Nouvelles économiques et commerciales

La fin pour Médicago et le vaccin anti-covid québécois

Fin des activités chez Medicago


Des techniciennes dans les laboratoires Medicago de Durham, en Caroline du Nord
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / GABRIEL RANCOURT / GRACIEUSUTÉ MEDICAGO

Flavie Villeneuve
Publié hier à 20 h 30

L’entreprise biopharmaceutique Medicago, qui avait développé le vaccin Covifenz, rejeté par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a annoncé jeudi qu’elle cessait ses activités après les nombreux obstacles auxquels s’est heurtée la commercialisation de son vaccin contre la COVID-19.

Dans un communiqué publié jeudi soir, l’entreprise indique qu’à la suite d’une analyse complète de la demande actuelle à l’échelle mondiale, du contexte économique en ce qui concerne les vaccins contre la COVID-19 et des défis auxquels Medicago est confrontée dans sa transition vers une production commerciale, le groupe a décidé de ne pas poursuivre la commercialisation de COVIFENZMD.

Le groupe chimique Mitsubishi Chemical Group, à la tête de l’entreprise basée à Québec, a jugé qu’il n’était pas viable de continuer à investir dans la commercialisation des produits de développement de Medicago et a donc choisi de mettre fin à toutes ses activités avec Medicago et de procéder à une dissolution ordonnée de ses affaires commerciales et de ses activités.

En tant qu’actionnaire unique, le groupe a souhaité ne pas poursuivre ses investissements dans l’entreprise. Il procède donc à la liquidation de la compagnie et de ses activités au Canada et aux États-Unis.

Mes collègues du gouvernement canadien et moi-même allons travailler avec le gouvernement du Québec et les leaders économiques de la région, en particulier ceux des sciences de la vie, pour protéger les intérêts du Canada et ceux des travailleurs et identifier les options pour la suite, peut-on lire dans une déclaration du bureau du ministre fédéral de la Santé et député de Québec, Jean-Yves Duclos, envoyée tard jeudi soir.

La technologie développée par Medicago est importante pour le secteur des sciences de la vie et nous allons travailler avec nos partenaires pour garder l’expertise et les travailleurs au Québec, a pour sa part indiqué le cabinet du ministre québécois de l’Économie, Pierre Fitzgibbon.

La pharmaceutique avait développé le seul vaccin à base de plantes contre la COVID-19 qui avait des protéines recombinantes. Fabriqué au Canada, le vaccin avait été autorisé par Santé Canada en février 2022, mais l’OMS n’a jamais accepté sa demande d’utilisation d’urgence.

La raison principale de ce refus était que la société de cigarettes Philip Morris détenait un cinquième de la compagnie Medicago. L’OMS avait en effet une politique très stricte en ce qui a trait aux accords conclus avec des entreprises ayant un lien fort avec l’industrie du tabac ou les armements. L’efficacité du vaccin n’était pas en cause.

L’été dernier, le gouvernement du Québec réfléchissait à la possibilité d’aider financièrement Medicago. Ottawa a aussi investi 173 millions de dollars dans le projet.

En 2018, la biopharmaceutique de Québec, Médicago, lancait aussi le début des travaux de construction de sa nouvelle usine à dans le secteur D’Estimauville au coût de 245 millions de dollars. Ce projet lancé, avant la pandémie, prévoyait une installation de 44 000 m².


L’usine située dans le secteur d’Estimauville est toujours en construction.
PHOTO : RADIO-CANADA / PASCAL POINLANE

Le maire de Québec, Bruno Marchand a d’ailleurs déclaré sur ses réseaux sociaux. Quel immense dommage. Un fleuron bien de chez nous qui s’envole. Mes pensées avec les nombreuses familles qui ont appris une bien triste nouvelle aujourd’hui.

Fermeture de Medicago Champagne « en mode solutions » afin de protéger les emplois

PHOTO YAN DOUBLET, ARCHIVES LE SOLEIL

Medicago, dont le siège social est à Québec, avait conçu durant la pandémie un vaccin grâce à une technologie de particules à base de plantes.

(Ottawa) Le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, affirme être « en mode solutions » afin de protéger les emplois de l’entreprise biopharmaceutique de Québec Medicago après l’annonce de la fin de toutes ses activités.

Publié à 12h14

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Joël-Denis Bellavance
Joël-Denis Bellavance La Presse


Vincent Larin
Vincent Larin La Presse

La société mère de l’entreprise, Mitsubishi Chemical Group, a indiqué jeudi avoir pris cette décision « au vu des changements importants qui se sont produits sur la scène vaccinale contre la COVID-19 depuis l’autorisation du Covifenz [le vaccin contre la COVID-19 conçu par Medicago] ».

