Nouvelles économiques et commerciales

Je sais que ce que je vais dire peut paraître tiré par les cheveux. Mais pourquoi la Banq qui est dans le même secteur est toujours aussi achalandée? Je suis conscient du fait que c’est pas un magasin mais plutôt une bibliothèque où l’on peut s’assoir pour étudier par exemple. Mon point est que malgré la “mixité sociale” les gens ne fuissent pas le secteur. Je pourrais même encore aller plus loin avec les restaurants/bars sont bien remplis dans le secteur( surtout Saint-Denis). D’ailleurs je vais au Éconofitness à côté et c’est bien remplis aussi chaque fois. Je peux pas croire qu’on peut tout leur mettre sur le dos ces pauvres gens.

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J’aimerais tout de même que la ville prennent les devants, comme Bruno marchand l’a fait a Québec. Il a pris le leadership de ce dossier, et en a fait une de ses priorités. De plus, selon lui, c’est plus un enjeux de volonté que de moyens.

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Tout à fait d’accord. L’itinérance a le dos large. Je crois que c’est probablement plus des transformations sur les manières dont les gens consomment la culture. Aussi, il y a de plus en plus de petites librairies de quartier qui ont ouvertes les dernières années - ainsi, les gens n’ont plus nécessairement besoin de se rendre au centre-ville pour acheter des livres.

J’ajouterais que leur longues heures d’ouverture doivent avoir un impact, si la boutique est moins rentable, payer des employés plus longtemps, en plus de gardiens de sécurité du au voisinage, ça l’a dû aussi un impact dans la balance de la rentabilité.

Est-ce que l’enseigne est protégée?
Je me souviens de la saga quand elle a été enlevée il y a quelques années par Québécor

Elle est dans la liste des enseignes d’intérêt patrimonial de l’arrondissement :

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Cela me rend très triste. C’est l’un de mes magasins favoris. Je suis un collectionneur de musique (CD) et je vais souvent là-bas pour trouver mes CD de nouveautés. J’y étais samedi passé, j’y étais aussi il y a 2 semaines. et j’y étais aussi dans le temps de fêtes etc. Il n’y a effectivement pas grand monde dans le magasin comparé à il y a 10 ans. C’est triste.

Ce n’est pas agréable de se balader dans le secteur autour du parc Émilie-Gamelin. À la sortie du métro ou de chez Archambault il y a toujours quelqu’un pour quêter quelque chose ou pour essayer de te vendre je ne sais trop quoi. C’est triste.

Il y a 10 ans, j’allais acheter mes magazines chez La Presse Internationale, j’allais chercher mes CD chez Archambault et ensuite je me prenais 2 pointes de pizza chez Da Giovanni. Je trouve la situation de ce quartier assez triste.

Il y a un monde de différence entre la rue Saint-Denis et autour du parc Émilie-Gamelin quoique à la sortie du métro coin St-Denis et de Maisonneuve, ce n’est pas très beau non plus. On dirait que la problématique s’étend un peu plus chaque année. Et ce qui me frustre le plus c’est de constater qu’il n’y a rien qui se passe. Comme s’il n’y avait rien à faire. Comme si les autorités fermaient les yeux sur ce secteur.

Je veux bien croire que ce n’est peut-être pas le problème numéro un de la fermeture du Archambault, mais c’est bel et bien le problème numéro un du quartier par contre et quiconque n’admet pas cela se met tout simplement la tête dans le sable.

Allons nous laisser se détériorer davantage le secteur ou allons nous intervenir et proposer quelque chose comme un grand plan afin de prendre en charge les plus démunis et de serrer la vis aux petits revendeurs agressifs ?

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Place Émilie-Gamelin Une zone sinistrée au cœur de la ville

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Des magasins fermés à l’angle des rues Sainte-Catherine et Saint-Hubert, près du magasin Archambault qui fermera ses portes en juin prochain

La fermeture annoncée de l’emblématique magasin Archambault de la rue Berri⁠1, installé dans le quartier depuis le XIXe siècle, est le plus récent d’une longue série de coups durs pour ce secteur sinistré du centre-ville de Montréal.

Publié hier à 18h45

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Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard La Presse

Vendredi, le Groupe Archambault a notamment montré du doigt « l’évolution du tissu urbain dans le secteur », devenu à ses yeux « un laboratoire de mixité urbaine » aux dépens de l’achalandage. Un diagnostic contesté par l’administration municipale, qui reconnaît toutefois l’existence d’un problème important.

