Nouveau Vic / New Vic (pavillon de l’Université McGill)


Nouveau complexe de l’Université McGill sur l’ancien site de l’hôpital Royal Victoria. L’université veut en faire un pôle d’innovation en développement durable.

Informations

Nom: Nouveau Vic / New Vic (pavillon de l’Université McGill)

Emplacement: site de l’ancien hôpital Royal Victoria (coin des Pins et Université)

Architecte: Diamond Schmitt/Lemay Michaud Architectes (consortium choisi pour fournir des services d’architecture)

Promoteur: Université McGill, Société québécoise des infrastructures (SQI)

Début et fin de la construction:

  • Début: 2023
  • Fin: 2028

Dates importantes:

  • Septembre 2020: L’Université McGill dépose on dossier d’opportunité au gouvernement.
  • 2021: Le plan directeur de la SQI et le dossier d’opportunité de McGill sont présentés à l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM).
  • 2021: Début de la période de consultation publique.
  • 2022: Début des travaux préliminaires et dépôt du dossier d’affaires
  • 2023: Début des appels d’offres.
  • 2023: Début des travaux de construction.
  • 2028: Fin des travaux et inauguration

Autres informations:

Selon la brochure déposée à l’OCPM:

  • Un nouvel escalier extérieur donnant sur la montagne créera un nouveau point d’entrée sur le site et reliera le campus du centre-ville à la montagne et au parc du Mont-Royal.
  • L’entrée principale sur la rue University rétablira un solide réseau de chemins pédestres menant à l’extrémité supérieure du site.
  • Un nouvel escalier extérieur donnant sur la terrasse publique et une voie universellement accessible passant par un ascenseur intérieur fourniront un accès direct à la montagne.

Sources des informations:
Liste de documentation | OCPM
https://newvic.mcgill.ca/fr/le-projet-du-nouveau-vic/

Plan d’ensemble

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Ancien design

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Il me semble que c’est @ILuvMTL qui avait partagé l’avis préliminaire du CCU sur l’autre forum.

En tout cas, on y parle du pavillon circulaire devant le pavillon A, qu’on peut voir sur le troisième rendu de l’en-tête:

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Relié au projet (Au moins, le projet semble avancer, malgré la crisette de jalousie du PQ…)

Réaménagement du Royal Victoria | Les péquistes accusent la CAQ de faire de McGill une université « hégémonique » | La Presse

ans une sortie virulente jeudi au Parlement, le chef parlementaire Pascal Bérubé a pourfendu le projet de loi 219, actuellement à l’étude, qui vise le réaménagement d’une partie de l’ancien Hôpital Royal Victoria, où McGill souhaite créer un pôle d’innovation en développement durable.

Selon M. Bérubé, ce projet de loi privé, parrainé par la députée libérale de Westmount–Saint-Louis, Jennifer Maccarone, va céder « le Royal Victoria, l’ancien hôpital, des bâtiments d’une grande valeur et une partie du Mont-Royal », qu’il dit avoir une valeur d’un milliard, à McGill.

« Ce n’est pas rien. Ce n’est pas l’Université de Montréal qui va avoir ça. Ce n’est pas l’UQAM. Ce n’est pas les universités en région, c’est McGill, l’université la plus riche au Canada. C’est un scandale. C’est une dilapidation de notre patrimoine public », a tonné M. Bérubé.

« C’est une belle collaboration, une belle continuité entre le Parti libéral et la CAQ qui vont recréer un Golden Square Mile anglophone en plein centre de Montréal. Une belle enclave de McGill où on va parler anglais et où le contrôle immobilier va appartenir à la riche Université McGill pendant que tous les cégeps francophones du Québec, les universités, vont regarder ça en disant : mais pourquoi pas nous ? », a ajouté le chef parlementaire péquiste.

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon – lui-même un diplômé de McGill – a ajouté qu’il faut « se pencher sur l’équilibre dans le financement des diverses universités au Québec, parce que McGill est largement mieux financier que la moyenne des universités francophones ».

« Quand les libéraux donnent des cadeaux de 1 milliard à une université qui est déjà largement mieux financée que l’Université de Montréal, l’Université de Sherbrooke, l’Université Laval, il faut poser des questions », a-t-il dit.

En décembre dernier, le député de Québec solidaire dans la circonscription de Laurier-Dorion à Montréal, Andrés Fontecilla, affirmait également par voie de communiqué que « l’Université McGill devrait être exclue de l’entièreté du projet de requalification du site de l’ancien Hôpital Royal Victoria » et que « celui-ci devrait plutôt être mis à profit pour lutter contre la crise du logement et revitaliser le centre-ville de Montréal, mis à rude épreuve par la pandémie et le télétravail ».

