Montréal - Politique municipale

Il y a une erreur dans l’article. Le 30M$, c’est la perte annuelle subie par la Ville suite à un changement de la formule de calcul des en-lieu de taxes pour les édifices que le gouvernement du Québec possède à Montréal, comme les hôpitaux, les écoles, etc.

La question des lieux de culte est tout autre. Il a été évalué que les municipalités du Québec sont privées de 180M$ de revenus de taxation à cause de l’exemption dont bénéficient les lieux de cultes. La part spécifique à Montréal n’a pas été évaluée, mais on peut présumer qu’elle est d’au moins le quart du 180M$, soit 45M$, au minimum. C’est ce que la commission suggère d’aller chercher auprès du gouvernement du Québec. Après tout, ces bâtiments et leurs utilisateurs reçoivent des services de la part de la municipalité dans laquelle ils sont situés, comme tous les autres.

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Pour les élections, Montréal souhaite un nouveau pacte fiscal avec Québec

La mairesse de Montréal souhaite que le prochain gouvernement du Québec donne à la métropole « les moyens de ses ambitions ».

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Hugo Prévost (accéder à la page de l’auteur)

Hugo Prévost

Publié hier à 14 h 59

Devant la multiplication des crises (climat, logement, violence armée, inflation), la mairesse de Montréal demande au prochain gouvernement du Québec de donner à la métropole les « moyens de ses ambitions », notamment en concevant un nouveau pacte fiscal pour assurer l’équité entre l’État et les villes.

Les prochaines élections provinciales sont vraiment un moment crucial dans l’histoire du Québec pour faire les choix qui s’imposent, pour l’avenir de la métropole et du Québec, a ainsi déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante, lors d’un point de presse tenu lundi.

La première magistrate a ainsi affirmé qu’il était nécessaire de trouver des solutions concrètes aux crises sans précédent que nous traversons en ce moment.

Heureusement, a poursuivi Mme Plante, Montréal travaille déjà sur des solutions à ces enjeux, mais nous ne pouvons pas agir seuls. D’où l’importance que Québec mette l’épaule à la roue.

Cette aide de Québec, qui serait entre autres financière, viserait à donner à Montréal l’appui nécessaire pour atteindre des objectifs déjà évoqués par la mairesse : atteindre la carboneutralité en 2050, assurer l’abordabilité et la mixité des quartiers avec la construction de logements sociaux, ainsi que poursuivre le développement des transports collectifs, y compris avec le train rapide à l’est, le métro de la ligne bleue, et le tramway dans l’ouest.

« On a de l’ambition, il nous manque souvent des moyens. »

— Une citation de Valérie Plante, mairesse de Montréal

Si Mme Plante ne met pas de l’avant un montant précis, et si elle affirme ne pas s’être présentée devant les journalistes avec une liste d’épicerie à présenter aux partis politiques en vue du scrutin du 3 octobre prochain, le communiqué de presse accompagnant la conférence de presse, lui, contient une longue liste de mesures précises que la métropole réclame à Québec.

Plusieurs mesures ciblées

Il y est ainsi notamment question de prolonger le partage de la croissance du point de TVQ

, faciliter la mise en place de nouvelles sources récurrentes de revenus pour toutes les municipalités, concevoir une taxe ciblant les transactions immobilières réalisées par des acheteurs non résidents, ainsi que moderniser la loi sur l’expropriation.

Montréal demande aussi à Québec de rembourser 100 % de la TVQ

payée par les municipalités et organismes paramunicipaux, comme c’est déjà le cas pour la TPS

; d’assumer les coûts d’achat des terrains pour la construction et l’agrandissement des écoles primaires et secondaires publiques sur le territoire de la Ville, financer adéquatement la métropole pour l’ensemble des coûts qu’elle assume en matière d’intervention psychosociale, de santé et services sociaux, etc.

Toujours dans cette liste de demandes, Montréal réclame de Québec que l’on mette en œuvre des programmes permettant de créer 6000 logements abordables et 2000 logements sociaux par année pour les dix prochaines années, en plus de compléter le financement des 1742 logements sociaux et abordables déjà annoncés dans le programme AccèsLogis Québec.

En attendant la conclusion d’un nouveau pacte fiscal, Valérie Plante réclame par ailleurs une entente financière transitoire immédiate pour que la Ville puisse respecter ses engagements et financer ses nombreux programmes. Là encore, aucun montant précis n’a été avancé.

Je voulais présenter une vision, a ajouté la mairesse.

Cette dernière se dit ainsi très ouverte à discuter des attentes de la métropole avec tous les chefs des grands partis politiques lorsque ceux-ci seront de passage sur le territoire montréalais, durant la campagne.

Qu’on l’aime ou pas, Valérie et son parti sont intègres et livrent la marchandise promise, du moins quand cela ne dépend que de la Ville. Cependant c’est toujours plus difficile de s’arrimer avec les gouvernements supérieurs, parce qu’ils n’ont pas toujours la même urgence, notamment dans les dossiers sociaux et de logements. On dit qu’en politique ce sont les partis au pouvoir qui se battent eux-mêmes, par une gestion inadéquate, l’arrogance et toutes sortes de scandales et de malversations. Rien de tout cela dans un premier mandat, tandis que l’équipe poursuit sur la même lancée dans le deuxième.

On peut aussi dire que la ville se transforme durablement avec des rues réaménagées selon différentes formules, des pistes cyclables, des places publiques et de nouveaux parcs. Tous des éléments qui contribuent à la qualité de vie des citadins et à l’embellissement du paysage urbain. PM essaie aussi d’éviter les erreurs de planification du genre GFT dans les nouveaux développements et les quartiers en général.

On pourrait dire qu’elle poursuit dans la même veine dans d’autres dossiers, dont les transports. Alors oui la mairesse est dans l’air du temps et est largement appréciée par la population parce qu’elle est au travail au quotidien. On la voit partout, elle connait bien ses dossiers et pousse constamment pour aller chercher l’argent pour améliorer la situation budgétaire de la municipalité et soutenir l’économie locale. Finalement elle s’implique sincèrement dans les affaires sociales et défend efficacement la santé publique, en prenant davantage de responsabilité que les administrations précédentes.

Bien sûr elle n’est pas parfaite, mais qui l’est? Toutefois ses qualités sont fortement appréciées dont son honnêteté, sa transparence, son accessibilité, son ouverture aux médias, son enthousiasme, sa détermination, son écoute et son leadership. Donc pour toutes ces raisons, elle est bien en selle vis à vis de la population et totalement respectée par les gouvernements supérieurs. Disons que comme première mairesse, elle fait la barbe à bien des hommes. :smiley:

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Nouveau directeur général adjoint Montréal veut « bâtir des ponts » avec le monde des affaires

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Philippe Krivicky, nouveau directeur général adjoint responsable du développement économique et de la stratégie immobilière à la Ville de Montréal

L’administration municipale de Valérie Plante veut envoyer un signal clair qu’elle compte « bâtir des ponts » avec le monde des affaires, en créant un poste de directeur général adjoint responsable du développement économique et de la stratégie immobilière de la Ville de Montréal.

Publié à 6h00

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Isabelle Ducas

Isabelle Ducas La Presse

« Mon rôle au sein de l’administration municipale sera celui de pivot, de point de contact pour activer les connexions entre le monde des affaires et le monde municipal. Je crois qu’on peut bâtir des ponts », explique Philippe Krivicky, qui vient d’être nommé directeur général adjoint « économie et rayonnement de la métropole », et qui entrera en poste au début du mois prochain.

