de Montréal-Nord

«On sent que nos élus ils veulent, mais ils ne veulent pas se mouiller. On a des indices qui nous disent que oui, mais on ne pourra pas être sûr tant que ce n’est pas fait», ajoute-t-il.

Un quartier «délaissé»

D’autant que la dernière piste réalisée dans l’arrondissement remonte à 1981, soit 42 ans plus tôt. Elle a été tracée sur le boulevard Gouin, sur un tronçon démuni de trottoir, et où véhicules, cyclistes et piétons se disputent la route dans les deux sens. La dernière Programmation cyclable de la Ville de Montréal, en 2022, ne prévoyait rien pour le quartier. Et donc, les activités estivales pour la mobilité active lancées par la Table de quartier connaîtront des limites selon les acteurs communautaires.

Outre la carence en piste cyclable, la sécurité des piétons, notamment celle des enfants en période scolaire, demeure problématique. Le transport en commun, utilisé par la majorité de la population nord-montréalaise qui n’a pas les moyens de s’acheter des voitures, connait des manques à gagner.

«Maintenant, il y a le SRB Pie-IX, mais plus à l’est, se rendre au métro Cadillac, c’est plus d’une heure», fait remarquer M. Gagné. «On entend parler du REM de l’est, d’un SRB sur Henri-Bourassa, mais on n’a pas de nouvelles. On est encore délaissés avec les pistes cyclables, les piétons, le transport en commun, on ne fait pas attention à la population qui a le plus grand besoin de ce côté-là à Montréal», dénonce le président de l’Association pour la mobilité du quartier.

Actuellement, certaines rues proches des écoles sont piétonnes et cyclables, mais il a fallu une grosse mobilisation, comme une manifestation le 12 juin 2022, pour que cela arrive, souligne M.Najac de Parole d’excluEs.

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Emportiérage des cyclistes La SAAQ adopte la « portière hollandaise »

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Un conducteur qui ouvre sa portière de la main droite aura plus tendance à regarder dans son rétroviseur.

(Québec) Plus de deux ans après la mort d’un cycliste montréalais victime d’emportiérage, la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) a finalement décidé d’appliquer une recommandation toute simple du coroner et va apprendre aux nouveaux conducteurs l’ouverture de la portière « à la hollandaise ».

Publié à 5h00

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Gabriel Béland
Gabriel Béland La Presse

La Presse a révélé en juin 2022 que la SAAQ tardait à adopter la recommandation simplissime de la coroner Geneviève Thériault. L’organisme a appuyé sur l’accélérateur dans la foulée de l’article.

« L’ouverture de la portière selon la technique du pivot a été intégrée au contenu du Programme d’éducation à la sécurité routière (PESR), de même qu’aux différents guides de référence utilisés par les élèves et les formateurs », confirme une porte-parole de la SAAQ, Anne Marie Dussault Turcotte.

L’ouverture pivot, ou portière hollandaise, consiste tout simplement à ouvrir la portière avec la main opposée. Pour un conducteur, il s’agit d’ouvrir la portière avec la main droite. La simple torsion du buste dirige alors le regard de l’automobiliste vers le rétroviseur, ce qui augmente ses chances de voir un vélo surgir.

IMAGE TIRÉE DU SITE DE VÉLO QUÉBEC

L’ouverture pivot, ou portière hollandaise, consiste simplement à ouvrir la portière avec la main opposée.

« Nos manuels ont tous été mis à jour, on a ajouté l’emportiérage, les piliers, les angles morts » ainsi que la technique de l’ouverture pivot, confirme le directeur général de l’Association des écoles de conduite du Québec, Marc Thompson. « C’est enseigné aussi dans les formations en ligne théoriques et dans les formations pratiques. »

Un fléau

L’arrivée de la « portière hollandaise » au Québec réjouit Vélo Québec, qui souligne que l’emportiérage est un fléau. Chaque semaine à Montréal, le Service de police de la Ville de Montréal recense en moyenne trois emportiérages. « Ce n’est que la pointe de l’iceberg », avertit Magali Bebronne, directrice des programmes chez Vélo Québec.

L’article a été un électrochoc pour la SAAQ. Dans les jours qui ont suivi, on a reçu la confirmation que la technique allait être ajoutée dans le programme de formation.

