Montréal - Politique municipale

D’abord, c’est un forum ici, right? Évidemment que c’était un commentaire éditorial, on est ici pour ça, faire de l’opinion, étaler de la subjectivité, des états d’âme et même, pourquoi pas, de la mauvaise foi? Il n’y a rien d’objectif sur les sujets architecturaux, urbanistiques et de politique municipale.

Il n’y a rien de négatif dans cette nouvelle. Rien. On peut pas être contre ça, un partenariat citoyen, qui plus est en matière d’écologie.

Non. Ma réaction est strictement politique. Encore une fois cette administration joue sur le local, l’arrondissement, le quartier, voire la ruelle.

Non, une métropole n’est pas que la somme de ses quartiers. Ça prend une vision d’ensemble, une stratégie qui tienne compte de tous les aspects notamment économiques. PM s’en balance du milieu économique, sauf bien sûr le commerce de proximité, les coopératives et autres entreprises à vocation sociale. Le reste c’est du bling-bling.

Bien sûr que j’exagère. Mais cette nouvelle renforce ma perception. On n’hésite pas une seconde à en faire du bling-bling politique à condition que ça touche les bons buzzwords.

Ne me dites pas que PM est capable de jouer local et sur le métropolitain. Vous avez ri de l’ancien maire qui disait pouvoir marcher et manger de la gomme.

PM fait des choix toujours biaisés vers le Montréal des quartiers. C’est quioute mais c’est pas très ambitieux pour une métropole.

C’est juste mon opinion.

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Idéalement, une administration travaillerait sur les deux échelles en parallèle.

Puisque les administrations précédentes ont grandement négligé l’échelle du quartier pendant près de 15 ans, c’est un retour normal du balancier.

J’imagine qu’après 8 ans de Projet Montréal il faudra trouver un moyen de trouver l’équilibre et ne pas trop tomber dans l’hyperlocalisation des interventions.

Cette phrase me dérange quand même. On pourrait dire qu’une métropole n’est pas uniquement la somme de ses quartiers, mais une métropole qui fonctionne bien est quand même la somme de ses quartiers. Parce qu’au final, ce sont les quartiers que les citoyens vivent, et ce sont les citoyens qui font la différence entre une métropole qui fonctionne et une métropole générique.

En ce moment Montréal fonctionne particulièrement bien et se démarque énormément sur la scène internationale, et je dirais que c’est précisément grâce à la somme de ses quartiers.

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Il y a de la cohérence dans l’administration municipale actuelle puisque sur le plan international Montréal se démarque avantageusement au niveau de l’environnement et du développement durable. On ne compte plus les représentations de la Ville et sa participation engagée dans les organismes internationaux et la tenue d’événements d’importances dans la métropole, dont le dernier en liste est la COP15.

Tandis que sur le plan du développement du territoire, toutes les actions en mobilité actives, en TEC, en créations de grands espaces verts, de reconstructions d’infrastructures, de parcs et de places publiques aménagées de façon durable ajoutent grandement à la qualité de vie des citoyens. Tous les quartiers sont visés et le discours est suivi de gestes concrets sur le terrain.

D’ailleurs jamais la Ville n’a été aussi active dans l’embellissement du territoire, en synchronisant les chantiers souterrains et de surface avec des résultats impressionnants dont nous sommes tous témoins sur ce forum. Dans le même temps Montréal a vécu un boom inégalé de chantiers de construction qui ont soutenu notre économie et qui pèsent encore fortement sur la prospérité de la ville, en dépit de conditions économiques adverses.

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Quelle est la différence entre dire n’est pas QUE et n’est pas uniquement ? C’est la même chose je trouve.

Il y a beaucoup plus d’exemples de succès à l’international, du moins dans le monde occidental et actuels, liées à des stratégies bottom-up que des stratégies top-down. Dans le sens où investir dans l’échelle locale et les quartiers avant tout, c’est davantage un gage que ça rejaillisse positivement sur l’image globale, métropolitaine, contrairement à un investissement global et métropolitain avant tout n’a de chance de faire profiter l’échelle des quartiers.

Le trickle down ne fonctionne pas. Le cercle vertueux d’interventions à plus petite échelle, oui.