Interrogé à ce sujet vendredi durant la période de questions à la Chambre des communes, M. Champagne a indiqué qu’il compte déployer tous les efforts qui s’imposent pour protéger les emplois et la propriété intellectuelle liée à la production de ce vaccin.

« Nous travaillons maintenant à préserver les emplois, à préserver la technologie et la propriété intellectuelle. La priorité, c’est cela aujourd’hui. Nous sommes en mode solutions. Hier, j’ai été en contact avec le maire de Québec, nos collègues du gouvernement du Québec. J’ai même été en contact avec le président de Mitsubishi au Japon. […] La priorité aujourd’hui, ce sont les gens de Québec. On va être en mode solutions pour les prochaines semaines », a affirmé le ministre Champagne.

En février dernier, Santé Canada avait approuvé le vaccin Covifenz, le premier au monde à être produit à partir de plantes. Un mois plus tard, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait toutefois rejeté le vaccin en raison des liens de Medicago avec l’industrie du tabac.

Le cigarettier Philip Morris, qui était un actionnaire minoritaire de Medicago avec une participation de 21 %, s’était par la suite départi de ses titres.

Or, le gouvernement fédéral avait signé un contrat pour acheter jusqu’à 76 millions de doses avec des projets de don de vaccins aux pays à faible revenu, mais ceux-ci n’étaient pas autorisés sans l’approbation de l’OMS.

« À la suite d’une analyse complète de la demande actuelle à l’échelle mondiale, du contexte économique en ce qui concerne les vaccins contre la COVID-19 et des défis auxquels Medicago est confrontée dans sa transition vers une production commerciale, le groupe a décidé de ne pas poursuivre la commercialisation du Covifenz », a indiqué Mitsubishi Chemical Group dans un communiqué jeudi.

Le député conservateur de la région Québec, Gérard Deltell, a soutenu que le gouvernement Trudeau a fait preuve de « négligence » dans ce dossier en injectant des fonds publics dans une entreprise dont un des actionnaires était le cigarettier Philip Morris.

« Il aurait peut-être fallu être en mode vérifications plutôt qu’aujourd’hui être en mode solutions. En 2003, l’OMS a défini qu’on ne donnait pas de reconnaissance aux entreprises qui étaient détenues par des actionnaires qui sont des cigarettiers. C’est exactement le cas de Medicago. Ça n’a pas de bons sens. C’était déjà connu depuis 2003 que cela ne pouvait pas passer », a argué M. Deltell.

Jeudi, le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, et le ministre Champagne se sont dits déçus de la décision de Mitsubishi Chemicals.

L’attachée de presse de M. Champagne, Laurie Bouchard, a souligné la contribution de Medicago dans le secteur des sciences de la vie grâce à son vaccin fabriqué à partir de plantes.

« Nous nous attendons à la collaboration de toutes les parties impliquées afin de veiller à ce que les intérêts canadiens soient protégés conformément aux obligations légales et contractuelles [de Medicago] envers le gouvernement du Canada », a-t-elle indiqué.

« Et nous continuerons de nous assurer que nous disposons d’une capacité nationale de production de vaccins suffisante pour nous protéger contre les menaces de maladies infectieuses et les pandémies futures. »

Le ministre Jean-Yves Duclos, dont la circonscription est située à Québec, a déclaré qu’il allait « travailler avec le gouvernement du Québec et les leaders économiques de la région, en particulier ceux des sciences de la vie », pour également « protéger les travailleurs et identifier les options pour la suite ».

Le cabinet du ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec, Pierre Fitzgibbon, a indiqué pour sa part qu’il travaillerait de concert avec Ottawa et Mitsubishi Chemical Group afin de trouver un repreneur pour les installations de Medicago.

Le prêt de 74,5 millions accordé à l’entreprise en 2015 par Québec pour la construction d’un complexe de 245 millions sur l’avenue D’Estimauville, un projet annoncé en 2018 dont l’inauguration se faisait toujours attendre, sera remboursé, a précisé l’attaché de presse de M. Fitzgibbon, Mathieu St-Amand.

« La technologie développée par Medicago est importante pour le secteur des sciences de la vie et nous allons travailler avec nos partenaires pour garder l’expertise et les travailleurs au Québec », a-t-il ajouté.

Fondée en 1999, Medicago employait plus de 600 personnes dans ses installations de Québec, Durham (en Caroline du Nord) et Toronto, pouvait-on lire sur son site internet jeudi soir.