La mairesse Valérie Plante explique en entrevue que l’idée de ce nouveau poste a germé pendant la pandémie. « On a réalisé que les deux enjeux sur lesquels on voulait mettre l’accent étaient la sécurité urbaine et le développement économique, au sens large », dit-elle.

Pour chapeauter les enjeux de sécurité, l’administration Plante a nommé en mai dernier l’ancien grand patron de la Sûreté du Québec, Martin Prud’homme, au poste de directeur général adjoint « sécurité publique ».

Avec la nomination de Philippe Krivicky, « on veut montrer que la relance économique dont on parle, on veut l’appuyer et accroître notre impact économique », affirme Valérie Plante.

En plus de l’économie et de l’habitation, le nouveau venu sera responsable des relations internationales, de l’approvisionnement et de l’évaluation foncière.

L’administration Plante n’est pas reconnue comme ayant beaucoup d’atomes crochus avec la communauté d’affaires, concède Philippe Krivicky. « C’est l’image qui ressort, mais il y a une volonté de rapprochement », assure-t-il.

C’est innovateur qu’une ville crée un poste de ce type. Ça démontre l’ouverture de l’administration à mettre sa priorité à cet endroit.

Philippe Krivicky, nouveau directeur général adjoint responsable du développement économique et de la stratégie immobilière à la Ville de Montréal

« Les bonnes personnes autour de la table »

Pour développer les 60 000 logements abordables promis l’an dernier par la mairesse Plante, en campagne électorale, « la Ville est consciente qu’elle a besoin du secteur privé », ajoute-t-il. « L’administration municipale devra se montrer plus agile afin de faire avancer les projets. »

Pour Valérie Plante, « le développement immobilier est intimement lié au développement économique ». « Pour réussir notre stratégie en habitation, qui est ambitieuse, il nous faut les bonnes personnes autour de la table », dit-elle.

M. Krivicky comprend le langage de la communauté d’affaires et appuie aussi les valeurs de notre administration.

Valérie Plante, mairesse de Montréal

Philippe Krivicky était président de la division développement immobilier et construction chez COGIR Immobilier. Il a auparavant travaillé chez RONA, notamment comme vice-président du marché de détail, stratégies émergentes. Il a aussi occupé le poste de directeur général de la Coupe du monde U20 de la FIFA, qui s’est tenue à Montréal en 2007.

M. Krivicky souligne que, chez COGIR, il a contribué au développement de plusieurs projets immobiliers novateurs et axés sur la mixité, tant des projets commerciaux et résidentiels que des bureaux et des résidences pour personnes âgées.

« Toute mon expérience professionnelle m’a préparé pour ce nouveau rôle », dit-il.

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Finis les sacs de plastique à Montréal


PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE | Les sacs de plastique à usage unique seront interdits à Montréal dès mardi.

Dès mardi, les sacs de plastique à usage unique auront disparu du paysage montréalais.

26 septembre 2022 | Publié à 0h00 | ISABELLE DUCAS | LA PRESSE

C’est du moins ce que prévoit la réglementation sur l’interdiction des sacs d’emplettes en plastique de la Ville de Montréal, qui entre en vigueur après avoir été adoptée en septembre 2021.

Ce règlement touche les 19 arrondissements et s’appliquera dans les commerces de détail et les restaurants, y compris ceux qui offrent des plats à emporter et des livraisons à domicile.

Plusieurs commerces de la métropole, notamment les grands détaillants d’alimentation, ont déjà arrêté d’offrir des sacs de plastique il y a plusieurs mois, avant même le début de l’interdiction, fait remarquer Stéphane Lacasse, vice-président des affaires publiques de l’Association des détaillants en alimentation du Québec (ADAQ).

« Nos consommateurs sont rendus là, souligne-t-il. Plusieurs utilisent des sacs réutilisables, et il y a toujours l’option d’utiliser des sacs en papier au besoin. Comme nos clients ont déjà l’habitude, on pense que ça va se faire facilement. »

Sac réutilisables

Les commerçants s’assurent aussi d’avoir des sacs réutilisables en bonne quantité pour les clients qui veulent en acheter, dit M. Lacasse.

Les sacs d’emballage, utilisés pour transporter des denrées alimentaires (comme les fruits et les légumes) jusqu’à la caisse, demeurent toutefois autorisés.

L’ADAQ avait été consultée par la Ville de Montréal avant l’adoption du règlement. Stéphane Lacasse espère que, plutôt que d’imposer des amendes aux contrevenants, les inspecteurs municipaux seront en mode « information » lors de l’entrée en vigueur des nouvelles règles.

Les entreprises prises à distribuer des sacs de plastique pourraient recevoir une amende de 200 $ à 1000 $, et jusqu’à 2000 $ en cas de récidive.

Lors de l’adoption de cette mesure, l’administration de la mairesse Valérie Plante avait souligné qu’en plus d’être une nuisance visuelle, les sacs en plastique perdus ont des impacts importants sur les écosystèmes terrestres et marins, puisqu’ils peuvent prendre jusqu’à 1000 ans pour se décomposer.

Meilleur recyclage

Les pellicules plastiques contaminent également la qualité des ballots de papier dans les centres de tri, fait-on valoir. Leur bannissement aura donc un impact important dans l’amélioration de la qualité du papier trié et permettra ainsi un meilleur recyclage local, alors que la métropole traverse une crise en raison de problèmes à ses centres de tri.

« Alors que Montréal s’apprête à accueillir la COP 15 sur la biodiversité, ce geste permettra également de mieux protéger nos milieux naturels. La lutte contre les changements climatiques est l’affaire de toutes et de tous et nous espérons que ce geste fort puisse outiller les autres municipalités à emboîter le pas », a déclaré Valérie Plante, par voie de communiqué.

« La majorité des sites d’enfouissement seront pleins d’ici une dizaine d’années. La réduction à la source est donc une des clés majeures pour atteindre notre objectif et nous invitons tous les commerçants à emboîter le pas et à encourager leur clientèle à faire ses emplettes munie de sacs réutilisables, une pratique économique et écologique », a renchéri la responsable de la transition écologique et de l’environnement au sein du comité exécutif, Marie-Andrée Mauger.

Lors de la deuxième phase du règlement, qui s’appliquera à compter de mars 2023, il sera interdit de distribuer huit articles en plastique à usage unique à Montréal, compostable ou non, dans les commerces alimentaires et les restaurants. Cela comprendra les plateaux (sauf ceux pour la viande et le poisson), les assiettes, les contenants et leurs couvercles, les tasses ou les verres et leurs couvercles, les bâtonnets, les pailles et les ustensiles.

EN SAVOIR PLUS

  • 16 %
    Proportion de sacs en plastique qui sont récupérés.

VILLE DE MONTRÉAL

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Maison des régions de Montréal Un legs du 375e déjà fermé

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

L’ancien maire de Montréal Denis Coderre, lors de l’inauguration de la Maison des régions, en 2017

Un legs municipal du 375e anniversaire de Montréal a fermé ses portes avant même d’avoir soufflé cinq bougies, après des investissements de près de 2 millions en argent public, a appris La Presse.

