Plan de relance pour le centre-ville

Moi qui pensais qu’on avait la meilleure relance au pays. C’est donc faux ?

« Montréal se démarque pour la relance économique. On a la meilleure au pays, la deuxième meilleure en Amérique du Nord »

Si on parle de cette déclaration de Valérie Plante l’an passé, cela concerne l’économie de la ville dans son ensemble, et pas spécifiquement l’achalandage des bureaux du centre-ville.

Radio-Canada avait analysé la chose. Basiquement c’est pas mal vrai que ça va très bien. Mais le retour au travail du C-V était encore une ombre au tableau.

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En résumé, les gens qui ne vont pas au centre-ville ont une mauvaise opinion du centre-ville :wink:

You and your out-of-town friends probably see Montreal differently: study

Most visitors find downtown accessible — as long as they’re not driving — and Montreal Centre-Ville believes: “To try downtown is to adopt it.”

Author of the article:
Frédéric Tomesco
Published Apr 20, 2023 • 3 minute read


Country music fans take pictures of the skyline as they attend the Lasso country music festival in 2022. PHOTO BY ALLEN MCINNIS /Montreal Gazette

There’s a big disconnect between how out-of-town Quebecers view downtown Montreal and how their out-of-province peers experience it.

That’s one of the main conclusions of a new Léger poll released Thursday by the Montréal Centre-Ville merchants association. While the survey produced some very favourable scores for the central business district, including a 100-per-cent satisfaction rating from out-of-province visitors, it also showed widespread dissatisfaction from out-of-town Quebecers on such topics as cleanliness and security.

“All international visitors give extremely positive scores,” said Christian Bourque, an executive vice-president at Léger. “Those who have the least favourable opinion of downtown are essentially people 55 and over who live outside Montreal. Those who give the worst scores are people from Quebec City. We see the same phenomenon everywhere. In Ontario, everyone who lives outside Toronto dislikes Toronto. In France, non-Parisians don’t like Paris.”

“It’s perception versus reality,” added Glenn Castanheira, head of Montreal Centre-Ville. “There’s a huge gap between someone who’s at home and someone who is downtown. Our conclusion is that to try downtown is to adopt it.”

Léger interviewed 1,021 downtown visitors face-to-face for the survey and followed up with a web poll of 1,404 adult Quebecers. The interviews took place between the end of August and the end of September, at the tail end of the 2022 summer tourist season.

Visitors are overwhelmingly satisfied with their stay in the downtown Montreal area, the survey found. Scores ranged from 100 per cent for out-of-province tourists to 94 per cent for students, 93 per cent for residents, 92 per cent for local tourists and 91 per cent for workers.

Montreal’s attractiveness rests mostly on its entertainment, culture, services and restaurants, the survey found. Forty-one per cent of Quebec-based respondents cited the downtown core’s ambiance as a strength, while 29 per cent mentioned cultural activities and free events. Half of out-of-province visitors, meanwhile, identified Montreal’s varied gastronomic offerings as the main strength.

“With the advent of e-commerce, there’s nothing really exclusive about shopping downtown anymore, except for the ambiance,” said Jacques Nantel, professor emeritus of marketing at the HEC Montréal business school.

Most visitors find downtown generally accessible — as long as they’re not motorists. Eighty-five per cent of respondents said downtown is easily reached by public transit, while 83 per cent said getting around downtown is pleasant and safe, the survey found. Only 36 per cent deemed driving in the area to be easy.

“People are generally satisfied with public transit,” Castanheira said. “If we want to ensure that downtown remains accessible, we’re going to need to maintain investments in public transit.”

On the flip side, two-thirds of non-Quebecers cite excessive costs as downtown’s main issue. Another 46 per cent bring up homelessness, while 40 per cent mention overall cleanliness. Homelessness, cited by 31 per cent of respondents, ranks as the No. 1 drawback for Quebec visitors, ahead of cleanliness, at 28 per cent, and excessive costs, at 22 per cent.

“Downtown has always been welcoming for everyone, including marginalized populations,” Castanheira said. “That’s why we have community centres that look after the population. No one is chased away. But we are seeing a major transformation in Montreal, and everywhere in Canada, with the opioid crisis. We have a glaring problem. We are not going to chase away the unhoused. We look after them, but we need to learn to better cohabit with marginalized populations downtown before we lose control. This is what’s happening right now in Vancouver, in Toronto, in Edmonton.”

Until the start of the COVID-19 pandemic, more than 300,000 people worked downtown every business day. The area, which is home to about 130,000 students and 100,000 residents, can also count on a steady stream of tourists. Montreal drew an estimated 8 million out-of-town visitors last year, down from about 11 million in 2019.