Magali Bebronne, directrice des programmes chez Vélo Québec

Elle espère maintenant que cette simple technique sera intégrée par les automobilistes, qu’elle deviendra un automatisme comme celui de mettre sa ceinture de sécurité.

Vélo Québec rappelle toutefois qu’un ensemble de mesures doivent être mises en place pour réduire les emportiérages, notamment de meilleurs aménagements. « C’est la raison pour laquelle il faut arrêter les bandes cyclables à côté d’autos stationnées », note Magali Bebronne, qui invite aussi les cyclistes à rouler à au moins un mètre des voitures garées.

Un rapport sans suite pendant un an

La coroner s’était penchée sur la mort de Jean-Pierre Lefebvre. Le cycliste de 63 ans roulait à vélo le 6 juillet 2020. Un automobiliste qui ne l’avait pas vu a ouvert sa portière sur le cycliste, qui est tombé puis s’est cogné la tête au sol. Il est mort à son arrivée à l’hôpital.

Dans son rapport, la coroner Geneviève Thériault recommandait notamment d’apprendre aux nouveaux automobilistes québécois à ouvrir leur portière avec leur main opposée – « à la hollandaise » –, ce qui pourrait sauver des vies.

« Mes recherches m’ont permis d’apprendre que pour éviter l’emportiérage, il est conseillé à l’automobiliste de bien vérifier son angle mort, de regarder dans son rétroviseur et d’ouvrir la portière avec la main opposée à la portière (de cette façon le conducteur doit se tourner sur son axe, ce qui facilite la vérification de l’angle mort) », écrivait Me Thériault.

Le rapport de la coroner Thériault avait été publié à l’été 2021. Il était resté sans suite pendant un an. La SAAQ n’avait toujours pas entamé de réflexion sur l’enseignement de cette technique aux nouveaux conducteurs au moment de la publication de l’article de La Presse en juin 2022. La réflexion a semblé se faire ensuite très rapidement.

Lisez « La SAAQ tarde à adopter la “portière hollandaise” »

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Le reportage au Téléjournal 18h

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En réalité, une série d’usagers se disputent le peu d’espace sur les pistes cyclables : en plus des scooters électriques, les trottinettes, les planches à roulettes, les joggeurs, les piétons, les fauteuils roulants et les patins à roues alignées rivalisent avec les cyclistes. Une simple promenade à vélo suffit pour constater les conflits entre tous ces gens qui se déplacent.

La définition d’un vélo devient tellement floue que de réels scooters électriques — sans pédales, ceux-là — se faufilent en toute impunité sur les voies cyclables. Ces véhicules aussi lourds et puissants que des scooters à essence donnent des sueurs froides aux usagers des pistes.

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Les VUS et les camionnettes, une menace pour les cyclistes

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

Une nouvelle étude américaine démontre que la taille des véhicules a des conséquences mesurables sur la sécurité des piétons et des cyclistes.

Les conducteurs de VUS et de camionnettes causent des blessures 55 % plus graves aux personnes à vélo lors d’une collision, selon une nouvelle étude. La SAAQ dit se pencher sur la question du degré de dangerosité des véhicules qui circulent sur nos routes.

Publié à 5h00

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Nicolas Bérubé
Nicolas Bérubé La Presse

Des véhicules dangereux… pour les autres

Alors que les déplacements à vélo sont en forte hausse au Québec, une nouvelle étude américaine vient rappeler que le choix de véhicule que font les automobilistes a des conséquences mesurables sur la sécurité des gens qui se trouvent à l’extérieur du véhicule, dont les personnes se déplaçant à vélo. Selon une récente étude de l’Institut des assurances pour la sécurité routière (Insurance Institute for Highway Safety) aux États-Unis, les personnes à vélo heurtées par des conducteurs de VUS ou de camionnettes présentent des blessures 55 % plus graves que celles des cyclistes qui ont été heurtés par des conducteurs d’automobiles. Ces véhicules plus gros provoquent aussi des traumatismes crâniens 63 % plus graves que ceux provoqués par une voiture.

PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE

Les personnes à vélo heurtées par des conducteurs de VUS ou de camionnettes présentent des blessures 55 % plus graves que celles des cyclistes qui ont été heurtés par des conducteurs d’automobiles.