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Peu de gens ici seront d’accord avec ta vision qu’on va considérer comme étant dépassée dépassée. Moi j’abonde dans le même sens que toi. Parfois je n’ai vraiment pas l’impression que l’administration actuelle est à la tête d’une grande métropole. La plupart des projets ce sont des parcs et des pistes cyclables. Et moi je ne voudrais pas qu’on les abandonne mais est ce qu’il y a quelque chose à se mettre sous la dent pour ceux qui veulent qu’on parle aussi d’économie, de la puissance et du rayonnement de notre métropole ? Pas juste de 4-5 quartiers centraux. Du Grand Montréal. Quel grand projet lié à l’économie est porté par cette administration depuis quelle est au pouvoir ? Absolument aucun. On ne sait même pas quelle est leur ambition en terme de développement économique tellement ils n’en parlent jamais. Et c’est ben correct ils ont été élus sachant qu’il feraient exactement ce qu’ils font. J’attends juste patiemment en espérant que l’usure du pouvoir fasse son œuvre….ou pas hehe.

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Je ne dirais pas que c’est une vision dépassée. Avoir une vision globale est important aujourd’hui comme hier. Je dirais que c’est une vision qui n’a jamais existé de ma vie adulte. Et c’est voulu ainsi: Les villes au Québec n’ont pas ces responsabilités.

Denis Coderre n’avait pas plus de grands projets métropolitains. On peut oublier les administrations précédentes: peu importe ce qu’on pense de Denis ou Valérie, la ville se porte mieux maintenant depuis ces administrations. Avant, la croissance de la ville était souvent médiocre, il y avait aucun argent en immobilisation, peu ou pas de grands projets, sur des décennies.

C’est quoi des grands projets liés à l’économie de compétence municipale? On en discute mais ils ne sont jamais nommés. Je ne pourrais pas clairement en nommer un seul, peu importe l’administration. Les grands projets d’infrastructure peut-être, mais ceux-ci sont plus nombreux maintenant qu’avant, et ils dépendent du provincial. On peut donc parler d’idées à soumettre, et ça, je ne dirais pas que Plante en manque. La liste d’épicerie des demandes est longue, peut-être trop selon certains.

La ville ne gère pas l’immigration, elle ne gère pas l’espace fiscale en dehors de l’impôt foncier, qui est réalistement encadré uniquement par le provincial. Elle ne gère pas les débats liés à la langue, la formation de la main d’œuvre, elle ne gère pas les crédits d’impôt ciblés, les incitatifs économiques divers. Elle ne peut pas construire des autoroutes, elle ne peut pas construire du TEC. Le plus qu’elle fait, c’est spécifier où certains usages sont autorisés sur son territoire.

La quasi-totalité de ses compétences qui ont un certain impact économique sont des compétences locales. Ramasser les vidanges, assurer la sécurité, embellir le domaine public, avoir un impôt foncier raisonnable et adapté aux problèmes spécifiques (voir par exemple les baisses importantes pour les petits commerçants), le réseau local de la STM… Bref, faire une ville attrayante, et ça, c’est définitivement la somme d’une vision locale de quartiers.

Honnêtement, le plus gros levier économique qu’il reste à la ville est probablement d’assurer un zonage qui permet de nouvelles constructions. Sur ce point, on peut dire que parfois la ville est trop timide, mais c’est historiquement le cas, rien de nouveau.

Il reste le support à des organismes de promotion, qui n’est pas moindre maintenant, ou encore quelques missions économiques ici et là. La ville travaille à attirer des événements internationaux. Il n’y en a pas moins de ces choses, en dehors du contexte pandémique.

Dans ce contexte, je dirais alors qu’on peut reprocher à l’administration de ne pas aller chercher de nouveaux pouvoirs économiques. L’administration Plante se concentre à obtenir plus de revenus diversifiés pour répondre à ses compétences actuelles. Denis Coderre a voulu chercher des pouvoirs de métropole (ce que j’appuie à 100%), mais il n’a absolument RIEN eu sur le plan économique de significatif, qui change la dynamique.

Et au final, on peut même se demander ce que ça change. Montréal a connu de bonnes années sur le plan économique. Il n’y a aucun handicap sur ce point. On a bien traversé la pandémie, et on a une bonne reprise ça à l’air, relativement aux autres villes comparable. Si Plante se fou de l’économie et que ça n’a aucun impact, c’est visiblement qu’elle n’a aucun impact, dans un sens comme dans l’autre.