After taking a tumble in the early months of the pandemic, business activity has roared back. Foot traffic on Ste-Catherine St. W. between St-Urbain and Atwater Sts. is up 54 per cent this month compared with the year-ago period, Castanheira said. Favourable weather — such as last week’s warmer-than-normal days — has undoubtedly boosted visitor numbers, he acknowledged.


Version du sondage dans La Presse

Achalandage du centre-ville | L’accessibilité et les stationnements sont la clé, selon un sondage


PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE
Quelque 70 % des répondants rencontrés cet automne ont évoqué la mobilité comme principal facteur qui les attirerait davantage vers le centre-ville, selon un sondage Léger.

Malgré les efforts de promotion des transports en commun, ce sont l’accessibilité en voiture et la disponibilité du stationnement qui attireraient davantage les Montréalais vers le centre-ville, suggère un sondage.

Publié le 21 nov. 2022
Philippe Teisceira-Lessard
LA PRESSE

Quelque 70 % des répondants rencontrés cet automne ont évoqué la mobilité comme principal facteur qui les attirerait davantage vers le quartier, selon un sondage Léger réalisé pour le compte de Montréal centre-ville, l’association commerciale locale.

« Le tiers des répondants considèrent qu’améliorer l’accès en voiture (26 %) et davantage de stationnements (27 %) les inciterait à visiter plus souvent le centre-ville », indique le document, dont La Presse a obtenu copie.

Les 950 personnes rencontrées en face à face par Léger indiquent aussi vouloir « plus de festivals gratuits dans les rues », des « espaces publics plus propres », ainsi que « plus de verdure ».

Le président de Montréal centre-ville, Glenn Castanheira, a fait valoir que la demande des répondants pour plus d’accès en automobile pouvait constituer un piège. Beaucoup d’entre eux disent par ailleurs qu’ils aiment le centre-ville pour s’y balader et apprécient son atmosphère.

« On ne va pas se promener sur le boulevard Taschereau, a-t-il illustré. Il faut faire attention, il faut s’attaquer à la mobilité, mais pas au détriment de l’expérience au centre-ville. »

La solution : améliorer la visibilité des dizaines de milliers de places de stationnement intérieures, de nouvelles rues piétonnes « de façon stratégique » ou améliorer l’accès aux transports en commun. « Les gens traversent des océans pour venir au centre-ville ? Bien les gens devraient être capables de traverser un pont pour venir au centre-ville », a-t-il ajouté.

Travailleurs et usagers du centre-ville

Par ailleurs, Montréal centre-ville se dit encouragé par les données du sondage qui montrent que les travailleurs et les étudiants du centre-ville fréquentent aussi le quartier par plaisir ou pour y obtenir un service. Une base solide pour le retour de ces individus au centre-ville plusieurs fois par semaine, malgré le télétravail.

« Un des grands changements que la pandémie a amenés, c’est qu’on ne vient plus au centre-ville par obligation, ça ne sert à rien de dire à ton employé : viens au centre-ville, je t’oblige, a illustré Glenn Castanheira. C’est fini, ce temps-là. »

Ce « ne sont pas juste des travailleurs du centre-ville, ce sont des usagers du centre-ville », a-t-il ajouté.

Le sondage révèle d’ailleurs que l’offre de divertissement, commerciale et gastronomique du centre-ville est très largement reconnue par les habitués du coin, mais aussi par la population québécoise en général.

Selon M. Castanheira, la fréquentation du centre-ville est presque revenue à son niveau prépandémique en termes de personnes présentes dans la zone géographique — tel que calculée en nombre de connexions cellulaires. « Des trois plus grandes villes canadiennes, on est en première place », a-t-il dit.

Léger a interrogé en face à face 1021 personnes au centre-ville, pour une marge d’erreur de 3,04 %, 19 fois sur 20. La maison de sondage a également soumis ses questions à 1404 internautes québécois, un volet de l’étude qui ne comporte pas de marge d’erreur puisqu’il utilise un échantillon sélectionné. Les deux sondages ont été réalisés entre le 26 août et le 29 septembre.

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C’est un beau paradoxe. D’un côté, ce qui rend le centre-ville intéressant, c’est sa densité et sa mixité. Si on le pave de stationnement, il devient moins intéressant d’y aller, mais le monde en veut pour y aller. Vieilles habitudes.

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Je suis surpris de l’orientation pro-voiture de ces sondages, comme si « l’ombre au tableau » était l’accès en voiture au centre-ville (et ça revient a chaque sondage sur le centre-ville). Est-ce réellement un problème ou devrait-on commencer à parler d’avantages de ne pas surcharger le centre-ville de véhicules individuels, comme permettre des piétonnisations de rue (ultra achalandées), du verdissement, des nouvelles voies cyclables sécuritaires, du transport en commun varié, etc.