Publié à 5h00

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Philippe Teisceira-Lessard

Philippe Teisceira-Lessard La Presse

La Maison des régions, inaugurée en 2017 au centre-ville de Montréal, devait « bâtir des ponts entre les diverses entreprises régionales et celles de Montréal afin qu’elles créent entre elles des liens d’affaires durables ». Il s’agissait du legs de l’administration de Denis Coderre à la Ville de Montréal pour son jubilé.

La Maison avait été aménagée dans une tour de 13 étages située square Victoria. Le projet comprenait « des espaces de bureaux, des salles de conférence, un espace multimédia, un espace d’exposition » ainsi que d’autres espaces ouverts.

Or, sans tambour ni trompette, Montréal a décidé de mettre la clé sous la porte fin 2021. « Avec la pandémie, le besoin de disposer d’un lieu physique pour tenir des rencontres d’affaires s’est amoindri, tandis que les rencontres virtuelles ont gagné en popularité », a confirmé la relationniste Kim Nantais, au nom de la Ville de Montréal.

Elle a précisé qu’avec les travaux d’aménagement et le loyer, c’est « un montant d’un peu moins de 2 millions [qui] a été investi » dans le projet.

« Rarement utilisée »

Le père de la Maison des régions, Denis Coderre, n’a pas voulu commenter la fermeture.

L’administration Plante a défendu sa décision : « notre administration demeure engagée à établir et développer des liens d’affaires avec les régions », a affirmé le responsable du développement économique de la mairesse, Luc Rabouin, dans une déclaration écrite. M. Rabouin a refusé la demande d’entrevue de La Presse.

L’élu municipal a expliqué avoir opté « pour une nouvelle offre de services, en phase avec les enjeux économiques de la relance et allant au-delà de l’infrastructure physique du bâtiment ». Il s’agit des journées de maillage virtuel Affaires Montréal Régions pendant lesquelles les entrepreneurs sont invités à entrer en contact avec des entreprises montréalaises. Le projet est subventionné par Québec.

À l’hôtel de ville, l’opposition a dénoncé la décision. « Cette fermeture est le résultat du désintérêt de l’administration Plante pour le développement économique et la collaboration avec les autres régions du Québec », a fait valoir Aref Salem, par courriel. « La Maison des régions, qui devait être un lieu de rencontres, de rassemblement et de collaboration pour créer des alliances entre les villes, est devenue une coquille vide. »

Mais pour la Société de développement économique du centre-ville, cette fermeture n’est pas une grande perte. « Clairement, le projet n’a pas donné les résultats escomptés. Elle était très rarement utilisée », a dit le président de l’organisme, Glenn Castanheira. Toutefois, « il ne faudrait surtout pas que cette fermeture-là soit perçue comme un signal qu’on n’accorde pas d’importance aux régions ».

Dommage pour le gaspillage d’argent ici… la ville mentionne qu’on a plus vraiment besoin d’un espace pour les réunions d’affaire, à cause de la montée des rencontres en ligne, fine. Est-ce qu’on aurait pu garder l’espace pour autre chose ? Oui. On aurait pu transférer le lieu à Tourisme Québec et en faire une vitrine des régions à Montréal ou quelque chose dans le genre

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L’intention est bonne, mais ce n’est pas le rôle de la Ville de faire du démarchage pour sous-louer un local devenu excédentaire. L’important est de gérer l’argent de la Ville de façon responsable. Après 5 ans et un bilan insatisfaisant, c’était la décision à prendre.

D’ailleurs pour la Société de développement économique du centre-ville, cette fermeture n’est pas une grande perte. « Clairement, le projet n’a pas donné les résultats escomptés. Elle était très rarement utilisée », a dit le président de l’organisme, Glenn Castanheira. Toutefois, « il ne faudrait surtout pas que cette fermeture-là soit perçue comme un signal qu’on n’accorde pas d’importance aux régions ».

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Justement, au lieu de faire mourir le lieu et tout ce qui a été mis dedans, la ville aurait dû changer sa vocation et/ou s’entendre avec une autre entité gouvernementale ou organismes, pas juste tout fermé, vider le local et laisser le proprio mettre une enseigne : à louer. On fait des consultations sur beaucoup de choses, on aurait pu en avoir une sur l’avenir du lieu et sa nouvelle vocation, c’était quand même 2M $ qui ont été mis dans ça.

En même temps, l’article ne mentionne pas les frais de location d’un tel espace au 12e étage d’une tour au Square Victoria (location, entretien et RH), mais on peut imaginer que c’est assez élevé. Il y a clairement un calcul de rentabilité qui a été fait.

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Hausse des taxes foncières

Entre 2 % et 8 %, « on va trouver un équilibre »

PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD
ISABELLE DUCAS

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Valérie Plante, mairesse de Montréal, en entrevue avec La Presse

Les Montréalais doivent s’attendre à une hausse de leurs taxes municipales plus importante que celles des dernières années, mais sous les 8 %, a affirmé Valérie Plante lundi.

En entrevue-bilan pour sa cinquième année de pouvoir, la mairesse a fait valoir qu’elle tente de « trouver un équilibre » en vue de son budget de la fin novembre, mais que la dépendance de la métropole aux taxes foncières est problématique.

Le sujet inquiète beaucoup de Montréalais, qui ont reçu ces dernières semaines leur évaluation municipale souvent en hausse vertigineuse.

« Moi, je ne veux pas augmenter les taxes des citoyens, ce n’est pas ça mon but dans la vie », a-t-elle dit. Objectif : « trouver une façon de respecter la capacité de payer des Montréalais — avec l’inflation et le nouveau rôle foncier —, mais aussi s’assurer que la Ville est capable d’assurer les services aux citoyens », a-t-elle dit, installée sur un canapé de son bureau. Elle a évoqué une augmentation de 8 % (soit l’inflation canadienne en juin, à son point le plus élevé) comme étant « hors de question ». Mais « on ne pourra pas geler les taxes non plus », a-t-elle ajouté, rappelant les augmentations de 2 % ou moins des dernières années.

Un an après sa réélection, Valérie Plante a affirmé que sa plus grande fierté des 12 derniers mois était justement d’avoir mis le débat sur la fiscalité municipale à l’avant-scène. « Ce modèle archaïque ne tient plus la route », a-t-elle laissé tomber, tranchante.

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

La mairesse de Montréal, lors de sa réélection, le soir du 7 novembre 2021

L’une des solutions, selon Mme Plante : s’entendre avec Québec sur des transferts plus généreux et plus stables vers la métropole. Chaque année, « je quête de l’argent pour des choses que je fais », notamment pour l’itinérance, le logement et la lutte contre les changements climatiques, a-t-elle déploré. Sur le plan personnel, « c’est très difficile. C’est difficile parce que nous, on les voit, les besoins, et on les entend ». Une lueur d’espoir, tout de même : « ça va bien » avec la vice-première ministre, a assuré la mairesse.

Autre solution : trouver de nouvelles sources de revenus, notamment à travers la taxation des gestions non écologiques (écofiscalité). Un forum sur la question est prévu lundi. Mme Plante n’a pas voulu mettre de proposition sur la table avant d’avoir entendu le résultat de cet évènement.

Le pont-tunnel, antidote à l’auto ?

La congestion qui frappe la métropole plus que jamais depuis le début du chantier du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine pourrait être l’élément déclencheur pour inciter un plus grand nombre d’automobilistes à se tourner vers les transports en commun, selon la mairesse, qui s’en réjouit.