Pilier A

Magali Bebronne, directrice des programmes et porte-parole de Vélo Québec, note que l’un des problèmes des VUS et des camionnettes est le fameux « pilier A », soit la partie qui soutient le pare-brise du côté conducteur, et qui crée un angle mort important. « Sur ces véhicules, les piliers A sont beaucoup plus imposants, ils contiennent aussi les coussins gonflables. Donc on a de plus en plus de collisions dans des virages à gauche, parce que des piétons ou des cyclistes n’ont jamais été vus : ils étaient cachés par ces piliers massifs. » Le capot des VUS et des camions est aussi beaucoup plus haut que celui d’une voiture. En cas de collision, ils atteignent les gens au niveau des organes vitaux plutôt qu’au niveau des jambes, accentuant la gravité des blessures et les risques de décès.

1000 morts par année

C’est le nombre de personnes se déplaçant à vélo qui sont tuées chaque année aux États-Unis dans une collision avec le conducteur d’un véhicule motorisé, alors que plus de 130 000 autres sont blessées. Aussi, 7500 personnes se déplaçant à pied sont tuées par année, ce qui représente environ 20 morts par jour. C’est le niveau le plus élevé en 40 ans. Au Québec, 36 piétons ont été tués en 2022, soit une personne tous les 10 jours, et des milliers ont été blessés, un sommet en 10 ans. L’an dernier, sept cyclistes ont été tués au Québec, alors qu’une centaine ont été grièvement blessés après une collision avec un véhicule motorisé.

PHOTO KARENE-ISABELLE JEAN-BAPTISTE, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE

Un vélo blanc installé à Montréal en 2021, à la mémoire d’un cycliste mort sur la route. Sept autres cyclistes ont été tués au Québec en 2022.

Réglementation inéquitable

Cette tendance à « l’obésité des véhicules » est préoccupante, et devrait être encadrée par le gouvernement, croit Mme Bebronne. « Par exemple, la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) est censée regarder les facteurs de risque et demander plus à ceux qui représentent les plus gros risques. En ce moment, ce n’est pas pris en compte, et ce sont les conducteurs de petites voitures qui paient pour les dommages de plus en plus importants des conducteurs de VUS et de camions légers. »

Les tarifs d’immatriculation devraient être modulés en fonction du gabarit des véhicules pour tenir compte de cette réalité, fait-elle valoir. « Ceux qui optent pour des véhicules plus dangereux devaient être conscientisés à ces impacts-là. Les véhicules à grosses cylindrées ont vécu une légère augmentation des frais d’immatriculation, mais la mesure est tellement insuffisante que même les camionnettes Ford F-150 ne vont pas être soumises à cette surprime-là. Il est vraiment temps d’aller plus loin. On parle beaucoup d’écofiscalité, de tarifer des comportements qui sont nuisibles à l’environnement, mais on ne semble pas prêt à faire ça à l’échelle de la sécurité au Québec. »

PHOTO JORDAN VONDERHAAR, ARCHIVESREUTERS

Des camionnettes Tundra sur leur ligne d’assemblage, à San Antonio, au Texas, le 17 avril dernier. La tendance générale « l’obésité des véhicules » est préoccupante et devrait être encadrée par le gouvernement, selon la porte-parole de Vélo Québec, Magalie Bebronne.

Comité de travail à la SAAQ

À la SAAQ, on indique avoir mis sur pied un comité de travail pour analyser des accidents concernant des piétons avec décès et blessés graves impliquant différents types de véhicules. « Les travaux sont toujours en cours. Il est prévu dans le cadre de ces travaux de s’attarder davantage au type de véhicule impliqué, note Geneviève Côté, porte-parole de la SAAQ. Pour ce qui est des contributions d’assurance, l’exercice pour déterminer les contributions d’assurance 2025-2027 débutera bientôt. Suivra ensuite le dépôt de l’expertise actuarielle et du document public d’information au début de 2024. »

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) indique avoir mis sur pied un comité de travail pour analyser des accidents concernant des piétons avec décès et blessés graves impliquant différents types de véhicules.

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Planète bleue, idées vertes Le podium du transport à vélo

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

L’Université de Sherbrooke a décroché une certification bronze dans la catégorie campus. Ici, la vélostation du campus de Longueuil.