« Le quartier, c’est sûr qu’il a changé. Pauvre Archambault. Je les comprends, tout le monde dans le coin a des problèmes », a rapporté Catherine Lapointe, qui travaille dans le secteur et fréquente le magasin depuis 30 ans. « Je travaille en droit criminel et je le sais que tous mes clients sont là. »

Sur place, la zone porte les cicatrices des nombreuses fermetures de commerces survenues pendant la pandémie, conjuguées à une augmentation très visible du nombre de sans-abri. L’hôtel Place Dupuis servait de refuge pendant la pandémie.

Du côté de la rue Sainte-Catherine, où se trouve le magasin Archambault, les établissements toujours en activité font figure d’exceptions entre Berri et Saint-Timothée.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Des magasins fermés à l’angle des rues Sainte-Catherine et Labelle

Des sacs de couchage et des vêtements abandonnés ont remplacé les clients dans les entrées de plusieurs immeubles. Lors du passage de La Presse vendredi après-midi, une vingtaine de personnes se réchauffaient dans une entrée de métro empestant l’urine. De l’autre côté de la place, un grand chantier jouxtait l’ancienne gare d’autocars toujours à la recherche d’une vocation permanente.

Chantal Archambault partage son nom avec la chaîne de magasins. « Je trouve ça vraiment triste, a-t-elle dit en sortant du commerce. Beaucoup de musiciens, beaucoup de gens de l’industrie ont travaillé ici. » Elle-même est auteure-compositrice-interprète et constitue la moitié du groupe musical Saratoga.

Il y a vraiment quelque chose de grand qui part avec ce magasin. J’espère que les propriétaires de l’immeuble vont faire attention au patrimoine.

La guitariste du groupe Saratoga, Chantal Archambault, à propos du magasin Archambault

Les commerçants toujours en activité constatent aussi les profondes difficultés du secteur. Abdou Kamara, qui gère un magasin d’électronique La Source, doit composer avec les intrus et les vols.

L’augmentation du nombre de sans-abri, « c’est sûr et certain que ça affecte négativement » le commerce, a-t-il dit. « On leur demande de sortir gentiment, mais parfois, ils volent », a-t-il ajouté, précisant qu’il n’avait toutefois pas vécu de problème de violence depuis son arrivée en poste l’automne dernier.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Un édicule de la station de métro Berri-UQAM, actuellement en rénovation, à l’angle des rues Berri et Sainte-Catherine

À l’hôtel Saint-André, tout près, Yannick Honvo doit parfois gérer la déception de touristes qui ne s’attendaient pas à arriver dans un tel décor. L’été dernier, « on avait beaucoup de clients ontariens, français et américains qui ont été surpris par le secteur, a-t-il dit. Ils ne se sentaient pas en sécurité. » M. Honvo décrit une augmentation de la consommation et des transactions de drogue à la vue des passants. « Il y a beaucoup plus d’itinérance qu’avant, même s’il y en avait beaucoup avant. »

« Une très grande surprise »

L’organisation qui regroupe les commerçants du secteur – et de tout le Village – appelle d’ailleurs la Ville et le réseau communautaire à mieux répartir les services aux sans-abri dans les quartiers centraux de Montréal, afin de réduire la pression place Émilie-Gamelin, autrefois connue sous le nom de square Berri.

« On comprend pourquoi il y a des organismes qui sont dans le quartier, parce qu’il y a une population qui est là », a affirmé Gabrielle Rondy, directrice générale de la société de développement commercial (SDC) Village Montréal. « Après, nous, ce qu’on aimerait, c’est que les nouveaux organismes qui cherchent une adresse ne soient pas systématiquement dans Ville-Marie, dans le Village, dans Centre-Sud […], parce que ça met une pression sur les résidants qui sont là, sur les entreprises. »

La fermeture du magasin Archambault, « c’est vraiment une très grande surprise » et « une très grande déception », a-t-elle dit, soulignant tout de même l’ouverture de 24 nouveaux commerces sur son territoire en 2022.

Il y a beaucoup de monde qui travaille très fort pour que ça redevienne un quartier qui est sécuritaire et attractif.