Peut-être que la mairie de Montréal devrait avoir cet impact. Je ne serais définitivement pas contre. Mais ça demanderait une révolution, ça demanderait à Québec de céder des pouvoirs, et ça, c’est complètement impossible en ce moment, à mon humble avis.

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Merci beaucoup pour tes réponses qui sont toujours bien étoffées ! Ça fait plaisir de discuter avec toi comme d’habitude :+1:t5:.

En fait tu as raison c’est difficile de parler d’un projet en particulier lié à l’économie qui a été poussé par d’autres administrations municipales. Mais ce que je reproche à l’administration actuelle c’est surtout son attitude vis à vis des projets privés qu’on semble accueillir avec beaucoup de froideur. Ils sont loins de montrer qu’ils se battent pour en avoir plus, bien au contraire. C’est comme si c’était une nuisance avec laquelle ils devaient composer parce qu’ils n’ont pas le choix. Je trouve que l’attitude de Coderre était beaucoup plus proactive à ce niveau là même si on peut lui reprocher toutes sortes de choses. L’administration municipale fait beaucoup de demandes au provincial certes mais ça touche souvent les domaines chers à Projet Montréal et pas grand chose d’autre.

Mon maire idéal ferait ce que fait PM pour améliorer la qualité de vie de ses citoyens tout en sachant parler le langage des affaires. Pas juste l’un ou l’autre. Pour moi l’administration Plante c’est très one sided.

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Je pense seulement qu’avec Denis Coderre on en entendait plus parler des projets économiques parce que sa base l’avait élu pour ça. Maintenant l’administration actuelle a une base un peu différente, mais elle sait que pour pousser ses projets elle a besoin d’une économie forte en arrière. Je pense que la legacy de Coderre continue a donner ses fruits tout en rendant la ville plus conviviale. Touristes et citoyens de la ville remarque en général la transition que la ville est entrain de faire pour s’embellir et devenir encore plus agréable. Le soft power est un moteur solide de l’économie d’une ville.

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N’oublions pas aussi que la Ville est partenaire dans la presque totalité des projets économiques qui touchent la métropole. Elle fournit des contributions un peu partout, des organismes communautaires aux missions de développement économique. Ce n’est pas assez sexy pour faire les manchettes, mais reste que la Ville de Montréal est présente auprès de tous les acteurs économiques du Québec (et plus).

Personnellement je suis un partisan de la régionalisation du Québec.

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Budget municipal Le jeu se complique pour l’administration Plante

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, en entrevue avec La Presse, à l’hôtel de ville de Montréal, le 4 novembre

Après des années à surfer sur une économie vigoureuse ou des transferts pandémiques, le jeu se complique pour l’administration Plante à l’approche de son budget de mardi.

Publié à 5h00

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Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard La Presse

Montréal, touché de plein fouet par l’inflation galopante et le ralentissement du marché immobilier, a déjà averti que ses taxes foncières augmenteraient de 3 % à 6 % pour l’année 2023.

« On est frappés de plein fouet par la hausse des coûts de construction, par la hausse des coûts de l’essence pour le déneigement. C’est sûr que ça nous pose des problèmes », avait affirmé la présidente du comité exécutif, Dominique Ollivier, début novembre.

Ajustements budgétaires

Quelques jours plus tôt, en entrevue avec La Presse, la mairesse elle-même lançait un avertissement. Elle a dit vouloir « trouver une façon de respecter la capacité de payer des Montréalais — avec l’inflation et le nouveau rôle foncier —, mais aussi s’assurer que la Ville est capable d’assurer les services aux citoyens ». « Moi, je ne veux pas augmenter les taxes des citoyens, ce n’est pas ça mon but dans la vie », a-t-elle ajouté.

Depuis, les indices convergent. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a eu besoin d’un chèque supplémentaire de 2,6 millions pour pouvoir boucler l’année (il aurait autrement manqué d’argent pour le matériel de bureau des enquêteurs). Les élus y ont donné leur feu vert la semaine dernière.

La Société de transport de Montréal (STM), pour sa part, réfléchirait à une baisse de service. Les « faits saillants » d’un document officiel obtenu par Radio-Canada incluent une « réduction de l’offre de service de 3,7 % [pour les] bus et de 4,8 % [pour le] métro » par rapport à 2022. La société y évoque aussi la nécessité de préparer « un budget responsable dans un contexte économique difficile ». La STM — dont la fréquentation est encore en berne — présente lundi ses prévisions budgétaires.

