Québec - Projets d'infrastructure

Le pont sortirait des falaises, donc aucun déversement direct sur les rives. Des deux côtés, ce serait tunnel-pont-tunnel. La sortie sur rue se ferait au niveau du golf à Lévis, et au parc Jean-Paul Lallier à Québec.

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Les voies sortiront des falaises, mais les tours nécessaires pour le supporter auront besoin de monter bien au dessus le citadel. Ce n’est pas vraiement acceptable.

Un structure plus léger, un télécabine au niveau du quai 21 qui se termine au gare du palais aura un impact visuel potentiellement acceptable, mais je m’en doute.

Pendant que la CAQ rêve de 3è lien et songe à dépenser près de 10 milliards pour étendre davantage le réseau autoroutier, elle néglige honteusement le réseau routier actuel (notamment dans les Laurentides) devenu dans certains cas nettement dangereux pour les usagers, par manque flagrant d’entretien.

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Troisième lien : une étude complétée en 2020 toujours pas dévoilée

L’étude s’est penchée sur les effets des grands projets d’infrastructures, comme celui du troisième lien, sur l’aménagement du territoire.

Photo : site du Réseau express de la capitale

Alexandre Duval (accéder à la page de l’auteur)

Alexandre Duval

Alexandre Duval

Publié à 3 h 59

Depuis plus de deux ans, le gouvernement du Québec a entre ses mains une étude au sujet des effets potentiels du troisième lien Québec-Lévis sur l’aménagement du territoire. Le ministère des Transports du Québec (MTQ) refuse cependant de la dévoiler au public, pour l’instant.

Radio-Canada a essayé d’en obtenir une copie auprès du service des communications du MTQ

, sans succès. Le site web du MTQ

démontre par ailleurs qu’une demande d’accès aux documents des organismes publics a aussi été refusée à ce sujet, il y a quelques mois.

Les documents demandés constituent “des avis et des recommandations” et ne peuvent être communiqués en vertu des articles 37 à 39 de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, explique le porte-parole du MTQ

, Bryan Gélinas.

Or, cet argument est remis en question par les propos d’une source bien au fait du dossier qui a requis l’anonymat, car elle n’est pas autorisée à en parler publiquement.

Selon notre source, cette étude réalisée au coût de 114 586 $ par la Direction des services aux organisations de l’ÉNAP

n’est ni un argument pour ni un argument contre le projet de troisième lien.

Il s’agit plutôt d’une simple revue de la littérature sur les grands projets d’infrastructures semblables au troisième lien et leurs conséquences sur le développement résidentiel, commercial et industriel, ainsi que sur la protection du territoire agricole.

L’étude recense également les différents outils et méthodes d’aménagement […] mis en œuvre dans le cadre d’implantation d’infrastructures ou d’équipements majeurs, d’après le devis de recherche qui est disponible en ligne.

Notre source estime donc qu’il est difficile de comprendre pourquoi le MTQ

s’entête à ne pas divulguer cette étude qui lui a été livrée au début de l’année 2020, d’autant plus qu’elle a été payée par des fonds publics.

Dans l’opposition, la CAQ réclamait les études

À l’époque où elle était dans l’opposition à l’Assemblée nationale, la Coalition avenir Québec (CAQ

) de François Legault accusait le Parti libéral (PLQ

) alors au pouvoir de manquer de transparence en ne dévoilant pas les études disponibles au sujet du troisième lien.

Le ministère des Transports continue d’être selon nous une espèce de trou duquel ne transpire aucune information, déplorait le député caquiste Éric Caire lors d’un point de presse en 2016.

Deux années plus tard, après l’arrivée au pouvoir de la CAQ, Radio-Canada s’était néanmoins vu refuser une demande d’accès concernant l’étude de faisabilité d’un tunnel entre Québec et l’île d’Orléans.

Lors du dévoilement de la plus récente mouture du tunnel Québec-Lévis, en avril dernier, le ministre des Transports François Bonnardel s’était fait questionner sur l’apparente absence de nouvelles études concernant le projet.

