Nouveau Vic / New Vic (pavillon de l’Université McGill)

Je trouve ça lourd, cette “muraille” de béton au niveau du trottoir sur Des Pins: ça fait un peu trop “forteresse”, comme s’il s’agissait d’un lieu privé, interdit au public.

Ça me semble contrevenir à l’esprit du projet, qui semblait parti pour être “poreux”, invitant…

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Je ne suis pas d’accord avec vous, les architectes se sont clairement inspirés de ce qui existe déjà. Ils se sont inspirés non seulement des matériaux d’origines, mais ils se sont également inspirés du design en paliers. Il n’y aura pas d’espace utilisable sous les escaliers, donc ils ne pourront pas mettre de fenêtres.

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Cela peut effectivement être perçu comme tu le dis. Cependant les contraintes physiques donnent raison aux concepteurs qui s’inspirent déjà du style pseudo-médiéval qu’on a voulu donner aux anciens bâtiments. Seulement cette muraille a été allégée avec des segments bien distincts qui s’accordent avec la topographie de la rue. Et contrairement à une muraille, ce mur supporte un escalier qui lui donne accès au lieu.

Disons qu’il y aurait une multitude de façons d’aménager cet espace. Or ce que je vois dans le design en général des différentes parties me plait vraiment. Remarque qu’à mon humble avis, j’ai personnellement toujours tendance à regarder les choses globalement avant d’aller dans les détails, parce que c’est à partir de ce niveau qu’on peut le mieux percevoir et suivre le fil conducteur d’une l’oeuvre.

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Je suis d’accord que le rendu a l’aire chargé. Ils ont ajouté beacoup d’éléments contemporains en premier plan sans vraiment mettre en valeur l’édifice original. On dirait un lieu de transition, au lieu d’un lieu de rencontre et de loisir. Selon moi, une belle place publique devrait occuper l’espace devant l’entrée centrale.

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C’est bien qu’on restaure le Royal Vic, mais McGill doit aussi restaurer ses autres pavillons, car juste en face du Royal Vic (Strathcona), ça fait combien d’années que le bâtiment est bardé de filet et d’échafaudages? De plus, plusieurs le long de University ont des échafaudages au-dessus de leur entrées pour éviter les chutes de pierres (Wilson, Birks).

L’université a restaurer de façon magnifiques le McDonald Engineering building et l’école d’architecture, donc j’espère que les autres pavillons et le Royal-Vic vont avoir le même traitement

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On peut supposer que ces rénovations sont dans les cartons. Cependant il ne faut pas oublier que ces dernières coutent cher, prennent beaucoup de temps et sont plus exigeantes quand elles concernent des bâtiments patrimoniaux. Disons aussi que le campus McGill est immense, exceptionnellement riche en bâtiments d’intérêt et a, comme les autres campus universitaires, le défi de s’adapter aux nouvelles technologies et au code moderne du bâtiment. Un gros défi en perspective…

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Déniché sur YT

Capitaine Montréal vient de publier un nouveau clip “Montréal dans ta Pipe” sur l’hôpital Royal Victoria. Il fait brièvement mention du projet Nouveau Vic (à partir de 6m56s)

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MÉMOIRES

Revitalisation du site de l’ancien hôpital Royal Victoria : un patrimoine à valoriser au profit du rayonnement de la métropole

12 NOVEMBRE 2021

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La Chambre de commerce du Montréal métropolitain est heureuse de participer aux consultations publiques organisées par l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) en lien avec l’avenir du site de l’ancien hôpital Royal Victoria. Elle dévoile aujourd’hui son mémoire intitulé Revitalisation du site de l’ancien hôpital Royal Victoria : un patrimoine à valoriser au profit du rayonnement de la métropole, dont les grandes lignes ont été présentées par Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre, lors d’une séance d’audition virtuelle de l’OCPM.

