Quartier Namur-Hippodrome

On a vu au projet du 5400, Jean-Talon Ouest que les terrains aux alentours de ces rues appartiennent à un propriétaire privé, qui souhaite d’ailleurs un faire redéveloppement massif. Il faudrait donc racheter ces terrains. En expropriation, ce serait sûrement très cher.

Cependant, ça pourrait être une occasion de se faire céder les terrains de gré à gré, en échange de permis de construction plus généreux, peut-être.

La ville a parfois réussi à se faire céder des terrains lors de redéveloppements. Étant donné la volonté actuelle du propriétaire pour construire, il y a une occasion, à mon avis.

Il y a aussi parfois des échanges entre la Ville et les promoteurs de parcelles de terrains qui permettent de meilleurs aménagements de rue. Ça permet souvent aux promoteurs d’avoir des formes de lots plus faciles à aménager. Tout le monde est gagnant.

1 « J'aime »

Site Namur-Hippodrome : appel public de soumissions pour le redéveloppement d’un deuxième terrain

Portail Constructo | 18 octobre 2022

Site Namur-Hippodrome : appel public de soumissions pour le redéveloppement d'un deuxième terrain. Crédit : Ville de Montréal

Après avoir publié en septembre dernier l’appel à candidatures réservé aux organismes sans but lucratif (OSBL) œuvrant en habitation pour le redéveloppement d’un premier terrain sur le site, la Ville de Montréal met maintenant en vente un nouveau lot et invite les promoteurs privés à présenter leurs projets.

Le terrain en question, qui est situé à l’entrée du site de l’ancien hippodrome, du côté est, plus précisément à l’intersection de la rue Jean-Talon et de l’avenue Clanranald, sera cédé à la meilleure proposition.

À l’instar du premier terrain visé par un appel de candidatures, ce nouveau lot a été ciblé dans le cadre du Chantier Montréal abordable, une démarche de concertation entreprise par la Ville de Montréal en juin dernier. Par ailleurs, cet appel public de soumissions sera assorti d’une exigence minimale de 60 % d’unités abordables sur une période d’au minimum 30 ans.

Rappelons qu’à terme le site municipal de l’ancien hippodrome accueillera 6 000 logements. De ce nombre, une part significative de logements sociaux et abordables sera construite. Le développement de ce quartier sera axé sur la carboneutralité, la mobilité durable et des services de proximité, tout en laissant une place prépondérante à la nature. Les premiers logements devraient être livrés d’ici 2025.

Dans l’intervalle, la planification du quartier Namur-Hippodrome se poursuit et un plan directeur d’aménagement est en cours d’élaboration.

Source : Ville de Montréal - Cabinet de la mairesse et du comité exécutif

1 « J'aime »

Reçu par courriel (c’est le même terrain annoncé à la mi-octobre)

MISE EN VENTE D’UN TERRAIN

Mise en vente d’un terrain sur le site de l’ancien Hippodrome

La Ville de Montréal s’adresse à l’ensemble des entreprises œuvrant en immobilier et en construction qui désirent investir et être partie prenante dans la mise en œuvre d’un des plus grands projets urbains de la Ville de Montréal, celui du quartier Namur-Hippodrome.

Afin de débuter la réalisation de ce grand projet, la Ville de Montréal met présentement en vente un terrain, d’une superficie d’un peu plus de 4200 m², sans bâtiment, situé dans la partie sud-est du site de l’ancien hippodrome, à proximité de l’intersection de la rue Jean-Talon Ouest et de l’avenue Clanranald, dans l’arrondissement de Côte-des-Neiges‒Notre-Dame-de-Grâce.

Principaux critères de sélection

La mise en vente est effectuée sous forme d’appel public de soumissions, dont la mise à prix est fixée à la somme minimale de 10 M$.

Le soumissionnaire doit s’engager à réaliser un projet résidentiel qui répond notamment aux objectifs de transition écologique et d’abordabilité pérenne. Plus précisément, le projet du soumissionnaire doit comporter au moins 60% de logements abordables réalisés dans le cadre du Programme pour une métropole abordable, tel que défini dans le cahier d’appel public de soumissions.

Ouverture des offres et documents de soumission

Les ouvertures ont lieu le mardi 20 décembre 2022 à 13h30.

Les personnes et les entreprises intéressées peuvent se procurer les documents de soumission en communiquant avec un des représentants du Service électronique d’appels d’offres (SÉAO) par téléphone au 1 866 669-7326 ou au 514 856-6600, ou via le lien suivant www.seao.ca.

Référence SEAO : 1651462

Le site de l’hippodrome en bref

Ce grand terrain de près de 43 hectares est l’un des seuls de cette envergure disponible sur l’île de Montréal pour le développement immobilier. Il possède un potentiel de développement exceptionnel et deviendra à terme un nouveau quartier où près de 6 000 logements sont prévus avec une variété d’équipements collectifs d’envergure.

