REM 2 (Est de Montréal) - Projet annulé

Et Montréal-Nord? Aux chiottes? Avec 5 milliards, tu n’auras pas de projet qui rejoint PAT et Mtl-Nord. Impossible.

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Exactement.

D’ailleurs dans leur analyse de la branche Pat…est ce qu’ils prennent en compte les gens de Repentigny et Lachenaie qui engorgent la 40 et Notre Dame.

Ceux ci, soit en bus ou en voiture pourront se rabattrent à la dernière station du Rem.

Avez vous été faire un tour à Lachenaie dernièrement…cela a explosé depuis 10 ans et ils ont aucune voie réservée…rien

L’est de Montréal ne s’arrête pas à PAT.

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La ministre Rouleau est tellement investie dans ce projet pour sa circonscription qu’on dirait qu’elle réagit de façon beaucoup trop émotive, accusant les gens de façon personnelle, accusant tout ce qui est contre le REM de l’Est d’être dans l’erreur ou d’être incompétents… Peut être qu’elle devrait laisser sa place au ministre des Transports… Déjà ce genre de conflit d’intérêt serait écarté.

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Dans presque toutes mes interventions d’hier j’ai mentionné que ça ne réglait pas le problème de Montréal-Nord. Si tu as choisi de ne citer que celle où je ne le mentionne pas, c’est ton problème.

Peut être que justement, ce 5 milliard devrait aller vers Montréal-Nord plutôt que Pointe-aux-Trembles…

On a littéralement construit une ligne de train à 700 million pour desservir cette population. Peut être qu’une partie du 10 milliard pourrait aller vers le train de l’est pour améliorer les fréquences et augmenter la vitesse?

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Le problème c’est comment elle tente de prendre sa place dans l’échiquier. Faire de la guerre d’influence n’aide en rien la dépolitisation de la gestion du TEC qu’elle devait incarner. Si elle n’avait élaborée une critique en catimini et en produisant une analyse en fonction des conclusions tranchantes qu’elle recherchait, l’étude aurait bien mieux passé.

Maintenant, à la place, on peut à juste titre l’accusé d’agir de mauvaise foi (comme les autres acteurs de cet imbroglio).

Comme la plupart ici, j’entrevoyais avec optimisme le TEC à Montréal avec la mise en place de l’ARTM. Mais au final, on semble juste avoir rajouté un R. Tant dans l’autorité qui lui est donné par le provincial que par sa gestion déficiente.

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J’espère qu’ils annulent le projet et décide d’investir ce 10 milliards sur la rive-sud. Je vois beaucoup plus de potentiel là-bas.

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Si CDPQi avait un véritable intérêt pour le secteur, l’analyse d’avant-projet et la proposition ne tarderai pas autant, d’autant plus qu’une telle sortie aurait augmenter leur rapport de force en mettant la pression sur la mairie de Montréal d’accepter rapidement et avec moins de demandes leur projet.

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Élaborer une analyse de 64 pages sur un projet de TEC majeur sans se le faire demander, c’est pas justement le genre de chose qu’un organisme de gouvernance dépolitisé ferait/devrait faire? :sweat_smile:

En quoi peut-on juger que l’ARTM agit de mauvaise foi quand elle base son analyse sur des données issues de ses modélisations? À regarder le comportement de Mme Rouleau depuis hier, ce n’est pas l’Autorité qui semble de mauvaise foi dans ce dossier.

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Après Pierre Barrieau (expert en planification des transports et chargé de cours à l’Université de Montréal) hier, voici une autre personne qui ne semble pas beaucoup apprécié le travail de l’ARTM (particulièrement suite au dépôt de l’avis sur le REM de l’Est).

Lu sur le fil Twitter de Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville et président exécutif de Rues principales.

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Je ne connais pas ce monsieur mais il dit une chose et son contraire dans un autre tweet.

Il semble faire pas mal de projection aussi.

Dire les acteurs du projet sont de mauvaise foi est d’un cynisme incroyable.

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Entrevue avec le maire de Mascouche à l’émission Le 15-18… Il a peur de se retrouver avec une facture salée en raison du REM et du fait que la majorité de ses citoyens pourraient délaisser le train de banlieue en se rendant en auto à Pointe-aux-Trembles pour prendre le REM.