La revitalisation du site de l’ancien hôpital Royal-Victoria est un projet stratégique prioritaire pour la Chambre depuis de nombreuses années. Cet ensemble unique de bâtiments à forte valeur patrimoniale représente une occasion d’augmenter l’attractivité de la métropole, notamment à travers le projet Nouveau Vic de l’Université McGill.

Le document est structuré autour de deux thèmes principaux :

  • Consolider l’identité distinctive du site
  • Renforcer le positionnement de Montréal comme pôle de l’économie du savoir

La Chambre soutient la vision présentée par la Société québécoise des infrastructures (SQI), tout en insistant sur l’importance de la rapidité de l’exécution du projet ainsi que sur l’octroi d’un financement dédié de la part des paliers gouvernementaux.

CONSULTEZ L’AVIS

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Le projet Royal Victoria passe une nouvelle étape. Voici ce qu’il faut savoir


L’ancien Hôpital Royal Victoria, à Montréal. | Photo: Josie Desmarais/Métro Média

Journal Métro | 3 décembre 2021 à 5h00 | Éric Martel

Le projet de loi concrétisant le don du site de l’ancien hôpital Royal Victoria à la Société québécoise des infrastructures a été sanctionné vendredi. Éventuellement, une partie du terrain pourrait être offerte à l’Université McGill. Voici ce qu’il faut savoir du projet «Nouveau Vic», qui suscite à la fois engouement et controverse.

Les bâtiments, situés sur le flanc du mont Royal, de manière adjacente au centre-ville, sont vacants depuis 2015. Incluant 17 pavillons et 14 hectares de terrain. La parcelle du terrain qui pourrait être donnée à McGill constitue environ 15% de son entièreté. Pour assurer la décontamination du site et la réalisation d’un dossier d’opportunité, Québec a offert plus de 56 M$ à l’établissement scolaire. Le gouvernement a aussi promis un investissement maximal de 475 M$ pour concrétiser le projet.

Selon la description du projet déposée à l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM), les bâtiments transformés doivent accueillir des programmes de développement durable et de politiques publiques. Plus de 1100 étudiants en bénéficieront, de même que 1200 enseignants et chercheurs.

Toutes les structures dont la valeur patrimoniale est considérée comme plus importante seront conservées. On prévoit l’implantation d’espaces verts sur le site, de même que l’aménagement d’espaces ouverts au grand public.

L’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) n’a toujours pas remis son rapport quant à la tenue du projet.

Fouilles potentielles

Parallèlement à l’avancement du dossier de l’ancien hôpital Royal Victoria, l’Université McGill pourrait autoriser des fouilles dans le secteur, afin de vérifier la présence de corps d’enfants ou de sépultures autochtones non marquées. L’établissement a du moins démontré une certaine ouverture quant à cette possibilité, après avoir jugé «peu probable» que des restes humains se retrouvent sur le site du Nouveau Vic.

«Aucune réconciliation n’est possible tant qu’on ne connaît pas la vérité. Ainsi, nous nous tenons prêts à collaborer avec les représentants des gouvernements et des communautés autochtones pour que les recherches nécessaires soient réalisées», a écrit l’Université McGill lors de consultations à l’OCPM.

Pour l’association Mohawk Mothers, il est essentiel de procéder à des fouilles dans le secteur. «Je ne veux pas d’excuses, je veux que des actions soient prises et que le site soit analysé par notre juridiction», avait demandé la représentante Kwetiio Goodleaf devant l’OCPM.

Opposition farouche

Présenté par le Parti libéral du Québec (PLQ), le projet de loi a su gagner l’approbation de la CAQ. Québec solidaire et le Parti québécois s’y opposent toutefois farouchement, estimant qu’il s’agit d’un recul pour le statut de la langue française à Montréal.

Le député péquiste Pascal Bérubé se désole qu’un tel joyau soit donné à une université anglophone, et la plus riche du Québec de surcroît. «L’université va constituer une nouvelle cité dans la cité. Plus on finance McGill, plus on va chercher des fonds pour eux, plus on marginalise les universités francophones à Montréal», dénonce M. Bérubé. Le terrain aurait dû être offert à l’Université de Montréal ou à l’Université du Québec à Montréal en priorité, considère-t-il.