Avec Mylène Crête, La Presse

Le gouvernement Legault veut garder l’expertise Medicago au Québec


L’entreprise Medicago cesse ses activités.
PHOTO : RADIO-CANADA / BRUNO BOUTIN

Marie-Pier Mercier
Publié à 11 h 28

Ottawa et Québec sont à la recherche d’une entreprise pour reprendre les activités de Medicago. La cessation des activités de la pharmaceutique ne doit pas rimer avec la perte de son expertise et de ses travailleurs au Québec, insistent des ministres québécois.

Medicago annonçait jeudi qu’elle cessait ses activités après les nombreux obstacles auxquels elle s’est heurtée pour commercialiser son vaccin à base de plantes contre la COVID-19. Mitsubishi Chemical Group, à la tête de l’entreprise basée à Québec, a jugé qu’il n’était pas viable de continuer à investir dans la commercialisation des produits de développement de l’entreprise.

Medicago embauchait plus de 300 employés qui ont développé une expertise en laboratoire. Avec la pénurie de main-d’œuvre, nul doute qu’ils retrouveront un emploi, mais la province veut s’assurer que leurs acquis soient maintenus ici.

Fermeture de Medicago : entrevue avec Pierre Fitzgibbon

Clairement, c’est ce qui nous préoccupe. On doit maintenir ça. Si les gens vont travailler ailleurs, cette expertise-là va disparaître, a déclaré le ministre de l’Économie, de l’Innovation et du Développement économique régional, Pierre Fitzgibbon en entrevue à l’émission Première heure.

« On va tout faire pour que le milieu pharmaceutique voie en Medicago et en ces employés-là quelque chose d’intéressant pour le futur. »

— Une citation de Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et du Développement économique régional

Les gouvernements fédéral et provincial sont déjà à la recherche de repreneurs depuis quelques mois. Pierre Fitzgibbon sait depuis décembre que Mitsubishi ne veut pas rester actionnaire de Medicago.

« J’ai contacté deux entreprises stratégiques et sur les deux, il y en a une qui est intéressée à regarder ça. […] Nous comme gouvernement, on va en identifier d’autres. »

— Une citation de Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et du Développement économique régional

Le ministre des Finances, Éric Girard, abonde dans le même sens que son collègue. Il faut trouver un repreneur, qui va garder la propriété intellectuelle des laboratoires, des espaces. […] Ce n’est pas positif, mais je suis optimiste qu’on va trouver des solutions.

Trouver un repreneur est important sans quoi, Mitsubishi pourrait partir avec les brevets de Medicago.

Si l’entreprise est dissoute et personne reprend l’entreprise, techniquement le propriétaire a les brevets parce qu’il ne reste plus rien au Québec. Mais, on n’est pas rendus là, explique le ministre Fitzgibbon qui affirme que le gouvernement pourrait, dans ce cas, payer pour les garder et les protéger.

Des problèmes depuis des mois

Marc Dionne, médecin spécialiste en santé publique et chercheur clinicien au CHU de Québec, a participé à la mise au point du vaccin de Medicago contre la COVID-19.

Il n’est pas surpris de la tournure des événements. On sentait depuis des mois que Medicago avait des problèmes. Je ne comprenais pas que l’on continuait de construire le bâtiment parce que je savais que l’entreprise était en difficulté, dit-il.

Fermeture de Medicago : quel fleuron perd-on?

En 2018, la biopharmaceutique lançait le début des travaux de construction de sa nouvelle usine dans le secteur D’Estimauville au coût de 245 millions de dollars. Ce projet lancé avant la pandémie prévoyait une installation de 44 000 m². La construction de l’usine sera suspendue.

Selon Marc Dionne, il était impossible depuis plusieurs mois de poursuivre les essais cliniques sur le vaccin de Medicago contre la COVID-19 autorisé par Santé Canada en février 2022.

« On avait besoin de quelques milliers de doses pour les essais cliniques, mais l’entreprise était dans l’impossibilité de nous les fournir alors qu’elle aurait dû fournir 100 millions de doses au Canada. »

— Une citation de Marc Dionne, médecin spécialiste en santé publique et chercheur clinicien au CHU de Québec

Ottawa avait signé un accord pour acheter jusqu’à 76 millions du vaccin Medicago, en plus d’injecter 173 M$ à l’entreprise pour la fabrication de vaccins contre la COVID-19 et la mise en place d’installations de production à Québec.

Selon le cabinet du ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, Mitsubishi est en rupture de contrat avec le gouvernement fédéral. L’énergie du ministre est toutefois centrée, à ce point-ci, sur la recherche de solutions.

Je suis en contact avec des PDG à travers le monde pour voir qui pourrait reprendre éventuellement les activités de Medicago. On veut conserver les emplois et la propriété intellectuelle. […] C’est une situation relativement complexe, mais tout le monde est en train de voir qui pourrait être le partenaire industriel, affirme le ministre.

