Pas depuis le mois de mai Projet Sainte-Catherine Est - Village (rue Berri à l'avenue De Lorimier)
23 Octobre 2024 à 13:30
Comparaison entre les grands et les petits pavés:
Les bollards sont les mêmes que ceux de la phase précédente qui sont aux intersections. D’ailleurs on en voit un qui est abîmé…
Why is SIM so pushy on making the bollards set so far back instead of against the intersection like elsewhere in the world?
Maybe because their trucks might have a hard time making this turn otherwise? Just a hypothesis…
What seems to be a problem here isn’t a problem in the normal world. Why are we designing our city based on the model of fire truck and not buying a firetruck based on safe road geometry. I didn’t see an epidemic of fires in Kyoto (although I do see one here ironically…)
Oups, clairement une déficience, j’espère qu’elle sera corrigée!
Ce n’est pas le bon motif / les bonnes couleurs.
Oups, j’ai un peu les mêmes photos mais just un peu plus tard
Le béton en train d’être coulé:
Le marquage sur Peel et Metcalfe a été fait
Les arbres plantés sur Metcalfe
Metcalfe en nettoyage (cette intersection est vraiment belle avec les pavés en granite)
Résumé
Sainte-Catherine Ouest La piétonnisation de la discorde
PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE
Travaux rue Sainte-Catherine Ouest
Deux visions de l’aménagement urbain s’entrechoqueront bientôt avec fracas au centre-ville de Montréal.
Publié à 1h23 Mis à jour à 5h00
La rue Sainte-Catherine Ouest sera en chantier au moins jusqu’en 2032. Réfection des infrastructures souterraines, élargissement des trottoirs, verdissement : ces travaux changeront le visage de la mythique artère commerciale.
La première phase du projet, réalisée entre 2018 et 2022, a été couronnée de succès. Tout le monde semblait sur la même longueur d’onde pour la suite des choses.
Du moins : jusqu’ici.
Un nouvel élément est maintenant étudié très sérieusement par l’administration Plante, ai-je appris. Elle souhaite piétonniser de façon complète et permanente quatre importants tronçons de Sainte-Catherine Ouest.
INFOGRAPHIE LA PRESSE
INFOGRAPHIE LA PRESSE
Son but : créer de vastes « esplanades » sur la chaussée, aux apparences de places publiques. Ces aménagements impliqueraient de rediriger toutes les livraisons et la collecte des ordures vers les rues transversales.
Le projet servirait en même temps à « éliminer la circulation de transit sur tout le long de la rue ».
J’ai obtenu un document confidentiel, préparé au printemps 2024 par le Service de l’urbanisme et de la mobilité de la Ville, qui présente des images de synthèse de ces « esplanades ». On y voit des enfants souriants assis sur la voie publique, des clowns qui font des sculptures avec des ballons, des personnes en fauteuil roulant au milieu de la rue, des fleurs, des papillons…
Le bonheur et l’allégresse, sur papier.
Mais dans la vraie vie, le changement proposé soulève de vives inquiétudes chez de nombreux gens d’affaires et architectes.
Je le précise tout de suite : nous ne sommes pas ici dans le vieux débat « piétons contre automobilistes ». Tout le monde s’entend sur la nécessité de rééquilibrer la place des uns et des autres.
C’est plutôt dans l’exécution, et dans les enjeux de cohabitation à prévoir, que ça accroche solidement. Les critiques les plus virulentes viennent d’une institution réputée : Montréal centre-ville. Cet organisme sans but lucratif, qui représente environ 5000 entreprises, connaît intimement la réalité du quartier.
Glenn Castanheira, son directeur général, est tranchant : ce projet de piétonnisation est basé sur « des compréhensions théoriques du centre-ville ». Il ne correspond pas du tout au résultat des consultations menées sur le terrain depuis des années.
PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE
Glenn Castanheira, directeur général de l’organisme Montréal centre-ville
« Ça ne réunit aucune des conditions gagnantes nécessaires pour la réussite d’un aménagement piéton, lance-t-il. Et on ne comprend toujours pas la plus-value qui est recherchée ici, alors que l’aménagement actuel de la rue Sainte-Catherine Ouest est un franc succès, qui fait consensus. »
M. Castanheira fait référence au tronçon déjà rénové, entre les rues De Bleury et Mansfield.
La largeur des trottoirs y a presque doublé, au grand bonheur des piétons. Des arbres et du mobilier urbain ont été ajoutés en abondance. Une seule voie de circulation a été conservée, avec assez d’espace de chaque côté pour permettre les livraisons et les virages aux intersections. La rue est piétonnisée à l’occasion, mais elle conserve en même temps une « flexibilité ».
« Une des conditions gagnantes, c’est ça, c’est la modularité de l’espace », croit Glenn Castanheira.
Une autre inquiétude avec ce projet, et elle est majeure, touche la sécurité et la propreté.
On craint que ces esplanades se transforment en lieux de rassemblement pour toxicomanes, sans-abri et autres revendeurs de drogue. Ce ne serait pas inédit, si l’on se fie à ce qui s’est produit avec plusieurs parcs et places aménagés ces dernières années au centre-ville.
Le square Cabot et la place Norman-Bethune, dans l’Ouest, ou encore la place du Village, plus à l’est, ont été pris d’assaut par des flâneurs et petits criminels en tout genre, malgré les millions investis pour les embellir.Glenn Castanheira décrit certains de ces espaces comme des « no man’s land ».
« Le square Cabot, c’est une magnifique place publique qui a été aménagée dans un des coins les plus habités du centre-ville, coin Atwater et Sainte-Catherine, et elle n’est utilisée par virtuellement aucun résidant du secteur parce que la Ville manque de ressources pour en assurer l’animation et l’entretien », déplore-t-il
Le square Phillips, au coin de la rue Sainte-Catherine Ouest et de l’avenue UnionLes esplanades projetées dans la rue Sainte-Catherine, qui s’apparentent à des parcs urbains avec leur mobilier pour s’asseoir et se prélasser, pourraient subir un sort similaire, craint-il. D’autres partagent cette inquiétude.
Je le répète : il ne s’agit pas ici de faire le procès des rues piétonnes. Il y a eu de beaux succès de piétonnisation estivale ces dernières années à Montréal. Par exemple : l’avenue du Mont-Royal, dans le Plateau, ou la rue De Castelnau, dans Villeray.
Certains aimeraient qu’elles soient fermées à la circulation toute l’année. Un sain débat se déroule en ce moment à ce sujet.
PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE
Le centre-ville est aux prises avec une série d’enjeux sociaux gigantesques.
Mais le centre-ville, aux prises avec une série d’enjeux sociaux gigantesques, est dans une catégorie différente.
Dans le Village, par exemple, la différence dans le sentiment de sécurité est majeure, entre les moments où la rue Sainte-Catherine Est est piétonnisée et ceux où elle ne l’est pas, constate le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Le fait d’avoir une certaine circulation, avec des voitures de livraison, des taxis, des véhicules de police, fait que « les gens sont moins enclins à vouloir s’installer, puis à s’incruster dans un endroit », me dit Guillaume Théberge, commandant du poste de quartier 22.
PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE
Dans le Village, la différence dans le sentiment de sécurité est majeure, entre les moments où la rue Sainte-Catherine Est est piétonnisée et ceux où elle ne l’est pas, constate le Service de police de la Ville de Montréal.
Le printemps dernier, le SPVM avait suggéré à la Ville de Montréal de rouvrir la rue à la circulation pendant les périodes plus calmes de l’été, par exemple de 23 h à 11 h du matin. L’idée était de prévenir les attroupements et le flânage nocturne, qui insécurisent les citoyens.
