Nouvelles économiques et commerciales

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La COVID-19 sonne le glas des boutiques Le Château

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Le Château connaît des difficultés depuis plusieurs années : son dernier exercice ayant généré un profit net est celui de 2010.

Le Château, qui vivote depuis près de 10 ans, ne survivra pas à la pandémie de COVID-19.

Publié le 23 octobre 2020 à 9h04 Mis à jour à 9h10https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2020-10-23/la-covid-19-sonne-le-glas-des-boutiques-le-chateau.php

Marie-Eve FournierMarie-Eve Fournier
La Presse

L’entreprise montréalaise fondée il y a 61 ans souhaite avoir recours vendredi à la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) pour procéder à une liquidation ordonnée de ses actifs et cesser de ses activités.

Le Château exploite 123 boutiques et compte 1400 employés dont 500 au siège social. Environ 30 % de ses collections sont fabriquées localement ; la couture est sous-traitée à diverses PME du Québec. Le détaillant qui mise beaucoup sur les robes pour se différencier de la concurrence a été particulièrement touché par l’annulation des bals de finissants, les rares mariages et autres soirées.

« La direction et le conseil d’administration de la Société ont conclu à regret que la Société ne peut plus poursuivre ses activités en tant qu’entreprise en exploitation après qu’elle a déployé tous les efforts possibles au cours des derniers mois, avec l’aide de conseillers professionnels, pour refinancer ou vendre la Société à un tiers qui continuerait à exploiter l’entreprise », précise un communiqué publié vendredi matin.

Il est prévu que les entreprises Gordon Brothers et Merchant Retail Solutions épauleront le détaillant dans la mise en œuvre de la liquidation. PricewaterhouseCooper sera désignée comme contrôleur.

Mercredi, le détaillant annonçait le report de son assemblée annuelle et extraordinaire des actionnaires qui devait se tenir le jeudi 22 octobre, sans expliquer pourquoi. La Société promettait alors de communiquer de « l’information à jour en temps opportun ». Tout indique que cet événement n’aura jamais lieu.

Le Château connaît des difficultés depuis plusieurs années : son dernier exercice ayant généré un profit net est celui de 2010. Ses actions, négociées sur la Bourse de croissance, ont touché le creux historique de 2 cents, à la fin mai.

En juillet, l’entreprise convenait qu’il existait « des incertitudes importantes » qui remettaient en doute sa capacité « à poursuivre son exploitation ». Dans un communiqué, on expliquait ne pas être en mesure de rembourser une facilité de crédit de 70 millions et un emprunt de 15 millions, ce qui provoquait « une situation de défaut ». Ces dettes devaient être refinancées au plus tard le 31 octobre.

Le Château est loin d’être le seul détaillant du Québec à se retrouver dans une situation délicate à cause de la COVID-19. Depuis mars, Aldo, Reitmans, Tristan, Sail Plein Air, Groupe Dynamite (Garage), DavidsTea, Lolë (Coalision) et Frank and Oak (Modasuite), Liliane Lingerie, Vincent d’Amérique et Ernest se sont tous placés à l’abri de leurs créanciers. Cette procédure leur permet notamment de fermer des magasins et de renégocier leurs baux avec les propriétaires immobiliers.

Réalisation d’un contrat de la Défense nationale Investissement Québec appuie Chantier Davie

PHOTO YAN DOUBLET, ARCHIVES LE SOLEIL

D’une valeur initiale de 500 millions, le contrat de cinq ans de la Défense nationale vise la réalisation d’un vaste réaménagement à mi-vie des trois frégates de patrouille de la Marine royale canadienne.

(Lévis) Investissement Québec appuie Chantier Davie Canada pour la réalisation d’un contrat de la Défense nationale en lui versant une contribution financière sous la forme d’un cautionnement d’un montant maximal de 8 millions.

Publié le 26 octobre 2020 à 9h05 Réalisation d’un contrat de la Défense nationale | Investissement Québec appuie Chantier Davie | La Presse

La Presse Canadienne

Cette caution offrira une garantie financière exigée par le gouvernement fédéral pour l’exécution de travaux de maintenance de la première frégate NCSM St-John’s dans le cadre d’une entente initiale de 500 millions visant l’entretien de trois frégates de la Défense nationale.

Ce contrat permettra de consolider plusieurs centaines d’emplois bien rémunérés, précise-t-on dans un communiqué du ministère de l’Économie et de l’Innovation.