M. Bonnardel avait alors répondu que quand tous les documents pourront être rendus disponibles, on le fera.

À lire aussi :

Alexandre Duval (accéder à la page de l’auteur)

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Hé misère ! :money_mouth_face: :man_facepalming: :man_facepalming: :man_facepalming: :man_facepalming:

Je ne peux pas croire qu’ils vont vraiment de l’avant avec ce projet… :confounded: :confounded:

Réseau express de la Capitale - Tunnel Québec-Lévis : d’importants travaux auront lieu cet été

NOUVELLES FOURNIES PAR Cabinet du ministre des Transports | Juil 15, 2022, 08:00

QUÉBEC, le 15 juill. 2022 /CNW Telbec/ - Les travaux préliminaires nécessaires à la réalisation du projet de tunnel Québec-Lévis se poursuivent cet été avec d’importants forages marins en eau profonde en vue de terminer la caractérisation des sols le long du tracé.

Huit forages seront réalisés durant la période estivale à l’aide d’une barge spécialement équipée pour ce genre de levés géotechniques à des profondeurs allant de 65 à 80 mètres sous le niveau du fond marin.

Ces levés viendront conclure cette phase cruciale du projet, qui vise à déterminer le type de sol que devra forer le tunnelier. À ce jour, 20 forages ont été réalisés et les résultats obtenus jusqu’à présent confirment que le tunnelier creusera principalement dans le roc.

Citation

« Le tunnel Québec-Lévis est un projet stratégique pour la région métropolitaine de Québec. En bonifiant et sécurisant notre réseau routier, nous améliorons la mobilité pour toute la population de la grande région de Québec. Les travaux entrepris jusqu’à maintenant sont encourageants pour la suite du projet et attestent la volonté ferme qu’a notre gouvernement de livrer une infrastructure de qualité pour la Capitale-Nationale. On parle du tunnel Québec-Lévis depuis plus de 50 ans dans la région, notre gouvernement passe à l’action! »

François Bonnardel, ministre des Transports et ministre responsable de la région de l’Estrie

Faits saillants

  • Les travaux de prélèvement du sol marin seront effectués à partir d’une barge ancrée sur le fleuve dans le secteur de la traverse Québec-Lévis, de juillet à octobre 2022.
  • Dans les secteurs visés, la profondeur du fleuve varie de 30 à 55 mètres. Les forages, quant à eux, se feront à des profondeurs allant de 65 à 80 mètres sous le niveau du fond marin.
  • La barge et les méthodes de forage ont été adaptées aux conditions particulières du site. Ainsi, la barge possède des pieux d’ancrage de 75 mètres. Des tours de levage ont été construites et adaptées à ses pieux d’ancrages.
  • À ce jour, 20 forages ont été réalisés dans le tracé du tunnel : 13 forages sur la Rive-Nord, 5 forages sur la Rive-Sud et 2 forages dans le fleuve Saint-Laurent.

Liens connexes

Réseau express de la Capitale

SOURCE Cabinet du ministre des Transports

T’inquiète la densification c’est juste une mode. Clairement la solution du 21ème siècle est un tunnel bitube. :clown_face:

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Un message a été fusionné à un sujet existant : Québec - Projets immobiliers

:roll_eyes:

Les justiciers du tramway


Photo: Charles-Frédérick Ouellet, Le Devoir
Donald Charette et Doris Chabot disent mener leur combat judiciaire au nom des «opprimés», ces citoyens qui vont devoir céder une partie ou la totalité de leur propriété pour faire place au tramway.

Sébastien Tanguay
5 août 2022

Ils s’opposent viscéralement au projet de tramway et demandent à la justice de le faire dérailler. Le Devoir a rencontré Donald Charette et Doris Chabot, visages les plus connus de Québec mérite mieux, le groupe qui poursuit la Ville de Québec avec un imposant trésor de guerre — et la certitude de défendre les petites gens contre un abus de pouvoir.

Dans la rue, ils se confondent avec la faune de la Haute-Ville qui fréquente les avenues Cartier et Maguire. Cheveux grisonnants, allure décontractée de vacanciers chic, poignées de main avenantes et rires faciles : Donald Charette et Doris Chabot ont tous les deux la bonhomie des gens à qui la vie a réussi.