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Je pense que l’amélioration des trains exo est essentiel pour le centre-ville. A Toronto, si jamais il y a un manque de stationnement, où il y a une forte congestion, les gens prennent GO. C’est un habitude qui c’est implanté dans les banlieues de Toronto dans les derniers 50 ans, quand tu sait que le train va venir toutes les 15 minutes ou toutes les heures, c’est très facile a laissé l’auto au stationnement de la gare. Il n’existe pas cette habitude chez les banlieusards montréalais.

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Tout à fait et j’ajouterais que c’était un peu le cas au métro Montmorency, mais avec l’augmentation récente du tarif, les quelques banlieusards qui le faisaient que je connaissais ont abandonné cette pratique et vont à Montréal en voiture maintenant. On pense encore et toujours le transport en commun pour les travailleurs du centre-ville, rarement aux familles malheureusement.

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Rien n’est statique, tout bouge constamment, il serait d’ailleurs inadmissible d’inverser la tendance voiture, en augmentant l’offre pour satisfaire un sondage. Le développement durable et les changements climatiques doivent demeurer la priorité pour assurer la qualité de vie de l’ensemble de la planète. Nous sommes tous directement concernés.

La solution passe nécessairement par de meilleurs transports en commun et actifs qui convergent vers le centre-ville. Heureusement pour Montréal le réseau REM viendra augmenter considérablement l’offre dans les années à venir, le futur réseau équivalent de l’est de la ville suivra à son tour et bien sûr la ligne bleue du métro. Il y a aussi d’autres projets collectifs en cours ou à l’étude qui eux aussi changeront considérablement la donne.

Ainsi plus on améliorera les dessertes publiques vers la ville, plus les gens se convertiront à ces nouvelles réalités. Tandis que le télétravail finira par trouver un nouvel équilibre dans les habitudes des entreprises comme des travailleurs.

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Pour le centre-ville je pense qu’une approche plus drastique serait intéressante. Au lieu de laisser certaines rues ouvertes à la circulation, je pense notamment à Sainte-Catherine, on est mieux de piétonniser à 100%. En ce moment, plusieurs rues aux environs du centre-ville sont des Lose/Lose. Le traffic avance à peine et les trottoirs débordent en été.

Exo mérite sérieusement un peu d’attention. On le voit avec GO qu’un lien entre les banlieues et le centre-ville est viable et très utilisé. De plus, on réduit significativement l’enjeu du stationnement : les voitures se retrouvent, au pire, dans un stationnement incitatif en périphérie.

Finalement, l’accessibilité cyclable doit être repensé. Faire du vélo au centre-ville est parfois un vrai cauchemar. Les pistes sont souvent bloqués par des livreurs, travaux, nid de poules ou piétons. De plus, la déserte est pas optimale, je pense, par exemple, à Peel qui ne se connecte pas avec De Maisonneuve. Finalement, pour rendre un endroit accessible aux vélos, il faut des solutions de d’entreposage soit plus de racks/garages (si on est optimiste).

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Je dirais qu’on est au début d’une révolution en matière de transports actifs avec l’apparition des autoroutes pour vélos qui conduiront éventuellement à l’émergence d’infrastructures de stationnements là où la concentration en démontrera le besoin. Pareil pour les autres modes de transports publics qui joueront leur rôle de convergence à mesure de leur déploiement.

Déjà Valérie Plante parlait de sa visite à Londres cette semaine, où elle mentionnait la politique de restriction automobile au coeur de la capitale britannique. Une expérience inspirante pour Montréal qui devrait être appliquée dans un premier périmètre déterminé au centre-ville, puis s’étendre éventuellement à mesure que les tecs pourront prendre la relève à l’auto individuelle.

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Métro de Montréal La gratuité de certaines stations ne sera pas reconduite cet été

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, ARCHIVES LA PRESSE

« La reconduction de la gratuité du métro à partir du centre-ville les fins de semaine et certains jours fériés n’est pas prévue cet été », a affirmé le cabinet de la mairesse de Montréal Valérie Plante.

La gratuité dans certaines stations de métro le week-end, qui avait été annoncée l’été dernier pour attirer plus de visiteurs au centre-ville, ne sera pas de retour cette année, confirme l’administration Plante, qui a déboursé 2,3 millions pour cette mesure exceptionnelle.

Mis à jour hier à 14h31

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Henri Ouellette-Vézina
Henri Ouellette-Vézina La Presse

Dans une déclaration envoyée aux médias, le cabinet de la mairesse de Montréal a en effet indiqué jeudi que « la reconduction de la gratuité du métro à partir du centre-ville les fins de semaine et certains jours fériés n’est pas prévue cet été ».

