Quartier Namur-Hippodrome

En dépit des doutes et des nombreux obstacles en matière de construction de logements sociaux, donnons la chance au coureur, car l’intention est plus que jamais verbalisée. Reste à convaincre le milieu de faire sa part et à la Ville d’attacher les liens pour qu’enfin le quartier voit ses premiers résidents occuper leur logements dans les délais prévus.

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Benoit Dorais était en entrevue ce matin à l’émission radio Tout un matin. Il explique ce qui s’en vient sur le site, ce qui doit être fait pour désenclaver le site, les travaux d’infrastructures nécessaires, etc.

→ Entrevue avec Benoit Dorais : Le «Chantier Montréal Abordable» https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/tout-un-matin/episodes/649521/rattrapage-du-mardi-23-aout-2022/12

Un résumé:

Benoit Dorais parle de l’enclavement du terrain et que la ville souhaite changer cela, ainsi que le fait qu’il faut construire la totalité des infrastructures, ce qui pour le moment limite là où on peut vendre un terrain et construire. On parle aussi d’une fourchette de 6000 à 7500 habitations sur le site de l’hippodrome.

Il parle aussi de la distinction entre le logement abordable et le logement social. Le premier édifice, dédié au logement abordable, sera choisi en fonction d’une grille de point. “Abordable” dans ce contexte veut simplement dire simplement “sous le marché” et par une OBNL en habitation. Il n’y a pas une restriction de, par exemple, 10% sous le marché. C’est un critère dans la grille parmi les autres (par exemple la présence de logements familiaux, les qualités écoénergétiques, etc).

Le premier édifice doit avoir un minimum de 200 logements, ça peut être plus.

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C’est ce point qui m’irrite en général dans la gestion des logements. Que ce soit un quartier ou un logement, le moment que tu agrèges tous les résidents d’un même lieu dans un silo, tu les isoles.

À mon avis il y aurait dû avoir 1 édifice, et dans cet édifice on devrait avoir un nombre de logements pour la ville/obnl qui est géré pour l’offre abordable. Idéalement ce nombre devrait être distribué dans l’édifice et ne devrait pas être agrégé ensemble (ex: sur un même étage).

Et faire cela pour pratiquement tous les multi-logements dans le quartier.

Ça devient un peu difficile à gérer selon le mode de gestion cependant. Si l’OBNL est une coop, qui demande généralement l’implication des résidents dans son entretien et sa gestion, comment cela s’intègre à l’intérieur d’une copropriété plus traditionnelle? Comment les coûts de l’OBNL sont séparées des autres, et que ce soit équitable alors qu’en bout de ligne c’est l’entretien du même édifice et des mêmes services?

Il y a sûrement des moyens originaux de concilier tout cela cependant, mais ce sont des questions à se poser et donc une couche de complexité. Aussi dans le cas du logement abordable, on ne pousse pas nécessairement une grande mixité en bout de ligne. Si par exemple on offre des logements 10% sous le marché, on est encore dans une clientèle relativement comparable d’un point de vue socio-économique par rapport au reste de l’édifice.

C’est bien entendu différent pour le logement social. Là le type de résidents dans l’édifice serait bien plus varié.

Mais je crois que si les promoteurs étaient partants pour créer de tels édifices, la ville serait très heureuse, non seulement d’un point de vue idéologique mais aussi pratique: le promoteur pousse le projet, unités abordables incluses. C’est un peu l’esprit derrière le règlement pour une métropole mixte après tout. Cependant les promoteurs ne veulent pas construire de tels édifices (même lorsque le logement abordable est sur le site du projet, c’est un édifice séparé, quand ce n’est pas juste une compensation financière du promoteur), et il faut aussi convaincre la clientèle des promoteurs d’acheter avec cette mixité.

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Ouf il y a quand même des limites à la mixité. Dans un quartier, je veux bien, mais à l’intérieur d’un même immeuble, pas certain que la cohabitation serait toujours heureuse.

On est tous pour la vertu, la compassion et le vivre ensemble, mais je doute qu’on puisse vendre beaucoup de condos, même des « abordables », dans un immeuble qui est en partie des logements sociaux…

En tout cas, je ne crois pas être particulièrement intolérant en disant que je ne serais pas intéressé!