REM de l’Est, l’inquiétude des maires : Guillaume Tremblay, maire de Mascouche Rattrapage du mercredi 9 févr. 2022 : Imbroglio sur un test antidopage aux JO, et passeport vaccinal

Et dans la même émission, la chronique de Michel C. Auger sur le REM : Commentaire politique avec Michel C. Auger : Le REM de l’Est Rattrapage du mercredi 9 févr. 2022 : Imbroglio sur un test antidopage aux JO, et passeport vaccinal

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Avec les nouveaux tarifs métropolitains, les citoyens de Mascouche vont très certainement prendre le train de banlieue, puis transférer au REM à la gare Pointe-aux-Trembles
… ou à la gare Côte-de-Liesse, selon lequel est le plus rapide. De toutes façons, les usagers de la ligne Mascouche seront obligés de transférer pour accéder au centre-ville ou aux universités/cégeps. D’ailleurs, depuis l’ouverture de la ligne, une bonne portion des usagers transfèrent sur le réseau du métro à Sauvé.

Cela dit, ça pourrait peut-être ouvrir la voie à des trains “ligne courte” plus fréquents entre Mascouche et Pointe-aux-Trembles pour transférer sur le REM, qui sait?

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Et dire que les maires et mairesses de la couronne Nord voulaient avoir leur propre REM sur le long de la 640, il y a un an… puis qu’ils ont critiqué la CDPQinfra de ne pas vouloir prolonger le REM de l’Est jusqu’à Repentigny. :thinking:

Damned if you do; damned if you don’t… :smirk:

À suivre sur ce fil: :point_down:

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Aller, je me lance!

L’ARTM est une bête blessée qui mord, sans nuance.
// À ce jour c’est le rapport/étude le plus étoffé qu’on a vu sur le REM de l’Est. Il y a justement de la nuance, contrairement aux spins de la CAQ et de CDPQ

Le train de l’Est offre un mauvais service. En fait, le REM va redonner de la pertinence au train de l’Est.
// En fait le REM achèverait de tuer le train de l’est… ce qui ne serait pas une mauvaise chose. On pourrait réutiliser l’emprise sur la rive-nord pour un meilleur usage (tram-train jusqu’au métro dans l’est?)

À l’époque où le TC grappillait les sous à gauche et à droite et n’avait pas d’ambition.
// On est encore à cette époque. Le TC est sous-financé. L’ARTM a la responsabilité de maximiser les revenus pour financer les exploitants (STM, EXO…)
C’est le gouvernement provincial qui est responsable/tolère ce sous-financement

Avec des amis comme ça, le TC n’a pas besoin d’ennemis.
// Ridicule. l’ARTM essaye de maintenir/sauver des infrastructures et exploitants existants contre l’approche prédatrice de CDPQ

Le désenclavement du nord-est de Montréal semble être regardé de haut par l’ARTM. Ce secteur très dense et défavorisé de Montréal mérite une bien meilleure desserte. C’est par pour rien qu’ils ne vont pas au centre-ville (travail, loisir, service), le service est mauvais!
// 100% d’accord. Ligne rose, ou encore le REM branche nord qil pose peu de problème hormis son implantation aérienne au centre-ville. On n’a qu’à le faire as-is, mais partageant les voies et tunnels de la ligne verte à partir d’Assomption jusqu’au CV. Donc on ‘brancherait’ la ligne verte en deux.

D’ailleurs, c’était le principal atout de la ligne rose, desservir Montréal-Nord, tout d’un coup, on s’en fout de Montréal-Nord, on veut pas donner des options à cette population?
// On s’en fout pas, faisons la, la ligne rose. Ou encore le REM nord-est. L’option sur la table actuellement est mauvaise à trop d’égards

De mes discussions en privé avec des experts en transport, si beaucoup s’inquiètent du modèle financier et de l’impact sur la STM, plusieurs sont impressionnés justement par la branche nord et tout ce qu’elle changera pour l’Est de Montréal.
// Voir points précédents

REM pas REM, il faudra un projet structurant pour l’Est et le projet actuel a mis la barre haute. Hâte de voir la proposition de l’ARTM ou de la STM, mais le statu quo n’est pas acceptable.
// Tram-train dans l’Est jusqu’à Honoré-Beaugrand. Ligne rose ou branche de la ligne verte ou tramway nord-sud pour Montréal-Nord.