Pour se justifier, la Ville affirme que « le contexte a beaucoup changé depuis l’été dernier, alors qu’on se trouvait en situation post-pandémique où l’achalandage du centre-ville avait grandement ralenti ».

« On peut aujourd’hui se réjouir de voir la rue Sainte-Catherine à nouveau bondée, une grande partie du centre-ville retrouver son dynamisme habituel et l’achalandage du métro qui revient plus rapidement vers la normale les jours de fin de semaine », soutient l’attachée de presse, Marikym Gaudreault.

Elle affirme que Montréal misera dorénavant « sur des mesures incitatives davantage structurelles et inclusives comme la gratuité du transport collectif aux aînés qui entrera en vigueur dès le 1er juillet prochain ». La mesure coûtera environ 40 millions annuellement, mais comme elle n’entre en vigueur qu’à la mi-2023, la Ville déboursera 24 millions pour la première année.

Mi-avril, la mairesse Valérie Plante avait d’ailleurs dit espérer que d’autres villes ou gouvernements s’inspireront de Montréal pour offrir la gratuité du transport en commun aux aînés, en parlant d’une mesure « qui va être payante à long terme et même à moyen terme ».

Au comité exécutif, mercredi, la Ville a d’ailleurs adopté le versement à l’Autorité́ régionale de transport métropolitain (ARTM) « d’une contribution additionnelle » de 2,3 millions pour le projet pilote de gratuité tenu l’été dernier. Les quais des stations Saint-Laurent, Place-des-Arts, McGill, Peel, Champ-de-Mars, Place-d’Armes et Berri-UQAM avaient été ainsi ouverts à tous, sans billet, les week-ends de l’été.

Depuis le mois de juillet 2021, les enfants âgés de 11 ans et moins peuvent déjà prendre le métro gratuitement dans la métropole. Pour pouvoir prendre le métro ou l’autobus, ils doivent néanmoins être accompagnés d’une personne de 14 ans et plus.

La mesure ne faisait aucun sens en commençant. Il aura fallu ouvrir la gratuité à Montmorency, à Longueuil et aux extrémités des lignes de métro.

Offrir la gratuité aux stations de destination au centre-ville était voué à un échec certain.

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Ou avec un système où tu dois présenter ton paiement à la sortie, il aurait été facile de donner la gratuité aux gens qui sortaient des stations visées peu importe leur origine.

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Beaucoup de haine envers une mesure de bonne foie. Clairement la ville n’a ma les moyens, en pandémie, de rendre le réseau complet gratuit.

Regard sur l’immobilier Pourquoi pas un G.O. au bureau ?

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

On ne recule devant rien pour convaincre les employés de retourner au bureau. Canderel envisage d’engager de gentils organisateurs dans ses tours de bureaux, comme le 1981 McGill College.

Un jeudi sur deux, La Presse propose un retour sur ce qui retient l’attention dans le domaine de l’immobilier résidentiel et commercial.

Publié à 1h04 Mis à jour à 6h00

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André Dubuc
André Dubuc La Presse

Les gestionnaires de bureaux rivalisent d’imagination pour convaincre les employés de retourner sur les lieux de travail. La société immobilière Canderel engagera l’équivalent de gentils organisateurs (G.O.) du Club Med afin de rendre la vie de bureau plus agréable.

L’entreprise lance le concept Okkto, dont le nom signifie huit en grec.

« Pour que l’on convainque les employés de retourner au bureau, ces derniers doivent pouvoir justifier leur déplacement, indique Brett Miller, PDG de Canderel, dans un entretien. Avec Okkto, on va intégrer les aspects d’apprentissage et de réseautage dans le quotidien de la tour de bureaux. Il faut que les employés aient plus que leur ordinateur quand ils vont au bureau. »

Que comprendra Okkto ? Les halls seront refaits. Des espaces de détente seront aménagés. Un programme d’activités sera offert aux occupants. Un service de conciergerie sera aussi offert. Dans les plus gros immeubles, des salles de conférence et une salle d’entraînement seront aménagées. Les travaux requis peuvent se réaliser dans un délai de trois à six mois.

« D’abord, le concierge accueillera les locataires, explique M. Miller. Ensuite, il va gérer l’ensemble des activités proposées par Okkto. Par exemple, il va organiser des clubs de yoga, de marche ou de lecture. Dans le concept de Club Med, il y a les G.O., les gentils organisateurs ; c’est le concept qu’on a pour le service de conciergerie. »

Canderel, qui gère un portefeuille de bureaux de 2,3 millions de mètres carrés au pays, a déjà commencé à implanter le service Okkto à Edmonton. À Montréal, elle évalue la possibilité de l’offrir aux locataires du 1981 McGill College et du 2000 McGill College, deux propriétés appartenant à l’Industrielle Alliance.