Ils mènent pourtant une croisade judiciaire qui ne laisse personne indifférent à Québec. Depuis le début de l’été, ils tentent de convaincre la justice d’annuler le projet de tramway que la capitale concocte depuis cinq ans. Le train est déjà en marche, soutient la Ville, et chaque report gonfle davantage la facture. Qu’importe : M. Charette et Mme Chabot croient dur comme fer qu’il faut activer le frein d’urgence pour faire cesser cette « folie ».

Tous deux habitent le quartier Saint-Sacrement depuis plusieurs décennies. « C’est ici que mes enfants ont grandi, indique M. Charette. Pour moi, c’est un quartier idéal : il y a de la mixité sociale, des arbres, un esprit de communauté. C’est tout ça que la Ville vient “scrapper”. »

Un détournement de démocratie

Le tramway, à leurs yeux, ne trouve aucune grâce. Trop bruyant, trop coûteux, trop laid, trop polluant : pour eux, la Ville s’apprête à engloutir « au moins » quatre milliards de fonds publics pour défigurer Québec, tronçonner ses arbres centenaires, massacrer sa beauté et abîmer à jamais la qualité de vie qu’on y trouve.

« Nous, ce que nous voulons, c’est qu’il y ait une étude comparative », explique Doris Chabot, courtière immobilière de carrière dont la maison, un immeuble à revenus situé sur le boulevard René-Lévesque, se trouve aux premières loges du tracé. Directement touchée par les expropriations, elle juge « ridicule » le montant de 43 000 $ que la Ville compte lui donner pour acquérir une bande de son terrain. Pour elle, ces acquisitions imposées — et impossibles à contester — sont « dignes du Moyen Âge », d’une époque où « le roi pouvait disposer des terres comme bon lui semblait ».

Les deux assurent pourtant vouloir un réseau de transport collectif digne de ce nom, mais maudissent sans nuances le projet préconisé par Québec. La Ville, dénoncent-ils, impose celui-ci au forceps, sans référendum ni égard à l’endroit des arbres et des humains. La démarche relève du détournement de démocratie, de l’illégalité, voire de la tyrannie municipale, selon eux.

« Ce n’est pas vrai qu’une fois élue, une administration peut faire ce qu’elle veut. Notre mouvement, c’est une manière de redonner le pouvoir aux simples citoyens », explique M. Charette, ancien journaliste devenu, à la retraite, chroniqueur politique pour une radio privée de Québec.

Une croisade judiciaire

Depuis deux mois, Québec mérite mieux et son « noyau dur de huit personnes, toutes bénévoles », tentent de torpiller le projet devant les tribunaux — et ils ne sont pas seuls. « Nous avons environ 2500 donateurs en ligne, et leur contribution, en moyenne, s’élève à 44 $ », explique Mme Chabot.

Au total, le groupe revendique des dons qui s’élèvent à 160 000 $, bien que la provenance d’une partie de ceux-ci demeure nébuleuse. « C’est clair que c’est insuffisant », souligne l’ancien journaliste. Québec mérite mieux a déjà subi un premier revers judiciaire, mais il assure que la victoire, elle, demeure à portée de main — tant que les dons continuent d’affluer pour la financer.

Le capitaine qui pilote le combat devant les tribunaux est l’avocat Guy Bertrand, qui déplore que la population n’ait jamais pu se prononcer sur le projet. Il faut toutefois rappeler que les dernières élections municipales ont porté au conseil de ville 18 élus qui sont favorables au projet, sur 22 sièges.

Les opposants au tramway s’opposent-ils à la démocratie représentative ? « Pas quand elle repose sur la vérité et la transparence », lance Doris Chabot. Bruno Marchand, selon elle, a été élu grâce à de fausses promesses, en évoquant au cours de sa campagne des changements au tramway qu’il n’a pas su livrer une fois au pouvoir.

« Si les gens avaient voulu le tramway tel quel, c’est Marie-Josée Savard [la dauphine de l’ancien maire Régis Labeaume] qui serait mairesse aujourd’hui », affirme M. Charette. Pourtant, la majorité des élus portés au pouvoir le 7 novembre dernier font partie de l’équipe de cette dernière.