Sa priorité est de garder les emplois au Québec et d’éviter de perdre ces travailleurs spécialisés au profit d’autres pays.

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Perte de temps et mauvaise utilisation des ressources pour maintenir les fantômes du passé à mon avis. Move on and look for the future.

Oh c’est dommage …Lemay-Thivierge s’est -il fait vacciner? :laughing:

Investissement Québec renfloue les coffres de Goodfood


Le contenant d’une boîte de mets prêts à préparer Goodfood.
PHOTO : RADIO-CANADA / CORALIE MENSA

La Presse canadienne
Publié à 10 h 36

Investissement Québec va renflouer les coffres de Marché Goodfood en investissant 10 millions de dollars dans le spécialiste des mets prêts à préparer.

L’intervention du bras financier du gouvernement du Québec survient à un moment où les finances de la société montréalaise sont sous pression avant l’atteinte de la rentabilité que la direction anticipe imminente.

Les titres de dettes acquis par Investissement Québec auront un taux d’intérêt annuel de 12,5 %, ont annoncé l’entreprise et l’institution, lundi.

Un groupe d’investisseurs comprenant des dirigeants, des administrateurs et des actionnaires fourniront un capital supplémentaire de 2,675 millions de dollars dans les mêmes titres de dette.

Renforcer le bilan

L’injection de capitaux vient renforcer le bilan de la société, estime le chef de la direction de Goodfood, Jonathan Ferrari. Avec les capitaux mobilisés, nous continuerons de franchir les dernières étapes de notre plan de croissance rentable, commente le dirigeant dans un communiqué.

En janvier, M. Ferrari avait réitéré son objectif de générer un bénéfice ajusté avant intérêts, impôt et amortissement (BAIIA) au cours du trimestre en cours. Il n’avait pas donné d’échéancier précis pour le moment où Goodfood pourrait générer des liquidités excédentaires, mais cela devrait survenir peu de temps après l’atteinte d’un BAIIA positif, selon lui.

Avant l’annonce, l’analyste Frédéric Tremblay, de Desjardins Marché des capitaux, croyait que Goodfood aurait besoin de nouveaux fonds avant de parvenir à se financer à même les liquidités générées par ses activités. Je crois qu’il serait prudent de considérer une injection d’argent en 2023 pour que l’entreprise soit en meilleure posture pour financer sa croissance dans l’industrie des repas prêts à préparer, un marché supérieur à un milliard de dollars.

Des échéanciers d’investissements qui raccourcissent

Avec la montée des taux d’intérêt, plusieurs entreprises technologiques ont été contraintes de réviser leur stratégie tandis que les créanciers et les actionnaires sont devenus moins patients avec les entreprises en croissance qui ne sont pas encore rentables.

Ça a changé la façon dont nous pensions aux échéanciers de nos investissements, confiait M. Ferrari en janvier. Plutôt que de faire des investissements qui allaient être rentables dans cinq ans, nous visons maintenant six ou douze mois, maximum.

Dans ce contexte, Goodfood a annoncé en octobre dernier qu’elle abandonnait ses intentions de percer le marché de l’épicerie en ligne pour se concentrer sur les plans de repas hebdomadaires où elle croit qu’elle peut atteindre une croissance rentable plus rapidement.

Vague de mises à pied chez Google Canada


Google Canada n’a pas divulgué combien de ses employés seront licenciés au Canada.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / RYAN REMIORZ

La Presse canadienne
Publié à 15 h 02

Le couperet est finalement tombé chez Google Canada, plus de deux semaines après que le géant du web eut annoncé qu’il abolirait 12 000 postes à travers le monde.

Des employés de l’entreprise ont annoncé sur les réseaux sociaux qu’ils avaient perdu leur emploi. D’autres ont pris la parole pour offrir leur soutien à des collègues mis à pied ou pour annoncer qu’ils conservaient leurs postes.

Des employés ont parlé d’un jour sombre pour Google Canada.

Google confirme que les employés touchés par les mises à pied ont reçu l’annonce lundi.

L’entreprise n’a pas voulu donner plus de détails sur le nombre d’employés touchés. Google assure que le Canada demeure un important marché prioritaire pour Google, a dit un porte-parole de l’entreprise.

En janvier, Google avait annoncé qu’elle abolirait 12 000 postes à travers le monde. L’annonce de la maison-mère en Californie avait créé de l’anxiété dans les bureaux de l’entreprise à Montréal, Toronto, Kitchener et Edmonton. Dans une note de service, la multinationale avait souligné que l’annonce des mises à pied prendrait plus de temps dans les bureaux internationaux de l’entreprise.