Des condos au coin de De Maisonneuve et de la Montagne

Par ailleurs, la société Canderel projette de construire une tour de condos d’environ 200 logements au 1445, rue de la Montagne, voisine de l’hôtel Vogue et près du Four Seasons.

« On vient juste de compléter le processus de zonage, indique M. Miller, au cours du même appel. On est à évaluer quand on mettra les condos à vendre. »

Le nouveau projet de Canderel au centre-ville

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Il s’agira d’un rare chantier résidentiel à sortir de terre au centre-ville ces temps-ci.

Pour les quatre premiers mois de 2023, 614 logements ont été mis en chantier seulement, par rapport à 990 un an plus tôt, une diminution de 38 %, selon l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec.

Le promoteur, qui a bâti les trois tours de condos des Canadiens, près du Centre Bell, mène de front une dizaine de projets résidentiels à travers le Canada. Il commence à sonder le terrain pour des acquisitions, ajoute son PDG.

Pour revenir au terrain du 1445, rue de la Montagne, son acquéreur, le groupe Carttera, a payé 48,5 millions pour l’obtenir en septembre 2020. Le rôle municipal lui donnait une valeur de 11,1 millions. Le prix payé revient à 230 $ le pied carré constructible, ce qui est plus élevé que le prix des transactions antérieures réalisées au centre-ville.

Surtout actif dans la région torontoise, Carttera a collaboré à la réalisation de projets dans le secteur du Centre Bell, dans Griffintown et à Vaudreuil-Dorion.

Le calme plat à l’îlot Voyageur

Il ne se passe rien dans la partie sud de l’îlot Voyageur, propriété de la Ville depuis 2018, dénonce l’opposition officielle à l’hôtel de ville, alors que la Ville de Montréal a un urgent besoin de logements sociaux.

De 2018 à 2021, il s’est construit seulement 176 logements sociaux dans l’arrondissement de Ville-Marie sur une production totale de 15 500 nouveaux logements, souligne l’opposition officielle.

« Malgré le fait que la Ville soit propriétaire du lot depuis plus de cinq ans, qu’elle ait tous les outils pour le mettre en valeur, qu’elle a fait réaliser deux études de faisabilité sur le terrain, l’une en 2019 et l’autre en 2020, il n’y a toujours rien qui est fait », déplore Julien Hénault-Ratelle, du parti Ensemble Montréal, conseiller municipal de Tétreaultville et porte-parole de l’opposition officielle en matière de développement économique.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Il ne se passe rien dans la partie sud de l’îlot Voyageur, propriété de la Ville depuis 2018, dénonce l’opposition officielle à l’hôtel de ville.

L’opposition a obtenu les études réalisées par la firme Daoust Lestage à la suite d’une demande d’accès à l’information. Dans la version 2020, qui n’a pas eu de suite jusqu’à présent, les architectes prévoyaient 279 logements (62 logements abordables, 90 logements sociaux et 127 logements locatifs) sur 17 étages.

« Nous souhaitons qu’un projet voie le jour le plus rapidement possible et qui s’inscrive dans la réalité du site en question ; donc, de faire du logement étudiant, une chose que les deux études ne préconisent pas », dit M. Hénault-Ratelle.

Citant des données de l’organisme UTILE – Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant, le conseiller estime à 15 000 appartements les besoins en logement étudiant abordable en 10 ans.

« Comme on s’y était engagé en novembre devant le conseil municipal, nous avons pris le temps de réévaluer les besoins en contexte post-pandémique dans les derniers mois pour revenir avec un projet qui est en phase avec les nouveaux besoins de ce secteur névralgique du centre-ville », rétorque, dans une déclaration écrite, Benoit Dorais, responsable de l’habitation, de la stratégie immobilière et des affaires juridiques au comité exécutif de la Ville de Montréal.

« On déploie en ce moment un mandat accéléré avec des équipes qui étudient différents scénarios. Nous présenterons dès cette année une proposition à la hauteur des ambitions et des besoins du secteur », promet le vice-président du comité exécutif.

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«Reprise inégale» pour le centre-ville de Montréal

Vue du centre-ville de Montréal en été Photo: Josie Desmarais/Archives Métro

Isabelle Chénier

30 mai 2023 à 16h13 - Mis à jour 30 mai 2023 à 17h40 4 minutes de lecture

«Reprise inégale et parfois faible»: voilà l’état actuel du centre-ville de Montréal établi par la Société de développement commercial (SDC) Montréal centre-ville et l’Institut du développement urbain du Québec (IDU) dans un rapport publié aujourd’hui.