« C’est ça, le danger, assure Doris Chabot. Sans la contestation, les élus peuvent abuser de leur pouvoir. » Elle prononcera le mot « dictature » à quelques reprises au cours de la conversation, s’empressant toujours aussitôt de nuancer son propos.

Une voix pour les sans-voix

Ils disent mener leur combat judiciaire au nom des « opprimés », ces résidents qui vont devoir céder une partie ou la totalité de leur propriété pour faire place au tramway. « Ça bouleverse des vies, soutient Mme Chabot. On ne voit pas le stress que ça provoque, [mais] certaines personnes ne dorment plus la nuit. »

Un citoyen, à leur avis, devrait avoir le pouvoir de bloquer un projet à lui seul dans ces circonstances. « La justice est le dernier rempart contre lesabus de pouvoir », dit-elle. En tout, 18 plaignants participent à la poursuite intentée contre la Ville. Un nombre qui paraît minime, puisque près de 140 000 électeurs ont voté pour des candidats à la mairie ouvertement favorables au tramway lors des dernières élections.

Leur procès contre la Ville commencera en octobre, soit après les élections provinciales. Seront-ils échec et mat si la population de Québec reporte les caquistes au pouvoir plutôt que de voter en majorité pour les conservateurs d’Éric Duhaime, farouchement opposés au tramway ?

« Nous, nous allons aller aussi loin que nous le pourrons », jure M. Charette. Quel que soit l’endroit où lesmènera leur combat, ce n’est sans doute pas en autobus — ni en tramway — que les deux interviewés s’y rendront : ils empruntent, confient-ils, « assez rarement » le transport en commun.

Ce groupe de pression nage en pleine inflation verbale et se pose à contre-courant d’un projet pourtant clairement voulu par la majorité et en adéquation avec l’environnement et le développement durable. Des arguments bancals, des objections fallacieuses et des généralisations sans fondement, qu’on dirait inspiré des meilleurs sites complotistes. Et le pire dans tout ça, les deux protagonistes qui se prétendent portes-parole légitimes d’usagers du transports en commun, le prennent rarement eux-mêmes. Donc du grand n’importe quoi en matière de crédibilité.

En terminant si on attendait d’avoir atteint l’unanimité pour réaliser un projet on n’en réaliserait jamais aucun. On doit cependant admettre que la population de Québec est une des plus polarisées en matière de TEC et d’autoroutes, notamment grâce à la popularité des radios-poubelles, qui carburent largement à la désinformation et à la CAQ qui a toujours entretenu le flou vis à vis du tramway lui-même.

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Je ne comprends même pas qu’on leur donne autant d’attention. Ce ne sont pas des spécialistes, ils ne représentent pas un groupe très important, bref un article dans un journal local serait approprié, mais je suis déçu du Devoir sur ce coup-ci.

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J’vais faire campagne contre les champignons. Je n’aime pas les champignons. Qu’ils soient cultivés ou sauvages, en soupe ou en crudités, cheap de l’épicerie ou des truffes de grand restaurant, il faut les retirer. Ça rend certaines parties de menus non pertinentes pour moi, et ça prend l’espace de d’autres légumes sur les tablettes. De plus, il y a forcément des alternatives bien meilleures que des champignons! J’adore les poivrons. Justice pour les poivrons!

Je dois confier que je ne mange que très très rarement des champignons, et souvent par accident, comme dans la sauce à spaghetti.

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Il est parfois stratégiquement plus efficace pour un journaliste professionnel de couvrir ce genre d’opposition, en laissant ces gens se discréditer eux-mêmes. Ce qu’ils ont fait avec brio avec leurs arguments totalement superficiels et sans aucune étude sérieuse pour appuyer leur cause. En plus le journaliste a terminé son article avec une phrase percutante, en citant ces mêmes personnes qui affirmaient spontanément ne pas faire partie de la clientèle régulière des transports en commun. Brisant d’un coup sec toute leur crédibilité.

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Le meilleur segment selon moi. Les ukrainiens peuvent aller se rhabiller!