REM pas REM, on ne peut pas avoir moins d’ambition pour l’Est de Montréal, c’est une question d’équité pour l’Est, d’équité pour les populations desservies, de diminution de la dépendance à l’auto, de lutte contre les changements climatiques et de sobriété environnementale.
// L’est de Montréal c’est pas monolithique. Le ‘proche-est’ jusqu’à mercier, dense et urbain, est déjà pas mal desservi avec la verte. Le ‘far-est’, après Contrecoeur, est essentiellement de la banlieue de 2eme couronne en terme de cadre bâti, densité, dépendance à l’auto… Un métro (ce que le REM est) n’est pas justifiable vu les distance, densité, achalandage, surtout si ce métro s’insère si mal dans les quartiers denses traversés (Homa, CV)

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Maintenant que j’y penses… Est-ce que ce serait faisable d’investir massivement dans le train de l’Est pour y mettre des fréquences très élevées et électrifier la ligne?

Si CDPQi peut négocier avec le CN, est-ce que l’ARTM pourrait le faire?

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Ça ne viendrait pas surcharger le tunnel Mont-Royal?

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RAPPORT DE L’ARTM SUR LE REM DE L’EST

DOIT-ON TOMBER DES NUES ?

Édition du 10 février 2022, section DÉBATS, écran 4

GÉRARD BEAUDET, URBANISTE ÉMÉRITE ET PROFESSEUR TITULAIRE, ÉCOLE D’URBANISME ET D’ARCHITECTURE DE PAYSAGE, UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

Les réactions outrées au rapport de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) de quelques défenseurs inconditionnels du REM de l’Est ont de quoi étonner.

Comment peut-on insinuer que le rapport de l’ARTM est revanchard quand plusieurs des critiques formulées ont déjà été avancées par des experts en transport et des professionnels de l’aménagement, et ce, dans certains cas, dès le dévoilement du projet par CDPQ Infra ? Comment peut-on écarter d’un revers de main le problème insoluble, d’un point de vue urbanistique, du raccordement du tunnel et du tablier aérien au centre-ville de Montréal ?

Comment peut-on avaliser une mise en concurrence des réseaux qui ne peut se justifier que par le modèle d’affaires de CDPQ Infra et un financement sur la base de passagers-kilomètres ? Comment peut-on s’accommoder d’une desserte qui laisse en plan plusieurs secteurs de l’Est, notamment le quartier Rivière-des-Prairies ? Comment peut-on être surpris par la réaction des gens qui découvrent l’horreur des caténaires, que les présentations préliminaires prenaient évidemment bien soin de dissimuler ? Comment peut-on justifier les conséquences fâcheuses du projet du REM sur les finances de la Société de transport de Montréal et, par conséquent, sur les services offerts ?

Comment peut-on banaliser le fait qu’un investissement de 10 milliards n’engendre qu’un transfert modal extrêmement faible de l’auto au transport collectif ? Et comment peut-on imposer à la mairesse de Montréal de faire le boulot de l’ARTM – par ailleurs court-circuitée sciemment par le gouvernement −, au prétexte qu’elle a des réserves légitimes sur le projet ?

Ce qui serait étonnant, c’est qu’au vu de ces données, on persiste à voir dans ce projet la seule solution aux problèmes de transport collectif dans l’Est montréalais. Qu’elle soit la seule proposée − par un porteur de projet qui est juge et partie et n’a de comptes à rendre qu’à lui-même − ne garantit pas qu’elle soit la meilleure.

Qu’à cela ne tienne, certains persistent et signent. Et on n’hésite pas, au besoin, à tordre la réalité.

On prétend notamment que le projet est une commande de l’ARTM, ce qui est erroné. Le projet du REM de l’Est a été élaboré à l’insu de l’ARTM, qui l’aborde comme une option parmi d’autres dans son plan stratégique de 2021. Un plan stratégique déposé, au demeurant, après l’annonce du REM de l’Est par CDPQ Infra. L’équipe responsable du projet de prolongement de la ligne bleue n’a par ailleurs été informée du projet de CDPQ Infra que quelques jours avant l’annonce du lancement du REM de l’Est, en décembre 2020.

