Vue vers l’ouest de la nouvelle place à partir de la rue Notre-Dame
Le projet inclut aussi la construction d’un bâtiment à vocation social et communautaire et des bureaux dans la partie Sud du terrain. De nouveaux édicules de métro avec ascenseur remplaceront les escaliers d’accès près de l’école secondaire et ceux en face de la caserne no 23.
J’ai bien hâte de voir un réaménagement à cet endroit.
Il y a plusieurs mois je m’étais amusé à imaginer l’endroit mieux aménagé.
Pour moi cet espace est en grand manque de définition et d’un point focal.
Je voyais la possibilité de permettre à un artiste de créer une oeuvre monumental qui redonnerait un point focal qu’on avait dans le passée quand l’église Saint-Henri était présente.
C’est assurément une bonne nouvelle!
Cette intersection est d’une grande tristesse depuis longtemps et a le potentiel d’être beaucoup plus agraéable.
Les prémisses sont justes, et les intentions sont bonnes, mais la place proposée n’est pas à la hauteur. On dirait qu’elle n’as pas été aménagée par des designer urbain. Est-ce qu’on sait qui sont les concepteurs?
On est malheureusement encore dans la mouvence de la quantitié avant la qualité qui sévie sur les espaces publics montréalais depuis quatre ans. Pour moi c’est clairement un aménagment positif, mais un aménagement jetable. Ce sera à refaire rapidement! Éventuellement il faudra s’intéresser aux aspects durables de la ville.
Dans ma vision, j’avais plutôt vue une grande place dégagé, comme il y avait à l’époque, et pour mettre en valeur l’oeuvre monumental. Cette espace dégagé pour servir de place pour de l’animation, spectacle et être meublé par des aménagements éphémères.
Il faut se rappeler qu’un nouvel immeuble va occuper une grande partie du terrain de stationnement actuel. Aussi, il y a aussi une volonté de prolonger la piste multifonction du parc du Premier-Chemin-de-Fer qui s’arrête actuellement brutalement à côté de la caserne. C’est pour ça que le bâtiment est collé à la voie ferrée pour qu’il y ait un passage entre lui et les bâtiments de la rue Saint-Jacques.
Le sentiment de cloisement est aussi en grande partie causé par les voies ferrées. Il me semble qu’il y avait un projet la portion Sud de Saint-Ferdinand, mais il n’y a pas eu de financement pour ce projet
L’autre chose est le changement de niveau entre la place Saint-Henri et le trottoir de la rue Notre-Dame. C’est pourquoi on voit des escaliers dans le rendu avec une rampe pour la mobilité réduite, un peu comme celle de l’esplanade de la place Ville-Marie.
La fin des travaux de la STM est reportée au printemps 2024
Des nouvelles du chantier - 31 mars 2023
Depuis le début du projet, de grandes quantités de roc ont été excavées du sol, pour nous permettre de réaliser les puits dans lesquels seront installés les ascenseurs. L’excavation de l’ascenseur situé du côté nord de la rue Saint-Jacques est terminée depuis décembre 2022 et nous prévoyons terminer l’excavation du puits situé du côté sud au courant du mois d’avril 2023.
Nous poursuivons aussi les activités de bétonnage pour construire les nouvelles structures : les fondations des nouveaux édicules, les corridors menant aux ascenseurs, les salles mécaniques pour les ascenseurs et les puits d’ascenseurs.
Nouvelle date de fin des travaux
Les travaux devaient initialement prendre fin au courant de l’automne 2023, mais nous avons pris du retard par rapport à l’échéancier de départ. Nous prévoyons que les travaux vont se poursuivre encore quelques mois et nous estimons terminer le projet plutôt au printemps 2024.
Toutefois, nous prévoyons amorcer les travaux d’aménagement paysager au nord et sud de la rue Saint-Jacques à partir de l’été 2023, ce qui va permettre de réduire l’impact et l’entrave sur les rues adjacentes à la zone de chantier.
Ah!!! Mes souvenirs d’adolescence quand j’allais au collège St-Henri dans les années 60, qu’on aperçoit à peine avec sa tour pointue octogonale à gauche de l’église du même nom. Puis à l’école St-Raymond de l’autre côté de l’église, l’ancien couvent de l’Ange Gardien coin du Couvent et St-Jacques pour ma dixième et onzième année. Finalement le CPES (12è) à St-Thomas d’Aquin à une centaine de mètres rue du Couvent au nord de St-Jacques.
Dans les années 60 la Place St-Henri était bien davantage un carrefour de rues, de tramways vite remplacés par des autobus et de voies ferrées, qu’une place publique à proprement parlé. Mais elle avait du caractère avec ses édifices anciens qui représentaient la fin d’une belle époque. En effet tous ces magnifiques immeubles historiques côté nord de St-Jacques où j’ai étudié, ont peu à peu été démolis à partir de la fin des années 60 pour faire place au métro et à la nouvelle polyvalente St-Henri.
D’un coup trois de mes écoles sont disparues emportant avec elles des témoins important de ma jeunesse, laissant place à la nostalgie de mes belles années d’insouciance. Ça me fait tout drôle de me replonger dans ce passé qui m’a tant marqué et dont ne subsiste aujourd’hui que quelques photos personnelles et d’autres d’archives.
Je suis malgré tout content d’avoir vécu cette période de transition où le passé était encore présent, mais s’apprêtait à bientôt faire place à la modernité. Je me rappelle toutefois que pour la génération de mes parents et grands-parents, ces changements trop rapides les insécurisaient grandement et ils se plaignaient de ne pas avoir le temps de s’ajuster, car tout allait trop vite pour eux.