Ladirectrice générale de la société de développement commercial (SDC) Village Montréal, Gabrielle Rondy

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

La devanture du magasin Archambault

Robert Beaudry, qui représente le secteur au conseil municipal, s’est dit « extrêmement surpris » par l’annonce de vendredi, mais a souligné que l’époque est difficile pour l’ensemble des commerces de détail. « Avant de dire que c’est le tissu urbain qui est responsable de la fermeture d’un commerce comme ça, il y a une marge », a-t-il commenté.

« Il y a des enjeux dans le secteur, c’est clair », a-t-il reconnu, pointant d’abord et avant tout la pandémie de COVID-19. « On est en réflexion avec le Village pour voir comment on peut travailler sur les enjeux de sécurité, d’insécurité, de cohabitation sociale. Tous les acteurs sont mobilisés sur ces différents enjeux-là. […] On n’est pas défaitistes. »

Quant à la demande de la SDC de répartir les organismes d’aide aux sans-abri sur le territoire montréalais, M. Beaudry ne voit pas exactement les choses du même œil. « Oui, il faut une offre de service diversifiée sur le territoire, c’est fondamental. Mais il reste qu’au centre-ville de Montréal, il y a une forte représentation de population itinérante », a-t-il souligné.

« Il va falloir finir par entendre le cri du cœur des entreprises et commerçants, qui ne date pas d’hier, a commenté son vis-à-vis de l’opposition, Julien Hénault-Ratelle, sur les réseaux sociaux. Si un grand groupe comme Archambault a de la misère à affronter les défis du centre-ville, imaginez ce qu’il en est pour les petits commerces. »

1. Lisez l’article « Le magasin Archambault de la rue Berri fermera en juin »

Avec la collaboration de Richard Dufour, La Presse

C’est surtout que Archambault ne semble plus proposer d’exclusivités. Cette adresse aurait dû être traitée différemment en tant que flagship, donc proposer des services exclusifs ou du moins un ‘‘concept’’ qui diffère des autres succursales.
C’est pourquoi le parallèle avec la BANQ ne me paraît pas si éloigné. On aurait pu voir un espace café-lecture, une section de livres d’occasion ou d’échange, des ateliers, un programme de conférences-discussions voire des enregistrements de musique live.
Reste plus qu’à espérer qu’un beau concept prenne le relais, l’enseigne iconique et la position centrale facilitant la reconnaissance du lieu, je pense que le local reste très enviable pour de nouveaux locataires.

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Je ne suis pas du tout en désaccord qu’on pourrait essayer de faire plus (la ville a d’ailleurs doublé son budget pour la lutte à l’itinérance l’an passé, et Québec a fait une annonce en ce sens aussi), s’inspirer de bonnes pratiques, mais je mentionne juste que la ville ne peut pas vraiment “prendre les devants”, elle peut juste “ramasser en arrière”, dans son champ de compétence.

Créer des logements pour sortir cette population de la rue dépend de programmes provinciaux et fédéraux. Les interventions sur le terrain se font en collaboration avec la santé publique. Tout l’aspect “santé mentale” est complètement inaccessible aux pouvoirs de la ville. Montréal ne peut pas empêcher en amont toutes les populations vulnérables qui débarquent ici. Bref, il ne reste plus grand chose, en dehors d’essayer de gérer la population itinérante dans la rue.

On peut lire plusieurs de ces problématiques dans le rapport de l’Ombudsman sur l’itinérance.

La SDC du Village propose cela:

« Après, nous, ce qu’on aimerait, c’est que les nouveaux organismes qui cherchent une adresse ne soient pas systématiquement dans Ville-Marie, dans le Village, dans Centre-Sud […], parce que ça met une pression sur les résidants qui sont là, sur les entreprises. »

On parle juste de déménager la misère de place. Et c’est assez lucide sur l’état des ressources. Mais ça ne règle pas le problème. D’ailleurs, simplement changer des ressources de place ne fonctionne pas nécessairement. Si une ressource n’est pas dans un secteur où il y a les besoins, les gens en situation d’itinérance ne vont pas nécessairement migrer ailleurs; ils n’auront pas les services et en souffrent. Sans compter l’opposition assez universelle d’ouvrir ces ressources dans un nouveau quartier.


Au sujet du texte Une zone sinistrée au cœur de la ville

J’ai de la misère avec l’expression « laboratoire de mixité urbaine » utilisé par la direction du Groupe Archambault. Comme si l’existence de ces gens en détresse était une création volontaire pour expérimenter je ne sais quoi. Ce n’est pas une expérience. Ce n’est pas un une machination de politiciens “trop inclusifs” en soif de vivre-ensemble.