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L’avenir du vaste site au pied de la montagne fera l’objet d’une consultation publique cet été. La Ville souhaite le verdir et le rendre plus accessible aux Montréalais.

L’entrée de l’ancien hôpital Royal Victoria, construit à la fin du 19e siècle.

PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Mathieu Prost

Vous vous souvenez de cette piscine publique entourée de verdure, nichée au pied du mont Royal? Elle a fermé en 2013, quand l’hôpital Royal Victoria se préparait à déménager. Cette oasis pourrait redevenir l’une des rares options de rafraîchissement dans le secteur.

Le plan directeur prévoit la réhabilitation de la piscine publique qui est à l’abandon depuis 2013.

PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Quand on regarde les besoins du quartier, c’est quasiment thérapeutique de penser qu’on peut avoir accès à une piscine, à des lieux plus verts, se réjouit Maryline Charbonneau, de l’organisme Les amis de la montagne.

Son motif pour espérer, c’est le plan directeur établi par la Société québécoise des infrastructures (SQI) pour l’avenir du site du Royal Victoria. Montréal, qui doit modifier ses règlements pour permettre des transformations, propose des balises pour mettre en valeur tout le secteur et ses bâtiments centenaires.

En fait, la beauté de la chose, c’est que Montréal, bien que n’étant pas propriétaire des bâtiments, a le pouvoir sur l’usage.

**Une citation de :**Robert Beaudry, responsable des grands parcs à la Ville de Montréal

Selon le plan directeur, il ne sera pas possible de transformer l’un des pavillons en hôtel ou en maison privée.

Seules 220 places de stationnement sur 1200 seraient conservées.

PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Dans le projet de règlement adopté cette semaine par le comité exécutif, il est clair que le principal levier de verdissement tient à la conversion d’espaces dédiés à la circulation et au stationnement. Les espaces verts peuvent être créés grâce à une réduction majeure du nombre de cases de stationnement (de 1200 actuellement à 220). L’emplacement des pavillons à travers le site et parfois éloignés de la voie publique, de même que la topographie du site et de ses abords, justifient la présence d’aires de stationnement à proximité de chacun des pavillons, est-il écrit.

Certains de ces pavillons sont plus que centenaires, mais restent méconnus. Selon Taïka Baillargeon, d’Héritage Montréal, les gens voient le Royal Vic de loin ou ils vont à l’intérieur. Mais ils ne connaissent pas le site. Un gâchis, pour la directrice adjointe des politiques de l’organisme.

Quand on s’y promène, on voit littéralement l’histoire devant nos yeux. C’est vraiment très fascinant.

**Une citation de :**Taïka Baillargeon, Héritage Montréal

Certains bâtiments fonctionnalistes construits dans l’après-guerre pourraient être démolis et reconstruits moins en hauteur.

PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Une histoire architecturale qui commence dans le style Scottish Baronial, complétée dans l’après-guerre par des constructions plus hautes et dans l’esprit du fonctionnalisme. Ces derniers bâtiments pourraient d’ailleurs être démolis et remplacés.

Le plan directeur concerne l’ensemble de l’ancien Royal Victoria, mais la SQI ne demeurera propriétaire que de quatre bâtiments, soit d’environ la moitié du site. Il s’agit des pavillons Ravenscrag, Hersey, Ross et du pavillon des Femmes.

Les autres ont été cédés à l’Université McGill (voir encadré). Et si leur future vocation n’est pas encore décidée, la Ville pense que les orientations qui sont prises maintenant seront décisives. C’est très concret et très important, contrairement à ce qui a pu se faire dans le passé, on n’a qu’à penser qu’à des quartiers comme Griffintown, où on n’a rien planifié du tout et on a laissé tout au développement, soutient Robert Beaudry.

Avec cette coulée verte qu’on veut amener, avec ces nouveaux espaces publics, on vient agrandir le parc du Mont-Royal.

**Une citation de :**Robert Beaudry, responsable des grands parcs à la Ville de Montréal

Moins de la moitié de la superficie est actuellement végétalisée. Cette proportion passerait à 70 % selon les plans.

La rue University se termine sans accès direct au mont Royal.

PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Le site du Royal Victoria avait initialement été réfléchi pour faire partie du parc du Mont-Royal, c’est un lieu public.