« Ces travaux de maintenance de frégates canadiennes témoignent de la reconnaissance de l’expertise québécoise en construction navale », a déclaré le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon par communiqué.

« Notre industrie navale est maintenant prête à devenir un pilier de la reprise économique et de la croissance future du Québec », a de son côté affirmé le président et chef de la direction de Chantier Davie Canada, James Davies.

D’une valeur initiale de 500 millions, le contrat de cinq ans de la Défense nationale vise la réalisation d’un vaste réaménagement à mi-vie des trois frégates de patrouille de la Marine royale canadienne. Il est prévu que la valeur et la durée de ce contrat augmenteront avec l’ajout de nouveaux lots de travaux.

« On va les remplir, les bureaux vacants »

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Dans l’immédiat, la situation reste très difficile pour le centre-ville de Montréal.

Le comité consultatif de reprise et de relance économique de la ville de Montréal est optimiste

Publié le 27 octobre 2020 à 6h00 Centre-ville de Montréal | « On va les remplir, les bureaux vacants » | La Presse

Antoine TrussartAntoine Trussart
La Presse

Le milieu des affaires montréalais n’est pas inquiet pour l’avenir à long terme du centre-ville, même si pour le moment, il est un « patient aux soins intensifs », selon Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM).

Quatre des membres du comité consultatif de reprise et de relance économique de la ville de Montréal étaient en conversation avec Déborah Cherenfant, porte-parole de la Jeune chambre de commerce du Montréal métropolitain, lors de l’évènement C2 Montréal, lundi. Ils ont discuté de l’avenir du centre-ville, de l’industrie touristique et des possibilités d’une relance verte.

Le centre-ville survivra

Les panélistes ont bon espoir que les entreprises vont recommencer à envoyer leurs employés au centre-ville pour retrouver les avantages du travail en face à face. « Depuis un mois, je n’entends que des dirigeants d’entreprise parler de la frustration d’une certaine perte de productivité au niveau du travail en équipe, a remarqué Michel Leblanc, de la CCMM. On s’en va vers des modèles hybrides où il y aura beaucoup d’insistance sur les rencontres en personne dès que la pandémie va le permettre », a-t-il ajouté.

« Vous pouvez compter sur nous, on va les remplir, les bureaux qui pourraient devenir vacants dans les prochains semestres », a annoncé Stéphane Paquet, président-directeur général de Montréal International.

Dans l’immédiat, la situation reste très difficile pour le centre-ville de Montréal. M. Leblanc demande une bonification des programmes d’aide aux commerçants et « des données beaucoup plus claires de la part de la Santé publique » sur les risques associés aux transports en commun et à la présence d’employés dans les bureaux.

Industrie touristique

« On a décidé d’être la destination qui sortirait la première de la crise. On veut garder la marque de la destination vivante », a annoncé Yves Lalumière, président-directeur général de Tourisme Montréal. Si l’année 2020 a été catastrophique pour l’industrie touristique, il prévoit que 2021 sera « une année de transition ».

Dans l’immédiat, « il faut préserver tout le bassin de chambres d’hôtel », selon Philippe Rainville, président-directeur général d’Aéroports de Montréal (ADM), et « faire attention à la déstructuration du produit touristique » à Montréal, selon M. Lalumière.

Les deux hommes appellent à agir pour sauver les restaurants qui font la renommée de la ville afin qu’ils puissent attirer les touristes lorsque ceux-ci seront de retour. M. Rainville affirme également travailler à la préparation d’un test rapide de COVID-19 à administrer à l’aéroport, au départ et à l’arrivée. Il n’a pu préciser de date de mise en place de ce test, qui est actuellement en phase de projet pilote à Calgary.

Questionné par le public sur le sujet de l’éventuelle station du Réseau express métropolitain à l’aéroport, M. Rainville a affirmé « qu’on devrait avoir une solution d’ici la fin de novembre ».

Une relance verte

Les quatre panélistes ont tous mis l’accent sur l’importance d’une relance économique plus verte. À la suite de consultations dans le milieu des affaires, « un élément qui est revenu constamment, c’est l’importance d’avoir une reprise verte et socialement responsable », a affirmé Stéphane Paquet, de Montréal International. Ses propos ont eu un écho chez Mme Cherenfant, animatrice de la conférence, qui s’est dite rassurée que cette volonté soit partagée par différentes générations de gens d’affaires de Montréal.