«Le Québec français paie cruellement les frais, dans tous les sens du terme» du don de Royal Victoria, estime également le Mouvement Québec français (MQF). «[Les institutions anglophones], McGill au premier chef, reçoivent déjà un financement public correspondant au triple du poids démographique de la communauté québécoise de langue anglaise, pendant que les minorités francophones hors Québec peinent à obtenir le minimum vital pour leurs propres institutions», note le président de l’organisme, Maxime Laporte.

Dans le voisinage, des organismes dénoncent que Québec leur a fait sourde oreille, n’ayant pas entrepris «les démarches adéquates pour informer, mobiliser, consulter et inclure les citoyens du secteur». La Coalition du Royal Vic, qui regroupe quatre organismes du secteur, demande à ce que l’implantation de logements sociaux soit priorisée dans le secteur, et qu’aucun édifice ne soit démoli avant que son potentiel de reconversion soit analysé.

Impact économique

Au centre-ville, on semble toutefois se réjouir de voir qu’un site d’envergure sera à nouveau utilisé. Le projet présenté correspond à la philosophie des Montréalais en matière de réhabilitation des espaces verts, d’éducation, d’innovation et de services à la population, estime la société de développement commercial (SDC) Montréal centre-ville.

«Le projet s’inscrit parfaitement dans l’ADN de la métropole universitaire qu’est Montréal, a félicité le président Glenn Castanheira devant l’OCPM. On apprécie surtout aussi les mesures visant à renaturaliser le site. C’est pour nous très important, et la création d’espaces publics et l’aménagement d’accès pour la population, tant sur le site que vers la montagne.»

Pour la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), il s’agit d’«un projet excellent qui correspond en tous points à ce que ce site-là doit porter». Le président de la Chambre, Michel Leblanc, craint toutefois que la conversion des lieux prenne trop de temps à se concrétiser.

«On doit débuter sans tarder, tranche Michel Leblanc. Beaucoup de gens dans le milieu des affaires m’ont dit d’expérience que non seulement les sites qui se dégradent, ça coûte énormément plus cher, mais il y a le risque d’un accident, d’un incendie. [La perte] serait d’abord architecturale, mais ce serait un symbole d’un échec collectif énorme.»

La construction du «Nouveau Vic» pourrait démarrer dès 2022, pour finir cinq ans plus tard.

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Le Royal-Vic sera un projet de longue haleine. On a déjà établi dans les médias qu’il faudrait un milliard de dollars pour réaménager complètement l’ensemble du complexe hospitalier. Un gros morceau à digérer pour une ville, quand on sait qu’il y a d’autres édifices publics, tels les hôpitaux fermés dans le regroupement du CHUM et plusieurs anciens édifices religieux dans différents quartiers (pas seulement des églises, mais aussi des couvents ou autres), qui se cherchent eux aussi simultanément une nouvelle vocation.

Un point commun pour la plupart de ces bâtiments publics ou privés est leur caractère généralement patrimonial qui demande une attention particulière, des analyses en vue de leur conservation et des budgets substantiels pour les mettre à niveau en accord avec le code moderne du bâtiment. C’est d’ailleurs au Canada un problème vraiment particulier à Montréal, qui était à l’époque l’épicentre des communautés religieuses et des services de santé public.

Bien sûr la Ville tente d’intégrer du mieux possible un nombre important de ces riches et vastes constructions, qui font partie du paysage urbain montréalais depuis parfois plus d’un siècle et qui sont en partie indissociables de l’identité passé et présente de la métropole.

Encore une fois c’est globalement qu’il faut aborder le sujet, parce que chaque site nécessite les meilleurs choix possibles pour lui assurer la pérennité. Entendu que la Ville n’est qu’un maillon dans la chaine de décisions, dont le premier défi (loin d’être évident) est de trouver preneur(s) pour chaque projet. Ensuite elle doit généralement composer avec les autres niveaux de gouvernement, qui n’ont pas nécessairement le même sentiment d’urgence pour en financer les études et les incontournables transformations.