La province a beau être tapissée de voies cyclables, il reste encore du chemin pour convaincre les Québécois de rouler du point A au point B, été comme hiver. Afin de donner un élan aux citoyens, Vélo Québec met en compétition municipalités, organisations et universités pour décrocher des certifications « or, argent ou bronze ». C’est le mouvement Vélosympathique, dont voici quelques gagnants.

Publié à 7h00

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Sara champagne
Sara champagne La Presse

Certification argent : Verdun

À peine la belle saison et déjà les piétons et les cyclistes circulent à plein régime rue Wellington, dans Verdun, cette artère piétonne estivale en tête du palmarès des rues les plus cool au monde du magazine Time Out. Dans le lobby de la mairie, à un jet de pierre d’une nouvelle bande cyclable, une plaque honorifique informe les citoyens que l’arrondissement a décroché la certification argent.

« C’est assez costaud comme processus pour mériter une certification », lance à La Presse le chef de la division de l’urbanisme, Sylvain Thériault.

Cycliste – de son propre aveu un « hurluberlu » roulant beau temps, mauvais temps –, le responsable du développement de Verdun a embarqué les élus dans le mouvement. Il explique que l’arrondissement a dû répondre avec succès à 140 questions au nom de la collectivité avant de décrocher le titre.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Benoit Gratton, élu municipal de Verdun

Benoit Gratton, élu de l’arrondissement, un converti, affirme que jusqu’à 1200 cyclistes transitent durant les mois de septembre et octobre sur la bande cyclable de la rue de Verdun, qui traverse tout le territoire. L’arrondissement en est à l’étape d’offrir des cours de vélo à la population, notamment aux enfants et aux femmes migrantes. Dans 76 % des rues de Verdun, la vitesse a été réduite à 30 km/h, ajoute-t-on.

« Pour résumer, nous sommes entourés de traverses piétonnes, de saillies de trottoirs, de supports à vélos. Les gens se sont habitués à ces mesures. Ce qu’on veut faire maintenant, c’est permettre à nos écoliers de cinq établissements d’aller en classe à vélo, de façon sécuritaire. Idéalement, dans l’optique du vélo utilitaire, on aimerait lier le canal de l’Aqueduc au fleuve, en passant par la nouvelle station du REM, jusqu’à l’île des Sœurs. »

Mouvement Vélosympathique

Le mouvement Vélosympathique doit sa naissance au programme Bicycle Friendly America, né en 1980 aux États-Unis, visant des « rues sécuritaires pour tout le monde », explique Louis Lalonde, chargé de projets chez Vélo Québec.

« On a adapté le programme à la réalité québécoise. L’idée est d’utiliser le vélo pour aller au travail, mais aussi pour les déplacements de tous les jours. On travaille à une culture du vélo. Dans notre jury indépendant, il y a des architectes, urbanistes, mais également un responsable de la santé publique. »

Mention honorable : hôpital du Sacré-Cœur du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal

Le Dr Éric Notebaert, urgentologue à l’hôpital du Sacré-Cœur et vice-président de l’Association canadienne des médecins pour l’environnement, raconte qu’il s’éclaire comme un arbre de Noël afin de pouvoir rouler la nuit, en toute sécurité, à la fin de ses quarts de travail. C’est un passionné. Lui et son équipe ont implanté différentes mesures, dont l’aménagement d’un enclos sécurisé de vélos et des douches qui ont valu une mention honorable à l’hôpital du Sacré-Cœur du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal.

Résultat : 10 % des employés se rendent à l’hôpital à vélo, dit-il.

« Le transport actif sert à prévenir le diabète, l’anxiété, c’est aussi une façon de lutter contre les îlots de chaleur, explique le Dr Notebaert. Dans notre cas, ce n’est qu’un début. On travaille à cartographier le territoire d’Ahuntsic pour offrir des déplacements sécuritaires entre les hôpitaux Jean-Talon, Sacré-Cœur et Fleury. Il reste des intersections à sécuriser, il y a du travail à faire à ce niveau. »

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Vélostation au campus de Longueuil de l’Université de Sherbrooke

Certification bronze : Université de Sherbrooke

Loin d’être en reste, l’Université de Sherbrooke a décroché une certification bronze dans la catégorie campus. Supports à vélos, borne de réparation de vélos en libre-service, douches, vélostation et stationnement sécurisé ; la liste est longue. Patrice Cordeau, vice-recteur adjoint au développement durable, et Judith Beaudoin, conseillère en mobilité durable, parlent d’un travail amorcé il y a 10 ans.