La vision proposée pour le futur quartier Namur-Hippodrome a fait l’objet d’une concertation citoyenne par l’Office de consultation publique de Montréal. Plus d’information est disponible sur la page web de la Ville de Montréal: Quartier Namur-Hippodrome : un projet d’écoquartier.

1 « J'aime »

C’est normal de vendre les terrains à la pièce, morceau par morceaux? À première vue ça semble aller à l’encontre du concept d’aménagement de quartier.

À ce rythme, le quartier va se terminer quand?

Peut-être vendre les terrains à la pièce va encourager un peu de diversité en architecture/forme urbaine? On peut codifier dans le zonage la densité et les usages requise et même avec 50 développeurs au lieu d’un mega projet, un quartier peut toujours prendre forme. Plus lentement par contre c’est sur

3 « J'aime »

Je veux dire un par un. Je n’ai rien contre vendre 500 lots du quartier en même temps, mais cet unique terrain on en parle depuis septembre. À ce rythme ça n’augure rien de rapide.

Aussi, je ne suis même pas sûr qu’on a 50 développeurs à Montréal, et rien n’empêche les gros joueurs de sur-miser la compétition.

Il y avait un échéancier. La ville aurait perdu le site si elle ne réussissait pas à vendre une première parcelle de terrain.

1 « J'aime »

Avec les premiers terrains en vente, la ville teste un nouveau modèle d’attribution. Ça ira probablement plus vite par la suite. Cependant j’imagine que ce sera surtout au moment où le plan directeur sera finalisé. Au moins on va voir quelques édifices pousser tranquillement d’ici là.

J’imagine qu’ils font ça pour encourager la compétition un peu. Si tu mets des gros morceaux indivisibles en vente, tu n’as pas beaucoup d’acteurs avec les reins assez solides pour l’acheter, d’autant plis que les taux d’intérêt rendent le financement plis difficile.

Point de vue architecture c’est mieux que ce soit de plus petits lots… Avec les promoteurs montréalais un gros lot = un gros cube gris.

6 « J'aime »

Faux départ à l’hippodrome

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Le sort de l’hippodrome est important, parce qu’il s’agit d’un vaste terrain appartenant à la Ville de Montréal et largement non contaminé.

L’appel d’offres pour la vente d’un terrain ne reçoit aucune soumission

Publié à 5h00

Partager


André Dubuc
André Dubuc La Presse

Il faudra encore patienter avant que le secteur privé ne fasse sortir de terre des logements sur le site de l’ancien hippodrome à Montréal.

L’appel visant la vente d’un terrain dans le but de construire 60 % de condos abordables n’a suscité aucune offre de la part des promoteurs privés, a appris La Presse.

« Pour votre information, la Ville de Montréal n’a reçu aucune soumission pour l’acquisition du lot », est-il écrit dans un courriel envoyé par le service des immeubles aux promoteurs qui ont demandé une copie du cahier d’appel. Le but de la communication était de savoir pourquoi les promoteurs n’avaient pas répondu à l’appel.

Le sort de l’hippodrome est important, parce qu’il s’agit d’un vaste terrain appartenant à la Ville de Montréal et largement non contaminé. C’est Québec qui a cédé gracieusement le terrain à Montréal en 2017, après cinq années de négociation. Les deux partenaires doivent se partager les recettes de la vente des terrains. Des courses de chevaux se sont tenues à l’hippodrome de 1907 à 2009.

Dans le contexte de la crise du logement, la Ville dispose de tous les leviers dans ce secteur pour faire bâtir environ 6000 logements, lesquels contribueraient à rééquilibrer le marché au bénéfice des Montréalais à la recherche d’un toit à un coût raisonnable.

Depuis dix ans, la Ville de Montréal annonce sans suite le lotissement des anciens terrains de l’hippodrome dans le nord-ouest de la ville, près du boulevard Décarie, à la hauteur de la station de métro Namur.

En août et en octobre dernier, l’administration Plante a lancé les deux premiers appels d’offres sur ce vaste terrain de 43 hectares. Les deux lots représentent environ 4 % de la superficie totale.

Le premier appel d’offres de septembre 2022 était réservé aux OSBL. Il visait la vente d’un terrain au prix de 4,5 millions de dollars en échange de l’engagement de construire 200 logements locatifs abordables dans un immeuble de 8 étages maximum. La Ville est en train d’analyser les soumissions reçues.

Trop de critères, pas assez d’information

L’appel d’offres du mois d’octobre était ouvert à tous et concernait la vente d’un terrain de 4208 mètres carrés au prix minimum de 10 millions en échange de la construction de logements en copropriété dont 60 % devaient se qualifier comme étant du logement abordable pendant 30 ans.