Le dernier portrait du centre-ville a été réalisé à partir des données recueillies par l’entremise d’un sondage web effectué en mars 2023. L’échantillonnage est basé sur les réponses d’un groupe de 1000 répondants qui résident dans la région métropolitaine de Montréal ainsi que celles d’organismes et d’institutions situés dans la métropole.

Le taux d’inoccupation des bureaux toujours en hausse

Le passant qui se promène au centre-ville aura vite une idée du taux d’inoccupation des bureaux par un simple coup d’œil aux fenêtres éclairées de manière disparate dans les hautes tours du centre-ville. Un paysage auquel il faudra encore s’habituer.

Entre les derniers trimestres des années 2021 et 2022, la proportion d’inoccupation est passée de 16,3% à 17,5%. Un phénomène qui serait lié au mode de travail hybride, «adopté plus massivement au centre-ville qu’ailleurs dans la région métropolitaine de Montréal», indique le rapport. Le mercredi, journée où l’affluence est la plus importante, tout juste 61 % des travailleurs du centre-ville se rendent sur leur lieu de travail.

Certaines sociétés semblent penser que l’arrivée d’une nouvelle offre de transport avec le Réseau express métropolitain (REM) attirera au centre-ville un bassin important de personnes qui ne sont pas ou moins bien desservies par les services de transport en commun.

Les entreprises n’envisagent pas de partir

Malgré ce taux d’inoccupation jugé «préoccupant» par les experts de l’étude, une forte proportion des commerçants (87%) souhaitent toutefois garder un espace au centre-ville, quitte à louer des espaces de travail plus petits, mais de meilleure qualité, souligne le directeur général de Montréal centre-ville, Glenn Castanheira.

«C’est une valeur ajoutée pour les entreprises. Être basé au centre-ville, c’est faire partie d’un écosystème de proximité, de recherche, d’innovation et de savoirs», dit-il.

Il cite comme exemple le déménagement récent du siège social de l’entreprise pharmaceutique Novartis Canada de Dorval au centre-ville de Montréal, pour se rapprocher d’une communauté de chercheurs scientifiques.

Il s’agit aussi d’une occasion de s’exposer et de tisser des liens avec une clientèle internationale, qui peut faire rayonner une entreprise au-delà des frontières. Le contexte serait actuellement propice à de telles aspirations, le Palais des congrès ayant accueilli un peu plus d’un demi-million de visiteurs et de participants à des congrès et à des salons en 2022, soit 64,1% de l’affluence prépandémique. Ce chiffre exclut les opérations de vaccination qui s’y sont déroulées.

Plus de piétons qui travaillent, étudient et se divertissent

Une donnée encourageante du rapport concerne «la forte croissante de l’achalandage piéton observé sur les artères du centre-ville».

Ces piétons sont notamment des touristes internationaux. À partir du trafic relevé au quatrième trimestre de 2022 à l’aéroport international Montréal-Trudeau, les passagers internationaux (4,3 M) atteignent un nombre «presque équivalent à celui du quatrième trimestre de 2019» (4,6 M). Ces voyageurs d’affaires ou d’agrément occupent aussi une bonne partie des chambres des hôtels du centre-ville, ce qui a contribué à redynamiser le secteur, lequel est revenu au niveau prépandémique durant la même période. L’autre partie de la clientèle est composée de Québécois aussi en quête de divertissement.

Notons à cet égard que l’achalandage des stations de métro du centre-ville au cours des fins de semaine de l’année 2022 ressemble le plus à celui enregistré en 2019.

Ces piétons sont également des étudiants. L’année dernière, les cours en présence sont «redevenus la norme pour 96%» de la communauté étudiante. Seulement 4% des cours se donnent en ligne, selon le rapport.

Autres données :

  • Déficit de la clientèle : selon le rapport, plus de 50% des répondants adultes de 35 à 64 ans fréquentent moins les restaurants et commerces du centre-ville qu’avant la pandémie. Cette baisse de la clientèle affecterait toutefois moins les lieux culturels.
  • Mises en chantier résidentielles : le rapport note une baisse de 63% des mises en chantier de la part de l’arrondissement de Ville-Marie dans la région métropolitaine de recensement, cette part étant passée de 19% en 2021 à 9% en 2022.
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La SDC Centre-Ville a maintenant une carte pour indiquer où trouver des toilettes accessibles au public

Des autocollants ont été apposés sur les trottoirs (via Twitter)

Notre projet P’tit Coin permet de desservir le coeur de la métropole d’un réseau de dix toilettes propres, accessibles et gratuites entre Guy et Saint-urbain. Découvrez le réseau ainsi que ses 10 partenaires sur notre blogue.

