Plan de relance pour le centre-ville

C’est une très bonne observation. Pour régler le problème des coins de rues, autant pour la gadoue que l’eau, il ne faudrait qu’un petite attention de plus et je crois que la ville est en mesure de demander cela aux contracteurs ou aux équipes spéciales, le cas échéant. sur le terrain. Déjà, ca serait une nette amélioration sans que cela coute trop cher, à mon avis.

Si c’est systématique ça devient plutôt un problème de design de coin de rue.

Ça prendrait des vrais trottoirs traversants comme au Pays-Bas! Ainsi, les piétons seront tjs sur une partie surélevée
Sur l’avenue des Pins, les nouveaux trottoirs descendent quand même un peu.

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Il y en a aussi dans le quartier bois franc.

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La Presse à Calgary Sauver un centre-ville, mode d’emploi

PHOTO JEFF MCINTOSH, COLLABORATION SPÉCIALE

Le centre-ville de Calgary, très calme en fin de matinée un mardi de février 2023

Maxime Bergeron

Maxime Bergeron La Presse

La désertion du centre-ville qui guette Montréal, Calgary la vit depuis des années. Avec le tiers de ses bureaux vacants, la métropole albertaine a agi radicalement pour stimuler leur conversion en logements. Le succès de son programme dépasse toutes les attentes. Simplification extrême de la bureaucratie, subventions généreuses, flexibilité : Montréal devrait prendre des notes.

Publié à 5h00

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Chasser la bureaucratie pour rescaper le centre-ville

Les rues sont presque vides en ce mardi matin de février au centre-ville de Calgary. À l’exception des voitures – surtout des camionnettes – qui arrivent par vagues, et des rares passants sur les trottoirs, c’est le calme plat.

Le degré d’activité augmente de plusieurs crans à l’angle de la 5e Avenue et de la 8e Rue, dans l’ouest du quartier des affaires. Des travailleurs de la construction percent de larges embrasures dans un immeuble brun et moche des années 1970, l’ancien siège albertain de SNC-Lavalin qui était à l’abandon depuis des années. D’autres ouvriers installent des balcons.

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Maxim Olshevsky, président du groupe immobilier Peoplefirst, pilote la conversion du bâtiment en 112 logements locatifs. Il a acheté l’immeuble en février 2022. Obtenu son permis de construction en deux mois. Et lancé les travaux en septembre dernier.

Un processus éclair – moins de huit mois – comme on en voit rarement dans le monde de la construction.

« Là où il y a une volonté, il y a une possibilité », me dit en riant l’entrepreneur de 35 ans, qui a immigré d’Ukraine à l’adolescence, pendant une visite du chantier.

La volonté, ici, ne manque pas. La Ville a été forcée d’en faire preuve.

Ma dernière visite à Calgary remontait à 2012, à la fin du boom pétrolier qui avait fait de l’Alberta le nouveau moteur économique du pays. À l’époque, la province de l’Ouest attirait des travailleurs par milliers. Les entreprises étaient en expansion, les investissements pleuvaient, et le centre-ville était plein à craquer.

Le taux d’inoccupation des bureaux est descendu jusqu’à 1 % – nettement en deçà du seuil de 7 % ou 8 % jugé souhaitable dans le marché immobilier commercial. « Il y avait des grues partout, on ne pouvait pas construire assez vite pour répondre à la demande », se rappelle Natalie Marchut, directrice du développement et de la stratégie à la Ville de Calgary.

Les cours pétroliers ont chuté en flèche à partir de 2014. Et avec eux, toute la vitalité du centre-ville. Au fil des séries de licenciements, des fusions et autres rationalisations dans les entreprises, le taux d’inoccupation a grimpé à 34 % dans les tours de bureaux.

Une hécatombe.

Le tiers des bureaux sont toujours vacants, mais la tendance devrait bientôt s’inverser grâce à une stratégie forte mise en place en 2021 par la Ville. Son point central : stimuler la conversion des immeubles vacants grâce à un généreux programme de subventions – 75 $ par pied carré habitable – et une bureaucratie simplifiée à l’extrême.

L’enveloppe initiale de 45 millions de dollars approuvée par le conseil municipal a été allouée en un claquement de doigts, si bien que deux autres tranches ont été débloquées pour porter le total à 153 millions.