On affirme aussi que la gouvernance du projet est exemplaire, alors que la mairesse de Montréal soutient que les demandes de la Ville concernant une participation concrète aux travaux de CDPQ Infra ont été repoussées d’un revers de main et que, manifestement, comme il est rappelé plus haut, l’ARTM n’a jamais été véritablement mise dans le coup, si ce n’est pour rediriger à qui de droit les demandes de CDPQ Infra. Sans compter l’imposition d’ententes de confidentialité, outrageusement justifiée par le secret industriel, mais qui, en fait, inhibent tout débat public éclairé.

Mais on n’en reste pas là. On prétend que le rapport de l’ARTM est biaisé, entre autres parce qu’il ne tient pas compte des retombées du REM de l’Est, en particulier en termes de développement immobilier.

Sans insister sur le fait que de telles retombées ne sont jamais assurées, il importe de souligner que, jusqu’à nouvel ordre, le mode de transport privilégié n’a pas le monopole des effets structurants, tant s’en faut.

Mais on fait, par ailleurs, peu de cas des impacts négatifs du mode retenu − un train léger aérien – sur les milieux d’accueil. Comment justifier ce « deux poids, deux mesures » ?

On évoque également qu’il s’agit d’un des plus importants investissements en transport collectif de la planète. Comme si cela suffisait à garantir la pertinence et la qualité du projet et justifiait le refus d’un examen critique fondé sur une comparaison avec une alternative. Ça nous fera une belle jambe si les appréhensions qui se sont multipliées au cours des derniers mois se révèlent fondées et sont bien bétonnées. Quand on sait que de telles infrastructures sont inscrites dans le paysage pour plusieurs décennies − comme nous le rappelle l’autoroute Métropolitaine –, n’est-il pas plus raisonnable et prudent de ne pas confondre vitesse et précipitation et, surtout, de ne pas se laisser impressionner par de telles esbroufes, qui occultent généralement un manque d’arguments crédibles ? Il y a d’autres moyens plus socialement acceptables d’épater la galerie.

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Les trains ne peuvent plus utiliser le tunnel à cause du REM donc ce serait une “feeder line” pour le REM à Côte-de-Liesse ou la ligne Orange à Sauvé.

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REM de l’Est « On n’est pas à la table décisionnelle », déplore Plante

Valérie Plante s’est dite rassurée par les engagements financiers du gouvernement du Québec quant aux travaux connexes au REM de l’Est, jeudi, mais déplore toujours que la Ville de Montréal ne jouisse d’aucun pouvoir dans le projet.

« Il faut qu’on soit autour de la table décisionnelle », a réitéré la mairesse en marge d’un point de presse. « Je ne parle pas de la couleur de la brique, je ne parle pas de quelle œuvre d’art on met où, je ne parle pas d’aménagement paysager », mais d’une voix sur le plan du tracé et l’intégration urbaine, a-t-elle dit.

Elle en fait une « condition gagnante » pour que le projet reçoive son appui.

Mardi, La Presse a révélé que les organisations qui gèrent le transport en commun montréalais voyaient d’un mauvais œil l’arrivée du REM de l’Est. En réaction, CDPQ Infra a mis la mairesse au pied du mur, lui demandant d’appuyer le projet ou de faire une croix sur celui-ci. Le premier ministre François Legault est allé dans le même sens.

Mme Plante a répété qu’elle désirait « un transport structurant pour l’est de Montréal », mais insiste pour affirmer que le projet actuel peut être amélioré.

Elle a révélé que son cabinet avait été informé la veille d’un changement de tracé « majeur » annoncé le mois dernier (4,5 kilomètres transférés de Sherbrooke Est à Souligny).

« C’est une preuve tangible qu’on n’est pas à la table décisionnelle, a-t-elle dit. Il faut que l’on soit autour de la table décisionnelle. Je sais que la CDPQ disait qu’on est sur six comités. Ce sont des comités consultatifs auxquels on participe avec grand intérêt et énergie. Mais moi, je parle d’un comité décisionnel. »

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Des dirigeants de la Caisse « un peu durs » avec Plante

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Clip de l’échange entre François Legault et Dominique Anglade - Durée 2:07

« Certains dirigeants » de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) sont, aux yeux de la mairesse Valérie Plante, « un peu durs dans les négociations » entourant le REM de l’Est, soutient le premier ministre François Legault. Pour rassurer la société d’État, il précise qu’elle n’aura pas à mettre un sou de plus pour bonifier le projet estimé à 10 milliards de dollars, car ce sont le gouvernement et la Ville de Montréal qui le feront. Il promet « un beau projet ajusté ».