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Forum des affaires L’art de recevoir : comment les tours de bureaux repensent leur expérience d’accueil

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, ARCHIVES LA PRESSE

Centre-ville de Montréal

Nul ne peut le nier, les gestionnaires et propriétaires d’immeubles de bureaux ont assisté à une véritable transformation de leur industrie. Pour conserver leur compétitivité, il leur est essentiel de développer des milieux de vie attrayants pour leurs occupants. Nous commençons à peine à voir les résultats de ce changement lorsque nous franchissons les seuils de certaines tours : des espaces séduisants, un design au goût du jour, des espaces communs polyvalents… Une révolution se profile dans les halls d’entrée, et ce n’est que le début.

Publié à 0h55 Mis à jour à 16h00

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Sonia Gagnon

Sonia Gagnon Présidente de SGM

Malgré ces progrès en toile de fond, les défis à relever dans les prochaines années restent considérables. Comment les propriétaires d’immeubles de bureaux peuvent-ils se préparer pour l’avenir ? Quels seront les nouveaux facteurs de différenciation ?

Si l’on se fie à certains leaders dans le domaine, il serait judicieux de se tourner vers le milieu de l’hospitalité pour s’inspirer. On observe d’ailleurs que de plus en plus d’acteurs de l’industrie investissent afin de hausser la barre quant aux services offerts à leurs occupants ; ils reconnaissent que l’expérience vécue dans un lieu est indissociable de l’accueil qui y est offert.

Encore de nos jours, le modèle d’accueil de beaucoup de tours est axé sur la sécurité. Sans trop se questionner, ou simplement parce que cela a toujours été ainsi, on poste des agents de sécurité qui n’ont malheureusement pas été embauchés pour recevoir des « invités ». Pour changer ce paradigme et enrichir l’expérience des visiteurs, voici quelques pistes qui méritent d’être explorées.

1. Investir dans le personnel d’accueil

Prenons le cas de Disney, entreprise reconnue pour son expérience d’accueil hors du commun. Elle a bien compris que l’excellence du personnel de service ne relève pas du hasard, mais bien d’une démarche structurée, minutieusement planifiée. D’abord, l’organisation veille à comprendre en profondeur ses clientèles afin de saisir les occasions de se démarquer. Ensuite, elle sait rallier les employés autour d’une vision commune de l’expérience et des standards de service. Enfin, elle accorde une place importante à la formation continue. En transmettant l’essence de la marque avec soin, Disney fait en sorte que les employés incarnent les valeurs de l’entreprise dans chacune de leurs interactions.

On observe que cette philosophie prend vie au Québec également. L’aéroport international Montréal-Trudeau propose depuis quelques années l’assistance d’une brigade d’ambassadeurs. Reconnaissables grâce à leurs vestes rouges, ils sont présents partout dans l’aéroport et facilitent le parcours des voyageurs tout en incarnant fièrement la marque YUL.

2. Considérer les services à valeur ajoutée

On gagne aussi à ajouter à cet accueil avenant un éventail de services. Ils peuvent être divisés en deux catégories. D’abord, il y a les services qui permettent d’augmenter les capacités des organisations locataires. Par exemple : contribuer à la réception de leurs visiteurs, rendre accessibles des espaces communs, faciliter la tenue d’évènements en offrant du personnel d’appoint, coordonner les services de traiteurs, etc.

Ensuite, il y a les services qui s’adressent plus directement aux employés qui fréquentent la tour. Pour ces derniers, il est parfois difficile de maintenir l’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle. Par conséquent, les petits « coups de main » sont bienvenus : passer chez le nettoyeur, entretenir leur véhicule, recevoir des colis, acheter des billets de spectacles, etc. L’idée est de créer un éventail de services adaptés à chaque immeuble, qui agit comme un outil d’attraction et de rétention.

3. Explorer les technologies au service de l’expérience

Tout en soulignant l’importance de cultiver une présence humaine, il serait impensable de négliger le potentiel des technologies pour bonifier l’expérience. Entre autres, l’utilisation d’une application comme prolongement de l’équipe d’accueil permet aux utilisateurs d’interagir avec le personnel tout en accédant à des services personnalisés et à des informations en temps réel. Parallèlement, l’installation de bornes d’accueil offre aux visiteurs la possibilité d’obtenir rapidement des renseignements et de s’orienter, même en l’absence de personnel, permettant ainsi une expérience d’accueil pratique et efficace.

En prenant du recul, je constate que les chemins menant à l’excellence en matière de service peuvent varier, mais la mission me semble incontournable : offrir une tour plus humaine, plus accueillante, plus généreuse, plus bienveillante, parfois plus professionnelle, une tour qui donne envie d’y revenir jour après jour… au bonheur des propriétaires, et des occupants.

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Le centre-ville de Montréal «renoue avec les chiffres de 2019»


Valérian Mazataud, Archives Le Devoir
Six fois plus de commerces ont ouvert leurs portes depuis le mois d’avril par rapport à ceux qui ont cessé leurs opérations pendant cette période, selon les données de la Ville de Montréal.