« La Ville demandait 10 millions ou 55 $ du pied carré bâtissable, ce qui n’est pas donné dans ce secteur de la ville, explique au téléphone un promoteur, qui ne veut pas être nommé pour ne pas nuire à ses relations avec les autorités. On ne connaît pas les détails du plan d’ensemble du secteur ni son calendrier de réalisation, ce qui pose le risque que le bâtiment soit isolé longtemps. En plus, la Ville demande d’énormes garanties financières pour protéger le caractère abordable du logement. Pas surprenant qu’aucun promoteur n’ait signalé son intérêt. »

« Je ne suis pas vraiment surprise de l’absence d’intérêt des promoteurs privés », commente de son côté la professeure de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) Danielle Pilette, spécialiste des questions d’aménagement urbain.

Cette administration a une attitude ambiguë par rapport au développement privé. Oui, elle dit vouloir du développement privé. Si ça fonctionne, tant mieux. Mais mon hypothèse, c’est que la Ville de Montréal est beaucoup plus intéressée à du logement social.

Danielle Pilette, professeure à l’UQAM spécialisée en gestion municipale

L’universitaire, qui a pris connaissance du cahier d’appel, a constaté les nombreuses contraintes que la Ville imposait aux promoteurs privés dans un contexte économique difficile avec la montée des taux d’intérêt. Elle donne en exemple l’interdiction de cases de stationnement extérieures et l’obligation de réserver une case de stationnement sur trois à l’autopartage.

« Étant donné l’hésitation du privé dans le contexte économique actuel, le moment est propice pour les gouvernements d’investir dans le logement communautaire », renchérit Édith Cyr, DG du groupe de ressources techniques Bâtir son quartier.

Du côté de l’Institut de développement urbain du Québec (IDU), lobby des promoteurs, on avait entendu que les conditions exigées par la Ville dans ce dossier ne permettaient pas d’arriver à une entente.

« Il n’y a pas de vision de développement pour les 96 % de la superficie qui restent. Pour être franc, c’est peut-être en partie l’un des problèmes de sa proposition de vente », indique à La Presse son PDG Jean-Marc Fournier.

Le patron de l’IDU suggère que Montréal et Québec fassent équipe pour mettre en valeur les terrains de l’hippodrome. La province paierait les infrastructures dans un premier temps et Montréal rembourserait une partie de la facture avec les impôts fonciers récoltés ultérieurement.

Réactions politiques

« L’objectif [de l’appel d’offres destiné au privé] était de tester la réponse de l’industrie sur ce nouveau mode de mise en marché de terrains de la Ville. On prévoit sonder nos partenaires pour identifier les raisons derrière ce manque d’intérêt. Ce mode de fonctionnement expérimental venait avec des risques, mais on était prêts à les accepter pour pouvoir identifier les meilleures stratégies pour accélérer le développement du reste du secteur et ailleurs à Montréal », a réagi le comité exécutif de la Ville, dans un courriel envoyé à La Presse.

L’opposition demande à l’administration Plante de dévoiler sa vision d’ensemble pour le secteur.

« Malheureusement, les nombreuses barrières et conditions mises en place par l’administration Plante pour développer des logements abordables à Montréal font fuir les promoteurs. Ce n’est pas avec des projets à la pièce que Projet Montréal va favoriser le développement du secteur de l’ancien hippodrome. Pour que la volonté de nos partenaires soit au rendez-vous, l’administration doit leur donner l’heure juste sur le projet et leur présenter une vision d’ensemble qui intègre à la fois du logement abordable, une desserte en transport collectif et de l’agriculture urbaine », dit Aref Salem, chef de l’opposition officielle.

Dix ans plus tard, toujours rien

Octobre 2009
Fin des courses de chevaux

Mars 2012
Le maire Gérald Tremblay annonce la cession du site par Québec à la Ville de Montréal.

Octobre 2012
La Ville annonce le réaménagement du site en 5 phases de 2017 à 2026, entre 5000 et 8000 logements sont prévus.

Octobre 2014
Le maire Denis Coderre révèle que l’entente entre Québec et Montréal concernant la cession du terrain n’est pas encore signée.

Juin 2017
L’entente de cession est finalement signée. Montréal prévoit la construction de 5000 logements, dont 30 % de logement abordable.

Octobre 2017
Projet Montréal veut en faire un quartier familial, avec 60 % de logements de 3 chambres.

2018
Démolition des bâtiments sur le site

Août 2019
La mairesse Valérie Plante annonce un projet vert et d’avant-garde de 8000 logements.

Octobre 2019
Les ambitions de la Ville sont réduites à 6000 logements, le futur quartier sera carboneutre.