10 février 2022 | Publié à 11h56 | TOMMY CHOUINARD | LA PRESSE

Pour une troisième journée consécutive, l’opposition a talonné le gouvernement à l’Assemblée nationale au sujet du REM de l’Est qui est la cible de sévères critiques de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) et de la Société de transport de Montréal (STM) selon des documents révélés par La Presse cette semaine.

François Legault a ajusté son discours après avoir déclaré plus tôt cette semaine que « la balle est dans le camp de Mme Plante de proposer un nouveau projet qui fait son affaire ». La mairesse a déploré qu’elle soit ainsi « acculée au pied du mur », qu’on lui donne un droit de vie ou de mort sur le REM de l’Est.

Au Salon bleu jeudi, François Legault a voulu apaiser les tensions. « On a d’excellents liens, la mairesse et moi », a-t-il insisté à plusieurs reprises. Il a laissé entendre que Mme Plante n’a plus, seule, la responsabilité de soumettre un nouveau projet.

« C’est un beau projet, et la mairesse de Montréal appuie le projet. Et on s’est promis, il n’y a pas plus tard que deux jours, que le plus vite possible, tous les deux, avec bien sûr la ministre responsable de la métropole, on va faire une belle annonce d’un beau projet ajusté. » Il a plus tard précisé que cela se ferait « au cours des prochains mois », puisqu’il attend toujours le rapport du comité d’experts sur l’intégration urbaine du REM de l’Est.

« Ce que la mairesse trouve, c’est que certains dirigeants de la Caisse sont un peu durs dans les négociations. On a expliqué à la Caisse que le gouvernement et la Ville de Montréal sont prêts à investir pour bonifier le projet. Donc, on ne remet pas en question la rentabilité pour la Caisse du projet de 10 milliards. Ils n’avaient peut-être pas bien compris ça. Les remarques de la mairesse, c’était sur certains dirigeants de la Caisse, pas sur le gouvernement. »

Il a rappelé que la mairesse a promis d’investir 500 millions pour aménager les abords du REM. « Le gouvernement est aussi prêt à faire des efforts. Je ne parle pas de la Caisse, je parle du gouvernement », a insisté M. Legault.

Son ministre des Transports, François Bonnardel, évoquait des « sommes importantes » mercredi. Valérie Plante chiffre à un milliard la facture totale des travaux d’aménagements.

Pour la cheffe libérale, le REM de l’Est est un projet fait « sur un coin de table, mal ficelé », qui augmenterait bien peu le nombre d’usagers de transport en commun. Elle demande au gouvernement de « refaire ses devoirs ».

« Plutôt que de rallier les différents acteurs par rapport à cet enjeu, la CAQ fait ce qu’elle sait faire de mieux, c’est-à-dire diviser. Elle a condamné le rapport qui a été émis par l’ARTM. Elle a discrédité la STM. Elle a fait des consultations dont les dés étaient pipés d’avance, on connaissait les résultats. Et le résultat des courses, monsieur le président, les résidents dans l’Est de Montréal, ils ne se sentent pas écoutés ou entendus », a-t-elle soutenu.

François Legault croit plutôt plutôt que les citoyens de ce secteur « vont se rappeler que (les libéraux) étaient contre ce projet extraordinaire du REM de l’Est » et qu’ils les ont « négligés pendant des années ».

« On revoit dans les dernières remarques la méthode caquiste : ils s’obstinent, ils n’écoutent pas, et quand le projet pète, ils sont en train de blâmer les autres », a lancé Dominique Anglade.


Dans un autre ordre d’idée, voici la chronique de Michel David, parue dans Le Devoir ce matin, sur Chantal Rouleau et sa réaction à l’avis de l’ARTM.

L’illuminée

Le Devoir | Chroniques | Michel David | 10 février 2022

C’était à se demander s’il fallait rire ou pleurer d’entendre la ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau, qui est également ministre responsable de la Métropole, faire une apologie passionnée du REM de l’Est à l’Assemblée nationale.