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Je crois que ça tient au fait qu’on ne connait pas beaucoup le logement abordable cependant. Comme je dis plus haut, c’est à la base souvent les mêmes résidents qu’on retrouverait dans les édifices adjacents « non-abordables ». Ce qui change le plus souvent, c’est le type de gestion et le défi d’intégration serait plutôt là.

Tu ne serais sûrement pas désintéressé de vivre à côté d’un électricien, d’un dentiste ou d’un journaliste. C’est ça qui a dans la coop pas loin de chez nous où je connais quelques personnes qui y habitent. Cependant, vivre dans une coop, c’est là qu’on voit des différences.

Le logement social est une autre histoire. On voit souvent une clientèle qui a besoin de plus de support et d’aide, et qui est parfois plus difficile à gérer, et c’est normal de voir une réticence. Même si réalistement une bonne part de ces gens seraient aussi de très bons voisins d’étage et que cette mixité pourrait être bénéfique (je pense par exemple aux bénéfices de faire vivre des enfants dans un milieu de vie mixte).

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Cette idée de mixité interne a déjà été amenée pour plusieurs projets et il y a de très nombreux obstacles à leur réalisation, avant même de parler des sensibilités des futurs acheteurs. Le rythme d’avancement, la lourdeur des dossiers, le financement, les priorités, la gestion, les formes contractuelles, les assurances; il y a beaucoup de différences.

Pour ma part, je ne pousserait pas pour un tel niveau de complexité. Avoir une mixité au sein du quartier est amplement suffisant. De toute façon, les gens sortent de chez eux. Même si certains bâtiments sont 100% condos et d’autres 100% logements abordables et d’autres 100% logement sociaux, une mixité sociale réussie est avant tout celle qui teinte l’espace public et qui se vit au quotidien hors de chez soi.

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Je comprends la complexité qui peut en découler. J’y vois autant l’aspect de mixité que de maintenance.

C’est plus dûr de ne pas maintenir le budget, frais, maintenance d’une dizaine de condos dans un édifice de 200 que de ne pas (assez) maintenir le bloc au complet, qui finira par être vétuste et même abandonnée.

Un message a été fusionné à un sujet existant : 5400, Jean-Talon Ouest - jusqu’à 35 étages

L’appel à projet est lancé

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Désolé d’être en retard, mais sait-on officiellement de quel terrain il est question pour ce premier projet?

il me semble que c’est un lot le plus à l’est sur le site de l’hippodrome, le plus près du métro Namur. Ce serait le seul lot desservi par les services utilitaires (eau, gaz, électricité). Donc, le + facile à construire

Pour le reste de l’ancien hippodrome, il va falloir faire les infras souterrains + les rues.

Le lotissement ne semble pas encore avoir été fait. Sur le site du MERN, c’est encore un seul gros lot

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Appel à candidatures pour le redéveloppement d’un premier terrain sur le site Namur-Hippodrome

Portail Constructo | 29 septembre 2022

Appel à candidatures pour le redéveloppement d'un premier terrain sur le site Namur-Hippodrome. Crédit : Ville de Montréal
Crédit : Ville de Montréal

La Ville de Montréal a publié l’appel à candidatures réservé aux organismes sans but lucratif (OSBL) œuvrant en habitation pour le redéveloppement d’un des terrains du futur écoquartier Namur-Hippodrome.

Les candidatures seront évaluées par un jury selon plusieurs critères afin de déterminer le meilleur projet pour le secteur, notamment en termes d’abordabilité et de carboneutralité.

Les OSBL qui déposeront leur candidature seront appelés à démontrer leur capacité à répondre aux besoins identifiés par la population du secteur. Les critères d’abordabilité pérenne et d’éco-responsabilité seront également déterminants dans le choix du projet de manière à refléter la vision de la Ville du futur écoquartier.

Ce premier appel à projets permettra d’évaluer ce nouveau mode d’attribution de terrains appartenant à la Ville à des OSBL en habitation, qui pourront y développer du logement abordable, une pratique au cœur de la vision du Chantier Montréal abordable.