Inflation et pénurie de main-d’œuvre

Surtout, des données comptables récemment rendues publiques par l’administration Plante montrent que la situation financière est déjà compliquée pour l’année en cours.

À la séance du conseil municipal de la semaine dernière, le maire de Saint-Laurent (et comptable) Alan DeSousa a relevé qu’un surplus prévu de plus de 100 millions pour les dépenses d’agglomération s’était subitement transformé en déficit de 80 millions. La faute aux dépenses en sécurité publique et liées aux mesures d’urgence.

« Il y a une vraie pression inflationniste sur les coûts de fonctionnement. La pénurie de main-d’œuvre nous attaque et ça attaque à la fois l’agglomération et [les dépenses] du conseil municipal », s’est défendu Dominique Ollivier en conseil municipal. « Nous gardons les yeux vers le point où on s’en va et vous verrez la semaine prochaine [au budget] on en est où. »

PHOTO DENIS GERMIN, ARCHIVES LA PRESSE

Dominique Ollivier, présidente du comité exécutif de la Ville de Montréal

M. DeSousa a affirmé qu’il « s’attendait à mieux » de la part de Mme Ollivier. « Pourquoi l’administration n’a pas eu la transparence de dire ça clair et net ? », a-t-il déploré.

« Pour moi, c’est assez majeur, a-t-il ajouté en entrevue téléphonique. On a un écart majeur. […] Ça illustre l’ampleur du défi. »

Le budget Plante-Coderre

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Valérie Plante, mairesse de Montréal, lors de la présentation du budget 2023 de la Ville, mardi


Vincent Brousseau-Pouliot
Vincent Brousseau-Pouliot La Presse

À la lecture des grandes lignes du dernier budget, c’est à se demander qui est aux commandes de la Ville de Montréal.

Publié à 5h00

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Jugez-en par vous-même :

– la Chambre de commerce le qualifie de « bon budget dans des circonstances difficiles » ;

– la plus importante hausse de dépenses (+ 100 millions) est pour la sécurité publique ;

– le service sera légèrement réduit dans le métro aux heures de pointe.

Non, nous ne sommes pas dans un univers parallèle où Denis Coderre est maire de Montréal.

Il s’agit bel et bien du sixième budget de l’administration de Valérie Plante, déposé mardi.

La plus grande qualité de ce budget : son pragmatisme. La hausse des taxes foncières est raisonnable dans les circonstances.

En 2023, les propriétaires résidentiels verront leurs taxes foncières augmenter en moyenne de 4,1 %. Il s’agit de la hausse la plus importante depuis 2011. Les commerces verront leurs taxes augmenter de 2,9 %. Dans les deux cas, c’est égal ou inférieur à l’inflation de 6,4 % en 2022 et à l’inflation prévue de 4,0 % en 2023.

Quand on se compare, on s’aperçoit que les hausses de taxes à Montréal sont dans la moyenne des métropoles. Pour les propriétaires résidentiels, ce sera 3 % à Calgary et 5 % à Vancouver.

En moyenne, le compte de taxes pour une propriété résidentielle à Montréal (valeur moyenne : 567 600 $) passera de 3989 $ à 4153 $, une hausse annuelle de 164 $.

Rappel : si vous gagnez moins de 100 000 $ par an, le gouvernement Legault vous enverra bientôt un chèque de 400 $ pour « faire face à l’inflation ». On l’a déjà écrit : ce n’est pas l’idée du siècle. Mais ça vous permettra d’absorber la hausse des taxes foncières. Ce que François Legault vous donne d’une main, Valérie Plante le reprendra donc en partie de l’autre…

À la décharge de la mairesse, la hausse des taxes à Montréal a été de 0 % en 2021 et de 2,0 % en 2022. C’est en moyenne 2,0 % par an entre 2021 et 2023.

L’ensemble du budget de fonctionnement de la Ville passera de 6,46 milliards à 6,76 milliards. Sur cette hausse de 300 millions, Montréal consacrera 100 millions de plus à la sécurité publique. On aime particulièrement ces nouveaux fonds à la sécurité publique, qui sont financés par le gouvernement du Québec. Il y aura notamment 123 nouveaux postes de policiers en 2023. Ça ne sera certainement pas de trop dans une ville qui a connu 34 meurtres et 166 meurtres/tentatives de meurtre/décharges avec armes à feu sans victime en 2022, selon une compilation du Service de police de la Ville de Montréal et de La Presse.