« J’espère que les travaux au pont-tunnel vont donner le goût à beaucoup de monde d’aller dans le transport collectif, a-t-elle dit. S’ils sont pris dans leur voiture pendant de longues minutes, ou même une heure ou deux, ils vont peut-être se dire qu’il est temps d’essayer le transport collectif. Le transport collectif, c’est la clé de voûte. »

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Valérie Plante, mairesse de Montréal, en entrevue avec La Presse

Vrai changement pour Montréal, fondé en 2013, confirme avoir eu des échanges avec M. Lavoie. « C’est quelqu’un avec qui j’ai beaucoup de proximité », confie la chef actuelle, Justine McIntyre. Elle reconnaît que la COVID-19 « engendre des défis de taille », mais assure que son parti « sera sur la mappe » en 2021.
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Le nombre de voitures n’arrête pas d’augmenter à Montréal, donc c’est normal que le réseau soit à saturation.

— Valérie Plante, mairesse de Montréal

En plus de faire perdre du temps aux automobilistes, les embouteillages affectent le transport de marchandises et perturbent la chaîne logistique, ce qui a des conséquences sur l’économie, a fait remarquer Mme Plante.

Même si les sociétés de transport ont mis en place des mesures pour inciter les navetteurs à opter pour les transports en commun, la mairesse s’est désolée que certains projets n’aient pas vu le jour plus tôt. Elle a notamment cité le prolongement de la ligne bleue, et un tramway dans l’axe de l’avenue Notre-Dame, qui a déjà été évoqué dans le passé.

« Si on avait eu ça, imaginez comment la situation serait différente. Les gens auraient déjà fait le transfert modal, ou encore ils auraient des options », a-t-elle affirmé. « Ces projets, en développement avec le fédéral et le gouvernement du Québec, auraient dû être faits avant. »

Pour l’avenir, elle s’est toutefois montrée optimiste devant l’avancement des projets de transport collectif. Elle souligne que les travaux pour le prolongement de la ligne bleue sont en cours, notamment la publication d’un appel d’offres pour le tunnelier, que la Ville participe à l’aménagement des stations du REM de l’Ouest, que le projet de REM de l’Est est toujours sur les rails et que sa proposition de ligne rose entre le centre-ville et Lachine est inscrite au Plan québécois des infrastructures 2022-2032.

REM au centre-ville, « dans une deuxième étape »

D’ailleurs, Mme Plante s’est félicitée du prolongement possible de l’éventuel REM de l’Est vers Rivière-des-Prairies. La Presse révélait vendredi que cette possibilité était étudiée par le groupe de travail qui a pris le relais de CDPQ Infra en mai 2022 et qui réunit le gouvernement du Québec, Montréal et la Société de transport de Montréal (STM). Des prolongements vers Laval et vers Lanaudière sont aussi étudiés.

« Je suis très heureuse que ce soit là », s’est-elle réjouie, visiblement satisfaite de son coup. « Rivière-des-Prairies, ça faisait partie de nos demandes. C’est un secteur très enclavé pour lequel il y a peu d’options [de transport en commun]. En autobus, venir de Rivière-des-Prairies au centre-ville, c’est une heure et demie. »

Lorsqu’il est question du centre-ville, toutefois, l’enthousiasme de Mme Plante s’atténue. Le « tracé de référence » actuel du REM de l’Est n’est pas connecté au cœur de Montréal, mais plutôt aux lignes bleue et verte à la hauteur du boulevard Lacordaire.

« Moi, je crois qu’il faut vraiment le considérer dans une deuxième étape », a-t-elle dit. « Un lien vers le centre-ville demeure pertinent. Maintenant, ce qu’on voulait dans un premier temps, c’est reprendre les travaux de CDPQ Infra, monter une nouvelle mouture, montrer ce à quoi ça pourrait ressembler. »


BILAN EN VRAC

Quel est votre principal regret de la dernière année ?

La sécurisation de la voie Camillien-Houde, ça ne va pas assez vite à mon goût. C’était un engagement qu’on avait pris pendant le dernier mandat. […] On travaille à faire un chemin de parc en bonne et due forme, mais on a un enjeu à cause de la configuration en haut, avec le col [de roc].

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Cyclistes sur la voie Camillien-Houde

À ce sujet, pourriez-vous revenir à une interdiction du transit automobile à travers la montagne, comme en 2018 ?

On verra.

Avez-vous voulu profiter de cette première année de mandat pour prendre des décisions impopulaires, comme le font souvent les gouvernements ?

Je n’ai jamais gouverné avec un tel calendrier. Je le comprends, mais ça s’inscrit dans une certaine façon de faire de la politique. Alors que depuis le début, nous, on est hyper-transparents.

Avez-vous décidé si ce mandat serait votre dernier ?

À ce moment-ci, je n’ai absolument pas pris de décision, mais je pense que je vais continuer. Tant et aussi longtemps que la population va dire que la mairesse, on la veut, on souhaite qu’elle soit là, je pense que je vais continuer.

Ces réponses ont été reformulées par souci de clarté et de concision.

AUGMENTATION MOYENNE DES TAXES RÉSIDENTIELLES À MONTRÉAL

  • Budget 2022 : 2 %
  • Budget 2021 : 0 %
  • Budget 2020 : 2,1 %
  • Budget 2019 : 1,7 %
  • Budget 2018 : 3,3 %

Source : Ville de Montréal

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Une vraie politicienne.

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Dans La Presse, il y a eu deux chroniques de Maxime Pedneaud-Jobin concernant les finances du monde municipal au Québec.

Un premier texte sur la rémunération des employés municipaux. Oui ils sont mieux payés que d’autres, mais le problème serait le retard de ceux à qui on les compare:

Texte intégral

Sont-ils trop payés ?

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

Hôtel de ville de Montréal

Maxime Pedneaud-Jobin

Maxime Pedneaud-Jobin Collaboration spéciale

Nous entrons dans la saison des budgets municipaux et cette chronique est, en quelque sorte, une frappe préventive.

Publié hier à 6h00

En effet, chaque fois que j’aborde la question des budgets municipaux, ce que je ferai dans ma prochaine chronique, je reçois toujours un certain nombre de réactions où l’on souligne l’écart des salaires entre les employés municipaux et les autres employés de l’État québécois. Selon des citoyens et des élus, cet écart devrait nous inciter à serrer la ceinture aux villes. Voyons-y de plus près.

D’abord, précisons que cet écart est réel. Selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), la rémunération des employés municipaux est de 39,5 % supérieure à celle des fonctionnaires du gouvernement du Québec. Il faut toutefois se méfier de la manchette et lire l’article au complet (ce que l’on devrait d’ailleurs toujours faire !).

La première nuance à faire est qu’on ne devrait jamais se comparer aux cancres. Selon la même étude, la fonction publique québécoise est en retard non seulement sur les villes, mais également sur le fédéral, le privé syndiqué et les entreprises publiques (Hydro-Québec, SAQ, SEPAQ, etc.), en fait sur tout le monde sauf le secteur privé non syndiqué.

C’est le vrai problème : le gouvernement du Québec a beaucoup de rattrapage à faire. Nous y reviendrons.

Voici quand même deux facteurs qui expliquent le niveau de rémunération dans les villes, facteurs sur lesquels les villes ont agi.