L’attente a représenté un énorme deuil et une source de tristesse pour Franco Amalfi, directeur stratégique du développement durable pour le secteur public mondial de Google Cloud, à Montréal.

Je fais partie d’une équipe exceptionnelle dirigée par l’une des meilleures gestionnaires, maintenant je ne sais plus si j’ai un rôle chez Google à l’avenir, a-t-il écrit sur LinkedIn.

Avant l’annonce de lundi, les employés ont appris qu’Alphabet, la maison mère de Google, fermait son centre de recherche sur l’intelligence artificielle de DeepMind Technologies à Edmonton. Alphabet avait acheté l’entreprise britannique DeepMind en 2014.

L’annonce survient dans un contexte de refroidissement du marché de l’emploi dans le secteur des technologies.

D’autres géants du web comme Amazon et Facebook ont annoncé récemment une vague de mises à pied. Des entreprises canadiennes comme Lightspeed et Shopify ont aussi aboli des postes dans les derniers mois.

En novembre, Google Canada avait dévoilé en grande pompe ses nouveaux bureaux à Montréal. Les bureaux avaient été conçus de manière à accueillir un plus grand nombre d’employés, soit jusqu’à 1000 personnes, tandis que la société californienne employait plus de 300 personnes dans la métropole, avant l’annonce de lundi. Il n’a pas été possible de connaître le nombre de personnes qui ont perdu leur emploi à Montréal.

L’expertise de l’équipe montréalaise de Google se situe principalement du côté de la cybersécurité, de l’intelligence artificielle et de l’infonuagique. Une importante partie des mesures de cybersécurité entourant le navigateur Chrome est faite à Montréal.

Bien que cette nouvelle concerne une infrastructure autoroutière, elle est purement économique.

La CDPQ acquiert 50 % de l’A25 de Montréal auprès de Transurban

NOUVELLES FOURNIES PAR CDPQ | Févr 06, 2023, 16:30 ET

  • La Concession A25 forme un réseau essentiel de 7,2 km composé d’une autoroute et d’un pont à péage desservant le grand Montréal et sa population
  • Au terme de cette transaction, l’A25 comptera pour la première fois un groupe québécois parmi ses actionnaires

MONTRÉAL, le 6 févr. 2023 /CNW/ - La CDPQ, un groupe mondial d’investissement, annonce aujourd’hui avoir conclu une entente avec Transurban afin d’acquérir une participation de 50 % dans la Concession A25, un lien de 7,2 km composé d’une autoroute et d’un pont à péage qui constitue un élément essentiel du réseau de transport du grand Montréal.

Par cette transaction de 355 millions de dollars, la CDPQ fait l’acquisition d’un actif de qualité supérieure qui joue un rôle essentiel pour la communauté du grand Montréal et pour le transport de marchandises au Québec et dans l’Est du Canada. Avec une participation de 50 %, la CDPQ détiendra le co-contrôle de la Concession A25. Il s’agit du deuxième partenariat majeur entre la CDPQ et Transurban, l’un des acteurs les plus importants du secteur à l’échelle mondiale. En 2021, la CDPQ a investi avec celui-ci dans WestConnex, le plus grand projet d’infrastructure routière d’Australie.

Desservant le nord-est de Montréal et l’est de Laval, cette route à péage se caractérise par son approche durable, offrant des itinéraires plus rapides et efficaces, tant en voiture et en transport en commun qu’à vélo et à pied.

Citations

Emmanuel Jaclot, premier vice-président et chef Infrastructures de la CDPQ, a déclaré : « L’autoroute 25 joue un rôle essentiel pour de nombreux résidents du grand Montréal. Elle réduit les temps de déplacement, diminue la congestion sur d’autres artères et facilite le transport en commun entre Montréal et la Rive-Nord. La CDPQ investit ainsi dans un actif structurant pour la mobilité des personnes et des biens au Québec. Nous sommes impatients de travailler avec Transurban afin d’assurer la meilleure expérience possible aux usagers de l’autoroute 25. »

Scott Charlton, président et chef de la direction de Transurban, a ajouté : « Il s’agit du deuxième partenariat entre Transurban et CDPQ depuis la récente transaction de WestConnex. Nous avons constaté à quel point la CDPQ est un partenaire constructif, compétent et collaboratif et nous sommes ravis de poursuivre cette excellente relation de travail. Les deux parties sont alignées sur les aspirations à long terme pour le marché nord-américain, et nous sommes impatients de poursuivre de nouvelles opportunités ensemble. »

La transaction n’aura aucune incidence sur les usagers de l’A25. Les différents modes de paiement et portails de service, tels que le site Web et le centre de service à la clientèle, continueront de fonctionner comme à leur habitude, à l’instar des mesures de gratuité des péages mises en place par le gouvernement du Québec pour les propriétaires de véhicules électriques.