On salue aussi la hausse de 13 % des investissements structurants en immobilisations (22 milliards sur 10 ans).

L’administration Plante financera notamment des projets routiers (5,9 milliards), de transport collectif (570 millions), du logement abordable, des infrastructures pour réduire la pollution de l’eau (810 millions). On voit ici la signature et les priorités de Projet Montréal.

Ce budget pose toutefois deux problèmes.

Premièrement, la taille de l’administration municipale continue de grossir. Est-ce vraiment le moment d’ajouter 646 employés de plus (511 employés en excluant la police) ? On aurait aimé un meilleur contrôle des dépenses à ce chapitre.

La deuxième réserve est l’une des rares mesures qui ont fait les manchettes : le transport collectif gratuit pour les 65 ans et plus à compter de juillet (coût pour la Ville : 24 millions en 2023, puis 40 millions/an). C’était une promesse de Projet Montréal depuis 2017.

On n’a rien contre les politiciens qui respectent leurs engagements électoraux. Le problème, c’est que les temps sont durs à la Société de transport de Montréal, qui devra vraisemblablement réduire le service dans le métro sur les lignes orange et verte aux heures de pointe, et dans 20 % des lignes d’autobus. À moins que Québec ne vienne au secours de la STM avec un chèque, mais ne retenez pas votre respiration…

Au final, la gratuité du transport collectif pour les aînés – surtout ceux à revenu élevé – ne devrait pas être financée (même en partie) par des réductions de service.

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C’est un peu indécent que la ville embauche autant de nouveaux employés dans un contexte de manque de main d’œuvres dans plusieurs secteurs. La ville aurait dû passer son tour et laisser le champs libre au secteur privé. Il y aurait eu un gain à faire à ce niveau.

De plus, par manque d’opposition forte, il n’y a pas vraiment de critique soutenue du budget ainsi que de l’administration en général et cela n’est pas une bonne chose. On le voit, il n’y a que certains journalistes, très peu, qui ont formulés une critique du budget.

Je ne sais pas si c’est une bonne chose ou non mais on dirait qu’il y a une sorte d’indifférence face à la chose municipale à Montréal. Et je n’aimes pas bien ça.

je ne sais pas si je comprends. vous dites que la ville devrait manquer d’employés pour que les gens puissent aller travailler dans le privé? Pourquoi le secteur public irait à l’encontre de ses propres objectifs… Ou voulez-vous dire que la ville devrait attendre que les salaires ne soient plus aussi compétitifs pour embaucher ?

Me semblait que la Ville paierait la facture pour la gratuité, et non la STM? en quoi c’est relié??

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Ce que je veux dire c’est qu’il y a trop d’employés à la ville. Et qu’en période de manque de main d’œuvres, il aurait été facile pour la ville de ne pas embaucher sachant fort bien que le secteur privé aurait pris le relais.

Oui, je suis de ceux qui pensent qu’il y a trop d’employés à la ville. Qu’il y a trop de programmes et trop de beaucoup de choses. Et tout cela a un cout et explique les taux élevés des taxes foncières. Peut-être que je me trompe, mais c’est mon impression.

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Où l’administration devrait-elle supprimer des postes alors ? J’entends toujours les gens dire qu’il y en a trop, mais je n’entends jamais parler des conséquences d’un plan visant à réduire les excès. Parce que je ne connais pas vraiment tous les programmes auxquels la ville participe, je suis honnêtement curieux de savoir où ces impacts devraient être réalisés sans trop de dégâts.

évidemment personne ne veut moins de nettoyage/service de police/pompiers/ramassage des ordures/déneigement/installations sportives/entretien des parcs/infrastructure cyclable/TEC et certainement personne ne veut moins de soutien pour les sans-abri. Tout finit par s’additionner…

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Ville de Montréal Les contestations d’évaluation foncière en diminution

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Pour le rôle d’évaluation 2020-2022 de la Ville de Montréal, seulement 0,6 % des contribuables, soit un total de 3040, ont fait une demande de révision de la valeur de leur propriété.