« Si on ne fait pas une relance verte, on va se dire : quelle occasion manquée », a souligné Michel Leblanc, de la CCMM. « Il faut profiter des opportunités qui se dégagent de cette période de pivot », a-t-il ajouté. Il donne pour exemples la chance pour l’industrie aéronautique de développer un avion vert et la mise en service d’un corridor ferroviaire à haute vitesse entre Québec et Windsor.

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Décathlon s’installe au Centre Laval

Centre Laval : Décathlon prend la place de Sportium

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Le nouveau Décathlon va ouvrir ses portes à la mi-décembre au Centre Laval.

Cominar n’aura pas perdu de temps pour trouver un remplaçant au magasin de Laval de la chaîne Sportium en faillite. Un de ses principaux concurrents, la société française Décathlon, va ouvrir ses portes à la mi-décembre.

Publié le 5 novembre 2020 à 9h00

ANDRÉ DUBUC
LA PRESSE

L’information apparaît sur le site internet de Décathlon Canada. L’entreprise invite les personnes intéressées à postuler pour un emploi.

Le magasin de 67 000 pieds carrés sera sa cinquième adresse au Québec et sa neuvième au Canada.

Souvent qualifié d’IKEA du sport, le géant aux bas prix Décathlon est arrivé au Québec en avril 2018, avec une succursale à Brossard, au Mail Champlain. Les autres magasins au Québec sont à Québec, près de l’IKEA, au Centre Eaton de Montréal et à Boisbriand.

Présenté comme un magasin phare, le Décathlon de Laval « abritera pour la première fois un centre sportif Décathlon Community où des entraîneurs pourront y donner des cours. Le magasin offrira aussi un atelier de vélo complet, ainsi que nos zones tests habituelles pour permettre à la clientèle d’essayer du matériel ».

La pandémie fait mal

Cette signature est un baume pour le propriétaire du Centre Laval, la fiducie de placement immobilier Cominar, qui dévoilait mercredi des résultats trimestriels toujours plombés par la pandémie, en particulier dans le secteur des centres commerciaux.

La société a néanmoins enregistré un bénéfice net pour le trimestre terminé le 30 septembre 2020 de 44,1 millions de dollars, en baisse de 10,5 millions par rapport au bénéfice net de la période correspondante en 2019.

Les pertes de crédit attendues, pour le trimestre, s’élevaient à 8 millions de dollars, ou 4,9 % des revenus d’exploitation, principalement en raison de la COVID-19, dont 7,0 millions de dollars pour le commercial. Les pertes de crédit attendues étaient de 18 millions au deuxième trimestre.

Les pertes de crédit incluent des estimations pour la partie revenant au propriétaire dans le cadre du programme d’Aide d’urgence du Canada pour le loyer commercial (AUCLC) ainsi que d’autres sommes dont le recouvrement paraît incertain.

Autre signe des difficultés du secteur commercial, le loyer net moyen des baux ayant été renouvelés diminue de 2,1 % au troisième trimestre. L’industriel va toutefois beaucoup mieux, et le bureau s’en tire pour le moment.

Par ailleurs, la direction de Cominar n’avait rien de neuf à ajouter au processus d’analyse stratégique en vue d’augmenter la valeur pour les porteurs de parts entamé le 15 septembre. Ce type de processus mène souvent à la vente d’éléments d’actif.

La part de Cominar gagnait 5,1 % dans la journée, à 7,82 $. Le creux des 52 dernières semaines se situe à 6,77 $.

Je trouve l’architecture du Décathlon du Mail Champlain très belle, je pense donc que c’est une bonne nouvelle pour Laval.

L’emblématique boîte à chansons 2Pierrots ferme ses portes

Le bar 2Pierrots, une des boîtes à chansons les plus populaires de Montréal ferme ses portes

PHOTO : FACEBOOK 2PIERROTS

La Presse canadienne**Publié hier à 23 h 00

La pandémie aura eu raison du 2Pierrots, un établissement du Vieux-Montréal qui aura fait chanter et danser les fêtards pendant des décennies.

La propriétaire et fille du fondateur, Marilou Sciascia Ruel, a annoncé la fermeture de la boîte à chanson mythique du Vieux-Montréal, dimanche soir.

Marilou Sciascia Ruel a expliqué que, malgré les subventions du gouvernement et l’aide de son père, propriétaire de l’immeuble, la crise sanitaire l’empêche d’entrevoir une réouverture.