Les photos de l’article ne montrent pas des magasins qui ont fermé à cause du contexte, ils montrent des magasins qui ont été poussés pour faire place à d’éventuels projets immobiliers.

C’est un autre aspect de la problématique. Et c’est un problème qui dépasse ce tronçon de rue. Un peu partout à Montréal on voit 1, 2 ou 3 édifices de suite condamnés, et quand on cherche qui est proprio sur le registre foncier, c’est lié à un développeur immobilier. Des terrains qui peuvent dormir pendant des années. C’est un peu l’ironie de cette pratique, l’attrait d’un secteur est affecté par les édifices vacants, et ils sont vacants parce qu’on veut y vendre des condos dans quelques années…

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This news just further proves that we have a weak administration who really does not care about the city. This area of downtown (and even the Western end of downtown) are reminding me of San Francisco now. I get COVID happened (still is) which made our homeless problem worse, but between the lack of care/support from the province, to the snail pace responses" from the admin, it’s clear no-one cares. Downtown looks rough now, it really lost oomph and charm… And this is someone who is here every day and lives downtown.

We need to prioritize lowering business taxes or asking the province to give full on tax holidays so we can increase vacancy. We also need a serious plan in place to remove the homeless from the streets and shelter/rehab them properly.

As for the condo projects, they would’ve gone ahead but of course, a loud, but small militant left group blocked these projects. I understood their concerns about gentrification, but at the same time, we need to bring in more people and clean the area up. I’d rather bring in more middle/upper middle class people, businesses, tourists and of course, more safety than to leave it in the current state it is today.

I will refuse to see my city and downtown look like a SF/NYC/Portland and unfortunately, we are heading down that route if all leaders at all levels don’t get it together. Again, this is coming from a downtowner who has visited the listed cities above and the parallels are too similar.

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Ça me fait penser à un autre commentaire il y a quelque jour comme quoi la gadoue en hiver n’existerait plus si on changeait d’administration. C’est une situation qui perdure depuis des décennies. À toujours ramener des enjeux complexes et durables à de la petite politique à la semaine, on avance à rien. Ça n’a jamais donné de résultats. Les efforts sont insuffisants avec une constance historique et durable. Il y a plus d’efforts qui se fait maintenant (juste voir les budgets et les programmes annoncés), on parle plus du problème, et il y a plus de ressources. Juste qu’on manque encore d’un plan avec un objectif réel d’enrayer l’itinérance à la source. On fait plus, et on doit aller plus loin. C’est ça qu’il faut pousser. Et ça va prendre du temps, parce que c’est une chose complexe.

Baisser les taxes des petits commerçants, on a fait ça combien de fois de suite maintenant sur le budget municipal? Genre 3 fois, en plus de la politique d’ajuster les taux pour les commerces à une fraction du résidentiel? C’est pas mal un des objectifs centraux des taux de taxes depuis un bout. Et je suis d’accord que c’est une très bonne chose. Faire plus qu’actuellement, ça demanderait une refonte du financement des villes au Québec.

Si un promoteur fait le pari (un risque connu et calculé) de proposer un projet dérogatoire, c’est son choix. Ça ne justifie pas de bousiller un tronçon complet de rue parce qu’il perd son pari. Je ne dis pas cela parce que je ne veux pas voir ces édifice monter, je parle juste de la responsabilité face à ces propriétés. Avec ou sans projet, ces édifices devraient avoir un entretien normal et, si rien ne monte pour quelques années, il devrait avoir un effort pour les occuper.

D’ailleurs, la présence ou non d’un projet sérieux n’empêche pas cette vacance en général. De nombreux terrains dorment par pure spéculation. Le développement immobilier est complètement écarté de l’équation.

Mais ça c’est aussi la responsabilité de la ville. On est supposé avoir des nouvelles là-dessus cette année.

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Certains d’entre vous semblent dire que c’est un coin qui se détériore, moi je trouve qu’au contraire c’est un quartier qui s’est vraiment amélioré et continue de le faire avec les nouveaux développements immobiliers, les rénovations de l’Uqam et les projets qui sont a venir aussi. Ce que j’aime aussi c’est que la ville a fait des efforts avec place Émilie-Gamelin comme par exemple en été avec les Jardins Gamelin qui font plein d’évènements pour des gens de tout âge, on est vraiment loin du laissé faire de Los Angeles croyez moi.