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La mairesse de Calgary, Jyoti Gondek

« Je ne crois pas qu’on aurait pu prévoir le succès obtenu, m’a raconté la mairesse de Calgary, Jyoti Gondek, rencontrée à l’hôtel de ville. Le programme a affiché complet immédiatement. C’est une très bonne nouvelle, ça montre que le marché a une grande confiance envers ce qu’on fait. »

Huit projets de conversion ont été approuvés à ce jour et six autres sont sur le point de l’être, pour un total de 1,8 million de pieds carrés (2050 appartements). La Ville espère convertir plus de 6 millions de pieds carrés de bureaux vides d’ici 2031, soit près de la moitié des espaces abandonnés à l’heure actuelle.

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Batpimenet vacant au centre-ville de Calgary

Le téléphone sonne beaucoup ces jours-ci à l’hôtel de ville de Calgary. Des élus de plusieurs grandes villes nord-américaines observent avec un vif intérêt ce qui se passe ici, et on peut très bien comprendre pourquoi.

La pandémie de COVID-19 a forcé l’adoption du télétravail un peu partout, une tendance qui devrait s’installer pour de bon. À Montréal, le taux d’inoccupation a déjà doublé au centre-ville, à 17,5 %, et il pourrait atteindre les 27 % d’ici quatre ans, selon la firme Altus.

L’exode des travailleurs pose un risque énorme et très concret pour toutes les municipalités.

Plus les immeubles centraux se vident, plus leur valeur baisse sur le marché. Ce qui fait par ricochet chuter les revenus fiscaux nécessaires pour entretenir des routes, construire des pistes cyclables, financer les transports en commun…

À Calgary, la valeur foncière des tours du centre-ville a fléchi de 16 milliards ces dernières années, ou 63 %, ce qui a forcé l’administration à augmenter les taxes des propriétaires de maison. Une hérésie dans ce coin de pays.

Plusieurs villes songent aujourd’hui à faciliter la conversion de bureaux en appartements. Mais comment s’y prendre ?

Calgary a pris – malgré lui – une longueur d’avance en la matière. Les clés de son succès sont nombreuses, et des leçons peuvent déjà commencer à être tirées.

Dès 2015, en pleine crise pétrolière, l’administration a mis en place un comité spécial qui réunissait des élus, des gens du milieu des affaires, des arts et de l’éducation. L’un des premiers gestes du groupe a été de créer une zone économique spéciale qui englobe une bonne partie du centre-ville.

Une zone antibureaucratie, pour simplifier grossièrement.

Les propriétaires de bureaux qui souhaitent convertir leurs immeubles peuvent y sauter l’étape du « permis de développement », dans la majorité des cas. Et avec elle, les consultations publiques, les allers-retours avec les fonctionnaires et les autres formalités qui font gonfler les délais.

En gros, tant que les changements d’usage se font à l’intérieur d’un immeuble existant, la marge de manœuvre est quasi illimitée.

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La directrice du développement et de la stratégie à la Ville de Calgary, Natalie Marchut

La plupart de nos projets n’ont pas besoin de permis de développement, ce qui est très inhabituel. Vous pouvez donc obtenir directement un permis de construction, ce qui prend un mois.

Natalie Marchut, directrice du développement et de la stratégie à la Ville de Calgary

Cet écrémage de la bureaucratie a permis d’éliminer une grande partie de « l’incertitude » qui freine souvent les investissements, à Calgary comme ailleurs. « Ça retire un gros risque », note Mme Marchut.

La COVID-19 est venue freiner les efforts de revitalisation, mais Calgary a redoublé d’ardeur en 2021 en lançant officiellement son programme de subventions pour les conversions. Les sommes allouées sont très généreuses et peuvent couvrir jusqu’au quart du coût total d’un projet.

Maxim Olshevsky, par exemple, recevra 7,8 millions pour son projet de conversion totalisant 38 millions. C’est beaucoup, reconnaît Natalie Marchut, mais les risques financiers courus lors d’une conversion sont aussi immenses, dit-elle. Plusieurs propriétaires d’immeubles qui se qualifiaient au programme ont d’ailleurs abandonné l’idée en raison des coûts trop élevés.