À ce chapitre on peut dire que chaque immeuble à réaménager est un cas d’espèce et demande une attention particulière, à cause de ses propres spécificités et surtout de ses volumes plus ou moins importants à absorber dans la communauté. Par ailleurs toutes ces grandes surfaces disponibles sont en concurrence directe dans un marché où le neuf à cause des couts moindres, est par nature avantagé.

Donc qu’on le veuille ou pas rien ici n’est simple et dépend en plus grandement de la conjoncture économique qui varie beaucoup d’une année à l’autre. Ce qui m’amène à conclure que l’absorption du Royal-Vic doit se faire par tranche parce que trop vaste pour un seul projet. Il prendra nécessairement du temps, surtout qu’il n’est pas non plus le seul site montréalais de cette nature qui attend une nouvelle vie. La concurrence est grande parce que l’offre est considérable et le nombre d’acheteurs ou de locataires potentiels demeure lui très limité.

En conséquence le mot d’ordre est patience et on doit comprendre que dans ce contexte les villes sont des projets sans fin.

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Pour ceux qui n’ont pas envie de se taper le rapport de l’OCPM, Richard Bergeron en donne les grandes lignes dans sa chronique du 31 mai dernier à Radio-Canada. Il semble très satisfait de l’exercice.

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Je ne sais pas si c’est juste une proposition ou si c’est entièrement approuvée, mais des nouvelles images provenant du site de Claude Cormier. Je n’ai pas tout partagé, mais plusieurs images intéressantes qui montrent l’énorme potentiel du site et son urgent besoin de restauration.

Le Nouveau Vic (ancien hôpital Royal Victoria)/Université McGill

Montréal (Québec), Canada
Le Nouveau Vic est un projet de revitalisation de l’ancien hôpital Royal Victoria, vacant depuis 2015. Situé sur le flanc sud du Mont Royal, à l’interface entre le centre-ville et le grand parc de la montagne conçu par Frederick Law Olmsted en 1872, ce lieu emblématique accueillera un nouveau centre d’enseignement et de recherche pour le campus de l’université McGill.

D’un point de vue paysager, le projet emprunte de nombreux principes aux intentions originales d’Olmsted pour le parc du Mont-Royal et, plus tard, pour l’hôpital lui-même. Un talus gazonné est proposé afin de créer une surface continue et un front attrayant pour les pavillons historiques A, E et L qui l’encadrent. Sur ces pentes douces, des marches, des sentiers piétonniers accessibles et un pavillon d’entrée circulaire asymétrique et transparent seront érigés. D’autres interventions, telles qu’une place d’entrée en escalier, une réinterprétation du mur circulaire historique et un élargissement des rues adjacentes, participent à la réalisation d’un tissu de campus connecté. Enfin, deux toitures aménagées, l’une destinée à la communauté universitaire et l’autre au grand public, complèteront la programmation.

La perméabilité entre la ville et la montagne, des caractéristiques de conception intemporelles et des repères visuels s’unissent pour créer un lieu démocratique et flexible et apporter une vision unique pour cette nouvelle partie du campus de l’Université McGill.

Client
McGill University

Collaboration
Diamond Schmitt / Lemay Michaud Architectes (architecture)

Superficie
18 270 m2 (4.5 acres)

Année
2019-2027

Statut
En développement

Catégories
Institutionnel
Parc
Patrimoine










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Nouveau Vic: Plante sommée de fouiller pour des restes humains


L’ancien hôpital Royal Victoria, dans Ville-Marie.
Photo: Josie Desmarais/Métro

Quentin Dufranne
1 septembre 2022 à 5h00 - Mis à jour 1 septembre 2022 à 7h19 4 minutes de lecture

Des survivants des expériences MK-Ultra de la CIA ayant eu lieu à l’Institut Allan Memorial, ainsi que leurs familles, demandent à la mairesse Valérie Plante comment elle compte procéder aux fouilles qui permettraient de vérifier si des restes humains se trouvent sur le site, alors que les travaux préparatoires du projet Nouveau Vic doivent y débuter d’ici la fin de l’année.