La demande a été écartée.
Quels seraient les ingrédients pour que les esplanades projetées dans la rue Sainte-Catherine Ouest ne se transforment pas en vastes zones de flânage et d’insécurité ?
L’une des clés du succès pourrait reposer dans l’animation quasi permanente des lieux. Un tronçon de la rue Sainte-Catherine Ouest, situé dans le Quartier des spectacles et fermé à la circulation une bonne partie de l’année, en est un brillant exemple.
La rue Sainte-Catherine fermée à la circulation automobile, dans le Quartier des spectaclesD’abord, c’est le haut lieu de tous les grands festivals estivaux. Ça occupe déjà plusieurs mois à temps plein. Le reste de l’année, le Partenariat du Quartier des spectacles investit une fortune pour animer et sécuriser les lieux, avec une série de petits et grands évènements.
Les entreprises riveraines et la Ville de Montréal partagent la facture. Or, le financement municipal de plusieurs centaines de milliers de dollars n’est pas encore confirmé pour les prochaines années, m’a indiqué le directeur général du Partenariat, Éric Lefebvre.
Autrement dit, même LE joyau des places publiques montréalaises peine à boucler son budget.
Quel type d’animation pourrait être proposé sur les futures esplanades projetées par la Ville ? Qui paierait la facture, alors que les finances de Montréal sont dans un état précaire ? Ces questions cruciales méritent d’être posées.
J’ai tenté de parler à un responsable du Service de l’urbanisme et de la mobilité. J’aurais aimé savoir, par exemple, si la rue restera bel et bien « accessible pour toutes les mobilités », comme l’indique le document que j’ai obtenu. Mes demandes sont restées vaines. C’est plutôt une attachée de presse du cabinet de la mairesse Plante qui m’a téléphoné.
Elle me dit que le scénario d’esplanades est « envisagé », mais que rien n’est encore « finalisé ». Le document indique pourtant que les plans et devis sont « en cours » pour une bonne portion de la rue.
Mystère. Suspense.
Glenn Castanheira, de Montréal centre-ville, a sa théorie sur la genèse de l’idée.
La proposition de la Ville semble émaner d’un projet qui s’approche davantage d’une idéologie, plutôt qu’une volonté pragmatique de contribuer à la qualité collective et à la vitalité économique.
Glenn Castanheira, directeur général de Montréal centre-ville
Il n’a jamais réussi à savoir d’où venait cet ajout d’esplanades piétonnes. « Chaque fois que je pose la question, la réponse est boiteuse. »
Les Montréalais sont en droit d’avoir sans tarder des informations précises sur le réaménagement de Sainte-Catherine Ouest. Un projet, je le rappelle, qui a fait l’objet de plusieurs consultations publiques et pour lequel un règlement d’emprunt de 93,6 millions de dollars vient d’être adopté par le conseil municipal.
Bon, je ne sais pas à quel point qu’il y a de la discorde parce qu’on a essentiellement qu’interviewé une seule personne en opposition. En plus, l’article se positionne contre le plan présenté uniquement sur la parole de cette seule personne. En plus en plus, on dit que le Square Cabot est quasi-abandonné pour ensuite montrer le Square Phillips plein de gens. On dit même qu’il faudrait faire rouler les voitures pour décourager la présence d’itinérants : on explique que la circulation fait que « les gens sont moins enclins à s’incruster dans un endroit ». Je comprends que ce n’est pas plaisant de voir des itinérants sur une place publique, mais de là à dire que tous doivent subir une circulation automobile constante pour éviter ce léger désagrément ? « Désolé, tu ne peux pas boire ton café en paix parce qu’on doit faire peur aux itinérants ! » Cette chronique manque d’intégrité, de logique, et même de cohérence.
Je suis du même avis. Plusieurs affirmations surprenantes.