« Avant, je ne croisais aucun cycliste quand je venais travailler à vélo l’hiver, raconte Mme Beaudoin. Aujourd’hui, il n’y a pas un seul matin où je n’en croise pas un. On a commencé à offrir des prêts de vélos électriques, et on a cinq vélos d’hiver, avec des clous, garde-fous, des phares avant. Ce n’est pas la météo, le problème, ce sont les aménagements, la sécurité. »

M. Cordeau ajoute que l’université ne manque aucune occasion de promouvoir le vélo, notamment en février, durant la Journée internationale du vélo d’hiver. « Le jury est exigeant, mais on vise l’or, précise le vice-recteur. Il y a tout l’aspect sécuritaire. C’est long développer une culture cycliste. »

Impact majeur sur la santé

En plus de contribuer à atteindre les cibles de carboneutralité, le transport quotidien à vélo a un impact majeur sur la santé, rappelle le Dr Martin Juneau, cardiologue et directeur de la prévention à l’Institut de cardiologie de Montréal. « La fréquence cardiaque grimpe moins à vélo qu’en course à pied, mais c’est une activité physique plus douce pour les articulations. Elle prévient l’ostéoporose. » Il cite plusieurs études, notamment européennes, démontrant que le vélo est bénéfique pour les personnes atteintes du diabète de type 2.

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Il y en a un qui n’a pas pensé avant de tweeter

Les cyclistes, dangereux pour les VUS? Un ex-journaliste sportif se fait ramasser sur Twitter


Photo Joël Lemay, Agence QMI
24 avril 2023 14H25 MISE À JOUR 24 avril 2023 14H25

Les cyclistes sont-ils un danger pour les VUS et les camionnettes? C’est la question qu’a soulevée sur Twitter l’ex-journaliste sportif Michel Villeneuve lundi matin. Et la plupart des gens qui lui ont répondu n’étaient pas impressionnés par celle-ci.

Le tweet était en fait une réponse à un article de La Presse, titré «Les VUS et les camionnettes, une menace pour les cyclistes». Notons que le titre de l’article n’était pas formulé comme une question mais bien comme une affirmation, étant donné qu’il relayait des données américaines mentionnant que comparativement aux conducteurs d’automobiles ordinaires, «[les] conducteurs de VUS et de camionnettes causent des blessures 55% plus graves aux personnes à vélo lors d’une collision», en raison entre autres de leurs angles morts et de la hauteur de leur capot.

M. Villeneuve a quand même repartagé le tweet en écrivant «Est ce qu’on peut poser la question à l’envers… est ce que les cyclistes sont un danger pour les VUS et camionnettes ?»

https://twitter.com/lederniervrai/status/1650488122436714497?ref_src=twsrc^tfw|twcamp^tweetembed|twterm^1650488122436714497|twgr^d28e7adae276cbe4bd9eb1da3e9d5af82a36cc04|twcon^s1_

Les réponses n’ont pas tardé à arriver. «Combien de VUS, ou leur conducteur, sont morts en entrant en collision avec un cycliste ou un piéton?» a logiquement demandé une personne, soulevant un point simple mais important dans l’analyse de la question.

«C’est vrai que quand tu frappes un cycliste, ça se peut que ça scratch l’aile de ton pick-up mais les lois de la physique font que la masse du pickup étant 20-30x celle du cycliste font que les décès sont chez les cyclistes et piétons pas chez les conducteurs de pickup», a renchéri une autre personne, accompagnant son commentaire d’un émoji qui lève les yeux au ciel.

«Pas très brillant votre commentaire. Les matadores du volant m’ont [sic] vraiment pas besoin d’être encouragés à la violence envers les cyclistes. Vaut beaucoup mieux faire la promotion de la courtoisie envers tous les usagers de la voie publique», a ajouté une autre personne.

Quelques commentaires critiquant vertement les cyclistes n’ont d’ailleurs pas tardé à fuser.