Zacharie Goudreault
20 h 22
Politique

Le centre-ville de Montréal s’est presque complètement remis des effets de la pandémie, qui a durement affecté l’achalandage dans ses commerces dans les dernières années, en plus de changer les habitudes de travail et de consommation de la population. Mais cette reprise n’est pas uniforme, et des défis demeurent pour assurer sa vitalité à long terme.

« On renoue avec les chiffres de 2019 », s’est réjoui mardi avant-midi le directeur général de la société de développement commercial Montréal centre-ville, Glenn Castanheira, dans le cadre d’une conférence de presse tenue au square Phillips .

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, y a dévoilé des données encourageantes sur le taux d’inactivité des commerces du coeur de la métropole. Dans les rues commerciales, celui-ci est passé de 24 % en 2021 à 16 % aujourd’hui . Quant aux galeries marchandes, situées principalement rue Sainte-Catherine Ouest, le taux d’inoccupation des locaux est passé de 34 % à 12 %.

Ainsi, « le taux d’inactivité commerciale sur Sainte-Catherine et dans les galeries marchandes du centre-ville est au plus bas depuis 2020 », dans les mois précédant le début de la pandémie, a poursuivi la mairesse. Selon elle, la création de rues piétonnes estivales ces dernières années et le réaménagement progressif de la rue Sainte-Catherine Ouest ont contribué à redynamiser le coeur de la métropole.

Selon des données de la Ville, ce sont d’ailleurs six fois plus de commerces qui ont ouvert leurs portes depuis le mois d’avril par rapport à ceux qui ont cessé leurs opérations lors de cette même période.

Les hôtels du centre-ville ont enregistré pour leur part un taux d’occupation de 83 % depuis le début du mois d’août, en hausse de 3 % par rapport au mois précédent. « C’est comme si on remplissait le Centre Bell chaque jour. Donc, c’est vraiment une performance exceptionnelle », a illustré le p.-d.g. de Tourisme Montréal, Yves Lalumière.

La performance des commerces du centre-ville n’est toutefois pas uniforme

Le taux d’inoccupation des locaux est ainsi deux fois moins élevé sur la portion de la rue Sainte-Catherine Ouest récemment réaménagée que sur celle située entre les rues Mansfield et Stanley, qui sera bientôt en chantier. « Ça montre donc que ces aménagements sont bénéfiques pour les commerces », note M. Castanheira, en faisant entre autres référence aux trottoirs élargis.

Le retour au bureau « plafonne »

La vitalité des commerces du centre-ville, associée notamment à la reprise du tourisme, dépend d’autre part de la présence des travailleurs dans les bureaux. Or, elle « plafonne » depuis plusieurs mois à 60 % d’employés s’y rendant d’un à cinq jours par semaine, a indiqué M. Castanheira. Selon ce dernier, il ne faut donc pas s’attendre à un « retour à la normale » prépandémique dans ce domaine, la pandémie ayant transformé les milieux de travail.

La mairesse de Montréal entrevoit toutefois que la mise en service du Réseau express métropolitain pourrait attirer plus de travailleurs au centre-ville en facilitant leurs déplacements. « Quand on a une option de transport rapide et efficace , je pense que ça va contribuer à ramener les travailleurs », a-t-elle évoqué.

L’élue espère d’autre part que le prochain plan d’action du gouvernement du Québec en matière d’habitation tiendra compte de l’importance d’inciter davantage de gens à habiter au coeur de la métropole. Il deviendra alors plus « intéressant » pour eux de venir travailleur au bureau, estime-t-elle. D’ailleurs, selon la Ville, plus de 3000 nouveaux logements ont été construits depuis le début de l’année au centre-ville de Montréal.

Le responsable du développement économique et commercial au comité exécutif, Luc Rabouin, constate pour sa part qu’un meilleur encadrement des baux commerciaux de la part de Québec est nécessaire afin de limiter le nombre de petits entrepreneurs forcés de fermer boutique en raison de la hausse du loyer de leurs locaux. « C’est sûr que la question des locaux commerciaux vacants et de l’augmentation du prix des loyers, c’est un problème qu’on a dans tous les quartiers centraux, dans les quartiers qui sont les plus attrayants, a-t-il dit. Il faut que ce soit encadré parce qu’on veut protéger nos commerces. »

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Quelques suggestions d’activité à découvrir, ou redécouvrir pour des habitués du centre-ville, par Émilie Côté:

La vie, la ville : touriste au centre-ville - La Presse+

Plusieurs photos du Honeyrose, qui est quand même joli de l’intérieur, même si on peut être critique de l’extérieur.

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