La clôture de la transaction est prévue pour le 31 mars, sous réserve des conditions normales de clôture et des approbations et autorisations appropriées.

SOURCE CDPQ


Pont Olivier-Charbonneau La Caisse de dépôt acquiert 50 % de la Concession A25 pour 355 millions


PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE | Le pont Olivier-Charbonneau, accueillant l’autoroute 25 au-dessus de la rivière des Prairies, entre Montréal et Laval.

Article complet

Le pont à péage de l’autoroute 25 entre Montréal et Laval comptera pour la première fois un actionnaire québécois. La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) annonce lundi qu’elle vise à acquérir une participation de 50 % dans la Concession A25.

6 février 2023 | Publié à 18h53 | LA PRESSE CANADIENNE

La route de 7,2 km, qui inclut le pont Olivier-Charbonneau de 1,2 km qui enjambe la rivière des Prairies, était depuis 2018 la propriété de la société australienne Transurban.

La CDPQ indique lundi avoir conclu une entente de 355 millions avec Transurban pour obtenir le co-contrôle de la Concession A25. La clôture de la transaction est prévue pour le 31 mars.

Pour les usagers du pont ouvert en 2011, rien ne change, assure la CDPQ.

Présentement, il coûte entre 2,96 $ et 39,46 $ de traverser le pont qui relie Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles à l’est de Laval. Le tarif dépend du véhicule, de l’heure ainsi que de l’abonnement auquel souscrit éventuellement le conducteur.

« Les différents modes de paiement et portails de service, tels que le site Web et le centre de service à la clientèle, continueront de fonctionner comme à leur habitude, à l’instar des mesures de gratuité des péages mises en place par le gouvernement du Québec pour les propriétaires de véhicules électriques », ajoute la CDPQ dans un communiqué.

La CDPQ n’en est pas à son premier partenariat avec Transurban. La CDPQ détient depuis 2021 10 % d’un important projet d’infrastructure australien, WestConnex, à Sydney.

« Nous avons constaté à quel point la CDPQ est un partenaire constructif, compétent et collaboratif et nous sommes ravis de poursuivre cette excellente relation de travail », souligne le président et chef de la direction de Transurban, Scott Charlton.

La CDPQ dit de son côté être impatiente de travailler avec Transurban « afin d’assurer la meilleure expérience possible aux usagers de l’autoroute 25 ».

« L’autoroute 25 joue un rôle essentiel pour de nombreux résidents du Grand Montréal. Elle réduit les temps de déplacement, diminue la congestion sur d’autres artères et facilite le transport en commun entre Montréal et la Rive-Nord », précise le premier vice-président et chef Infrastructures de la CDPQ, Emmanuel Jaclot.

M. Jaclot souligne que la Concession A25 est « un actif structurant pour la mobilité des personnes et des biens au Québec ».

Il s’agit d’une « route à péage (qui) se caractérise par son approche durable, offrant des itinéraires plus rapides et efficaces, tant en voiture et en transport en commun qu’à vélo et à pied », précise la CDPQ dans son communiqué.

La Concession A25 est une autoroute à quatre voies et un pont à six voies. Le pont dispose d’une piste multifonctionnelle pour piétons et cyclistes entre les boulevards Lévesque à Laval et Perras à Montréal qui est ouverte du 15 avril au 15 novembre.

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Fermeture de Medicago Le gouvernement du Québec pourra récupérer le prêt consenti en 2015

PHOTO PATRICE LAROCHE, ARCHIVES LE SOLEIL

L’usine de Medicago à Québec

(Montréal) Le gouvernement du Québec pourra récupérer le prêt de quelque 60 millions de dollars consenti à Medicago en 2015 pour la construction de son usine à Québec.

Publié à 16h17

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Pierre Saint-Arnaud La Presse Canadienne

La question était en suspens depuis l’annonce, la semaine dernière, par la société mère, Mitsubishi Chemical Group, qu’elle mettait fin aux activités de Medicago.

Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, l’a confirmé lundi lors d’un entretien avec La Presse Canadienne, tout en réitérant son intention de tout mettre en œuvre pour ne pas perdre l’expertise de la société pharmaceutique.