Ils demandent à la mairesse une rencontre avec son administration afin d’établir un plan pour confirmer l’examen du site et que les sépultures, s’il y a lieu, seront traitées avec respect.

Par la présente, nous vous prions d’élucider comment la Ville de Montréal et ses partenaires dans le cadre du Projet Nouveau Vic ont l’intention de confirmer, s’il y a lieu, l’existence de ces restes humains. Dans une telle éventualité, comment serons-nous assurés que les sépultures seront traitées avec le respect qui s’impose?

Extrait de la lettre adressée à la mairesse Plante

Dans les années 1950, l’Institut Allan Memorial de Montréal a été le lieu d’expérimentations menées par le psychiatre Donal Ewen Cameron, dans le cadre du programme de recherche MK-Ultra mené par la Central Intelligence Agency (CIA). Dans un contexte de guerre froide, les expériences du Dr Cameron visaient à tester des techniques mentales de contrôle à des fins militaires. Il souhaitait ainsi effacer la mémoire des individus et remplacer leur personnalité. Des séances d’électrochocs et de privation sensorielle de même que l’utilisation de substances telles que le LSD faisaient partie de l’arsenal du Dr Cameron à l’époque.

Le groupe de survivant.e.s et de familles de survivant.e.s a intenté une action collective. Elle vise l’Hôpital Royal Victoria, le Centre universitaire de santé McGill ainsi que le procureur général du Canada et des États-Unis. Leur objectif est d’obtenir justice et compensation pour les torts que le Dr Cameron leur a causés.

Les travaux approchent, sans fouilles

Les auteurs de la lettre exigent ainsi qu’aucune excavation n’ait lieu pour le projet Nouveau Vic avant que des recherches ne soient effectuées par des experts en archéologie. L’échéancier de l’Université McGill indique pourtant que des travaux préparatoires doivent avoir lieu en 2022. «Nous sommes frappés d’effroi par la possibilité que la construction du New Vic Project puisse procéder sans d’abord effectuer une investigation exhaustive et complète de la terre souterraine afin de vérifier s’il y a présence d’ossements humains», lit-on dans la lettre.

Un groupe de mères mohawks de Kahnawake craignent aussi que des travaux préparatoires au Nouveau Vic soient mis en branle sans fouilles. Dans une demande d’injonction déposée en Cour supérieure du Québec, elles allèguent aussi que des sépultures anonymes et des vestiges précoloniaux pourraient se trouver sur le site de l’ancien hôpital et de l’institut. L’audience doit avoir lieu le 26 octobre prochain. Les mères mohawks accusent McGill de vouloir commencer les travaux avant cette date.

Contactée par Métro, l’Université McGill dit ne pas avoir de date pour le début des travaux du projet Nouveau Vic.

De son côté, le cabinet de la mairesse explique être «extrêmement sensible» aux traumatismes qu’ont subis les victimes et leurs familles. Il explique qu’il est de «leur devoir» de traiter ce dossier avec «toute la sensibilité qui s’impose».

La lumière doit être faite sur la présence de sépultures sur le site du Royal Vic avant d’aller plus loin dans le projet de réaménagement. On s’engage à accompagner la SQI [Société québécoise des infrastructures] et l’Université McGill, qui sont responsables de l’aménagement du secteur, afin de faire preuve de diligence dans ce dossier.

Le cabinet de la mairesse Valérie Plante

Les mères mohawks affirment qu’elles mèneront elles-mêmes des fouilles sur le site du Nouveau Vic au moyen de géoradars et avec l’aide d’archéologues professionnels déjà mandatés. En septembre, elles comptent aussi tenir une cérémonie de condoléances sur le site.