« C’est un établissement de 700 personnes. À quel moment je pourrais rouvrir pour que les gens dansent et s’amusent comme avant? Je ne vois pas quand ça peut arriver. »

— Marilou Sciascia Ruel, propriétaire du 2Pierrots

L’établissement de la rue Saint-Paul, fondé par Pierre Ruel, père de Marilou Sciascia Ruel, il y a cinq décennies, est donc définitivement fermé. Mais l’idée d’ouvrir un jour une nouvelle version du 2Pierrots n’est pas totalement écartée.

, a indiqué Marilou Sciascia Ruel qui demeure toutefois inquiète pour cette industrie.

Un spectacle d’adieu « virtuel »

C’est sur la page Facebook de l’établissement que la nouvelle a d’abord été annoncée.

, peut-on lire dans le message publié.

En quelques heures, cette publication a provoqué la réaction de plusieurs milliers de personnes dans la section des commentaires.

La propriétaire de l’établissement a cependant annoncé qu’un spectacle d’adieu virtuel aura lieu le 12 décembre pour souligner la fin des activités de la boîte à chansons.

a-t-elle également écrit.


Marilou Sciascia Ruel, propriétaire de la boîte à chansons Les 2Pierrots.

PHOTO : RADIO-CANADA

Zones rouges

Au mois de mai, Jean-Marc Lavoie, qui assure la gestion du 2Pierrots avec Mme Sciascia Ruel, a participé à une manifestation à Montréal pour exiger des réponses du gouvernement afin de savoir quand ils pourraient de nouveau accueillir des clients.

Près d’une centaine de personnes, dont environ 30 restaurateurs, avaient fait entendre leur batterie de cuisine pendant environ 30 minutes le 27 mai sur la place Jacques-Cartier et autour de l’hôtel de ville.

Durant l’été, les autorités ont annoncé la réouverture des bars et restaurants, mais depuis le début du mois d’octobre, le gouvernement Legault a ordonné la fermeture des établissements situés en zones rouges, en raison de la montée des cas de coronavirus.

Ça c’est vraiment une perte pour a musique populaire québécoise. Existe-t-il un autre endroit, à Montréal, qui se consacre presque entièrement à la musique de chansonnier et ou traditionnelle ?

NOOONNNNN!!!
L’impact de ce virus est bien plus large que la mort des humains.

Dire que j’ai fréquenté cette boite dans le Vieux-Montréal dans les années 80, c’est dire à quel point elle était devenue une véritable institution. C’est une perte énorme pour ce segment culturel, son vaisseau amiral dans le domaine. Toutefois l’espoir demeure car la culture québécoise est résiliente et trouvera bien une formule pour faire renaitre ce genre de lieux, surtout que la relève est encore plus dynamique et diversifiée que dans le temps. Or la salle en elle-même conserve tout son potentiel, ne manque qu’une nouvelle équipe post-covid ( ou l’ancienne, on ne sait jamais?) pour redonner vie à cette adresse mythique qui mérite vraiment une seconde chance. :slight_smile:

Heinz va recommencer à faire du ketchup au Canada, à Ville Mont-Royal plus précisément

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Dans une entrevue avec le magazine Canadian Grocer, le PDG de Avril Supermarché Santé a indiqué qu’ils vont ouvrir une nouvelle succursale « format urbain » en 2021. J’imagine qu’il serait à Montréal… mais où? C’est un supermarché assez haut de gamme donc j’imagine qu’il occuperait l’espace phare d’un nouveau développement. Mais lequel?

Screenshot 2020-11-17 at 7.15.20 PM

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Ils avaient refusé de s’installer dans le Mary-Robert par manque de places de stationnement dans Griffintown…
Ils reviennent p-ê sur leur décision

Je ne pense pas que cette nouvelle commerciale a été partagée ici, elle est déjà bien entamée, un Pasquier s’installera à Delson, à l’emplacement de l’ancien Provigo, à proximité du terminus Georges-Gagné et des développements récents.
https://pasquier.qc.ca/decouvertes-nouvelles/nouveau-pasquier-de-delson/

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J’ai entendu que le Mary-Robert a perdu quelques locataires à cause de la pandémie. Peut-être que Devimco a donné à Avril un deal they couldn’t refuse? :wink:

Il ne reste que le Bouclair dans la dernière version de la brochure, datée du 15 octobre 2020
Il y avait un resto asiatique, un resto à déjeuner et un gym de spinning avant.