Mais globalement, le tweet de M. Villeneuve semblait susciter davantage de réactions négatives: un utilisateur a même pris le temps de poster une image indiquant clairement pourquoi les VUS sont plus dangereux pour les piétons que les voitures.

https://twitter.com/lederniervrai/status/1650488122436714497?ref_src=twsrc^tfw|twcamp^tweetembed|twterm^1650529529142575106|twgr^e2c31217c588d064db2fdbea30b10a290ed53770|twcon^s2_

On risque en tout cas de continuer à entendre parler de ce dossier. Dans l’article de La Presse, on apprend que la SAAQ a mis sur pied un comité de travail pour analyser les accidents impliquant des piétons qui ont résulté en un décès ou des blessures graves. Un document public d’information devrait être déposé au début de 2024.

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I don’t understand why Quebecor made it so much about Villeneuve getting ratioed. It’s a terrible angle to inform people about how larger vehicles jeopardize pedestrians and cyclists safety. It’s distracting; the way 24 Heures reported this I can totally see some people missing the point and unconditionally defend oversized cars just to stick it to people who challenged Villeneuve‘s weak take.

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Une nouvelle piste cyclable près de l’Université McGill

L’Université McGill Photo: iStock

Mateo Gaurrand-Paradot

3 mai 2023 à 12h14 - Mis à jour 3 mai 2023 à 12h27 2 minutes de lecture

Un nouvel aménagement cyclable verra bientôt le jour dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal. La bande cyclable déjà existante de la rue Prince-Arthur Ouest sera prolongée jusqu’à l’Université McGill, afin d’améliorer la desserte de cet établissement universitaire.

Cette nouvelle piste cyclable direction ouest se rendra jusqu’à la rue University. Entre cette rue et le boulevard Saint-Laurent, il y a actuellement une bande cyclable en direction de l’est, mais la bande cyclable en direction ouest s’arrête à la rue Hutchison.

Une bande cyclable direction ouest sera installée sur la rue Prince-Arthur, entre les rues University et Hutchison.

La nouvelle voie cyclable entre les rues Hutchison et University sera protégée de la circulation automobile par les stationnements, contrairement à la bande cyclable entre la rue Hutchison et le boulevard Saint-Laurent, qui doit partager la rue avec les véhicules. C’est le conseiller municipal Alex Norris qui en a fait l’annonce lors du dernier conseil d’arrondissement du Plateau-Mont-Royal.

Cette piste cyclable diminuera donc la taille de chaussée, ce qui répond à un des autres objectifs de l’Arrondissement qui est de faire ralentir les automobilistes dans un secteur où ceux-ci passent trop rapidement, explique M. Norris. Les initiatives pour ralentir la vitesse des véhicules se multiplient ces derniers temps à Montréal. D’ailleurs, Le Plateau-Mont-Royal installera également des traverses piétonnières à l’intersection des rues University et Prince-Arthur.

Une bande cyclable sera également ajoutée sur la rue University du croisement avec Prince-Arthur jusqu’à la rue Milton, où elle rejoindra une piste cyclable protégée à double sens qui descend vers le centre-ville. Cette nouvelle bande cyclable sur la rue University ne sera pas à double sens, les cyclistes ne pourront l’emprunter qu’en direction du sud.

À ce propos, Alex Norris a déclaré qu’il se ferait le défenseur de la mise en place d’une piste cyclable à double sens entre les rues Milton et Prince-Arthur. Aucun échéancier n’a été annoncé pour la mise en œuvre du projet.

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Il était temps! Le réseau cyclable du ghetto McGill mérite d’être optimisé, et je serai heureux qu’il y ait une alternative au croisement Milton-Hutchison qui crée de la confusion inutile avec la rue Milton décalée. Les comportements des cyclistes/piétons/automobilistes y sont chaotiques et parfois franchement dangereux.

S’ils pouvaient rehausser les pistes existantes (Prince-Arthur évidemment, mais aussi Milton et Hutchison) pour leur donner le même traitement avec bandes cyclables protégées par les voitures stationnées, ce serait absolument génial. Et refaire l’asphaltage de Hutchison ne serait pas de trop, c’est un peu dangereux à l’heure actuelle.

Hormis sur University, il n’y a pas de réel besoin d’une piste cyclable protégée par un terre-plein. Prolonger cette piste jusqu’à Prince-Arthur est une évidence, mais j’aimerais qu’elle soit prolongée au moins jusqu’à l’avenue des Pins (voire jusqu’à la future nouvelle entrée du parc du Mont-Royal).