En mai dernier, l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) a rendu son rapport sur la requalification du site de l’ancien hôpital Royal Victoria. Parmi ses réserves, l’OCPM demande à la Ville de Montréal que «les sépultures potentielles ou précoloniales» se trouvant sur le site «soient traitées avec la déférence qui s’impose». Il lui demande aussi de rendre publique toute démarche en ce sens.

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Qu’ils se dépêchent à faire les fouilles, il va y avoir bien assez de surprises pour justifier des retards plus tard! :laughing:

J’ai très hâte de voir ce projet aboutir. C’est un gros morceau en terme de préservation du patrimoine et de reconversion d’usages, ça a le potentiel de devenir une référence. En plus, ça offre une occasion exceptionnelle de bonifier le parc du Mont-Royal et son accès. En prime, on peut y accoler une flopée de buzzwords (patrimoine, éducation, développement durable, verdissement, etc)… si ça peut stimuler l’intérêt des politiques!

Je suis globalement optimiste, même si je trouve dommage qu’on soit encore à la case départ plus de 7 ans après le déménagement du RVH. On blâme qui pour le manque de vision et de leadership?

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Superbe montage photo de l’évoluation de ce site, réalisé par @ProposMontreal : :+1:

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Pas nécessaire de blâmer quiconque, sinon la vastitude des lieux, l’importance des travaux qui concernent plusieurs édifices d’âges variés, dans lesquels il faudra investir des centaines de millions pour la rénovation et la mise aux normes d’aujourd’hui. Aussi bien sûr le caractère patrimonial des immeubles principaux que l’on devra pérenniser et finalement l’adaptation des lieux selon les besoins de son principal occupant: l’université McGill.

Donc tout un défi en perspective qui implique toute la période de planification incluant les plans détaillés de chaque bâtiment à récupérer et les travaux comme tel qui s’étaleront sûrement sur plus d’une décennie à partir du début des différents chantiers.

Un projet majeur comme on en voit rarement dans une ville, surtout pour une institution séculaire qui trône fièrement au pied du Mont-Royal et dont l’image emblématique est indissociable du Montréal du 19è siècle. Hôpital Royal Victoria — Wikipédia

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Des actes violents,… revendiqués par des militants extrémistes,… mais non sollicités par le groupe qu’ils voulaient défendre.
Enrageant ! :triumph:

Transformation du Royal Victoria Les archéologues vandalisés


PHOTO TIRÉE DU SITE DE MONTRÉAL CONTRE-INFORMATION | Des individus cagoulés et vêtus de noir ont fait irruption vendredi dernier chez Arkéos – effrayant les employés présents – avant de peindre des graffitis sur les murs et de détruire du mobilier.

Les bureaux des archéologues impliqués dans la transformation de l’hôpital Royal Victoria ont récemment été vandalisés dans une nouvelle escalade de l’opposition au projet, accusé de violer de potentielles tombes autochtones.

21 octobre 2022 | Publié à 0h00 | PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD | LA PRESSE

Des individus cagoulés et vêtus de noir ont fait irruption vendredi dernier chez Arkéos – effrayant les employés présents – avant de peindre des graffitis sur les murs et de détruire du mobilier.

« La surprise était totale. Ça s’est fait vite, ils étaient bien organisés », a décrit l’archéologue David Tessier, patron de la firme, en entrevue avec La Presse. Il a porté plainte à la police et tente actuellement d’évaluer le coût des dommages.

L’action a été revendiquée par des militants d’extrême gauche qui n’ont pas révélé leur identité. Ils s’opposent à l’attribution d’une partie de l’ancien hôpital à l’Université McGill, qui compte y installer un campus environnemental. Les projets de réfection commencent à peine et des fouilles archéologiques sont prévues à court terme.