**Une citation de :**Maryline Charbonneau, Les amis de la montagne

Mais quand on arrive dans le cul-de-sac de la rue University, aucune entrée évidente ne permet de se rendre sur le chemin Olmsted, qui fait le tour de la montagne. Seul un portillon qui se trouve au fond d’un vaste stationnement fait le lien entre le bitume et la nature.

Un portillon discret permet de passer du chemin Olmsted, sur le mont Royal, au site de l’ancien hôpital Royal Victoria.

PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

C’est ce genre de rupture que le plan directeur entend corriger. Un retour aux sources, selon Taïka Baillargeon, parce qu’il y avait de grands jardins, c’était très vert, il n’y avait pas tous ces stationnements qu’on voit aujourd’hui. C’était très dans le style écossais de l’époque, c’était les grands châteaux en montagne, très romantiques, avec beaucoup d’arbres. Donc il y avait ce visuel-là, puis on retourne un peu à ça.

L’Office de consultation publique de Montréal tiendra des séances jusqu’à l’hiver prochain pour entendre le public et les organismes et bonifier le plan. Héritage Montréal sera sans aucun doute aux premières loges. Ça prend vraiment une vision innovante, cohérente et grandiose qui serait vraiment digne de ce site-là , conclut Mme Baillargeon.

Une image du projet Nouveau Vic de l’Université McGill.

PHOTO : UNIVERSITÉ MCGILL

Le Nouveau Vic de McGill : une cession de terrains critiquée

L’Université McGill deviendra propriétaire de près de la moitié du site de l’ancien Royal Victoria, si le projet de loi 219 est adopté. La cession de terrains de la part de la SQI permettra d’agrandir le campus (bâtiments en rouge sur le schéma) qui sera baptisé Nouveau Vic.

Selon le chef parlementaire du Parti québécois, Pascal Bérubé, le sort de Royal Victoria est le symbole patent de l’incohérence de la CAQ en matière linguistique qui, d’un côté, prétend protéger le français au Québec et, de l’autre, s’inscrit dans la continuité du gouvernement Couillard. Donner Royal Victoria, sans avoir examiné d’autres possibilités, c’est ni plus ni moins un scandale. Par manque de courage, la CAQ fait faire le travail en sous-main par les libéraux. Le Parti québécois souligne également que l’Université McGill a des revenus annuels de quelque 1,44 milliard de dollars, une fondation dotée de 1,7 milliard de dollars et des biens de près de 5 milliards de dollars.

Appelé à réagir à ces critiques, le cabinet de la mairesse Valérie Plante assure que la requalification du site dépasse largement le projet particulier développé par l’Université McGill et que l’ensemble du plan directeur proposé par la SQI sera soumis à la population montréalaise lors des séances organisées par l’Office de consultation publique de Montréal.

Selon Catherine Cadotte, attachée de presse de la mairesse, l’administration voit d’un bon œil qu’une institution publique comme McGill soit partie prenante de ce projet, puisqu’elle a largement démontré, par le passé, sa sensibilité à l’égard de la préservation du mont Royal et sa capacité à préserver ses bâtiments patrimoniaux.

Pour en savoir plus sur le Nouveau Vic, il est possible de visiter ce site(Nouvelle fenêtre).

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Ce site a vivement besoin d’être valorisé et y étendre l’université McGill fait beaucoup de sens. Suis-je le seul à rêver d’une station REM à des Pins et Peel? :slight_smile:

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Les stations manquantes du tunnel: Pins/Peel, Van Horne/du Boisé :cry:

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Complètement d’accord avec vous , une station a des Pins et Peel serait un rêve devenus réalité! C’est pénible y aller en voiture et encore plus en transport en commun. Mais bon jusqu’ici ça s’arrête a rêve :stuck_out_tongue_winking_eye:

La 144 est toujours pratiquement vide et on s’entend qu’une station à cette endroit ça serait aussi profond sinon plus que la Station du REM Édouard-Monpetit, donc pas un très bon investissement.

La 144 est vide parce que c’est plus rapide de marcher jusqu’à McGill que de prendre ce bus…

indeed it would be nearly as deep. But maybe it be a bit cheaper as there more space to install the work area and dig
image

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Sauf que le tunnel passe quasiment sous l’entrée du parc, donc faudrait creuser dans le terrain du Ravensrag ou dans le parc, car autour on le réservoir et des anciennes maisons. De plus, on est directement dans la zone patrimoniale du Mont-Royal donc, aucune chance… malgré qu’avoir une ‘‘inter’’ station à cet endroit aurait été un plus value pour l’université.