« Nous, on a prêté pour l’usine. On va être remboursé, donc on n’a pas de risque financier. Le risque, c’est un risque de [perdre le] talent. Ce talent-là, dans la mesure où on peut le garder au Québec, on serait très heureux. »

Rejeté par l’OMS

Medicago, dont l’usine de Québec n’a jamais été complétée, avait mis au point un vaccin à base de plantes contre la COVID-19. Ce vaccin, nommé Covifenz, avait été approuvé par Santé Canada en février 2022, mais l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait par la suite refusé son approbation pour l’usage mondial parce que le cigarettier Philip Morris comptait parmi ses actionnaires.

Dans la foulée de la décision de l’OMS, la société japonaise a finalement annoncé jeudi dernier avoir mis un terme à la commercialisation du produit.

Depuis cette date, le ministre Fitzgibbon répète qu’il cherche un repreneur pour Medicago, dont le laboratoire au Québec représente un actif scientifique extrêmement important.

« Il y a 350 personnes, dont 200 à 225 chercheurs qui travaillent sur la thérapie et les vaccins à base de plantes. Et il y a plusieurs produits dans le pipeline qu’on appelle, mais pour amener ça au marché, il y a encore des centaines de millions de dollars à investir », a-t-il expliqué.

Repreneur : Québec pourrait participer, mais pas seul

Et si Québec est prêt à participer à l’effort, il est hors de question de l’assumer au complet, avertit le ministre.

« Nous, comme gouvernement, nous ne pouvons pas être les seuls pourvoyeurs pour maintenir ça. Ça ne serait pas honnête envers les Québécois.

« Par contre, si quelqu’un lève la main, dit qu’il y a une expertise là qu’on veut continuer, on va être partenaire et le gouvernement fédéral a pris le même engagement. »

« On est prêts à travailler avec le milieu pour continuer l’opération Medicago. On a quelques mois pour le faire », avance-t-il.

Pierre Fitzgibbon dit avoir « déjà eu des contacts avec des compagnies pharmaceutiques, les universités, peut-être. »

Mais quand on lui demande s’il a ressenti un intérêt à la suite de ses contacts, la réponse n’est pas très encourageante. « Un peu, il y en a, mais c’est qu’on parle de centaines de millions… », laisse-t-il tomber, avouant à mots couverts qu’on ne trouve pas si facilement des poches aussi profondes.

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Valérie Plante en mission économique au Mexique

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

« Cette expansion permettra de découvrir de nouveaux talents et de développer de nouveaux partenariats entre les artistes de Montréal et du Mexique, qui profitera certainement aux deux villes », a déclaré Valérie Plante dans un communiqué.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, est au Mexique jusqu’au 9 février pour diriger une mission économique au cours de laquelle une vingtaine d’entreprises et d’organisations montréalaises tenteront de tisser des liens avec l’industrie mexicaine du multimédia, de l’architecture et des arts.

Publié à 16h31

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Isabelle Ducas
Isabelle Ducas La Presse

Cette mission est organisée en collaboration avec la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Tourisme Montréal et l’organisme Montréal International.

La délégation montréalaise compte une cinquantaine de personnes. On y retrouve des représentants de C2 Montréal, du Conseil des arts de Montréal, de FLIP Fabrique, de La Piscine, des 7 Doigts de la main, des Grands Ballets canadiens, de l’Orchestre symphonique de Montréal, du Quartier des spectacles et de Rodeo FX, entre autres.

L’entreprise REAL by FAKE, studio québécois d’effets visuels, de postproduction et d’animation, a annoncé à cette occasion l’ouverture d’une antenne à Mexico.

L’organisation prévoit dès sa première année embaucher une centaine d’artistes, dont des animateurs 2D et 3D. « Nous estimons que d’ici la fin de 2024, ce bureau va générer plus de 30 % de nos revenus », indique Marc Côté, fondateur et président de l’entreprise, dans un communiqué. « Mexico est un centre culturel important dans un milieu très riche sur le plan de la créativité. Notre présence au Mexique nous permettra à la fois d’accroître notre expertise et d’accéder à un vaste bassin d’artistes en effets visuels. Elle contribuera aussi au rayonnement de l’expertise québécoise dans l’industrie. »

Le studio REAL by FAKE a créé les effets visuels pour des films et séries du défunt réalisateur Jean-Marc Vallée, comme C.R.A.Z.Y., Café de Flore, Demolition, Wild, The Dallas Buyers Club, Big Little Lies et Sharp Objects, entre autres.

« Cette expansion permettra de découvrir de nouveaux talents et de développer de nouveaux partenariats entre les artistes de Montréal et du Mexique, qui profitera certainement aux deux villes », a déclaré Valérie Plante dans un communiqué.

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Le restaurant du Sheraton se refait une beauté et s’appellera le Stanley

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Great news!