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Science de la mobilité et déficience politique à Québec

PHOTO YAN DOUBLET, ARCHIVES LE SOLEIL

Manifestation contre le tramway de Québec, organisée par le Parti conservateur du Québec, le 9 juin 2022

Régis Labeaume

Régis Labeaume Maire de la ville de Québec de 2007 à 2021

Je ne sais pas si Dominique Anglade et les libéraux feront du chemin politique avec leur nouvelle proposition sur le transport collectif à Québec, mais elle a du mérite.

Publié à 6h00

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Si je résume, ils proposent une phase deux au projet de tramway de Québec. Les détails restent à venir, ce qui exige une certaine retenue, mais je connais le dossier pas pire.

C’est qu’à Québec, voyez-vous, dans les dernières années, l’intelligence et la science ont mauditement fait défaut dans les débats sur le transport des biens et des personnes. L’opportunisme politique étant la base d’évaluation principale des projets.

La déficience politique a pris le dessus sur la science de la mobilité.

Québec a élaboré trois différents projets de transport collectif dans les 15 dernières années.

Sam Hamad a tué le premier projet de tramway, avec la complicité des élus conservateurs fédéraux de la région, par pur opportunisme politique.

Le deuxième, celui de trambus avec un tracé sur les deux rives, a vu le Lévis politique devenir renégat et s’engouffrer dans le tunnel du projet de troisième lien, par le même opportunisme.

Et finalement, s’il n’en tenait qu’aux élus de la CAQ de la région de Québec, parti béni des périphéries, le projet bis de tramway actuel n’existerait pas, toujours pour les mêmes raisons.

Il faut donner crédit au premier ministre Philippe Couillard, qui lui, y croyait vraiment.

Les libéraux, dans le cas qui nous occupe actuellement, proposent une phase deux qui, dans l’élection actuelle, a du bon sens et apporte du concret.

Compliqué pour ceux qui ne connaissent pas Québec, mais les libéraux proposent, après le tracé est-ouest actuel dont les travaux préparatoires sont en cours, un nouveau tracé nord-sud.

Si on oublie l’idée de rejoindre l’aéroport de Québec, la qualité première de l’exercice est d’étendre le service de tramway au nord de la ville, dans les anciennes banlieues de Québec, encore plus que le fait le projet actuel.

Je me permets de rappeler qu’aux élections municipales de 2017, je m’étais opposé à un projet de tramway qui ne couvrait que le centre-ville de Québec. J’étais convaincu, et je le suis toujours, que la population se rebellerait face à un projet qui ne couvrirait que cette partie centrale du territoire.

Depuis, de chics personnes m’ont fait dire que j’étais contre tous les projets de tramway. Mais bon, rien à faire rendu là, faut lâcher prise.

Le PLQ va même encore plus loin, il croit que Lévis et Québec doivent être reliées par un tramway. Wow ! La science politique est ici kamikaze ! Mais il a raison.

Il se garde de se prononcer sur l’idée d’un lien sous-fluvial pour amener ce tramway sur la Rive-Sud, ce qui est sage.

Relier les deux rives par un moyen de transport structurant, nous y avons cru à Québec.

Jusqu’au moment où le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, décide de renier simultanément sa parole et le projet qu’il avait contribué à élaborer, et trahisse Québec avec un magnifique salto arrière, se virant ainsi le derrière à la crèche !

Ce gentilhomme, tel Moïse au mont Sinaï, vécut la révélation et comprit que l’appui au troisième lien deviendrait plus payant pour sa réélection. Un grand leader.

Je cite un paragraphe de l’excellent article de Guillaume Bourgault-Côté sur le troisième lien, Le tunnel briseur de ponts ⁠1 dans le numéro de septembre de L’Actualité : « Les études de circulation nous démontrent hors de tout doute que ce ne serait pas justifié d’investir 1,5 milliard de dollars pour un tunnel, a dit en 2011 le député libéral de Lévis. Ce dernier estimait que, pour régler les problèmes de congestion interrives, la région devait se doter de voies réservées au transport en commun. L’élu en question, Gilles Lehouillier, allait devenir maire de Lévis deux ans plus tard, et l’un des plus farouches partisans du troisième lien (il n’a pas répondu aux demandes d’entrevue pour ce reportage) ».

Rien à rajouter, sinon qu’il a déjà eu du bon sens, ce mec…

Je termine en vous informant que j’ai habité longtemps dans l’île d’Orléans, et que la proposition de M. Duhaime de construire un pont entre les deux rives, via l’Île, comme troisième lien, est folle braque.