Depuis sa nomination, Mme Rouleau s’était plutôt fait remarquer par sa discrétion, mais on ne perdait rien pour attendre. Elle se révèle très divertissante. Pour une fois qu’on lui demande de défendre un gros dossier, elle a manifestement décidé d’y mettre tout son cœur.

Certes, l’ouvrage sera de taille, mais l’enthousiasme de la ministre, qui frise l’illumination, semble la transporter un peu loin. « Le monde entier a les yeux rivés sur ce projet », a-t-elle déclaré. Sous les yeux moqueurs de l’opposition, elle a brandi un plan de la ville de Paris, qu’elle semble avoir prise pour modèle, avec son enchevêtrement de lignes de métro et d’autobus.

« Malheureusement, Paris et Pointe-aux-Trembles, ce n’est pas la même réalité », a lâché, railleur, le porte-parole libéral en matière de transports, André Fortin. On le sait, la lorgnette politique peut être terriblement réductrice. Là où Mme Rouleau voit un véritable « projet de société », qui va « permettre à des jeunes d’avoir accès à des zones de savoir », M. Fortin voit plutôt un projet partisan visant à desservir sa circonscription de Pointe-aux-Trembles. Selon lui, la ministre donnerait au REM de l’Est la priorité sur le prolongement de la ligne bleue vers Anjou et ignorerait les inquiétudes des résidents de Tétreaultville, d’Hochelaga-Maisonneuve et de Mercier-Est.


Tout le monde convient que les résidents de l’est de Montréal ont droit à un service de transport en commun adéquat et que tous les efforts doivent être faits pour contenir l’étalement urbain. On peut également comprendre que le gouvernement Legault soit particulièrement sensible aux besoins d’un secteur qui constitue la tête de pont de la CAQ sur l’île.

Selon Mme Rouleau, dénigrer ce projet, c’est dénigrer toute la population de l’est. Désolé, mais si on doit investir 10 milliards et défigurer Montréal de façon permanente, même si on tente de présenter cette cicatrice comme une « signature », il n’est pas exagéré d’exiger que les besoins aient été correctement cernés.

À en croire l’avis de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) dont La Presse a fait état, ce n’est manifestement pas le cas, dans la mesure où 94 % des usagers du REM de l’Est proviendraient de services de transports existants, qui souffriraient d’un manque à gagner au profit de son promoteur, la Caisse de dépôt et placement du Québec, laquelle doit se préoccuper avant tout de son rendement.

Face à ce constat déplaisant, Mme Rouleau a fait ce que font tous les politiciens quand ils sont contrariés, c’est-à-dire tirer sur le messager. À l’entendre, l’ARTM a tout faux et devrait se mêler de ses affaires — ce qui est pourtant le cas — plutôt que de « dénigrer un projet visionnaire ».

La ministre s’en est également prise à la Société de transport de Montréal (STM), avec laquelle elle n’en est pas à son premier différend et qui est tout aussi critique du projet. Selon elle, cette attitude négative serait simplement le fruit de l’amertume du directeur général démissionnaire, Luc Tremblay, qui a vivement dénoncé le sous-financement dont souffre l’organisme. La pauvre va bientôt crier au complot !


En 2018, François Legault était très heureux d’accueillir dans son équipe la mairesse de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, qui donnait à la CAQ une chance de mettre le pied à Montréal. Même s’il était conscient de ses limites, il n’avait pas d’autre choix que de lui faire une place au Conseil des ministres.

On souhaiterait toutefois qu’il calme un peu cette illuminée, qui donne l’impression de faire du REM de l’Est une mission quasi évangélique au détriment du bon sens et des fonds publics. Il est vrai qu’à voir le premier ministre défendre le « troisième lien » avec autant d’acharnement, Mme Rouleau peut penser que ces considérations sont secondaires. Soit, Pointe-aux-Trembles n’est peut-être pas Paris, mais vaut bien Québec, non ?

Tout indique que le gouvernement choisira finalement la voie classique à emprunter quand un projet bat de l’aile, c’est-à-dire y engloutir encore plus d’argent, en prétextant répondre aux conditions de la mairesse Plante, qui aurait préféré un tramway, mais qui se dit maintenant « acculée au pied du mur par le gouvernement et la Caisse ».

Lors de la prochaine campagne électorale, Mme Rouleau pourra donc se vanter que son agitation lui a permis de remporter une grande victoire pour ses électeurs.

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