La spirale vers le haut

Le salaire des employés municipaux est théoriquement négocié. Théoriquement, parce que si les négociations sont rompues avec les pompiers et les policiers, ces derniers ont droit à l’arbitrage. Dans son jugement, l’arbitre doit tenir compte des conditions de travail en vigueur dans des municipalités semblables — c’est ce qu’on appelle le principe de l’équité externe. Donc, dès qu’une ville au Québec donne un avantage particulier à ses pompiers et à ses policiers, cela finit par se retrouver dans les conventions collectives de toutes les villes.

Mais ce n’est pas terminé. Dès que ça se produit, les autres syndicats de la ville exigent l’équité « interne », équité à laquelle il est logiquement difficile de s’opposer.

Conséquence : ce que l’arbitre a donné aux pompiers et aux policiers finit par rejoindre les conventions de l’ensemble des employés municipaux, et c’est ce qu’on appelle, la spirale vers le haut1.

Ce cadre de négociation, comme presque tous les aspects de la vie municipale, est défini par une loi québécoise. En effet, au sens de la Constitution canadienne, les villes sont des créatures des provinces, elles n’ont donc pas de champ de compétence propre comme les autres gouvernements. Elles doivent agir dans le strict cadre légal qu’on leur impose.

Malgré les revendications répétées des villes pour des changements législatifs au cadre de négociation, Québec n’a agi qu’en 2016. Il est tôt pour évaluer l’impact de la nouvelle législation, mais il devrait y en avoir un, la spirale devrait être freinée.

Régimes de retraite

Les régimes de retraite expliquent une grande partie de l’écart de rémunération2. Encore une fois, les villes ont longtemps demandé à Québec de leur permettre de rééquilibrer les cotisations employeurs/employés pour que le risque soit partagé non plus, par exemple, à 60/40, mais bien à 50/50. Il aura fallu les effets désastreux de la crise financière de 2008 et une grande mobilisation des maires pour que Québec agisse finalement, en 2014. Là aussi, il est trop tôt pour savoir à quel point cette mesure aura également un impact sur les comparaisons de rémunération globale à venir.

Les villes ont donc agi pour avoir les moyens de mieux contrôler leur masse salariale, l’avenir nous dira si elles auront fait bon usage des nouvelles lois.

La vraie question

Posons-nous maintenant la seule question qui compte vraiment. Est-ce vraiment un problème que les employés des villes aient une telle rémunération ?

Les villes affichent aujourd’hui un des plus faibles taux de roulement au Québec. Elles se sortiront certainement mieux que bien d’autres employeurs de la pénurie de main-d’œuvre.

Elles sont généralement reconnues comme de bons employeurs. Elles n’ont pas eu, en situation de crise, à hausser subitement les salaires de leurs employés.

Regardons maintenant ce qui s’est passé dans la fonction publique québécoise.

Le gouvernement a négligé les enseignants pendant des années et il a finalement dû leur accorder des augmentations de salaire variant entre 15 et 18 %. Même scénario avec les infirmières, où il a tellement laissé l’écart se creuser avec le privé qu’il a ensuite dû leur donner des primes considérables tout en augmentant leur salaire de base de 12 %.

Le faible salaire des éducatrices en service de garde fragilisait le réseau, elles ont eu droit à un rattrapage de 20 %. Même chose pour les préposés aux bénéficiaires, dont le gouvernement se félicitait d’avoir augmenté le salaire de 23 %.

Les crises que nous traversons ont bien démontré le rôle essentiel des employés de l’État et l’importance de leur donner de bonnes conditions de travail. Dans mon prochain texte, je parlerai des défis budgétaires des villes : le niveau de la rémunération des employés municipaux n’en fera pas partie.

  1. Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente 70 % des employés municipaux, a une autre lecture de la situation.

Le mythe de pouvoir “couper dans le gras” (il n’y en a pas) et ce serait le moment de monter les taxes pour répondre à l’inflation, notamment parce que le gouvernement va nous envoyer un beau chèque pour Noël:

Texte intégral

Le moment de taxer ?

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

« Réduire les dépenses sans que ça fasse mal est un mythe, en plus d’être, bien souvent, une mauvaise décision pour la qualité de vie des citoyens », explique l’auteur.

Maxime Pedneaud-Jobin

Maxime Pedneaud-Jobin Collaboration spéciale

D’ici fin décembre, partout au Québec, les conseils municipaux adopteront leur budget 2023. Voici deux idées contre-intuitives, des idées qui semblent aller à l’encontre du gros bon sens, mais des idées qui méritent réflexion.

Publié à 6h00

La première : il n’y a pas de gras dans les villes.

La seconde : malgré l’inflation, c’est un bon moment pour taxer.

Il n’y a pas de gras

À chaque budget, il y a des élus qui ne parlent que de réduire les dépenses. C’est un positionnement politique facile, mais qui donne de plus en plus rarement de vrais résultats. En effet, « budget base zéro », « analyse ligne par ligne » sont des slogans dont l’impact en communication est plus grand que l’impact financier. Pourquoi ?

Avec les années, les villes ont diversifié leurs champs d’action, se sont fait transférer de nouvelles responsabilités, mais leurs revenus fiscaux n’ont pas changé. Elles ont donc été obligées de remettre en question leurs façons de faire, d’essayer de faire plus avec moins… donc de se débarrasser du « gras », chose maintenant assez rare. Évidemment, il y a des exceptions, les villes ne sont pas toutes pareilles, mais en règle générale, de nos jours, si une ville veut réduire ses dépenses de façon significative, elle doit carrément couper dans ses services.

L’exemple le plus spectaculaire de cette réalité est certainement celui de Toronto. En 2011, l’ancien maire Rob Ford voulait supprimer 17 000 employés, évidemment sans réduire les services, disait-il. Un rapport, commandé par M. Ford à KPMG, était arrivé à la conclusion que la Ville avait étiré son budget pour offrir de nombreux nouveaux services. Conclusion : sur le milliard de dollars dépensés dans le secteur des travaux publics, la plus grosse dépense d’une ville, de 10 à 15 millions seulement étaient considérés comme du « gras ». Pour faire des économies significatives, KPMG affirmait qu’il fallait supprimer des services en entier, par exemple, mettre un frein à une partie de la politique de recyclage, retourner à l’enfouissement ou encore réduire la qualité du déneigement1 !

Réduire les dépenses sans que ça fasse mal est un mythe, en plus d’être, bien souvent, une mauvaise décision pour la qualité de vie des citoyens. C’est donc du côté des revenus qu’il faut regarder.

En matière de revenus, la vraie solution est bien sûr une réforme en profondeur de la fiscalité municipale. Il faudra bien un jour que les revenus des villes correspondent à leurs responsabilités. Malheureusement, l’appétit pour une telle réforme n’est pas grand à Québec. En attendant que nous trouvions collectivement le courage d’agir, la taxation actuelle doit donc être mise à profit.

Contexte

Les villes sont habituées à adopter des hausses de taxes de 2 ou 3 %. Elles font face aujourd’hui à une inflation à 8 %. Ne pas taxer à 8 % impliquerait, dans la plupart des cas, des compressions ou le report de projets d’infrastructures, deux mesures nuisibles pour l’économie, et ce, à l’aube d’une récession. Pour ajouter à leurs difficultés, les revenus associés aux transports en commun sont encore loin des niveaux prépandémie (métro à 66 %, autobus à 70 %, train de banlieue à 39 %), les villes devront donc éventuellement encaisser ces pertes. Avant la crise actuelle, elles étaient déjà aux prises avec un retard dans le développement de leurs bibliothèques, un retard dans la construction d’infrastructures sportives et un immense retard dans l’entretien des rues et des infrastructures souterraines (juste pour Gatineau, le déficit d’entretien est de 1,3 milliard). Bref, les finances municipales vont mal.