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Ouvriers à l’œuvre sur le chantier de Maxim Olshevsky

Un autre élément essentiel de l’équation ici est la « clémence » dont fait preuve la Ville à l’égard des projets de conversion.

Les immeubles construits dans les années 1970 ou 1980 respectent rarement tous les standards du code du bâtiment d’aujourd’hui. Les cages d’escaliers de secours sont souvent trop étroites, ou la quantité de stationnements trop faible pour un immeuble résidentiel.

À Calgary, tant que les irrégularités ne posent pas de risques pour la sécurité des futurs locataires, les fonctionnaires utilisent leur pouvoir discrétionnaire afin de permettre une dérogation.

« Cela change tout pour les promoteurs, parce que, autrement, ils auraient démoli l’immeuble, tranche Natalie Marchut. C’est ça, la réalité. Si on demande que le code soit respecté à 100 % dans ces vieux immeubles, la conversion ne se produira tout simplement pas, l’immeuble va rester vacant et éventuellement juste être démoli. »

S’il y a une grande leçon à tirer de l’expérience, c’est la nécessité d’agir avant que la situation ne se détériore trop, résume la mairesse Jyoti Gondek, élue comme conseillère municipale en 2017 et à la tête de la ville en 2021.

Calgary aurait pu – et dû – agir plus vite pour sauver son centre-ville, croit-elle. « Malheureusement, en 2014-2015, le conseil municipal ne réalisait pas à quel point ça allait affecter les revenus de la Ville. »

Le taux d’inoccupation de Calgary atteignait ces années-là 18 %… à peu près le niveau où se trouve aujourd’hui celui de Montréal.

En chiffre

34 %

Taux d’inoccupationdes bureaux au centre-ville de Calgary au plus fort de la crise

-16 milliards

Chute de la valeur foncière des immeubles du centre-ville de Calgary ces dernières années, soit 63 %

-43 millards

Baisse des recettes fiscales tirées des immeubles de bureaux du centre-ville par la Ville de Calgary entre 2015 et 2021, ce qui représente un repli de 116,5 millions de dollars.

14 millions

Nombre de pieds carrés vacants de bureaux au centre-ville de Calgary

6 millions

Nombre de pieds carrés de bureaux qui devraient être convertis en logements d’ici 2031 à Calgary

Comment réussir une conversion ?

Tous les immeubles de bureaux ne sont pas égaux lorsque vient le temps de songer à une conversion en logements.

IMAGE FOURNIE PAR PEOPLEFIRST

Image du projet de Maxim Olshevsky, une fois terminé

L’idéal est d’avoir un bâtiment de forme carrée ou rectangulaire, avec une superficie de plancher relativement limitée et une cage d’ascenseur située au centre. Cela permet de limiter le gaspillage d’espace et de s’assurer que chacun des futurs appartements ait accès à une fenestration suffisante. Ce sont surtout des immeubles plus âgés et en moins bon état – de catégorie « B » et « C » dans le jargon immobilier – qui sont susceptibles de changer de vocation. À Calgary comme à Montréal, les tours de catégorie « A », par exemple la Place Ville Marie, ont plutôt tendance ces jours-ci à se moderniser pour retenir et attirer de nouvelles entreprises.

Combien ça coûte ?

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Ouvriers à l’œuvre sur le chantier de Maxim Olshevsky qui vise à convertir l’ancien siège albertain de SNC-Lavalin en 112 logements locatifs

Cher. Mais l’abolition des tracasseries administratives à Calgary permet de réduire la facture, souligne Maxim Olshevsky. La vitesse avec laquelle la Ville a délivré son permis de construction a retranché au moins un an à la réalisation de son projet et lui a fait économiser environ 1,2 million de dollars, estime-t-il. Il a aussi réussi à obtenir un soutien financier de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) pendant la phase de construction. Son chantier devrait coûter en tout 38 millions de dollars pour 112 grands appartements de deux et trois chambres à coucher, ainsi qu’un étage de bureaux partagés et des commerces au rez-de-chaussée. Le promoteur s’attend à dégager un profit au bout de l’exercice. « Oui, on a une marge spécifique qu’on vise, et on va l’atteindre avec ce projet. »