Malgré la hausse continue des valeurs des propriétés, de moins en moins de contribuables montréalais contestent leur évaluation foncière. Ils sont aussi de moins en moins nombreux à avoir gain de cause pour réduire leur impôt foncier.

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Isabelle Ducas
Isabelle Ducas La Presse

Pour le rôle d’évaluation 2020-2022 de la Ville de Montréal, 0,6 % des contribuables, soit 3040, ont fait une demande de révision de la valeur de leur propriété, comparativement à 1,3 %, soit 5073, pour le rôle 2001-2003.

Pour le rôle 2020-2022, 41,2 % des demandes, soit 1253, se sont soldées par une diminution de valeur des propriétés, comparativement à 54 % pour le rôle 2004-2006.

Le nouveau rôle municipal pour 2023-2025, dévoilé en septembre dernier, prévoit une hausse moyenne de la valeur des propriétés de 32,4 %, ce qui a causé beaucoup de mécontentement dans la population. Lors du dépôt de son budget, le 29 novembre dernier, la Ville de Montréal a décrété une augmentation de taxes moyenne de 4,1 % pour le secteur résidentiel et de 2,9 % pour le non-résidentiel.

Pour les propriétés dont la valeur a progressé plus que la moyenne, la hausse du montant des taxes sera cependant plus salée.

Pas de vague en vue

Mais les autorités municipales ne s’attendent pas à une vague de contestations des évaluations. « On a vu précédemment des augmentations plus importantes du rôle d’évaluation foncière, par exemple de 38,6 % en 2007, et cela ne s’est pas traduit par une augmentation substantielle du nombre de contestations. Il n’y a pas de corrélation directe », explique le directeur du Service de l’évaluation foncière de la Ville de Montréal, Bernard Côté, dans une réponse écrite à nos questions.

Une demande de révision coûte 75 $ pour une propriété de 500 000 $ ou moins et 300 $ si sa valeur se situe entre 500 000 $ et 2 millions. Les contestataires ont jusqu’au 30 avril pour déposer une telle demande.

Ceux qui sont toujours insatisfaits après une révision peuvent intenter un recours contre la Ville au Tribunal administratif du Québec (TAQ), mais ils doivent payer de nouveau des frais variant entre 84 $ et 1115 $ selon la valeur de leur propriété.

« Historiquement, la perte de valeur [à la suite d’un recours au TAQ] se situe entre 10 % et 15 % des valeurs contestées », révèle M. Côté.

Les propriétaires ont donc intérêt à calculer pour voir si le jeu en vaut la chandelle, c’est-à-dire si leur impôt foncier risque de diminuer d’un montant supérieur aux frais à payer pour une révision.

Des gagnants et des perdants

Environ 500 à 600 requêtes sont déposées au TAQ pour chaque rôle, indique la Ville. Pour le rôle 2020, il y en a eu 480.

En consultant les jugements du tribunal, on constate que les points de vue sur l’évaluation sont parfois diamétralement opposés.

Ainsi, une division d’ArcelorMittal Canada, propriétaire d’un complexe industriel situé au 5900, rue Saint-Patrick, dans l’arrondissement du Sud-Ouest, a échoué à faire diminuer de 77 % la valeur de sa propriété inscrite au rôle.

La Ville évaluait le complexe à 11,5 millions au rôle 2020-2022. Devant le juge, l’expert évaluateur mandaté par l’entreprise a toutefois plaidé qu’il ne valait que 2,6 millions, alors que celui de la Ville a révisé son évaluation à la hausse, à 13,8 millions.

Dans sa décision rendue en août dernier, le tribunal a tranché : la propriété vaut 11,9 millions.

Dans un autre dossier, la brasserie Labatt a contesté la valeur de sa propriété située au 50, rue Labatt, dans l’arrondissement de LaSalle, que la Ville établissait à 43,2 millions au rôle 2020-2022, tandis qu’elle n’était que de 23,7 millions selon l’entreprise, soit 45 % de moins,

Décision du juge, le mois dernier : la valeur est de 35,8 millions, soit 17 % de moins que l’évaluation de la Ville.

La Grande Roue est-elle un immeuble ?

Dans son recours devant le Tribunal administratif du Québec (TAQ), la Grande Roue de Montréal ne se contente pas de contester la valeur de sa propriété : elle demande au juge de déclarer qu’elle n’est pas un immeuble, mais plutôt un équipement non permanent qui peut être démantelé au besoin.