D’une valeur marchande de près de 20 M$, le terrain sera vendu au prix de 4,5 M$. Le projet retenu pourrait aussi toucher une contribution additionnelle allant jusqu’à 4,5 M$, ce qui représente une subvention majeure pour permettre la réalisation du projet.

Rappelons qu’à terme le site de l’ancien hippodrome accueillera 6 000 logements. De ce nombre, une part significative de logements sociaux et abordables sera construite. En parallèle, la planification du quartier Namur-Hippodrome se poursuit et un plan directeur d’aménagement est en cours d’élaboration.

Source : Ville de Montréal - Cabinet de la mairesse et du comité exécutif

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60 % de logement abordable | Montréal met en vente un deuxième terrain à l’ancien hippodrome


PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE
La mairesse de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Gracia Kasoki Katahwa, et le vice-président du comité exécutif Benoit Dorais, en août dernier sur le site de l’ancien hippodrome

Montréal met en vente un deuxième terrain sur le site de l’ancien hippodrome, dans Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, qu’elle veut transformer en « écoquartier » avec 6000 nouveaux logements. Après un premier projet se voulant « 100 % » consacré à du logement abordable, cette seconde initiative devra y réserver 60 % des unités.

Publié à 14h20
HENRI OUELLETTE-VÉZINA, LA PRESSE

« Ces deux projets marquent le début du redéveloppement de ce secteur important et incarnent notre vision pour le redéveloppement vert et inclusif de notre métropole », a affirmé lundi le vice-président du comité exécutif et responsable de l’habitation, Benoit Dorais, dans une déclaration.

En août, M. Dorais avait annoncé qu’un premier appel de projets serait lancé d’ici quelques semaines afin de doter ce vaste terrain, près de la station de métro Namur, d’environ 200 logements sociaux et abordables d’ici 2025, soit la totalité des unités qu’on projette d’y construire, en plein centre des lieux. L’appel a été lancé le 28 septembre dernier ; il priorise d’abord les organismes à but non lucratif en habitation.

Ce deuxième projet sera toutefois un peu différent. Situé au coin de la rue Jean-Talon et de l’avenue Clanranald, il ne devra intégrer que « 60 % d’unités abordables sur une période d’au minimum 30 ans ». Et surtout, il pourra être géré par un promoteur privé, a précisé la Ville, en soulignant que le terrain sera « cédé à la meilleure proposition ». Le nombre de logements projeté n’a toutefois pas été précisé.

« Plus vous avez des objectifs ambitieux et que vous pouvez démontrer que vous allez les remplir, plus vous avez de points. Et plus il y a de chances de remporter l’appel public », disait en août M. Dorais, en s’adressant aux futurs joueurs intéressés à acquérir les terrains. « On veut vraiment se ramasser avec les meilleurs projets », avait-il insisté.

De 8000 à 6000

Le projet « Namur-Hippodrome », vu comme un futur « écoquartier » carboneutre qui ferait la part belle aux transports actifs et collectifs ainsi que le verdissement, devait initialement accueillir plus de 8000 logements. Cette cible a toutefois été revue à la baisse par la Ville, autour de 6000. La mairesse Valérie Plante a souvent décrit le projet comme « l’anti-Royalmount ».

En vendant ses propres terrains pour assurer leur développement immobilier, Montréal dit vouloir « tester de nouveaux modèles d’attribution de terrain ».

L’avenir du site de l’ancien hippodrome fait l’objet de débats depuis des décennies à Montréal. Aucun cheval n’y a couru depuis 2009. Les bâtiments de l’hippodrome ont été démolis en 2018. Au fil du temps, trois administrations municipales se sont succédé : de Gérald Tremblay à Valérie Plante en passant par Denis Coderre, aucune n’a encore concrétisé de projet.

Dès 2019, la Ville de Montréal, à qui Québec a cédé les terrains de l’ancien hippodrome en 2017, avait dévoilé sa vision du grand secteur Namur-Hippodrome de 95 hectares au total. Valérie Plante et son équipe rêvent d’en faire un quartier carboneutre qui accueillerait plus de 12 000 unités d’habitation, dont 6000 seulement sur l’ancien site de Blue Bonnets.

Un plan directeur d’aménagement est toujours en cours d’élaboration pour tout le secteur, et devrait voir le jour en 2024. Les premiers logements, eux, devraient être livrés d’ici 2025.