C’était aussi l’idée de la CAQ il n’y a pas si longtemps, mais il ont laissé tomber, constatant l’imbécillité du projet.

L’Île est patrimoniale, et la moitié de sa population insulaire s’immolera avant qu’on prenne la décision d’en massacrer une partie. L’autre moitié se couchera devant le premier bulldozer qui se présentera à cette fin.

Cela importe peu pour M. Duhaime, comme son opposition au tramway, d’ailleurs.

L’objectif est d’entrer à l’Assemblée nationale coûte que coûte.

Sans foi ni loi, pourvu que ça paye.

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Il a vraiment une belle plume, M. Labeaume

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Son style “fesse” fort.

Un groupe citoyen à la défense du tramway

24 août 2022 3h00 Mis à jour à 9h17
ÉMILIE PELLETIER
Le Soleil

De nouvelles affiches pousseront bientôt en façade de maisons et dans des fenêtres de Québec. Et pas en vue des élections provinciales, mais plutôt pour permettre aux citoyens de dire haut et fort que «Québec désire son tramway».

Dans leur maison du boulevard René-Lévesque, au centre-ville de Québec, là où passera le futur tramway, Jesse Greener et sa conjointe, Nora Loreto, voient défiler le flot de voitures, en direct de leur terrasse couverte. Même les fenêtres fermées, ils entendent le trafic presque incessant devant chez eux et sentent la poussière remonter à l’intérieur.

Voyant les affichettes signées par le groupe antitramway Québec mérite mieux plantées sur les pelouses de résidences du boulevard René-Lévesque, ils ont choisi de faire compétition. Question de «rendre la majorité un peu plus visible», illustre M. Greener.

Sans voiture, avec deux jumeaux d’âge primaire, le couple est fondamentalement en faveur du projet de tramway développé par la ville de Québec.

Un avis partagé par l’ensemble de ses amis et voisins, explique-t-il en entrevue avec Le Soleil. «Avec toutes ces voitures, c’est dans nos pensées en tout temps, à toute heure de la journée. Le tramway, ça va être facile, ça va diminuer le trafic, ça va aller plus vite», partage Nora, la voix pratiquement enterrée par le va-et-vient quasi continuel sur le boulevard.

Pourtant, ce qu’elle qualifie d’«avantages» d’un tramway, elle ne les voit que rarement véhiculés dans l’espace public, déplore-t-elle, jugeant que les opposants «monopolisent» le discours.

«Il y a une minorité bruyante», ajoute à l’autre bout de la pièce son conjoint Jesse. Il fait référence à Québec mérite mieux, regroupement farouchement opposé au tramway, qui dirige une contestation judiciaire contre le projet évalué à près de 4 milliards $. «Pendant ce temps, l’appui au tramway est si large qu’on sent qu’on n’a pas besoin de partager notre soutien et que les paliers de gouvernement vont faire le travail. Mais ça laisse un espace aux autres pour dire n’importe quoi», observe-t-il.

600 membres

La campagne citoyenne baptisée Québec désire son tramway est née officiellement ainsi, dans l’optique de «rétablir le débat» et d’entamer un dialogue.

«C’est un peu fâchant d’entendre des arguments de niaiseries et de voir que la réponse, c’est juste de reculer, parce que c’est impossible d’avoir une conversation», poursuit M. Greener. Il a connu par le passé l’échec d’un projet tramway à Brampton, sa ville ontarienne natale, et il n’a pas l’intention de le revivre.

Il y a moins d’une semaine, le couple a donc lancé un groupe Facebook éponyme dans l’espoir de rassembler des gens qui, comme eux, sont d’avis que le tramway est le meilleur projet pour Québec. «Il fallait quelqu’un pour prendre le lead. On a pensé que si on lançait le bal, ce serait repris par un réseau de voisins», note M. Greener. La mobilisation citoyenne a bel et bien crû rapidement, atteignant près de 600 membres en date de mardi.

Avec l’aide de connaissances, ils ont donc conçu un design de tramway sur fond vert, agrémenté du slogan Québec désire son tramway.