Cette distinction influence la valeur qui doit être inscrite au rôle municipal. La Grande Roue est évaluée à 17,2 millions par la Ville.

Décision du juge : il s’agit bel et bien d’un immeuble, notamment parce que la Grande Roue, dont le démontage prendrait quatre semaines, est « fixée à une fondation de béton et à des pieux qui s’enfoncent profondément dans le sol, jusqu’au roc ».

Maintenant que cette question est tranchée, une autre décision est attendue au sujet de la valeur de la propriété.

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Le retour d’une mairesse ou d’un maire d’arrondissement et l’abolition des conseillères et conseillers désignés pour Ville-Marie ?

Montréal lance une consultation sur la gouvernance de Ville-Marie


Jacques Nadeau, Archives Le Devoir
Depuis 2009, le poste de maire de Ville-Marie est de facto occupé par la personne élue à la mairie de Montréal, qui désigne aussi deux conseillers pour siéger au conseil d’arrondissement. Cette formule a été dénoncée à de nombreuses reprises au fil des ans par des citoyens qui y voient un déficit démocratique.

Jeanne Corriveau
22 h 29
Politique

Montréal souhaite entendre la population sur la gouvernance de l’arrondissement Ville-Marie d’ici la fin du mois de mars. Un des scénarios qui sera soumis à la consultation propose l’élection au suffrage universel du maire de l’arrondissement, en plus de l’abolition des postes de conseillers désignés au profit de conseillers élus par les citoyens du centre-ville.

Depuis 2009, le poste de maire de l’arrondissement de Ville-Marie est de facto occupé par la personne élue à la mairie de Montréal, qui désigne aussi deux conseillers pour siéger au conseil d’arrondissement. Cette formule a été dénoncée à de nombreuses reprises au fil des ans par des citoyens de l’arrondissement qui jugeaient inacceptable le déficit démocratique dont ils étaient victimes.

Ce modèle avait été adopté en 2008, après que l’ex-maire Gérald Tremblay eut demandé à Québec des modifications législatives afin d’assurer au maire de Montréal le contrôle sur cet arrondissement stratégique. Alors maire de Ville-Marie, Benoit Labonté venait de claquer la porte d’Union Montréal, tout comme le conseiller Karim Boulos, faisant ainsi perdre au maire Tremblay sa majorité dans Ville-Marie. Québec avait exaucé le voeu du maire. À compter de 2009, à la suite de sa réélection à la mairie de Montréal, Gérald Tremblay dirigeait désormais la mairie de Ville-Marie, comme l’ont fait par la suite Denis Coderre et Valérie Plante.

Dès 2017, Projet Montréal promettait dans son programme électoral d’exiger du gouvernement du Québec qu’il corrige « l’iniquité que subissent les citoyens de l’arrondissement de Ville-Marie ». En novembre 2021, l’administration Plante a donc confié à un comité d’experts, parmi lesquels l’ancienne ministre péquiste Louise Harel, la professeure de l’Université de Montréal, Laurence Bherer, et le directeur général de la Société de développement commercial du centre-ville, Glenn Castanheira, la mission de se pencher sur le dossier et de proposer des solutions.

Les scénarios

Le comité d’experts a élaboré trois scénarios qui ont pour point commun de remplacer les deux postes de conseillers de ville désignés par le maire de Montréal par trois postes de conseillers d’arrondissement élus et qui ne siégeraient pas au conseil municipal de Montréal. Ainsi, chaque district de l’arrondissement compterait deux conseillers élus localement au lieu d’un.

  • Scénario 1 : La double fonction de maire de Montréal et maire de Ville-Marie serait conservée. Cette formule permettrait de maintenir une « efficacité administrative » et une « harmonie » entre la Ville et cet arrondissement stratégique. Cette proposition n’augmenterait cependant pas la légitimité du poste de maire d’arrondissement et ne satisferait pas les critiques nombreuses, précisent les documents de la Ville.

  • Scénario 2 : La double fonction de maire de Montréal et maire de Ville-Marie serait maintenue, mais un maire d’arrondissement serait désigné parmi les conseillers élus pour s’occuper de la gestion quotidienne de l’arrondissement. Cette formule aurait pour avantage de maintenir une « relative harmonie » entre la Ville et l’arrondissement, mais risquerait d’alourdir la structure administrative et la prise de décisions, souligne-t-on.