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More bad news

  1. SSENSE lays off 7% of workforce (138 people)
  2. Shakplay laid off 25% of workforce (approx. 21 people)

Montreal weathered tech layoffs well in 2022, but already has more in 2023 than last year combined.

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Quebecor blâme a peu près tout pour justifier sa décision sauf elle-même… Archambault avait pignon sur rue au coin de Berri et Sté-Catherine avec une vitrine qui était invitante. En prenant possession de ce local pour en faire des bureaux aux fenêtres bloquées et reléguant l’entrée de son magasin phare à l’arrière de ceux-ci, on a tout simplement fait disparaître le côté attrayant de ce magasin.

Naturellement, tout les autres arguments mentionnes existent bel et bien, mais Quebecor pourrait se regarder le nombril et admettre qu’au niveau marketing, ils ont raté complètement leur cible avec ce réaménagement qui ne faisait pas de sens.

On n’attire pas les mouches avec du vinaigre! Ça vaut autant pour Quebecor que pour la Ville elle-meme et ses concepts d’interventions qui visiblement ne donnent pas les résultats escomptés! :wink:

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Moi je suis plutôt d’accord avec l’idée de ne pas concentrer tous les services aux démunis dans le même secteur. Car cela en vient à créer une ‘‘zone’’ dédié peur eux au détriment du reste qui a aussi droit de bien profiter de l’espace urbain. En cela on a crée une communauté qui s’installe et s’incruste petit à petit au point ou il devient de plus en plus difficile de simplement intervenir. Car parmi ces personnes il n’y a pas que des gens avec problèmes mais aussi d’autres qui viennent profiter de cette problématique et on les laisse.

S’il est interdit de vendre des produits illicites sur la voie publique alors ca devrait être interdit pour tous.
Idem pour occuper l’espace publique, s’il est interdit d’occuper un espace et de s’y installer alors ca devrait l’être pour tous.

Tout à fait vrai. Plusieurs commerces du coin sont fermé car il y avait un projet de prévu et, come cela est trop souvent le cas, rien ne se passe et c’est la trame urbaine et le quartier qui en souffre. Là dessus par contre la ville pourrait être plus sévères et taxer davantage les immeubles non occupés.

Il est vrai que ce n’est pas une bonne décision de mettre des bureaux sur ce coin de rue. C’est très dommage d’avoir une belle vitrine aussi mal occupé que cela alors que la section CD d’Archambault est au troisième étage !!! Mais bon, je ne sais trop qui a pris la décision, soit Québecor ou Renaud-Bray, mais il est à espérer que le proprio de l’édifice puisse réajuster le tir afin de mettre les bureaux ailleurs (au troisième étage) et offrir le coin de rue à un commerce qui saura en profiter.

Mais j’ai bien peur que ce commerce ne viendra pas avant longtemps car le secteur n’est pas invitant du tout donc cela a peut-être joué dans la réorganisation des locaux il y a quelques années.

Bref, si la ville ne peut pas grand chose, surtout au niveau des problèmes de santé mental et d’itinérance, elle peut au moins faire un plan pour améliorer le quartier et ainsi inciter les gouvernements et les proprios fonciers à agir.

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Place Émilie-Gamelin, un secteur du centre-ville aux 1000 défis


La fermeture annoncée du magasin Archambault ne laisse personne indifférent dans le secteur.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Radio-Canada
Publié hier à 23 h 29

Après le choc de l’annonce de la fermeture du Archambault de la rue Berri, c’est la consternation chez les habitués de l’emblématique magasin du quartier Centre-Sud.

Le Groupe Archambault a annoncé vendredi son intention de mettre la clé sous la porte du commerce situé au croisement des rues Berri et Sainte-Catherine Est, tout près de la Place Émilie-Gamelin, expliquant par communiqué que ce secteur était devenu un laboratoire de mixité urbaine.

Yvan, un habitué qui fréquente l’endroit depuis son adolescence, estime que le secteur a bien changé et que les itinérants y sont maintenant plus nombreux.

C’est difficile, ici, dans le quartier, dit-il. L’environnement n’aide pas non plus car l’itinérance est de plus en plus visible.

Une balade dans les rues de ce secteur du Centre-Sud permet de constater que les affaires sont difficiles. En effet, plusieurs commerces ont fermé boutique, laissant des vitrines placardées.