Le Sésame et le Viet Sandwich sur Ste-Catherine en face de la Place des Festival sont fermés avec une pancarte à louer.

ouf, ça augure mal…ceux qui veulent voir ces petites bâtisses disparaître doivent se réjouir

L’économie du Québec finira l’année sur les genoux

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Le PIB québécois reculera de 6,7 % cette année, prévoit le Conference Board du Canada, dans la version préliminaire de ses prévisions pour les provinces publiée mercredi.

Le Québec est la province canadienne dont l’économie souffrira le plus de la pandémie cette année, à l’exception de l’Alberta, qui s’enfonce dans la crise pétrolière.

Publié le 19 novembre 2020 à 7h00

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Hélène Baril Hélène Baril
La Presse

Le PIB québécois reculera de 6,7 % cette année, prévoit le Conference Board du Canada, dans la version préliminaire de ses prévisions pour les provinces publiée mercredi.

La gravité de la deuxième vague du coronavirus qui frappe le Québec replongera probablement l’économie en terrain négatif au troisième trimestre. « Au début, on pensait que le Québec pourrait s’en sortir plus vite, mais avec les nouvelles fermetures imposées cet automne, ça va être plus difficile », explique l’économiste en chef du Conference Board, Pedro Antunes.

Le Québec risque de connaître une reprise dite en K, où certains secteurs reprendront rapidement le terrain perdu alors que d’autres continueront de décliner, comme le tourisme, l’hébergement, le transport et la restauration. Entre mai et septembre, l’économie québécoise a regagné beaucoup d’emplois, mais cet élan a été stoppé en octobre, et le taux de chômage s’est remis à augmenter.

À 6,7 %, le recul de l’économie québécoise est pire que celui de l’Ontario (- 6,4 %) et plus grand que la moyenne canadienne (- 6,6 %). Il n’y que l’Alberta, qui vit sa troisième récession depuis 2015, qui fait pire avec une baisse prévue de son PIB de 7,7 % cette année.

Du jamais-vu

Partout au Canada, la pandémie se traduit en statistiques encore jamais vues, même pour ceux qui, comme Pedro Antunes, font des prévisions économiques depuis 30 ans. Même dans l’hypothèse qu’un vaccin sera offert en juin prochain, l’économie canadienne mettra du temps à reprendre pleinement le terrain perdu, et le taux de chômage devrait rester plus élevé jusqu’en 2023, prévoit le Conference Board.

Au Québec, le rythme de la reprise sera aussi influencé par l’état de santé de l’économie américaine. De ce côté, avec l’augmentation du nombre de cas de COVID-19 et en l’absence d’un nouveau plan d’aide pour les consommateurs américains, c’est plutôt inquiétant, selon Pedro Antunes.

L’économiste en chef du Conference Board s’inquiète aussi pour le secteur aérospatial du Québec, dont les souffrances sont loin d’achever. « Ça ne va pas bien du tout, dit-il. Il faut d’abord que le tourisme revienne et après, il faut aussi que les commandes d’avions reprennent. »

Une fois le choc de 2020 encaissé, l’économie québécoise devrait croître au rythme de 4,1 % en 2021, même si la plupart des restrictions sanitaires demeureront en place, prévoit le Conference Board.

Surprise, l’inflation revient

L’inflation a repointé le nez en octobre, avec une hausse de 0,4 %. C’est deux fois plus que ce qu’attendaient les analystes et c’est surprenant compte tenu du ralentissement économique. La hausse d’octobre s’explique notamment par l’augmentation des prix des fruits et légumes frais, ce qui se produit toujours à l’automne. Faut-il s’attendre à une remontée de l’inflation au-dessus de la cible de 2 % de la Banque du Canada et une remontée des taux d’intérêt ? Non, estime l’économiste Jocelyn Paquet, de la Banque Nationale. Le taux d’inflation s’établit actuellement à 0,7 % sur une base annuelle, ce qui est encore très inférieur à la cible des autorités monétaires canadiennes. Il faudra encore quelques mois avant que l’inflation atteigne 1 %, estime de son côté l’économiste de Desjardins Benoit Durocher.https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2020-11-19/l-economie-du-quebec-finira-l-annee-sur-les-genoux.php

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L’impact d’une pancarte À louer n’est pas le même qu’une pancarte À vendre. Incidemment je crois qu’il faudrait plus pour menacer l’existence de ces petites maisons, même si je les trouve personnellement sans intérêt dans le contexte de la Place des Festivals.