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And let’s be honest, the deep hole was one of the quicker things to do on this immense project. Without all the tight confines or the need for a transfer station, it would be complex, but much less so than Édouard-Montpetit. All moot though, an infill would be impossible without shutting the tunnel for many months.

Réaménagement du Royal Victoria Le projet de l’Université McGill franchit une autre étape

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Le site de l’ancien hôpital Royal Victoria, en juillet 2020

La controverse autour de l’ancien site de l’hôpital Royal Victoria n’empêche pas Québec d’aller de l’avant. Le projet de 700 millions de dollars de l’Université McGill, qui souhaite établir sur ces terrains un nouveau centre universitaire, vient de franchir une autre étape.

Publié le 16 juin 2021 à 6h00

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Marie-Eve Morasse

Marie-Eve Morasse La Presse

Appelé « Nouveau Vic », ce projet vise à requalifier une partie des immeubles de l’ancien hôpital Royal Victoria, déménagé en 2015 sur le campus Glen. L’Université McGill veut y créer un pôle d’innovation en développement durable et en politiques publiques, où seraient réunis professeurs et étudiants.

Le Conseil des ministres a approuvé le dossier d’opportunité, ce qui permet au projet de passer à l’étape du dossier d’affaires.

Le projet est évalué à 700 millions, et le gouvernement fixe sa contribution maximale à 475 millions. De cette somme, l’Université McGill dispose de 20,4 millions pour la réalisation du dossier d’affaires ainsi que 36,2 millions pour des travaux préparatoires de décontamination des édifices.

Le projet de l’Université McGill vise six bâtiments de l’ancien complexe hospitalier. De ce nombre, trois seront restaurés, les autres seront démolis parce qu’ils sont trop vétustes pour être réhabilités.

« Ce sont des bâtiments patrimoniaux qui se détériorent au fil du temps, c’était très important d’y voir dans les meilleurs délais », a dit la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, en entrevue avec La Presse.

L’Université McGill est l’université la plus vétuste au Québec et a un déficit d’espace important, note également la ministre. Le projet permettra d’ajouter plus de 25 000 mètres carrés aux espaces déjà existants que possède l’établissement.

De vives critiques

Encore la semaine dernière, l’avenir des bâtiments de l’ancien hôpital Royal Victoria et des terrains adjacents, situés sur les flancs du mont Royal, a suscité de vives réactions à Québec.

Le Parti québécois a accusé le gouvernement Legault de faire de McGill une « université hégémonique à Montréal » qui devient une « belle enclave […] où on va parler anglais » et où une partie de l’immobilier situé sur le mont Royal va appartenir à la « riche université ».

Le chef parlementaire du parti, Pascal Bérubé, s’est en outre demandé pourquoi il n’avait pas été envisagé que des universités ou cégeps francophones s’y installent.

Un appel à toutes les universités québécoises a été lancé, mais seule l’Université McGill « a levé la main », a rétorqué la ministre McCann.

« On pense que la complexité des espaces et le coût pour la réfection des édifices patrimoniaux ont été des freins pour certaines universités », a-t-elle poursuivi, tout en précisant qu’il n’était pas trop tard pour que les autres établissements d’enseignement supérieur qui voudraient s’implanter sur le site se manifestent.

La Société québécoise des infrastructures, qui gérera le projet de requalification de l’ensemble du site, est ouverte à recevoir d’autres propositions.

« On aimerait que ce soit un site du savoir à Montréal », a dit Danielle McCann. Elle assure que la vocation du site, « magnifique et plein de potentiel », restera publique. « On ne veut pas que ça devienne du privé, qu’on y bâtisse des condos », a assuré la ministre.https://www.lapresse.ca/actualites/education/2021-06-16/reamenagement-du-royal-victoria/le-projet-de-l-universite-mcgill-franchit-une-autre-etape.php

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Très intéressant, je n’étais pas au courant de tout ça. Si ça se réalise, ce sera un magnifique cadeau pour la ville !

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https://ocpm.qc.ca/fr/royal-victoria

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Ancien hôpital Royal Victoria Un pas de plus vers le Nouveau Vic

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

L’Université McGill souhaite transformer l’ancien hôpital Royal Victoria en un lieu consacré à la recherche sociale et environnementale.

Situé au pied du mont Royal, l’ancien hôpital Royal Victoria marque le paysage montréalais depuis plus d’un siècle. L’Université McGill souhaite maintenant en faire un lieu consacré à la recherche sociale et environnementale, sans toutefois créer un « ghetto » de chercheurs. Des consultations publiques débuteront la semaine prochaine.