Octobre 2020
Le rapport de l’Office de consultation publique de Montréal remet en question la viabilité du projet, notamment en raison de la congestion routière dans le secteur.

Octobre 2021
Montréal cible les terrains de l’hippodrome comme l’un des quatre futurs écoquartiers, carboneutres. Il doit compter 7500 logements, dont 2000 sociaux et 2000 abordables. On prévoit un aménagement sur deux à cinq ans.

22 août 2022
Lancement d’un premier appel d’offres réservé aux OSBL pour la construction de 200 logements 100 % abordables. Environ 6000 logements sont prévus. Les résultats n’ont pas encore été dévoilés.

17 octobre 2022
Lancement d’un second appel d’offres pour la vente d’un terrain à un prix minimum de 10 millions en contrepartie de la construction d’un minimum de 60 % de logements abordables pendant 30 ans. L’offre n’a suscité aucune soumission.

1 « J'aime »

Au lieu de faciliter, la ville impose, contrôle, restreint, exige, fait payer plus, taxe et décourage.

C’est juste une question de pouvoir.

9 « J'aime »

C’est quand même le moment idéal de savoir où se situe les promoteurs privés à négocier des conditions pour le logement abordable et un quartier carboneutre. Si la ville pousse trop loin, elle doit réajuster le tir avec ce genre de partenaires. Le quartier n’a même pas son plan d’ensemble, ce sont juste deux expériences d’appels d’offres pour le moment, et une expérience, ça sert justement à ça.

À simplement laisser le champ libre, on sait qu’on va avoir des boîtes inabordables convenus. Le privé n’a aucun intérêt de construire du logement abordable, ou encore d’expérimenter à ces risques des quartiers différents (comme ici, qui veut pousser contre un haut taux de possession de voitures privées). Ça aussi c’est un problème.

Pendant ce temps, les OBNL ont fait des soumissions pour le premier terrain. C’est peut-être le chemin à prendre pour des édifices plus abordables et osés sur le plan environnemental.

2 « J'aime »

Sans vision globale et certaines garantis de départ, aucun promoteur ne se lancera dans des investissements importants sans connaitre les grandes lignes du projet et son échéancier. Or rare sont les constructeurs qui souhaitent jouer au pionnier sans avoir l’assurance de l’attrait d’un site auprès des différentes clientèles résidentielles.

Enfin pour que le développement de BB prenne vraiment son élan et attire les investisseurs, il faut qu’il promette un certain niveau de revenus et de profit par rapport à d’autres sites de développement ailleurs à Montréal. Pour le moment tout demeure hautement hypothétique, on ne sait même pas comment ce quartier sera relié au réseau de transport public, un facteur pourtant majeur en matière de mobilité et d’accès au quartier.

2 « J'aime »

Comme @acpnc le mentionne, il faut un plan global pour ce secteur qui pour le moment ne semble pas en avoir. Malheureusement, je vais donner mon opinion très simple. Il serait peut-être temps que le provincial avec la SHQ ou le fédéral s’en mêlent avec la SCHL.

Ce secteur serait une superbe occasion de créer « les Habitations Jeanne-Mance 2.0 » Ça pourrait équilibrer avec l’arrivé du Royalmount, l’Accès au métro est relativement bon et pour un groupe qui n’utilise pas nécessairement l’automobile, ça ne veindrait pas congestionner Décarie.

Probablement que Hampstead et TMR auraient peur de voir d’autres plebs arriver dans leur secteur. Déjà qu’il doivent dealer avec NDG-CDN, issssh! (sarcasme en passant)

4 « J'aime »

Intéressant de contraster cela avec le Royalmount à côté, où la ville tirait à boulet rouge. C’est facile dire non, plus difficile de présenter une vision.

Ce qui m’irrite le plus, c’est le sentiment d’indifférence du projet qui fait du surplace pendant aussi longtemps. Cela démontre que c’est la norme.

Hyper-avant-garde, c’était en fait une page blanche avec un chiffre.

4 « J'aime »

OUI

C’est aussi un contraste qu’on voit quand il n’y a aucune balise établie. L’architecture de l’endroit a été constamment dégradée, le volet résidentiel n’existera jamais et les problèmes de congestion n’ont jamais été abordés sérieusement. C’est un échec d’aménagement. Mais on ne peut pas nier que le promoteur a construit. Construire reste la base du développement.

Ici, c’est évident que de ne pas avoir de soumission pour un appel d’offre démontre qu’il faut changer l’approche. Mais si on veut une vision pour le quartier, faut imposer de quoi. Sinon ce sera n’importe quoi.

Bref, la ville doit présenter son plan pour le quartier rapidement, et le rendre attrayant aux promoteurs.

1 « J'aime »

Si ce n’était pas la mode de faire campagne sur le Nimbysme au Québec, on l’aurait eu notre résidentiel…

1 « J'aime »