La Ville ne peut pas tout faire, croit Yvan. Il n’aimerait pas être celui qui devra trouver des solutions aux problèmes sociaux qui affligent cette partie de la ville, car les sans-abri vivent dans des secteurs où il y a des services pour eux, rappelle-t-il.

Trouver des solutions adaptées

Employé dans un des rares magasins encore ouverts, Rami Houheche estime qu’il faudrait d’abord régler les problèmes de consommation de drogue avant tout. Lui aussi confirme que les itinérants sont plus présents, entraînant des bagarres et des conflits.

Résident du quartier de longue date, Yvan Latulippe affirme que l’environnement n’aide pas aux affaires et que cela n’attire pas nécessairement les visiteurs. Il dit aimer que tout soit accessible à pied bien qu’il doive parfois aller ailleurs pour trouver un fleuriste, par exemple.

Lui non plus ne voudrait pas être dans les souliers des élus municipaux. À son avis, les solutions devraient mettre l’accent sur le soutien et l’accompagnement des personnes itinérantes plutôt que sur leur déplacement et leur déracinement.

Musicienne professionnelle à la retraite, Nadine Deleury se dit attristée de la fermeture du commerce, mais rassurée de savoir que la nouvelle ne concerne que cet établissement.

Montréal, de son côté, assure faire ce qu’il faut pour sécuriser le secteur et aider les sans-abri.

« Ça a été une surprise d’entendre les commentaires du propriétaire. On a embauché des intervenants sociaux, qui sont sur le terrain et qui interviennent. C’est plus de 10 000 interventions qu’on a faites dans la dernière année dans le centre-ville de Montréal. »

— Une citation de Robert Beaudry, conseiller de ville dans Ville-Marie

Pour Camilia Giguère, qui vend des produits pour fumeurs rue Sainte-Catherine, les itinérants ne constituent aucunement un problème dans le quartier. Elle affirme, au contraire, que ce sont ses clients préférés, qu’ils sont gentils. Les ventes sont meilleures grâce à eux, dit-elle.

Elle avoue tout de même qu’elle était un peu craintive lorsqu’elle a commencé à travailler dans le secteur, mais plus maintenant qu’elle les connaît mieux.

De son côté, Laurence, qui vit dans la rue, affirme ne pas vouloir quitter le quartier. La jeune femme trouve injuste qu’on attribue la dégradation du tissu social aux itinérants et qu’on dise que les affaires sont moins bonnes à cause de nous autres.

Et pour ceux qui s’inquiétaient du sort de l’enseigne, rassurez-vous : elle pourrait rester en raison de sa valeur patrimoniale. L’entreprise a affirmé qu’elle reconnaissait la valeur patrimoniale de l’enseigne, propriété de Québecor, et qu’elle n’a pas l’intention de demander qu’on l’enlève une fois le commerce fermé, en juin 2023.

D’après un reportage d’Alexis Gacon

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Montréal accueille la première « usine intelligente » canadienne de Deloitte


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
Luc Rabouin, responsable du développement économique et commercial au comité exécutif de la Ville de Montréal (à gauche) et Pierre Fitzgibbon, ministre québécois de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, ont eu droit à une visite guidée par Alan Taliaferro (à droite), associé chez Deloitte Canada et leader de ce projet d’usine intelligente.

Pour un entrepreneur qui rêve d’innovation, la toute première « usine intelligente » officiellement inaugurée ce jeudi à Montréal est l’équivalent d’un magasin de bonbons.

Publié le 26 janvier
Karim Benessaieh
LA PRESSE

Robots dotés de reconnaissance visuelle, modules qui rangent, déchargent ou transportent des boîtes guidés par l’intelligence artificielle, capteurs en tous genres, on retrouve au total une vingtaine de technologies avant-gardistes dans un espace de 836 mètres carrés caché dans un parc industriel de l’arrondissement de Saint-Laurent.

« Ce qu’on voit aujourd’hui me fait très chaud au cœur, a déclaré d’entrée de jeu Pierre Fitzgibbon, ministre québécois de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie en conférence de presse. Ça va clairement permettre aux entrepreneurs de voir comment fonctionnent les innovations technologiques qui vont contribuer à accélérer la transformation numérique […] On doit innover si on veut être encore plus productifs. »

Première combinaison

Ce projet qui a nécessité des investissements de quelque 8 millions de la part de la société de conseil Deloitte Canada, en collaboration avec quelques-unes des 20 entreprises qui y exposent leurs appareils, est le quatrième du genre dans le monde, après ceux construits en Allemagne, au Japon et aux États-Unis.