Pendant ce temps-là, l’inflation et le bas taux de chômage font gonfler les coffres des gouvernements à Québec comme à Ottawa : la TVQ, la TPS, la taxe sur l’essence et l’impôt sur le revenu rapportent gros, ce qui permet au gouvernement du Québec et au gouvernement fédéral de baisser les impôts sur le revenu. Bref, ça va très bien pour eux.

Malgré l’inflation, c’est le moment de taxer

On répète souvent que les taxes et impôts sortent toujours de la même poche. Parlons donc de cette fameuse poche. S’il faut tenir compte de l’ensemble des actions des trois ordres de gouvernement, on peut affirmer que, malgré l’inflation, c’est maintenant que les villes doivent taxer !

D’abord, il faut dire que la hausse moyenne des salaires au Québec cette année permet de contrer une part des effets de l’inflation, l’appauvrissement des Québécois est donc relatif2, 3.

Par ailleurs, si on additionne les réductions d’impôts du gouvernement du Québec et du gouvernement fédéral annoncées pour 2023, le chèque de 400 $ ou 600 $ qu’offrira bientôt le gouvernement du Québec aux contribuables, les 500 $ qu’il a accordés aux Québécois en mars dernier, une personne seule aura bientôt reçu directement ou économisé en impôt au strict minimum 1355 $, et un couple, 2648 $.

Voici maintenant à quoi équivaut une hausse de taxe de 8 % pour un compte de taxes moyen dans les villes suivantes (rappelez-vous que les villes n’offrent pas toutes les mêmes services) :

Montréal (1,8 million d’habitants) : 296 $

Québec (542 000 habitants) : 240 $

Saguenay (146 000 habitants) : 200 $

Saint-Augustin-de-Desmaures (18 000 habitants) : 288 $

Dégelis (3000 habitants) : 112 $

Si les villes haussent les taxes de 8 %, il restera donc amplement d’argent dans les poches des contribuables pour les aider à faire face à l’inflation.

Résumons. Ce qui respecterait le plus le contribuable serait de réformer la fiscalité municipale, ce qui n’est pas sur la table. Il y a très peu de gras à couper. Tous les services ont un coût. Il faut choisir lequel couper… ou taxer et se donner des moyens d’agir. Si on regarde les obligations des villes et ce qui se passe dans la poche du contribuable, taxer à l’inflation est une option tout à fait valable.

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Montreal’s cash conundrum: Dreaming up new fees, but who pays?

The question of how to generate revenue beyond property taxes is at the heart of the Plante administration’s financial reckoning. Where will the city find the money?

Linda Gyulai


In 2016, the Quebec government granted municipalities the power to charge royalties to developers. Montreal hasn’t yet made use of that power but such royalties could boost city coffers. PHOTO BY DAVE SIDAWAY /Montreal Gazette

The answer to “why” is simple enough: Montreal is desperate for more money.

It’s the “how” that’s vexing. How will the city get it?

Many Montrealers are already bracing for steep tax increases in the 2023 municipal budget that Mayor Valérie Plante plans to unveil on Nov. 29. That’s in part because property assessments, particularly on the residential side, soared in the latest three-year valuation roll that was tabled in September. But the administration has also hinted at tax increases of as much as six or eight per cent in recent weeks.

And so on Monday, as if presaging the troubling financial news to come, the Plante administration hosted a forum on the state of municipal finances where top city officials floated possible answers to the billion-dollar “how” question.

“We can’t continue like this,” city executive committee chairperson Dominique Ollivier said in her opening remarks to 100 guests who had been invited by the administration to participate in the forum.

“It’s time we ask ourselves the question together: where are we going? What is acceptable? How can we find new sources of revenue or new ways of financing our ambitions?”

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The city didn’t identify the guests, but said they came from the areas of economics, transportation, culture, politics, academia, the environment and housing. The event was closed to the public and journalists, apart from the introductory speeches.

The administration describes the forum, and a summit on municipal taxationplanned for the spring, as an attempt to build a consensus around appropriate new sources of revenue for Montreal ahead of negotiations for a new fiscal pact with the Quebec government. The current financing deal between Quebec municipalities and the province expires at the end of 2024.

Since the 1990s, every one of Plante’s predecessors has pondered the same questions. Every Montreal mayor has engaged in public handwringing about the constraints on Montreal’s budget — which today tops $6 billion — and about the city’s capacity to deliver services if it has to continue relying on property tax revenue as its main source of income. And every mayor has asked the higher levels of government for new sources of revenue, be it a share of sales tax or gas tax, or some new taxation powers.


“We can’t continue like this,” city executive committee chairperson Dominique Ollivier said in her opening remarks at the forum Monday. PHOTO BY ALLEN MCINNIS /Montreal Gazette

The keyword was and remains “diversification” — as in, finding new sources of revenue for the metropolis of two million residents so that it can become less dependent on property taxes.

“We’ll look at new ways to diversify sources of revenue because … Montreal finds itself in a context of fragile budgetary balance,” Ollivier said at Monday’s forum. As Quebec’s only metropolis, Montreal shoulders greater responsibilities than other municipalities that go beyond merely providing services to its own residents, she said. Seventy per cent of immigrants who come to the province settle in Montreal. The city is also the gateway for tourists who visit Quebec. The city is a major centre for employment and international trade. It’s also home to an airport and a port. And Montreal has a greater concentration of poverty than other municipalities. Yet nearly two-thirds of the city’s revenue comes from property tax, a revenue that has no connection to the economic growth that the city generates for the benefit of the entire province, Ollivier said.

Under provincial law, municipalities must pass a balanced budget. As a result, the process of reconciling spending and revenue in each new budget requires making difficult choices about what services and infrastructure to finance, Ollivier said.


It’s not that property tax is all bad, Peggy Bachman, a deputy city manager at the city of Montreal, said during the introductions to Monday’s forum. Property tax has the advantage of being stable. However, it has encouraged urban sprawl in the last 40 years, Bachman said, because cities have had to incite greater development to gain more revenue. Another defect of property tax is its disconnect from a person’s means to pay, she said. Property values have increased rapidly in recent years, particularly in Montreal, but personal incomes haven’t kept pace with those increases. The city says 45 per cent of Montrealers earn less than $25,000 a year.

So what is different now about the latest mayoral call for a financial reckoning? A 37-page document that the city prepared for the forum offers a peek into what the Plante administration has percolating.

The document adds a second objective to diversification of revenue. It argues the merits of taxes and tariffs that induce “behaviour changes” among members of society.

“Behaviour change allows a reduction in management costs for the community,” the document says. As an example, it describes taxing impermeable surfaces such as parking lots, where rain run-off ends up in the sewer system and has to be treated at the island’s waste-water treatment facility. By taxing run-off, the city can encourage owners to green paved areas on their properties, the document says.

“Property tax that only affects real estate owners in the metropolis seems illogical and inefficient,” the document says. “It’s essential to use a variety of measures, including eco-fiscal measures also aimed at changing behaviour.”