  • Scénario 3 : Le maire de l’arrondissement serait élu au suffrage universel par les électeurs de Ville-Marie, ce qui répondrait au souhait d’une plus grande légitimité de ce poste et assurerait un meilleur accès au maire de l’arrondissement demandé par les citoyens. Ce scénario risquerait cependant de faire revivre la situation acrimonieuse d’avant 2009, de nuire au développement du centre-ville et de miner l’efficacité actuelle de la gouvernance, fait-on valoir.

Consultation

Les trois scénarios seront soumis à la consultation par l’Institut du Nouveau Monde (INM) au cours du mois de mars avec des ateliers de discussion, l’un avec les citoyens le 18 mars et l’autre avec les groupes socio-économiques et associations le 23 mars. Les citoyens pourront aussi se prononcer en répondant à un questionnaire en ligne sur la plateforme Réalisons Montréal.

« On souhaite entendre la population. L’objectif, c’est d’y aller à l’inverse de ce qui s’est fait à une certaine époque », a expliqué au Devoir le conseiller du district de Saint-Jacques et responsable du dossier de la démocratie au comité exécutif, Robert Beaudry . « On veut que ce soit une démarche indépendante, non partisane, qui mette au jeu les trois scénarios. »

La consultation ne se limitera pas uniquement aux trois scénarios, puisque les citoyens seront invités à soumettre leurs propres propositions et que celles-ci seront prises en considération, assure M. Beaudry.

L’INM déposera un rapport à la suite des consultations. L’administration Plante retiendra un scénario qui sera soumis au gouvernement du Québec, puisqu’un changement à la gouvernance de Ville-Marie nécessitera un amendement à la Charte de la Ville de Montréal. Robert Beaudry souligne que si le gouvernement acquiesce à la demande de la Ville, les changements pourraient entrer en vigueur lors des élections municipales de 2025. L’élu s’est toutefois gardé de privilégier une option parmi celles proposées.

La formule du colistier

Professeur invité à l’École nationale d’administration publique et ancien ministre provincial, Rémy Trudel croit que le statu quo n’est pas possible. Selon lui, le fait qu’une même personne occupe à la fois le poste de maire de la ville et de maire de l’arrondissement de Ville-Marie peut créer certains conflits. Mais plus encore, le cumul de tâches peut être problématique puisque le maire de Montréal est déjà président du conseil d’agglomération, président de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), en plus de siéger au conseil d’administration de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM). « On ne peut pas se diviser en 24. Ça fait en sorte que les intérêts de la partie commerciale et citoyenne de Ville-Marie sont à risque de négligence », avance-t-il.

Selon lui, il ne faut pas rejeter l’option d’un maire d’arrondissement désigné. Il suggère qu’une formule s’apparentant à celle d’un colistier soit appliquée. Ainsi, lors des élections municipales, les électeurs sauraient qui pourrait occuper la fonction de maire d’arrondissement de Ville-Marie. « Les citoyens de l’ensemble de la ville pourraient se prononcer aussi. Je trouve que ça donnerait une légitimité supérieure au premier magistrat de l’arrondissement. »

La Table de quartier Peter-McGill se réjouit de la tenue des consultations, bien qu’elles aient été longues à venir. Chargée de projet en urbanisme participatif, Maryse Chapdelaine juge toutefois que tenir une seule séance de consultation pour les citoyens est bien insuffisant. « C’est dommage. On aurait dû avoir une consultation par district », dit-elle. « C’est ironique parce qu’on parle de consultation citoyenne et de démocratie. »

« Il était temps que cette initiative voie le jour », estime pour sa part le chef de l’opposition à l’hôtel de ville, Aref Salem au sujet de la consultation. « Il a fallu tout un mandat à l’administration Plante pour respecter sa promesse et entamer les démarches de consultations. Nous invitons les citoyens de l’arrondissement Ville-Marie à se prononcer en grand nombre, eux qui sont les premiers concernés par la décision qui sera prise. »

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Il y a présentement un questionnaire en ligne sur la gouvernance de VM

On peut y répondre même si on n’est pas résident de VM. La 1re question ne met pas fin au questionnaire si on répond qu’on n’habite pas dans l’arrondissement

Dans l’étude de l’INM

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