Publié le 4 septembre 2021 à 5h00

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Florence Morin-Martel

Florence Morin-Martel La Presse

Avec son entrée faite de marbre, le Royal Victoria ramène en 1893, année de sa construction, quiconque y met les pieds. Le vieil ascenseur témoigne des nombreuses années qu’a traversées l’ancien hôpital.

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Depuis le déménagement du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) en 2015 vers un autre site, l’Université travaille à un projet appelé le « Nouveau Vic ». Des toits verts, des espaces communs et des puits de lumière sont prévus. « On ne veut pas que ce soit un ghetto de recherche », précise Pierre Major, le directeur exécutif du projet. Ce dernier explique que l’endroit sera consacré à la recherche sur les politiques publiques et le développement durable.

Selon Pierre Major, plus de 3000 personnes profiteront chaque jour de cet espace qui devrait être achevé en 2028. La salle où se trouvaient naguère des rangées de lits sera donc reconvertie en espace d’étude. Le stationnement devant l’entrée sera aussi remplacé par un grand espace vert.

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Pierre Major, directeur exécutif du projet « Nouveau Vic »

Le Nouveau Vic occupera 15 % de la totalité du site. Le reste sera entre les mains de la Société québécoise des infrastructures (SQI). Des consultations publiques débuteront le 8 septembre, qui porteront entre autres sur l’aménagement du site, la conservation du patrimoine et l’accessibilité au mont Royal. Les parties les plus anciennes de l’hôpital seront conservées et celles datant d’après-guerre seront détruites.

En tout, le Nouveau Vic coûterait 700 millions de dollars, dont 225 millions qui seront investis par l’Université et 475 millions par le gouvernement du Québec. « McGill a la capacité financière, assure Pierre Major. On veut aussi approcher le gouvernement fédéral pour une contribution. »

De multiples vocations

Depuis 2015, l’ancien hôpital Royal Victoria a eu de multiples vocations, étant passé de centre d’hébergement pour les demandeurs d’asile à lieu accueillant les sans-abri durant la pandémie de COVID-19. Questionnée à savoir si l’endroit continuerait d’avoir une vocation semblable, la SQI a répondu qu’elle prioriserait « les besoins institutionnels et les services à la population » pour les édifices ne faisant pas partie du projet de l’Université McGill.

En juin dernier, le Parti québécois avait critiqué le gouvernement Legault au sujet du projet, l’accusant de faire de McGill une « université hégémonique à Montréal […] où on va parler anglais ». La ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, avait rétorqué que seule McGill avait répondu à l’appel lancé aux universités québécoises.

« La montagne dans la ville »

Selon Gérard Beaudet, professeur titulaire à l’École d’urbanisme et d’architecture de paysage de l’Université de Montréal, l’enjeu principal est de s’assurer que la population ait accès au site.

La directrice des affaires publiques des Amis de la montagne, Maryline Charbonneau, est du même avis. « On ne veut pas que le site soit fragmenté ou qu’il y ait de multiples propriétaires, dit-elle. On veut que ça reste entre les mains des autorités publiques. »

Selon Mme Charbonneau, le lieu qu’occupe l’ancien hôpital, entre le mont Royal et le centre-ville, fait de lui « un emblème aussi important que la croix ». À travers le projet, l’idée serait « de faire descendre la montagne dans la ville ».

En plus de l’espace de recherche, Gérard Beaudet met de l’avant l’idée d’une cité universitaire internationale. Cette proposition de créer un lieu pour les étudiants étrangers et québécois avait été faite dans une lettre ouverte publiée dans La Presse, signée par Frédéric Mérand, Jérôme Lussier et Nicolas-Dominic Audet. « Ce type d’usage se prêterait très bien à ce site et permettrait d’ouvrir les terrains à la population et de donner accès au mont Royal », soutient le professeur.

Avec Marie-Eve Morasse, La Presse

En quelques dates

1974 : le premier service de soins palliatifs au Canada est inauguré à l’hôpital Royal Victoria.

Source : Société québécoise des infrastructures

1958 : l’équipe de l’hôpital Royal Victoria réussit la première greffe d’organe au sein du Commonwealth.

Source : Société québécoise des infrastructures
https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2021-09-04/ancien-hopital-royal-victoria/un-pas-de-plus-vers-le-nouveau-vic.php

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Quelques rendus tirés de la brochure fournie à l’OCPM:

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