C’est la première fois, en outre, qu’on y combine les technologies de fabrication et d’entreposage.

L’objectif est de permettre à des centaines d’entrepreneurs essentiellement québécois et canadiens de venir prendre connaissance, dans le cadre de visites guidées conçues sur mesure, du nec plus ultra des innovations technologiques, parfois futuristes, parfois reposant sur des appareils utilisés depuis des décennies, mais améliorés. Bref, de mousser les possibilités des « usines intelligentes » qu’on souhaite voir se multiplier au pays.

« Jamais dans l’histoire de l’humanité avons-nous eu accès à des outils aussi sophistiqués », estime avec enthousiasme Geneviève Provost, associée directrice pour la région du Québec et de la Capitale nationale chez Deloitte Canada. « Les entrepreneurs n’auront pas à visiter des dizaines de sites pour les voir à l’œuvre. »

Des fabricants comme Cisco, Cosme, E2 Solution, NuMove Robotics & Vision et Siemens s’y sont installés. Deloitte y a ajouté une technologie maison, un système de caméra qui permet la réception intelligente des produits en entrepôt.

« Dans un contexte d’incertitude économique et de pénurie de main-d’œuvre, les usines intelligentes sont plus importantes que jamais », a commenté lors de son discours Luc Rabouin, responsable du développement économique et commercial au comité exécutif de la Ville de Montréal et maire de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal.

Selon une analyse publiée par Deloitte, en misant sur des solutions d’usine intelligente, une entreprise peut augmenter ses revenus de plus de 42 %. Les systèmes présentés à l’usine-pilote de Saint-Laurent, qui n’est pas un établissement réel de production avec des travailleurs, sont destinés à un large éventail d’entreprises. Les plus petites peuvent ainsi avoir accès à un simple chariot d’une valeur de 40 000 $ qui peut se déplacer d’une case à une autre en lisant les codes-barres et en évitant d’entrer en collision avec des humains.

Vers des tâches « plus valorisantes »

Un des modules les plus impressionnants présentés lors d’une visite guidée à La Presse est celui qui est destiné au stockage et à la cueillette des marchandises. Sur une structure d’aluminium, des robots se promènent d’une case à l’autre pour récupérer et placer sur un convoyeur les caisses, selon les ordres d’un opérateur humain. Ce système d’une valeur de 3 millions, destiné à des entreprises de taille moyenne, permet de se passer de près des deux tiers de la main-d’œuvre habituellement requise pour cette activité, dit Alan Taliaferro, associé chez Deloitte Canada et leader de ce projet d’usine intelligente. « L’expansion est peu coûteuse et le système permet un gain d’espace et d’efficacité », assure-t-il.


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
Un des modules les plus impressionnants présentés lors d’une visite guidée à La Presse est celui qui est destiné au stockage et à la cueillette des marchandises.

Quelques mètres plus loin, au cœur de la salle d’exposition, on retrouve un de ces bons vieux bras robotisés qui s’agite à une vitesse folle. La nouveauté, ici, c’est qu’un système de reconnaissance visuelle lui permet de manipuler des boîtes de tailles différentes et disposées de façon irrégulière pour les déposer sur un convoyeur.

« Les équipements à la base ne sont pas toujours très très nouveaux, mais on leur ajoute les plus récentes innovations en intelligence artificielle, en infonuagique, en reconnaissance visuelle, précise M. Taliaferro. On remplace ainsi les gens qui déchargeaient les camions, qui font l’inventaire, et qu’on peut affecter à des tâches plus valorisantes. »

Plus précisément, l’usine intelligente de Montréal a été conçue autour de 8 catégories d’usages qu’on estime communs à toutes les usines. Notamment, on surveille et gère la fabrication, on analyse la qualité, on y synchronise les activités, on quantifie la consommation énergétique et on y démontre des solutions de transport intelligent.

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Très bien dit! On blâme parfois les itinérants, ou bien les commerçants pour leur manque de désir de “cohabiter”. Mais on manque le problème dans cette discussion! Il ne devrait pas y avoir autant de gens sans un toit sur la tête, point barre!

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Et après on revient encore à ce qu’on dit depuis un bout. La Ville ne peut pas faire grand chose à se niveau là par elle même. Ça prend impérativement des changements de fond au niveau fédéral et provincial.

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