Communiqué de la Ville

Chantier Montréal abordable : Montréal lance un appel public de soumissions pour le redéveloppement d’un 2e terrain sur le site Namur-Hippodrome

17 octobre 2022

Montréal, le 17 octobre 2022 - Veillant au développement du projet d’écoquartier Namur-Hippodrome, la Ville de Montréal annonce le lancement d’un appel public de soumissions pour la vente d’un deuxième terrain sur le site de l’ancien hippodrome, dans l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce. Cet appel public de soumissions sera assorti d’une exigence minimale de 60 % d’unités abordables sur une période d’au minimum 30 ans. La réalisation sera soutenue par le Programme pour une métropole abordable, qui permet à un ménage à revenu modeste d’acquérir un logement à 80 % de sa valeur, tout en préservant l’abordabilité dudit logement lors des reventes subséquentes.

Après avoir publié, le 28 septembre dernier, l’appel à candidatures réservé aux organismes sans but lucratif (OSBL) œuvrant en habitation pour le redéveloppement d’un premier terrain sur le site du futur écoquartier Namur-Hippodrome, la Ville met maintenant en vente un nouveau lot et invite les promoteurs privés à présenter leurs projets.

Le terrain en question, qui est situé à l’entrée du site de l’ancien hippodrome, du côté est, plus précisément à de l’intersection de la rue Jean-Talon et de l’avenue Clanranald, sera cédé à la meilleure proposition. À l’instar du premier terrain visé par un appel de candidatures, ce nouveau lot a été ciblé dans le cadre du Chantier Montréal abordable, une démarche de concertation initiée par la Ville de Montréal en juin dernier. Cette initiative permet de briser les silos et de simplifier les processus et les encadrements réglementaires pour mieux bâtir ensemble.

« La mise en œuvre de ces deux projets marque le début du redéveloppement de ce secteur important et incarne notre vision pour le redéveloppement vert et inclusif de notre métropole. Le Chantier Montréal abordable nous permet de tester des nouveaux modèles d’attribution et de vente de terrains qui appartiennent à la Ville pour favoriser la construction de logements abordables. Cette nouvelle façon de faire innovante va guider la réalisation des futurs grands projets en habitation », a expliqué Benoit Dorais, vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal et responsable de l’habitation, de la stratégie immobilière et des affaires juridiques.

Rappelons qu’à terme, le site municipal de l’ancien hippodrome accueillera 6 000 logements. De ce nombre, une part significative de logements sociaux et abordables sera construite, dépassant les cibles fixées par le Règlement pour une métropole mixte. Le développement de ce quartier sera axé sur la carboneutralité, la mobilité durable et des services de proximité, tout en laissant une place prépondérante à la nature. Les premiers logements devraient être livrés d’ici 2025.

Dans l’intervalle, la planification du quartier Namur-Hippodrome se poursuit et un plan directeur d’aménagement est en cours d’élaboration, laissant une place importante à la concertation avec l’ensemble des parties prenantes, dont la société civile.

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Savez-vous où on peut trouver les détails de ces “appels publics”? :confused:

Si ce n’est pas sur SEAO, la Ville publie les avis dans le journal Le Devoir (édition papier), qu’on peut consulter gratuitement sur PressReader avec un abonnement à la BAnQ.

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Ici: https://seao.ca/OpportunityPublication/ConsulterAvis/Recherche?ItemId=18551d7f-3da3-4483-880b-cc661f191b33&callingPage=2&searchId=d32e733c-9e36-4b88-bf55-af310104db5d

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Dans le plan des lots, on peut voir qu’il y aura une rue dans la partie Sud (6 538 427)

Il y a 3 lots pour l’instant dans la partie Est (6 538 426, 6 538 428 et 6 538 429); en bordure du prolongement de l’avenue Clanranald.

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Les rues Des Jockeys et Jean-Talon à l’entrée du site devraient être complètement réaménagées. C’est une aberration selon moi de ne pas revoir la géométrie des terrains, pour les rendre plus pratiques et modernes. On a la chance d’avoir un blank slate pour un nouveau quartier, mais on l’aménage en utilisant des “guides” périmés de l’époque de l’Hippodrome.

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