Pas de logement social, mais…

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La directrice du développement et de la stratégie à la Ville de Calgary, Natalie Marchut

La Ville de Calgary a gardé son programme de subventions « délibérément très simple ». Il n’y a aucune cible de logements sociaux ou abordables et les promoteurs pourraient même y faire des condos plutôt que des appartements locatifs. « En gros, si vous êtes dans notre zone prioritaire, soit le centre-ville, si vous avez un immeuble de bureaux existant et que vous voulez le convertir en habitations, vous être admissible pour recevoir de l’argent, explique la directrice du développement et de la stratégie à la Ville de Calgary, Natalie Marchut. Il n’y a pas d’autres critères. On a fait ça délibérément pour susciter l’intérêt du marché. Notre principe directeur est de faire disparaître les espaces vacants. Toutes les façons d’y parvenir sont bonnes. » Malgré cette absence de critères stricts, elle souligne que la majorité des projets approuvés jusqu’ici – comme celui de Maxim Olshevsky – ont inclus une portion de logements abordables. Quelque 40 % des unités du complexe seront offertes à un prix inférieur de 20 % à ceux du marché, pendant une décennie au minimum.

Des écoles, aussi

PHOTO JEFF MCINTOSH, COLLABORATION SPÉCIALE

La mairesse de Calgary, Jyoti Gondek

Calgary compte ajouter un autre volet à son programme, pour financer la conversion d’immeubles vacants en établissements d’enseignement postsecondaire. La Ville espère obtenir une aide de 150 millions du gouvernement albertain et une autre de 150 millions d’Ottawa pour y parvenir. « Ce serait intéressant de voir ce que les gens pourraient faire avec ces espaces, par exemple des espaces de laboratoire ; nous sommes très ouverts », m’a expliqué la mairesse Jyoti Gondek. Dans tous les cas, la conversion d’immeubles existants est en général beaucoup plus rapide (et écolo) que l’érection d’un bâtiment neuf. Il n’y a pas besoin de creuser des fondations et l’essentiel de la structure peut être réutilisé. Calgary souhaite par ailleurs lancer un programme pour financer la démolition des immeubles irrécupérables – et stimuler du même coup les nouvelles constructions.

Et Montréal ?

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Montréal – trois fois plus populeux que Calgary – part avec une longueur d’avance pour la relance de son centre-ville, mais le problème des bureaux vacants devra quand même y être traité avec diligence.

Calgary espère insuffler une « vitalité » dans son centre-ville, conçu d’abord et avant tout pour les bureaux. À peine 8700 personnes vivent dans le cœur de cette ville de 1,3 million d’habitants, selon le dernier recensement. À Montréal, l’arrondissement central de Ville-Marie compte 105 000 résidants. La métropole québécoise – trois fois plus populeuse – part donc avec une longueur d’avance pour la relance de son centre-ville, mais le problème des bureaux vacants devra quand même y être traité avec diligence. L’administration de Valérie Plante envisage une stratégie pour faciliter la conversion en logements, dont les détails ne sont pas connus. La demande pour les logements devrait être au rendez-vous : le taux d’inoccupation a reculé de 3,7 % à 2,3 % depuis un an dans l’île de Montréal, selon la SCHL.

Pas encore une vague

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, ARCHIVES LA PRESSE

L’intérêt pour la conversion de bureaux augmente à Montréal, mais la plupart des grands acteurs sont toujours sur les lignes de côté.

L’intérêt pour la conversion de bureaux augmente à Montréal, mais la plupart des grands acteurs sont toujours sur les lignes de côté. Le principal propriétaire de bureaux de la métropole, Vincent Chiara du Groupe Mach, m’a confié considérer « quelques sites » potentiels pour des conversions. Il se dit toutefois persuadé qu’il y a « une date d’expiration » sur le télétravail et que les impératifs de socialisation et de productivité ramèneront les travailleurs dans les bureaux de qualité. Jimmy Jean, économiste en chef chez Desjardins, rappelle de son côté la complexité énorme qu’impliquent les projets de conversion. Plusieurs bâtiments pourraient simplement être rasés, m’a-t-il dit. « Est-ce que ça va prendre une implication gouvernementale s’il y a des immeubles vraiment vétustes ? Peut-être que la solution ne sera pas de les convertir, mais de les démolir pour faire du logement abordable. Il faut que le centre-ville devienne attrayant pour les familles. Il faudra investir dans des infrastructures, des écoles, pour que ça devienne un milieu plus propice. »

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La situation de Calgary semble extrêmement différente de Montréal sur plusieurs points.