Jesse Greener et sa conjointe, Nora Loreto ont conçu un design de tramway sur fond vert, agrémenté du slogan Québec désire son tramway.
LE SOLEIL, ERICK LABBÉ

En vente au coût de 5$, les affiches «de soutien» au projet ont jusqu’ici trouvé plus d’une centaine d’acheteurs, selon les instigateurs. Les soixante premières seront distribuées mercredi à 14h lors d’un événement à la place éphémère François-Duchesne, à l’angle du boulevard René-Lévesque et de la rue Cartier. Une commande a d’ailleurs été placée pour en recevoir quelque 500 autres la semaine prochaine.

Continuer de «défendre» le tramway

La campagne se poursuivra tant et aussi longtemps que l’engouement y sera, prévoient Nora et Jesse.

Habitués du transport en commun torontois, ils sont convaincus que le mode de transport structurant prévu pour relier le secteur Chaudière au pôle D’Estimauville, d’ouest en est, permettrait non seulement d’atténuer la circulation face à la maison, mais aussi d’accélérer les déplacements pour les résidents.

Même s’ils «adorent» les arbres et que plusieurs devront tomber sur le tracé. «Franchement, des arbres meurent naturellement aussi et est-ce qu’on fait une vigile chaque fois? Chaque auto est beaucoup plus empoisonnée pour nous que la coupe d’arbres», s’entendent-ils.

Avant de s’installer à Québec, tous deux vivaient à Toronto, lorsqu’ils ont assisté à la reconstruction de la ligne St. Clair. «On sait comment ça se passe de vivre pendant la construction d’un projet de tramway, raconte Nora. Ça va être dérangeant pendant quelque temps, oui, mais ça prend des citoyens pour dire que ça ne va pas défigurer la ville».

Ce sera leur mission. «Il y a des personnes dans cette ville qui ont des pensées fermées. Je ne sais pas pourquoi ça crée une angoisse profonde chez eux et qu’ils s’en tiennent à une idée de ne pas changer, ajoute Mme Loreto. On a besoin du monde qui est en faveur pour pousser dans notre direction».

«Militants» de nature, elle et son conjoint sont prêts à continuer à défendre bec et ongles le mégaprojet, et ce, jusqu’à ce que le tramway foule les rails sur le pas de leur porte.

Quitte à placarder la ville, s’il le faut, afin de montrer que «Québec désire son tramway».

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La campagne «Québec désire son tramway» est lancée

24 août 2022 15h39 Mis à jour à 18h47
ÉMILIE PELLETIER
Le Soleil

Le clan des défenseurs du tramway rallie ses forces derrière le slogan «Québec désire son tramway» et entend bien montrer ses couleurs avec des affiches au cours des prochaines semaines.

La campagne citoyenne «Québec désire son tramway» est officiellement lancée. Quelques dizaines de personnes en faveur du mégaprojet de transport en commun se sont procurées une affiche pour afficher leur soutien.

Le Soleil vous parlait mercredi matin de ce regroupement citoyen démarré par un couple de militants résidant sur le boulevard René-Lévesque, au centre-ville de Québec. Le projet de Jesse Greener et Nora Loreto, présenté à une soixantaine de personnes rassemblées à l’angle René-Lévesque-Cartier mercredi, a été applaudi.

En plein là où passera le futur tramway, un groupe s’est en effet déplacé pour récupérer des affiches à l’effigie du mouvement Québec désire son tramway, créé en appui au projet de transport structurant de la ville de Québec. Verte pomme, elle se distinguera des nombreuses pancartes électorales en voie d’apparaître un peu partout.


L’événement a aussi attiré des passants curieux et des élus municipaux de la ville de Québec.
LE SOLEIL, PATRICE LAROCHE

Sauter dans le tramway

Portant fièrement la sienne à la main, Éric Courtemanche Baril était présent pour «commencer le mouvement» et «embarquer dans le tramway», a-t-il blagué. Résident de Beauport, il prévoit qu’au moins deux de ses enfants qui fréquentent l’Université Laval utiliseront le tramway, même s’il ne se rend pas jusque dans leur quartier. Lui-même compte l’essayer lorsqu’il entrera en service, quelque part en 2028.