Surprising, considering this mayor has only done like… 4 economic trips over two mandates. She’s slacking off so this is welcomed news.

Est-ce qu’on peut te rappeler qu’il y a eu 3 ans de pandémie la dessus aussi ?

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Exact. Et doit-on rappeler que les voyages à l’étranger (économiques ou non) n’étaient pas tellement recommandés, voire appropriés… partout sur notre planète. :wink:

Valérie Plante complétera le premier tier de son 2e mandat… au début mars prochain.

Elle n’a peut-être pas effectué plusieurs missions économiques pour le moment, mais elle a tout de même prononcé 2 discours à l’ONU (le premier en personne en septembre 2019; le second virtuellement en septembre 2020)… et vient tout juste de recevoir une Conférence de l’ONU sur la biodiversité.

Je trouve que c’est une visibilité non négligeable, qu’elle a apporté à la ville. Qu’on apprécie ou non son travail à la mairie, Mme Plante a reçu le vote de 52% (plus de la moitié!) des électeurs/-trices en 2021 (ceux qui n’ont pas fait l’effort d’aller voter et qui chialent maintenant n’ont qu’eux à blâmer, car les absents ont tort; la démocratie a gagné ici).

Je sais qu’on s’écarte totalement du sujet de ce fil de discussion, mais… pour rappel: les prochaines élections municipales aux Québec seront le 2 novembre… 2025 !

https://www.mamh.gouv.qc.ca/organisation-municipale/democratie-municipale/elections-municipales/

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21 sur 300 c’est 7% des ressources. 7% ce n’est pas un remaniement/réorg, mais simplement une opération marketing pour les investisseurs pour indiquer que la performance/productivité est maintenant une priorité.

Une vraie réorganisation, c’est 20%+

Beaucoup de grandes organisations ont coupé à peu près ce % d’employés, à croire qu’ils se sont entendus…

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Redressement financier Bombardier prend de l’avance sur son plan

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

« Nous avons dépassé tous nos engagements, que ce soit sur le plan des livraisons, sur celui des activités de service après-vente en plein essor ou sur celui de la rentabilité », souligne le président et chef de la direction de Bombardier, Éric Martel.

Bombardier ne montre aucun signe de ralentissement malgré les signaux d’incertitude économique. L’entreprise québécoise s’attend à accroître ses livraisons d’au moins 12 % cette année et prend de l’avance sur son plan de redressement qui doit culminer au milieu de la décennie.

Publié à 7h06

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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

Le constructeur de jets d’affaires avait déjà donné un aperçu de sa performance pour les trois derniers mois de son année financière terminée le 31 décembre dernier. En faisant le point, jeudi, la multinationale a présenté ses cibles pour 2023. Elle s’attend notamment à livrer au moins 138 appareils des familles Challenger et Global à ses clients – comparativement à 123 en 2022 – ce qui devrait lui permettre de générer des revenus supérieurs à 7,6 milliards US. Cela dépasse de 100 millions US l’objectif fixé pour 2025.

« Nous avons dépassé tous nos engagements, que ce soit sur le plan des livraisons, sur celui des activités de service après-vente en plein essor ou sur celui de la rentabilité », souligne le président et chef de la direction de Bombardier, Éric Martel.

La pandémie de COVID-19 a joué un rôle d’accélérateur pour Bombardier. La crise sanitaire a incité les ultrariches et les nantis à se tourner vers l’aviation privée – que ce soit par l’achat de jets privés ou des exploitants de flotte – pour se déplacer. Le contexte commence cependant à changer.

« Les deux prochains mois pourraient être la première fois depuis 2019 où la tendance comment à se normaliser », souligne la firme WingX, dans une note publiée jeudi.

Au quatrième trimestre terminé le 31 décembre, Bombardier a vu ses revenus bondir de 50 %, à 2,3 milliards US. L’entreprise a affiché un bénéfice ajusté de 211 millions US, ou 2,09 $ US par action. À la même période l’an dernier, il avait été de 80 millions US, ou 74 cents US par action.

Cette performance a surpassé les attentes des analystes sondés par Refinitiv. Ils tablaient sur des recettes de 2,5 milliards US et un profit ajusté par action de 63 cents US.

Pour l’exercice, le chiffre d’affaires s’élève à 6,9 milliards US, en progression de 13 %. Le profit ajusté est de 101 millions US, ou 74 cents US par action, comparativement à une perte ajustée de 326 millions US, ou 3,66 $ US par action, en 2021.

En savoir plus

  • 14,8 milliards US
    Carnet de commandes de Bombardier au 31 décembre. Il s’agit d’une hausse de 2,6 milliards US sur 12 mois.

bombardier

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