J’imagine qu’ils ne le feront pas en raison de la pente, qui j’admets est plus problématique avec une piste cyclable bidirectionnelle. Mais si l’aménagement de style REV sur l’avenue des Pins est prolongé à l’ouest de l’avenue du Parc lors de la réfection à venir, il serait important de relier ces deux pistes. J’ai hâte que la ville aménage davantage d’infrastructures cyclables malgré le dénivelé, même si une moins grande proportion d’usagers les utilisent (quoiqu’avec l’essor fulgurant des vélos électriques cette proportion va croître).

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Explication sur la page FB du conseiller municipal Alex Norris

Avez-vous remarqué que la bande cyclable à contresens vers l’ouest, en direction de l’Université McGill, de la rue Prince-Arthur s’arrête soudainement à l’angle de la rue Hutchison? C’est un non sens que l’on compte corriger au cours des prochaines semaines!

En effet, j’ai annoncé hier soir au conseil d’arrondissement des travaux qui seront faits au cours du mois de mai pour prolonger cette voie cyclable jusqu’à l’université, tout en la rendant plus sécuritaire. Après des travaux de resurfaçage, des équipes de marquage prolongeront cet axe cyclable jusqu’à la rue University, tout en le déplaçant entre la voie de stationnement et le trottoir afin que les cyclistes n’aient plus à rouler à contresens face à la circulation véhiculaire. Le rétrécissement de la voie carrossable qui en résultera aidera par ailleurs à ralentir la circulation véhiculaire en direction est qui roule souvent beaucoup trop vite sur cette rue résidentielle très large en quittant le centre-ville à l’heure de pointe en fin de journée. Des traverses piétonnières seront créées à l’angle des rues University et Prince-Arthur et une bande cyclable unidirectionnelle à contresens vers le sud permettra de lier cette entrée du campus (au coin de Prince-Arthur et University) à la piste bidirectionnelle un peu plus au sud sur University.

(Pour le moment, en raison de la présence d’une grosse saillie de trottoir à l’angle de Milton et University, nos équipes techniques n’ont pas été en mesure de créer une voie cyclable bidirectionnelle sur ce tronçon de la rue University entre les rues Milton et Prince-Arthur. Je m’engage à travailler pour que des solutions soient trouvées afin qu’on puisse créer un lien cyclable sécuritaire non seulement en direction sud mais également vers le nord sur ce court tronçon de la rue University.)

Ces changements, particulièrement ceux qui seront implantés incessamment sur la rue Prince-Arthur, permettront une belle amélioration de la sécurité des cyclistes et piétons dans le secteur. Un grand merci aux équipes techniques de notre arrondissement et de la ville-centre qui ont travaillé sur ce projet, ainsi qu’à ma collègue Marianne Giguère, responsable du vélo au comité exécutif. On avance!

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Les questions et réponses de la séance d’info sur l’aménagement de Christophe-Colomb est sorti

Bcp de questions anti-vélo :expressionless:

https://portail-m4s.s3.montreal.ca/pdf/qr_seance_dinfo_voies_cyclables_christophe-colomb_22_mars_2023.pdf

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Once they actually implement it, and they see people using it, most people won’t care at all. I’m excited for it to just happen, like St-Denis did

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Depuis quelques semaines j’ai recommencé à faire du vélo et j’emprunte le Boulevard Robert-Bourassa pour descendre vers Griffintown à partir de Sherbrooke, comme je le faisais l’an passé (et parfois de plus haut). Laissez moi vous dire que je préfère de loin ce tronçon que de prendre le REV Peel. Je le trouve moins encombrant et plus sécuritaire. Le seul segment qui est plus problématique, car plus serré, est entre De Maisonneuve et Cathcart mais pour le reste c’est un réel plaisir, surtout la descente.

Donc je persiste à dire que la ville devrait privilégié une Piste/REV sur ce boulevard et ce jusqu’à Des Pins au lieu de s’entêter à passer par Peel et ainsi entrer en conflit avec les terrasses, les piétons et les touristes/bus que l’on retrouve sur cette rue. Et avec le retrait des bus de la rive-sud prochainement, il y aura au moins 2 voies de trop sur ce boulevard.

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