Par contre, cette idée d’esplanades piétonnes est extrêmement problématique et nuisible pour tout le monde. C’est une vision très théorique des choses, mais qui ne peut pas fonctionner dans la réalité. C’est la pire des options, y compris pour les piétons qui circulent sur la rue et passent d’un type d’espace à l’autre.
Je grince quand même des dents quand je lis qu’un espace piéton doit être «animé». Non, c’est faux. Il suffit de voyager un peu pour se rendre compte qu’ailleurs les espaces piétons ne sont pas remplis de babioles multicolores. Un aménagement bien réalisés vit de lui-même.
Bref, il est un peu trop tard pour Sainte-Catherine. On a fait le choix d’en faire une rue de chars. Si on la voulait piétonne, fallait la faire piétonne. Ce gene de solutions hybrides ne fonctionne pas pour personne.
Ce qui est une nouvelle aujourd’hui n’en sera peut-être plus une au moment de réaliser la piétonisation de cette dernière phase de la rue Ste-Catherine. Parce que l’administration municipale peut changer entretemps et la planification tout autant. Cependant il est bon de poser des questions et de rester ouvert à d’autres solutions le cas échéant, car 2032 c’est encore très loin et les budgets pour ce projet demeurent encore purement hypothétiques.
Donc avant de proposer des plans définitifs, il serait essentiel de consulter la population, les commerçants et les organismes qui seront directement impactés par ce projet. Autrement 8 ans c’est une éternité surtout quand la politique s’en mêle.
Mon avis.
Animé ne veut pas dire des clowns mais plutôt de la vie, du mobilier public qui permet aux gens de rester et pas juste passer. Un artiste qui vient s’installer naturellement comme sur l’avenue.
Aussi, faut prendre du recul. En quoi la présence de chars apporte quoi que ce soit de positif?
L’aménagement n’est pas parfait, mais de là à dire c’est trop tard, je ne suis pas d’accord. C’est la rue la plus piétonisable quand on compare aux autres rues déjà piétonne.
Note: C’est quoi une esplanade piétonne?
L’idée d’esplanade piétonne est cette idée de piétonniser de façon permanente seulement certains segments, d’une longueur d’un îlot, pour créer des “placettes”, et de rythmer une rue avec une succession de ces interventions.
Ça rend l’expérience confuse pour le piéton, puisqu’il doit constamment réajuster son utilisation de l’espace, et confuse pour l’automobiliste, puisque les petits segments motorisés ne permettent pas vraiment une circulation fluide - la rue ainsi coupée devient une succession de tronçons peu utiles, comme des “ruelles”. On finit donc par ne pas retrouver une animation piétonne optimale, mais également par ne pas avoir une animation “motorisée” optimale non plus! C’est un peu comme le segment de Ste-Cath entre St-Laurent et St-Hubert : un faux axe, vidé de sens, et condamné à la morosité automobile et piétonne.
Absolument rien justement!
Pourquoi garder quelques morceaux ouverts aux voitures?
Qu’est-ce que les automobilistes viendraient faire là?
Tourner en rond pour chercher du parking?
Il n’y a aucun intérêt.
Oui, mais on a quand même fait la cruelle erreur de mettre une marche, ce qui fait qu’elle ne sera jamais vraiment 100% une rue avec une ambiance piétonne de qualité. Ça va toujours être une rue de voitures, mais qu’on a fermé aux voitures. C’est là l’erreur, et c’est pour ça qu’il est «trop tard». À moins de réaménager tout ce qui a déjà été fait!
Dans la théorie urbaine oui, mais dans la vision de la ville de Montréal, animer c’est mettre plusieurs millions par année en aménagements de contreplaqué et de guirlandes de lumières. C’est là le problème.
Mon commentaire original était vraiment une critique de l’article lui-même. En ce qui concerne l’idée abordée (les esplanades piétonnes), je crois qu’il s’agit finalement d’un cas de “if you try to please everyone, you end up pleasing no one at all.”