J’étais curieux de savoir combien de logements on construisait au centre-ville de Calgary. Coût d’œil rapide sur le site de la SCHL: 600 logements ces deux dernières années. En comparaison avec notre centre-ville: 8390 logements.

Le marché du centre de Calgary ne semble pas seulement moribond pour le bureau, il l’est probablement pour le résidentiel. Dans ce cas, ça explique pourquoi un promoteur cible volontairement des logements sous le marché:

Quelque 40 % des unités du complexe seront offertes à un prix inférieur de 20 % à ceux du marché, pendant une décennie au minimum.

Le centre-ville de Montréal est un marché clairement établi au dessus de la moyenne.

Calgary a besoin d’incitatifs relativement forts pour attirer les investissements, où Montréal construit des milliers de logements dans son centre bon an mal an. Et les promoteurs de Calgary ciblent délibérément du logement abordable, ce qu’ils ne feraient pas s’ils voyaient un marché plus luxueux.

Bref, la façon de faire de Montréal devra être adapté à son contexte.

Il est intéressant de regarder les coûts de ces conversions, dans un contexte de crise du logement. Les 2050 logements du centre-ville de Calgary auront coûté 135 millions de dollars en subvention. Il est visiblement possible d’avoir 40% de logements abordables pour un projet privé.

C’est la moitié du coût de développer un nouveau quartier de zéro, si on se fit aux coûts des infrastructures de l’hippodrome évalués à 800 millions pour accueillir 6000 logements.

Bref, convertir des édifices à bureau, avec une subvention de 75$ le pied carré, est moins cher que de construire à neuf dans un nouveau quartier, pour faire des logements.

C’est définitivement une chose à considérer. Dans le contexte montréalais, ça pourrait être une subvention pour atteindre un seuil de logement abordable similaire à ce qu’on voit à Calgary.

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Il y a bien évidemment des enjeux reliés à l’achalandage des bureaux causés entre-autres par le télétravail, mais quiconque parle de « désertion du centre-ville » n’a clairement pas mis les pieds dans le centre-ville depuis longtemps (je vise évidement l’auteur de l’article et non @acpnc). Du moins du mardi au jeudi, la « classe sardine » est de retour en force, les métros, foires alimentaires et rues sont bondés. Les soirs et les week-ends, les restos, bars et salles de spectacles ont repris leur vie. Les modes de vies ont certainement changé et le centre-ville doit continuer à s’adapter et si on peut s’inspirer des récents succès de Calgary, tant mieux. Mais on est somme tout assez loin du taux d’inoccupation des bureaux de 34% vécu à Calgary avec le ralentissement du marché du pétrole dans un centre-ville qui était en même temps beaucoup moins résidentiel/commercial que le nôtre.

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J’ai fait un voyage dans l’ouest canadiens en 2015 de Vancouver à Calgary. Le centre-ville de Calgary est bien vivant durant le jour. Il y a même une rue qui est piétonnisée durant les heures de bureau. Il y a bcp de gens vers midi dans les rues, restos et magasins.
Mais dès 17h, on ne croise pratiquement personne dans les rues du centre-ville, à l’exception du quartier universitaire. Les restos ne sont pas non plus très bondés. Avec le télétravail depuis la pandémie, c’est probablement encore plus vide. C’est bon pour Calgary de vouloir avoir plus de résidents dans son centre-ville.

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J’y suis allé pour une semaine en octobre. Ce n’était pas vraiment la cohue.

On a déjà un cas exemple à l’île des sœurs. Pour le centre-ville, ce serait fantastique si Rogers déménageait et qu’on pouvait rénover la tour Roger.

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Le centre de Calgary est vraiment vide, avec une foule de terrains à construire un peu partout; et ce n’est clairement pas la même trame urbaine que le centre-ville des trois métropoles du Canada. Les activités économiques se sont centralisées dans et autour de downtown, mais l’étalement résidentiel est très intense et ne s’arrêtera pas tant qu’il y aura de la superficie disponible.