Comme je l’ai déjà dit, ce qui m’inquiète dans ce dossier c’est que ces maisons occupent un terrain qui pourrait valoir très cher et entrainer leur disparition pour une question de rentabilité. Elles pourraient ainsi être remplacées par un édifice avec encore moins d’intérêt, comme on l’a vu notamment dans le dossier de la tour Manuvie. Un risque bien réel qui pourrait gâcher irrémédiablement l’image de cette intersection hyper stratégique.

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Premier Tech veut ajouter 500 emplois sur 5 ans

PHOTO D’ARCHIVES FOURNIE PAR PREMIER TECH

Fondée en 1923, Premier Tech est diversifiée en offrant des solutions technologiques dans les secteurs de l’horticulture, l’agroalimentaire, les équipements industriels ainsi que les technologies environnementales.

Active au chapitre des acquisitions ces dernières années, l’entreprise québécoise Premier Tech souhaite maintenant bonifier sa présence à Rivière-du-Loup, où se trouve son siège social, en y investissant 251 millions, ce qui se traduira par l’ajout de 500 emplois sur cinq ans.

Publié le 26 novembre 2020 à 17h28

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Julien Arsenault
La Presse Canadienne

L’entreprise sera épaulée par Québec, qui lui donne un nouveau coup de pouce financier, soit un prêt sans intérêt de 45 millions. Environ le tiers de cette somme, soit 15 millions, pourrait être pardonnable si des objectifs sont respectés.

Fondée en 1923, Premier Tech est diversifiée en offrant des solutions technologiques dans les secteurs de l’horticulture, l’agroalimentaire, les équipements industriels ainsi que les technologies environnementales. Elle est présente dans 27 pays et compte 4600 travailleurs — dont 1100 se trouvent dans le Bas-Saint-Laurent.

« Le projet a toujours été vu pour se faire ici au Québec », a expliqué son président et chef de la direction, Jean Bélanger, jeudi, dans le cadre d’une conférence de presse à Rivière-du-Loup, aux côtés notamment du ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon.

« La majorité de nos activités de recherche et de développement sont ici. Évidemment, avec l’appui du gouvernement du Québec, on peut y aller plus rapidement. »

Environ 75 % des emplois, dont le salaire annuel est supérieur à 60 000 $, devraient s’ajouter dans le Bas-Saint-Laurent. Des activités seront rapatriées des marchés où Premier Tech a réalisé des acquisitions. L’entreprise compte également investir pour accélérer sa transformation numérique, en recherche et développement ainsi que pour effectuer du démarchage à l’étranger.

Pour M. Fitzgibbon, les ambitions de Premier Tech correspondent exactement aux trois objectifs du gouvernement Legault en matière de développement économique.

« On veut accroître l’innovation, a dit le ministre. Deuxièmement, la transformation numérique, super important. Troisièmement, les exportations. On veut adresser notre balance commerciale. Ce projet respecte les trois aspects. Des projets comme cela, j’en ferais un par semaine. »

Premier Tech a bénéficié du soutien financier de Québec à plus d’une reprise. Depuis 2010, les prêts et subventions octroyés totalisent environ 56 millions, ce qui ne tient pas compte du prêt annoncé jeudi.

En 2012, elle avait obtenu un prêt sans intérêt de 11,2 millions ainsi qu’une subvention de 8,5 millions. Ce dossier s’était retrouvé au cœur de l’actualité. Président du Conseil du trésor dans le gouvernement libéral de Philippe Couillard, Sam Hamad s’était retiré du conseil des ministres dans la foulée de courriels démontrant une intervention de sa part.

M. Bélanger n’était pas en mesure de préciser, lors de la conférence de presse, si tout avait été remboursé.

« Toutes les ententes de prêts remboursables que nous avons eues, on respecte toutes les conditions et on rembourse selon les modalités prévues », a-t-il tenu à préciser.

Au cours de l’exercice qui s’est terminé le 20 février, Premier Tech a généré des revenus de 923,5 millions, en hausse de 4,8 %, tandis que son bénéfice d’exploitation ajusté a progressé de 8,75 % pour s’établir à 84,5 millions. La société génère 42 % de son chiffre d’affaires aux États-Unis, son plus important marché.

En mars, Premier Tech avait mis la main sur deux sociétés au Québec. Elle avait également réalisé deux prises en France : une en juillet et l’autre en septembre.
https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2020-11-26/premier-tech-veut-ajouter-500-emplois-sur-5-ans.php

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