Some of the “eco-fiscal” measures being mulled include:

  • Taxing drinking water, waste water and rainwater run-off: The document says Montreal plans to start charging for drinking water in all non-residential buildings in the next few years. Water meters are costly to install, especially in homes, it says. And residential water pricing hits low-revenue households hard, it notes. Some cities offer tiered pricing in the residential sector, so payment only kicks in above a certain volume, or lower volumes start at lower rates. Some cities provide discounts to low-income households. Other pricing options: charging industrial and other non-residential buildings for large volumes of waste water and charging property owners for rainwater run-off since it ends up in the sewer system and at a waste water treatment plant. The latter works by levying a fee based on the surface area of a property’s impermeable pavement. Victoria and Halifax levy a tax on impermeable pavement to finance their water networks.

  • Taxing waste: Ontario charges every household for its quantity of waste. The pay-as-you-go rate can be based on volume (size of the bin or number of bags), on weight or a combination of the two. The document says a pay-as-you-go system might reduce waste by 10 to 50 per cent. Toronto and Calgary set prices based on size of the trash can plus $5.79 per additional garbage bag. However, the number of rentals and multi-unit buildings in Montreal would make it complicated to implement here, the document says. Montreal is also exploring regulations and fees for single-use items, the document says. It also describes “extended producer responsibility,” which makes producers fully or partially responsible for waste management costs for their products. On the non-residential side, industries, businesses and institutions already pay for the collection, transport and treatment of their waste. However, the tipping fee they pay at the landfill, which is set by the Quebec environment department and a portion of which goes to the municipality, is not high enough, the document says. In 2022, the tipping fee is $24.32 per metric tonne. The Montreal Metropolitan Community (MMC) evaluated the cost of disposing waste at $163 a tonne in 2018. So municipalities foot the difference between the tipping fee and the actual cost. Tipping fees are $163 per metric tonne in Newfoundland and over $100 in most European countries, the document says.

  • Gasoline tax: In OECD countries, the gasoline tax is on average higher than in Montreal, the document says. A higher gas tax, it says, would respond to the inevitable decline in revenues due to the growing electrification of vehicles. It would also set the table for the introduction of a mileage tax, the document says, and discourage solo use of cars.

  • Kilometre tax or mileage tax: The kilometre tax charges motorists for distance travelled. The tax can also vary according to the weight of the vehicle, the type of vehicle, the time of day, the amount of congestion and the area of the city. However, the implementation of such a tax is complicated by the issue of privacy protection and because Montreal doesn’t currently have the power to implement it, the document says. It says the MMC will carry out a feasibility study in the coming months to see if a kilometre pricing system can be implemented to finance public transit in the metropolitan area.

  • Tolls and zero emission zones: A toll can be set according to the day, the hour, the type of vehicle and the amount of congestion, the document says. In Montreal, there would be greater interest for a toll downtown to reduce congestion, it says. Examples where it has been implemented: London, Stockholm, Oslo and Milan. However, implementing a toll risks shifting congestion to another bridge or area, or affecting Montreal’s competitiveness compared to employment centres on the outskirts, the document says. As well, the cost of managing road pricing can be high, sometimes between 10 and 50 per cent of gross revenue. Parking fees can have a similar or even greater effect than the toll and be less costly to implement, it says.

  • Employers pay to reduce commuting: In France, a mobility payment to help fund public transit is payable by all employers who hire more than 10 employees. The adoption of the Commute Trip Reduction Law, in 1991, by the state of Washington induced cities and counties across the state to roll out programs to reduce commuting. For example, Seattle has a program for employers who have more than 100 employees in a single place, at least 2 days a week for more than one year. Employers have to identify solo auto reduction targets and report their progress every two years. They also have to provide staff with information about public transit and car-sharing options. Seattle also has a program that allows employers to offer their staff public transit network passes at a reduced price. The document says the two programs helped reduce the share of solo car use from 34.5 per cent in 2010 to 26.4 per cent in 2019, while providing income to public transit bodies.

However, there’s no mention in the document of levying a foreign buyers’ tax on real estate sales, which exists in cities like Vancouver and Toronto, even though Plante campaigned on it in 2017 and 2021.

Meanwhile, the document proposes other fiscal measures that could apply to land use:

  • Tax parking lots: Montreal has already announced its intention to expand the territory of application of its parking lot tax in 2023. Currently, Montreal levies a property tax on non-residential parking in the downtown area. All non-residential buildings that have indoor or outdoor parking are covered. Because of the higher rates on outdoor parking lots, the tax may have an incentive effect for owners to optimize spaces and convert them for real estate development or other uses.

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  • Development royalties: In 2016, the Quebec government granted municipalities the power to charge royalties to developers to pay for new or expanded equipment, services and infrastructure that are required for development projects, such as the expansion of a water filtration plant or the construction of a new road or a new library. Montreal hasn’t yet made use of it. Montreal has long negotiated and signed individual development agreements with each developer. However, the financial contributions paid under these agreements don’t amount to a stable source of income or link the contribution to new municipal infrastructure or equipment. Development royalties could make it possible to set up a fund reserved for construction of infrastructure and municipal equipment required by new development. Ontario has long charged developers a royalty to finance the cost of expanded services to new households. In 2022, the government of Ontario allowed municipalities in the province to expand the services that can be financed via development royalties to include the police, fire, public transit, culture, recreation and parks. According to Toronto’s 2022 budget, development royalties will reach $588 million, representing 9.6 per cent of the city’s $6.1 billion capital expenditure program.

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The opposition at city hall says it’s ironic the Projet Montréal administration wants new sources of revenue for the city. Five Montreal boroughs that are led by opposition Ensemble Montréal recently passed resolutions demanding the city increase transfer payments to the 19 boroughs, which deliver frontline services to citizens. Montreal North, Outremont, Pierrefonds-Roxboro, St-Laurent and St-Léonard say their allocations were indexed by just one per cent in 2022 and are to be indexed by two per cent in 2023, leaving them with shortfalls that affect services. In fact, the document reveals that only 15 per cent of Montreal’s budget goes to the 19 boroughs.

St-Laurent borough mayor Alan DeSousa attended Monday’s forum. The document, he noted, dedicates a page to the principle of “subsidiarity,” which holds that decisions are best made by the order of government that is closest to the people they affect. Revenue should be redistributed accordingly, its proponents say. The administration wants the principle to apply to the city but isn’t willing to apply it to the boroughs, he said.

“It almost seemed like Groundhog Day,” DeSousa said of the forum, adding that it offered “no magic wand.”

Forum participants seemed to agree that eco-fiscal measures might be worthwhile to change people’s behaviour, DeSousa said. However, they won’t fill the city’s coffers in any significant way, he said. Participants also seemed concerned that eco-fiscal measures should not increase Montrealers’ tax burden, he said. So implementing a user fee on water or waste, for example, should bring a corresponding decrease in property tax.

“Otherwise, you’re just adding on more to the individual’s financial burden, and that’s a tax grab,” DeSousa said.

And even if Montreal achieves broad support for its proposals, it still has to convince the province. However, Premier François Legault’s Coalition Avenir Québec government has already rejected “eco-fiscal” measures in the short term. Last month, Environment Minister Benoit Charette said a kilometre tax would be for “after 2035,” when the ban on sales of new gasoline cars kicks in and gas tax revenue evaporates. And during the provincial election campaign, Legault called Québec solidaire’s proposal to tax polluting vehicles the stuff of “wonderland.”