Ainsi va la vie, un voyage dans le temps à sens unique et sans retour…
I still find it astonishing that we have so many railway lines crisscrossing the entire territory of this city, and we have such an abysmal lack of passenger rail service.
Comme tu sais, il y a déjà eu plusieurs gares ferroviaires à Montréal à une certaine époque. Mais les deux entreprises CN et CP ont finalement donné priorité aux marchandises sur les voies, parce que Montréal avec son port était le point d’entrée principal du commerce au Canada. Puis l’automobile a pris le relais, reléguant les trains passagers au second ordre. Alors sans voies indépendantes sur de longues distances il n’y a pratiquement pas d’avenir pour le train comme transport en commun.
La STM lance un concours pour une œuvre d’art public à la station Place-Saint-Henri
Nouvelle 8 septembre 2023
Ce concours s’inscrit dans le cadre de l’agrandissement de cette station.
[La STM annonce aujourd’hui le lancement d’un concours pour la réalisation d’une œuvre d’art qui sera installée dans le métro de Montréal, plus précisément à la station Place-Saint-Henri sur la ligne orange. Ce concours s’inscrit dans le cadre de la rénovation et de l’agrandissement de cette station, dans lequel de nouveaux ascenseurs seront intégrés.
Ce concours est réalisé avec le financement du ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec et de la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics (politique du 1 %).
Les artistes professionnels du Québec sont invités à soumettre leur candidature d’ici le 10 octobre 2023 à 16 h 00. Le règlement et programme du concours est disponible ici.
Pour la réalisation de ce projet, la STM bénéficie de l’appui du Bureau d’art public de la Ville de Montréal, qui possède une expertise remarquable en la matière. Elle a également sollicité la collaboration de personnalités influentes dans le milieu des arts visuels afin de constituer un jury qui sélectionnera d’abord trois finalistes, puis retiendra la proposition gagnante.
Rappelons que lors de la construction du réseau initial du métro, au moment de l’Exposition universelle de 1967, et par la suite lors des chantiers de prolongement du métro, les autorités montréalaises ont eu l’heureuse initiative d’intégrer des œuvres dans la plupart des stations. Cette collection impressionnante qui se déploie dans tout le réseau compte aujourd’hui plus de 95 réalisations d’artistes québécois.
Je ne suis pas sûr de ce que vous voulez dire, cela ressemble à une entrée de métro moderne qui s’intègre bien dans l’environnement, similaire à Mont-Royal.
Je parle de son implantation. Elle occupe beaucoup d’espace et se trouve en plein milieu de ce qui aurait pu devenir une grande place publique de qualité. C’est comme si on avait un édicule de métro en plein milieu de la Place-des-fleurs-de-macadam… le potentiel aurait été beaucoup moindre.
Pour ce qui est de son apparence, c’est un bâtiment sobre et de qualité, les détails sont maîtrisés et les matériaux sont soignés, mais c’est ultra générique. D’ailleurs, c’est exactement la même chose que pour Mont-Royal. Aucun respect du génie du lieu, aucun respect du contexte, aucun respect de l’histoire du métro de Montréal. On pourrait être à Tokyo ou Blainville - c’est anonyme.
Mais bon, mon point c’était juste pour l’implantation parce que c’est plus difficilement réversible. C’est encore une erreur qu’on va regretter dans le futur! Moi ça ne me dérange pas, toutes les erreurs en construction présentement à Montréal m’assurent de la job à vie. Mais c’est quand même dommage.
L’argument inverse pourrait être évoqué. En étant sobre et discret, l’édicule ne cherche pas à imposer sa présence dans un lieu déjà bâti et ornementé. Cela peut être considéré comme une manière de respecter l’environnement immédiat. Après tout, la fonction d’un édicule de métro est de former un passage avec le monde souterrain, fonction que les nouveaux édicules remplissent plutôt bien.
Je suis curieux de savoir comment l’édicule pourrait mieux respecter l’histoire du métro. Est-ce en reprenant le style historique de la station déjà bâtie ? Le cas échéant, plusieurs diront que reprendre un style manque d’authenticité d’une manière irrespectueuse à l’œuvre originale.
Oh oui! C’est une très bonne chose qu’il soit sobre et discret.
Mais on peut être sobre et discret et s’inscrire dans le génie du lieu.
Un des meilleurs exemples reste cette station du métro de Porto par Eduardo Souto de Moura.
On peut difficilement faire plus sobre! Mais le gabarit du volume et l’usage de la céramique carrée blanche suffisent pour en faire une intégration impeccable. Cette station ne pourrait pas être ailleurs.
Évidement, dans le contexte de la Place-St-Henri, puisque l’édicule est en plein milieu de la place (et c’est l’enjeu que je voulais souligner à la base), une plus grande transparence était nécessaire. Mais ça n’empêche en rien l’intégration de d’autres matériaux, comme de la brique ou de la pierre calcaire, typiques du secteur.
En ayant une personnalité propre (ce qui est possible tout en restant sobre et discret), et en ne reproduisant pas le même concept a plus d’un endroit. C’est la clé de notre réseau.
Aucune nécessité de reprendre le style de la station existante, mais on peut s’y rattacher subtilement, y faire des clins d’œil. Un accent de brique vernissé, un triangle, un hexagone… il y a bien des options, surtout à cette station riche en concepts.
Dans 50 ans, quand des historiens de l’architecture vont vouloir faire un survol du métro de Montréal, on parlera de la phase moderne, de la phase brutaliste, de la phase post-moderne puis de la phase poche.
C’est d’un ennui, ce qu’ils font aujourd’hui. Trop souvent, le seul intérêt c’est d’être neuf et propre.