Vision - REM de la Couronne Nord

Les maires et les préfets de la couronne Nord critiquent le CDPQ Infra

Ils demandent une intervention gouvernementale pour le REM

Hebdo Rive-Nord | 01 juin 2021 | Pierre Chartier


©Photo-gracieuseté | Les élus demandent l’intervention du gouvernement.

La Table des préfets et des élus de la couronne Nord (TPÉCN) critique vertement l’attitude de la CDPQ Infra qui refuse de réaliser une étude crédible, sérieuse et transparente sur le prolongement du REM de l’Est vers la couronne Nord et se tourne vers l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) pour que celle-ci prenne le relais et débute la préparation d’un dossier d’opportunité pour ce projet.

Depuis l’annonce par la CDPQ Infra et le gouvernement du Québec du projet de prolongement du REM vers l’est et le nord de Montréal au coût estimé de 10 G$, plusieurs échanges et rencontres stériles ont eu lieu entre les représentants de la TPÉCN et les autres acteurs de l’écosystème du transport en commun incluant le ministre des Transports François Bonnardel et la ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la région de Montréal et de la Métropole, Chantal Rouleau pour réitérer les demandes de la Table.

Malheureusement, la CDPQ Infra semble incapable d’écoute : alors que la TPÉCN demande un prolongement du REM de l’Est suivant le tracé vers la Gare de Mascouche en utilisant l’emprise ferroviaire d’exo (en remplacement du train de Mascouche), aucun des tracés considérés par la CDPQ Infra ne correspond à la demande de la couronne Nord.

En effet, si la CDPQ Infra a étudié trois scénarios de prolongement du REM de l’Est de Pointe-aux-Trembles jusqu’à Repentigny (via Notre-Dame, Iberville ou l’A-40), son « étude » compte de nombreuses problématiques :Aucun des scénarios ne dessert l’ensemble des bassins des MRC de l’est de la couronne Nord représentant près de 290 000 habitants; Aucune des MRC (Les Moulins et L’Assomption) ni des municipalités visées n’ont été consultées et encore moins mises à contribution dans le cadre des analyses de la CDPQ Infra;

Aucune évaluation des impacts sur l’utilisation de la Ligne de Mascouche n’a été présentée selon les secteurs d’origine des usagers (couronne Nord et Montréal);

Aucune évaluation des impacts financiers pour les municipalités n’a été faite quant à la mise en opération du REM et du maintien de la Ligne de Mascouche.

Le REM vers Laval

Dans la foulée des rencontres ayant eu lieu au cours des derniers mois, la TPÉCN a également réaffirmé à de nombreuses reprises sa volonté que le prolongement à l’étude du REM de la station Bois-Franc jusqu’à Laval soit prolongé jusqu’à Boisbriand. La TPÉCN est extrêmement inquiète vis-à-vis cette étude en cours par la CDPQ Infra, craignant que des omissions et des biais méthodologiques similaires à l’étude du REM de l’Est ne se reproduisent.

« Le prolongement du Réseau express métropolitain (REM) vers l’est et le nord de Montréal est une annonce majeure pour la mobilité à Montréal, mais encore une fois décevante pour la couronne Nord qui est à nouveau délaissée. Depuis, la TPÉCN n’a cessé de manifester son désaccord avec le tracé proposé par la CDPQ Infra dans la planification actuelle du prolongement du REM de l’Est. Il est inéquitable pour nos citoyens et il n’a pas été conçu d’une façon métropolitaine. »

Chantal Deschamps, mairesse de Repentigny, préfète de la MRC de L’Assomption et présidente de la TPÉCN