One thing that Montreal’s document doesn’t propose is constitutional reform to recognize municipalities as a level of government. Until then, cities remain the creatures of the province.


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Nearly $18 billion is required in the next 10 years for public transit. PHOTO BY JOHN MAHONEY/Montreal Gazette

How did Montreal get to this financial breaking point?

Historically, Quebec hasn’t made it easy for Montreal to balance its budget.

In 1980, the Quebec government transferred almost the entire field of property tax to municipalities, including school tax. It was in exchange for abolishing nearly all provincial transfers to municipalities, including a share of sales tax and a share of a tax on meals and the hotel industry. Montreal had to make up for the lost revenue — about one-fifth of its total revenue — with property tax.

In the 1990s, the province downloaded responsibilities on municipalities to redress its own finances. Under the 1992 Ryan reform, for example, the province abolished all operating subsidies to public transit bodies. It resulted in a shortfall of $281 million for Quebec municipalities.

Since then, successive Montreal mayors have complained of a “structural deficit,” a built-in shortfall in the city’s operating budget. Former mayor Gérald Tremblay has pegged Montreal’s annual structural deficit at $300 million to $400 million. So when the city sits down each year to prepare the next year’s budget, it begins with an imbalance between anticipated revenues and expenditures. The hole is typically filled by stop-gap aid from the province.

At the same time, the city is grappling with staggering infrastructure bills.

Chantal Morissette, the director of Montreal’s water department, told a forum on municipal financing on Monday that the city would need to invest $1 billion a year on upgrades and repairs to underground water infrastructure. That’s $600 million more than it currently spends — and yet the Plante administration has already quadrupled investment from what it was 15 years ago.

The recent investments have allowed the city to catch up somewhat on the so-called “infrastructure deficit” — the amount of municipal infrastructure in bad or very bad shape, Morissette said. For example, the “deficit” has dropped from 540 kilometres of water mains that were in bad or very bad shape in 2016 to 340 kilometres today, she said. However, at the current rhythm of annual investment, the system will degrade faster than it can be repaired, she said. In a decade, more than 1,000 kilometres of water mains — nearly a quarter of the network — are expected to be in bad or very bad shape, she said.

Public transit is also in need of massive investment. Nearly $18 billion is required in the next 10 years to maintain assets, electrify the network and to continue rendering métro stations accessible, the city says. Montreal also expects to incur new costs with the commissioning of new projects, including the REM, the métro Blue line extension and the new SRB Pie-IX rapid transit bus corridor.

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Des taxes sur la congestion automobile et les émissions peuvent être intéressante. Si on se sert de cet argent pour acquérir de nouveaux autobus, augmenter les fréquences et créer des nouveaux parcours, ça peut être une manière cheap d’améliorer le TeC.

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Grands projets municipaux L’administration Plante joue avec « de l’argent Monopoly », dit l’opposition

Publié à 11h01


PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

La hausse de taxes foncières qui sera annoncée aux Montréalais à la fin du mois de novembre servira en bonne partie à éponger des dépassements de coûts d’environ 1 milliard dans les grands projets municipaux.

Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard La Presse

C’est ce qu’a affirmé mardi l’opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal, en attaquant l’administration pour son « incapacité » à gérer l’argent public.

« Cette administration, elle est incompétente dans la gestion des projets. Les résultats parlent d’eux-mêmes », a affirmé Aref Salem, le vis-à-vis de Valérie Plante au conseil municipal. « Ils font pire que jamais. Ils font pire que toutes les administrations municipales qui les ont précédé. »

Ensemble Montréal a fait le décompte des dépassements de coûts rendus publics dans cinq grands projets : la restauration de l’hôtel de ville (+66 millions), l’usine d’ozonation (+350 millions), le garage Bellechasse (+300 millions), les usines de déchets organiques (+97 millions) et le changement de système informatique (+100 millions).

« L’argent public est pris un peu comme de l’argent Monopoly », a asséné la mairesse de Montréal-Nord, Christine Black. « Il faut qu’ils prennent au sérieux que c’est l’argent des gens, que c’est l’argent des citoyens de Montréal. »

Mme Black attend depuis des années la construction d’un centre sportif pour son arrondissement, mal pourvu sur le plan des équipements municipaux. « Vous savez, un milliard de dollars, combien de centres sportifs ça paie ? », a souligné Aref Salem.

« L’administration doit retourner à l’école pour apprendre comment gérer les projets et s’assurer qu’il y a un contrôle des projets », a ajouté Alan DeSousa, maire de Saint-Laurent.

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Si le phénomène d’inflation était limité à Montréal je comprendrais. Mais toutes les administrations municipales au Québec font face à la même situation. Pareil pour les promoteurs, aussi pour les projets du MTQ, des grands chantiers de TEC, les gouvernements provincial et fédéral. Tout le monde est pris dans la spirale qui a plus d’une cause. Alors l’intervention de l’opposition tombe plutôt à plat et m’apparait très peu convaincante. Peut-être devraient ils relire les règles du jeu de Monopoly? :smiley:

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Aussi, les projets énumérés sont absolument pertinents, et sont du long-terme: déchets organiques, usine d’ozonation, garage Bellechasse…

Ils ont beau dire que l’augmentation des taxes ne sert qu’à rembourser le ~1 milliard, mais la Ville n’a-t-elle pas gelé les taxes dans le budget 2020-2021? Et n’a-t-elle pas limité la hausse à 2% en 2021-2022 (alors que l’inflation était beaucoup plus haute)?

Y cherchent vraiment des bibittes partout, c’est hallucinant. Ça va faire, le “je-me-moi”.

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Encore une fois le Montréal de ses quartiers, de ses ruelles vertes et de ses saillies de trottoirs végétalisées.


(note de modération: ceci est une réponse à cette nouvelle)

Le ton de votre commentaire en est un de reproches. Ce n’est pas ce que vous dites explicitement, mais on devine que vous critiquez cette nouvelle. En quoi est-ce négatif que Montréal se joigne au partenariat Transition en commun qui fait la promotion de la transition écologique et de l’initiative citoyenne?

Que vous ayez vos réserves sur le style de gouvernance ou les priorités de la ville sous la direction de Projet Montréal, c’est tout à fait légitime. Comme plusieurs, j’ai moi-même mes propres critiques. On peut bien critiquer le manque d’ambitions internationales ou la priorisation secondaire de ce qui touche au développement économique. On peut même critiquer le modèle de gestion beaucoup plus participatif et décentralisé que sous Denis. Et puisqu’on n’a pas tellement besoin de plus de polarisation, on peut même reconnaître les forces et les faiblesses de Denis ET de Valérie.

Cependant, de critiquer pour critiquer en récupérant une nouvelle somme toute positive, je peine à y voir la plus-value. Une ville étant avant tout la somme de ses quartiers, et les quartiers étant en quelque sorte la somme de tous ces aménagements urbains d’apparence banale lorsque pris individuellement (ex: saillies végétalisées, ruelles vertes, etc.), je n’utiliserais pas ces éléments positifs comme des insultes ou des attaques. C’est contre-productif d’opposer le Montréal des quartiers au Montréal international, et dans un monde idéal la Mairie ne devrait négliger ni l’un, ni l’autre.

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