Je ne sais pas trop ce que tu as regardé, mais moi j’ai 807 pour 2022:

Et un autre 488 pour 2021.

Aussi, les délimitations sont un brin trompeuses. Downtown Calgary c’est cela, avec ses parcs et zones non-bâtissables (dont certaines inondables):
image

Ca bypass complément le bout de tissu urbain qu’est la Beltline au Sud, qui n’est pas de type CBD à la Nord-Americaine, et là où se trouvent beaucoup de lieux de vie.
Avec la Beltline, on rajoute 913 et 535 unités au cours des deux dernières années.

Le marché résidentiel au cœur de Calgary est moribond; mais pas “à quelques centaines de nouvelles constructions annuelles” moribond que cela! :slight_smile:

Et en aparté ca construit bien plus à Calgary en proportion qu’à Montréal. Avec les limites territoriales 50% plus vastes mais avec une population 30% moins élevée, il s’est construit à Calgary:

Et sur le territoire de la ville de Montréal:

Dans les RMR c’est encore plus flagrant: Calgary 25000 nouveaux logements en 2 ans pour 1.4 millions d’habitants, 49000 à Montréal pour 4.1 millions d’habitants.

J’ai déjà montré dans un autre post qu’il se construit bien plus de logements en proportion à Vancouver qu’à Montréal. La crise du logement que l’on traverse n’est absolument pas en voie d’être résorbée; et toute initiative pour du nouveau bâti devrait être envisagée au plus vite! Si cela passe par la conversion subventionnée et massive d’immeubles de bureaux désavoués en centre-ville, alors prenons exemple sur Calgary.

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Je regardais les lancements, pas les complétions. Par exemple 2022:

Je suis allé au plus simple. Pour Montréal, je comparais uniquement le “quartier Ville-Marie”, qui n’est pas aussi exhaustif de tous les développements centraux. Par exemple, ça ne comprend Griffintown, ou même l’est du centre-ville qui a beaucoup de nouveaux projets.

À Calgary, la concentration d’édifices à bureaux est plutôt au nord de la voie ferrée. Si on parle de conversion de ces édifices, ça me semble le quartier intéressant.

Si on souhaitait comparer l’ensemble des constructions “centrales” des deux villes, il faudrait effectivement revoir les limites aux deux endroits.

L’article de La presse montre une carte des édifices commerciaux vacants concernant seulement le centre-ville, et non le quartier au sud.

Très vrai, mais on parle de développement du centre-ville. Ça met juste en relief la faiblesse relative de celui de Calgary face à la croissance globale de la ville!

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Je ne crois pas que Rogers occupe (encore?) ces locaux. L’affichagé est loué. Les bureaux corporatifs montréalais de Rogers sont situés à la Place Bonaventure depuis au moins 2017.

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C’était les bureaux de Fido que Rogers a acheté
J’imagine qu’il y avait plus d’employés chez Fido que Rogers à Montréal…

La tour Rogers appartient à la compagnie Busac

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Les seuls bureaux que j’ai visité dans cette tour c’est Avison Young.

Le Centre-ville gagne en achalandage

Photo: iStock

Alexis Drapeau-Bordage

15 avril 2023 à 7h00

L’achalandage au centre-ville de Montréal est en hausse de 54% comparativement à l’année dernière.

Avec une moyenne de 77 258 passages par jour devant un compteur électronique installé sur des lampadaires du centre-ville, l’année «commence en force», se réjouit sur Twitter le directeur général de la SDC du centre-ville de Montréal Glenn Castanheira.

Tel qu’il l’indique, ces chiffres arrivent alors qu’en 2022, le centre-ville de Montréal a connu une plus grande augmentation de son trafic piétonnier que ceux des villes de Toronto ou Vancouver.

Afin d’augmenter encore plus l’attractivité du centre-ville, de nombreux acteurs se sont levés pour demander que les rues y soient moins entravées par ses fameux cônes orange.

Il est à souligner que le taux d’inoccupation des bureaux du centre-ville se situaient en dessous de la moyenne nationale en ce début d’année. Alors que 16,5% des bureaux étaient vide à Montréal, ce nombre était de 18,4% en moyenne dans les autres centres-ville.