« En tant que colons anarchistes et complices, nous avons décidé d’attaquer Arkéos aujourd’hui, car nous voulons leur faire savoir qu’ils portent également une responsabilité dans le projet colonial initié par McGill », ont-ils indiqué dans leur communiqué de revendication, publié sur une plateforme fréquemment utilisée par ces militants. « Si vous ne voulez pas pleurer à cause de quelques boîtes renversées et de la saleté sur vos luxueux canapés, la meilleure solution serait probablement de ne pas accepter de fucking contrats coloniaux. »


PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE | Des affiches contre les fouilles archéologiques ont été installées près de l’hôpital Royal Victoria.

La même plateforme avait servi à annoncer la tenue d’un campement d’opposition au projet, la semaine précédente. Celui-ci avait été rapidement démantelé.

« Totalement opposés à l’intervention archéologique »

La cellule anonyme a indiqué agir en appui à Mères mohawkes, groupe de militantes opposées aux travaux de transformation de l’hôpital Royal Victoria.

Elles allèguent que des enfants autochtones pourraient avoir été enterrés il y a quelques décennies à peine sur place, sur le terrain d’un institut de recherche au passé controversé. Par ailleurs, elles s’inquiètent pour les sépultures vieilles de plusieurs siècles qui pourraient se trouver sur place. Plus globalement, elles affirment que le mont Royal fait partie d’un territoire non cédé et que tout projet nécessiterait l’approbation des communautés autochtones concernées.

« Nous sommes totalement opposés à l’intervention archéologique dans sa forme actuelle », ont-elles écrit la semaine dernière dans un communiqué. « Perturber les lieux de sépulture autochtones ancestraux et récents est une question très sérieuse dans notre culture. »

Le groupe Mères mohawkes s’est toutefois dissocié de l’action contre les bureaux d’Arkéos. « Nous sommes faussement considérés comme les principaux suspects dans l’organisation de ces actions, risquant ainsi des perquisitions et des poursuites policières, même si nous n’avons absolument rien à voir avec tout cela », indique un communiqué publié en début de semaine. Le groupe dit préférer la voie judiciaire et a déposé une demande d’injonction pour faire arrêter les travaux. Elle devrait être entendue dans deux semaines.

L’attaché de presse francophone du groupe, qui s’identifie sous le nom Okwaraken, a indiqué qu’elles n’avaient rien à ajouter au sujet de l’action contre Arkéos. Il a ajouté qu’elles comptaient faire valoir devant la justice que les fouilles qui commenceront bientôt ne suivent « aucune recommandation de la Commission [de] vérité et [de] réconciliation et de l’Association canadienne d’archéologie pour la recherche de tombes anonymes ». Ces recommandations font valoir que les recherches de tombes anonymes doivent être coordonnées par les communautés autochtones elles-mêmes. « C’est tout bonnement inexplicable », a-t-il ajouté.

Arkéos demeure impliqué

Du côté d’Arkéos, on affirme que l’attaque de vendredi ne convaincra pas la firme de se retirer du projet. « On ne veut pas que [les ouvriers] creusent sans qu’il y ait d’archéologues. Ce serait vraiment une perte », a dit M. Tessier. À son avis, aucune autre firme ne voudrait s’impliquer dans un projet devenu si politiquement explosif.

L’archéologue a souligné qu’à son avis, le groupe Mères mohawkes n’est pas représentatif de la communauté de Kahnawake, dont il est issu. M. Tessier a fait valoir que sa firme avait reçu des feux verts du conseil de bande et des aînés de la communauté.

Il a ajouté que les allégations selon lesquelles des tombes relativement récentes pourraient se trouver sur le site ne sont appuyées sur aucun fait concret. La recherche de telles tombes relève davantage du travail policier que de l’archéologie, a-t-il dit.

Ce n’est pas la première fois que des militants d’extrême gauche s’en prennent à des sous-traitants de projets auxquels ils s’opposent. Plusieurs entreprises et individus liés à la construction d’une prison pour migrants à Laval ont été visés par des attaques : la voiture d’un architecte avait même été brûlée en 2019.