«Ça fait longtemps qu’on parle d’un réseau structurant à Québec, mais chacune des versions a été confrontée à de forts haut-parleurs», se remémore le propriétaire du Marché Tradition et de la boutique Accro cuisine, sur la rue Saint-Joseph. «Aux dernières élections municipales, une majorité de citoyens ont appuyé des partis en faveur du tramway. C’est le temps qu’on prenne notre place», encourage le commerçant, plaidant que les «gains» sont plus importants que les «irritants».

Le rassemblement a aussi attiré des passants curieux et des élus municipaux de la ville de Québec.

Le chef de l’opposition officielle de l’hôtel de ville, Claude Villeneuve, avait d’ailleurs salué en matinée l’initiative destinée, selon ses instigateurs, à «rétablir le débat» entourant le tramway, sans cependant se prononcer à savoir s’il procéderait à l’installation d’une affiche devant chez lui.

Cheffe de Transition Québec et conseillère municipale de Limoilou, Jackie Smith, assure pour sa part avoir commandé la sienne et se dit «confiante» que le mouvement s’étende jusque dans Limoilou.

«En tant que politicien, on fait tout ce qu’on peut pour mettre de l’avant les faits, sauf qu’avec une opposition très bruyante et qui propage de la désinformation, c’est difficile de se battre. Mais quand les citoyens s’affichent [en faveur] et prennent l’initiative, c’est beaucoup plus clair», croit l’élue.

À quelques jours du déclenchement des élections au Québec, aucun député provincial n’a par ailleurs été rencontré sur les lieux par Le Soleil.

Créer le «débat»

Nora Loreto ne s’en formalise pas. Le mouvement est avant tout citoyen, précise-t-elle.

«Pour nous, c’est important de dire : “on habite ici, c’est quelque chose qui va nous toucher directement et on veut afficher notre appui”», soutient la femme engagée pour l’environnement.

Les arguments des anti-tramway, comme le groupe Québec mérite mieux, ne se valent pas selon elle, qui ne se gêne pas pour qualifier de «gaspillage d’argent» la contestation judiciaire entamée pour bloquer le projet.

«On veut avoir un débat sur les faits, sur le besoin d’avoir un réseau de transport en commun avec une capacité beaucoup plus grande et plus vite, exprime la citoyenne. Il faut qu’on parle des faits et sortir de la logique “on va couper tous les arbres“, parce que ce n’est pas ça. C’est beaucoup plus important qu’un arbre ici et là, surtout qu’on va planter 20 arbres pour chaque coupé!»

Québec mérite mieux en campagne

À l’autre bout du spectre, le groupe Québec mérite mieux fourbit ses armes juridiques. Il n’est qu’à quelques jours de la rencontre préparatoire avec le juge de la Cour Supérieure du 29 août. Cette réunion fixera les modalités du procès prévu en octobre prochain.

Dans une vidéo publiée mercredi et mettant en vedette ses trois porte-parole, le regroupement sollicite une fois de plus les dons pour l’appuyer dans sa croisade devant les tribunaux.

«Grâce à vous, nous en sommes à la dernière étape de ce mouvement citoyen et c’est par votre soutien moral et financier que, tous ensemble, nous ramènerons la démocratie à Québec», invite Donald Charette.

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Sérieusement Québec… comme si on avait le luxe de perdre du temps dans le dossier du Pont de Québec
Rachat du pont de Québec par Ottawa : le gouvernement Legault bloque la transaction | Radio-Canada.ca

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Je suis sans mot. Après d’âpres négociations avec le CN, le fédéral accepte de racheter une infrastructure vétuste et de payer pour sa coûteuse remise à niveau, offrant littéralement à la province de s’occuper de cette patate chaude, et maintenant Legault viendrait tout saboter?!

À quel point c’est payant politiquement de faire dérailler les projets dans la capitale?! Non content de voir le tramway se réaliser malgré leurs tentatives grossières de bâtons dans les roues, il fallait trouver une autre cible à abattre? On vient fomenter la division avec le fédéral?

J’ai bien hâte d’avoir des explications de la part de Legault ou de Bonnardel… ça promet d’être édifiant!

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