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De nouvelles installations pour inciter les gens à revenir travailler au centre-ville

Communiqué de la CCMM

Programmation printanière de ré·CRÉATIONMTL : la Chambre donne le coup d’envoi à cinq installations gratuites au centre-ville de Montréal

Montréal, le 17 avril 2023 ‒ La Chambre de commerce du Montréal métropolitain est fière de déployer cinq nouvelles installations artistiques, expériences sensorielles et activités ludiques au centre-ville de Montréal. Propulsées dans le cadre de l’initiative « J’aime travailler au centre-ville » et soutenues par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, elles visent à renforcer l’attractivité du centre-ville comme lieu de travail et de rencontres d’affaires.

Depuis mars 2021, la Chambre met en œuvre des actions concrètes pour rehausser l’achalandage au centre-ville et mobiliser les parties prenantes qui contribuent à sa vitalité. C’est dans cet esprit que cinq nouveaux projets de la programmation ré·CRÉATIONMTL sont aménagés dans des espaces privés et semi-privés de cette zone. Ils invitent collègues, amis et partenaires à se retrouver et à se divertir le temps d’une pause dans leur journée de travail. Ces nouveautés s’ajoutent à neuf projets dévoilés précédemment, incluant l’œuvre multimédia DANS LE FLEUVE et deux installations permanentes : l’Anneau, situé à l’entrée de l’Esplanade PVM, à Place Ville Marie, ainsi que la murale Générations glorieuses, à l’extérieur du Centre Bell.

« Le centre-ville de la métropole est un véritable terrain de jeu pour les adeptes de culture, d’arts, de gastronomie et d’architecture. La vitalisation du secteur dépend de ces industries qui suscitent notre fierté. C’est dans cette optique que nous souhaitons créer de nouvelles synergies entre les arts et les affaires afin de proposer des projets innovateurs et originaux aux travailleurs et aux visiteurs. Je souligne l’implication du secteur privé, qui a ouvert ses espaces aux installations des entreprises créatives et des artistes d’ici, au bénéfice de toute la population », a déclaré Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

« Les installations présentées, à la croisée de l’art et des technologies, témoignent de l’aspect unique de la créativité et de l’innovation montréalaises. J’invite la population québécoise et les visiteurs de partout à profiter de ces installations, qui contribuent à l’attrait du centre-ville comme milieu de vie, de travail et de divertissement », a soutenu Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, ministre responsable du Développement économique régional et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal.

« Ces projets nous offrent l’occasion de faire découvrir l’originalité et le talent de nos artistes, tout en mettant en lumière le savoir-faire technologique québécois. Ils feront assurément de notre centre-ville un espace encore plus attrayant et interactif », a ajouté Karine Boivin Roy, députée d’Anjou–Louis-Riel et adjointe gouvernementale au ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal.

La programmation complète et plus d’informations sur les 14 projets créatifs de ré·CRÉATIONMTL sont disponibles sur le site Web de la Chambre.

Une amie est allée visiter Miroir Miroir de Moment Factory à la place Bonaventure. Elle a bien aimé

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Je ne sais pas l’efficacité pour inciter un employeur à faire revenir ou non ses travailleurs, mais je suis content que ce soit une occasion de bonifier le centre-ville avec des installations, surtout les permanentes. Petit à petit, on améliore le secteur!

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Données intéressantes issues d’une étude de l’Université de Toronto utilisante les données cellulaires quant à la vitalité des centre-ville:

https://downtownrecovery.com/dashboards/recovery_ranking.html

Montréal serait au bas du classement, 55ème; à 46% de l’activité d’automne 2019.

Pour les données de l’étude, c’est intéressant la disparité avec les villes américaines. Les grandes villes canadienne sont pas mal toutes dans le même paquet, et un niveau de récupération assez similaire:

Avison Young à un indice de vitalité (on en avait parlé sur le forum il y a quelques temps), pour les bureaux spécifiquement, au Canada et aux États-Unis. L’indice utilise aussi des données cellulaires. Les chiffres canadiens ont une certaine concordance (grosso-modo 50% de retour au bureau, 50% d’achalandage au C-V), mais les chiffres américains ont une bien plus grande disparité entre ces deux sources.

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