Lieux et nouvelles culturels

La version de La Presse

Ça commence à être lassant de voir toujours le même mauvais film s’imposer à la communauté. Quand notre peuple se réveillera-t-il et cessera-t-il de jouer au pompier à chaque fois qu’une urgence nous met au pied du mur, quand il s’agit de sauver in extrémis un autre de nos trésors culturels? Vraiment si notre société distincte ne prend pas davantage soin de son patrimoine, à quoi bon s’en réclamer?

C’est vraiment une question identitaire, de survie culturelle et d’estime de soi en tant que nation. Or nous n’avons pas le droit au nom des générations futures de négliger notre précieux héritage, puisqu’il est le socle sur lequel s’appuiera notre avenir et celui de ceux et celles qui nous suivront dans la voie de l’affirmation nationale.

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J’ai particulièrement apprécié l’hommage rendu à Remy Girard, un de mes acteurs préférés, dont j’ai bien aimé la prestance dans le dernier film de Arcand ‘‘Testament’’.

J’ai malheureusement manqué l’hommage à Michel Coté que j’aurais vraiment aimé voir malgré la présence évidente de tristesse et d’émotion. Je trouve que nous avons perdu beaucoup de gens du cinéma dernièrement et ca fait un peu mal. Mais je comte sur le relève pour poursuivre l’évolution positive du cinéma Québécois

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Cinemania mis en péril par la fermeture de l’Impérial


Pedro Ruiz, Archives Le Devoir
Québecor finance l’Impérial depuis 2017. Cette année-là, la mythique salle de cinéma avait frôlé la fermeture sous le poids des dettes contractées par le fondateur du Festival des films du monde de Montréal, Serge Losique, qui dirige l’organisme sans but lucratif administrant l’endroit.

Étienne Paré
12 décembre 2023
Cinéma

La fermeture annoncée du mythique Cinéma Impérial pourrait mettre en péril la prochaine édition de Cinemania, s’inquiète le directeur général de ce festival de films, l’un des plus courus en ville. Sans un soutien financier accru d’Ottawa, la mythique salle devra mettre la clé dans la porte le 31 janvier prochain à la suite du désengagement de Québecor, son principal bailleur de fonds.

Le ministre québécois de la Culture, Mathieu Lacombe, dénonce « l’absence du fédéral dans un dossier de cette importance ». Ottawa a accepté de subventionner le plan de restauration du cinéma Impérial à la hauteur d’un million de dollars sur deux ans à partir de 2025-2026. Mais cette aide est jugée nettement insuffisante par Québecor, qui soutient financièrement cet établissement depuis plus de six ans. L’entreprise de Pierre Karl Péladeau a annoncé lundi que sans les fonds publics souhaités, elle cessera de subvenir aux besoins de la salle à la fin du mois prochain, ce qui entraînera automatiquement sa fermeture.

« N’oublions pas que cette salle accueille encore aujourd’hui plusieurs des plus grands festivals de cinéma au Québec et au Canada », s’est désolé par écrit le ministre Lacombe en interpellant le gouvernement fédéral.

La dernière salle abordable

Parmi ces festivals, on compte Cinemania, qui présente chaque année des films francophones de partout sur la planète et dont la 30e édition est prévue en 2024. Lors de la dernière édition de l’événement, en novembre, l’Impérial avait accueilli 53 projections, dont 40 affichaient complet. Cette salle de plus de 800 places est l’une des seules de cette taille à Montréal qui demeurent abordables pour des festivals comme Cinemania.

« Si l’Impérial ferme, je ne sais pas ce qu’on va faire, car des salles qui font des projections de films, il n’y en a plus beaucoup à Montréal. Il y aurait le théâtre Maisonneuve, mais c’est beaucoup trop cher. Ce qui est bien avec l’Impérial, c’est que les prix sont demeurés abordables. Sinon, il y a des salles beaucoup, beaucoup plus petites, comme la Cinémathèque ou le cinéma du Musée, mais on n’a pas envie d’avoir une 30e édition réduite alors que l’on est pleine croissance », explique le directeur général de Cinemania, Guilhem Caillard.

M. Caillard souhaite de tout coeur que le fédéral et Québecor puissent s’entendre afin de sauver le Cinéma Impérial et assurer ainsi la pérennité de son festival tel qu’on le connaît. « L’Impérial, c’est la maison mère de Cinemania depuis 2006. C’est un lieu patrimonial unique qui est au coeur de notre identité. On ne veut pas aller ailleurs », souligne-t-il.

Outre Cinemania, le cinéma Impérial sert actuellement à plusieurs autres festivals, dont Présence autochtone, le Festival du nouveau cinéma et les Rencontres internationales du documentaire de Montréal.

Demande de subvention

Québecor assume le financement de l’Impérial depuis 2017. Cette année-là, la mythique salle avait frôlé la fermeture sous le poids des dettes contractées par le fondateur du Festival des films du monde de Montréal, Serge Losique, qui dirige l’organisme sans but lucratif administrant l’endroit.

Depuis qu’elle a sauvé in extremis la salle, l’entreprise de Pierre Karl Péladeau aurait, selon elle, injecté 8,5 millions de dollars pour le maintien de ses activités. Québecor espérait maintenant restaurer ce bâtiment patrimonial construit en 1913 pour notamment en faire une salle pour toutes disciplines artistiques.

Une première demande de subvention de l’ordre de 7 millions de dollars a été faite en 2020 auprès du ministère du Patrimoine canadien. « S’en est suivie une succession de rencontres, de refus et de réévaluation de dossiers pour en arriver à une proposition […] d’un million en 2025-2026, ce qui est nettement insuffisant pour compléter le modèle de financement du plan de rénovation », a réitéré Québecor mardi.

Combien en fonds privés ?

Le gouvernement Legault avait accepté de verser 5,6 millions de dollars au projet. Québecor s’attendait en plus à un soutien financier d’un million de la part de la Ville de Montréal, qui n’avait pas encore été confirmé, bien que les échanges soient allés bon train, a laissé entendre l’entreprise.

Combien aurait coûté ce plan de revitalisation en tout ? Québecor n’a pas avancé de chiffres. La compagnie n’a pas non plus divulgué le montant qu’elle est prête à investir. « Des projets de cette importance doivent se faire de façon équitable entre les contributions publiques et privées », a-t-on simplement évoqué.

Au cabinet de la ministre du Patrimoine, Pascale St-Onge, on dit comprendre « qu’il s’agit d’une situation difficile pour une organisation à but non lucratif de perdre des investisseurs privés », tout en rappelant qu’une subvention d’un million de dollars était sur la table.

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Aujourd’hui au marché de noël de port royal et bellerive



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Paris célèbre Riopelle

PHOTO ALIZÉE DE VANSSAY, FOURNIE PAR LA GALERIE CLAVÉ FINE ART

L’exposition D’un continent à l’autre est présentée à la galerie Clavé Fine Art, à Paris.

(Paris) Les célébrations du centenaire de naissance de Jean Paul Riopelle s’achèvent à Paris avec deux expositions que La Presse a vues en primeur. D’abord, un magnifique déploiement d’une vingtaine de peintures, sculptures et collages, intitulé D’un continent à l’autre, à la galerie Clavé Fine Art, dans le quartier Montparnasse. Et un accrochage au Centre Pompidou, avec sept œuvres essentielles de Riopelle, dont l’immense et splendide toile Chevreuse, de 1954.

Publié à 0h22 Mis à jour à 6h00

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Éric Clément
Éric Clément La Presse

C’est avec un « grand enthousiasme » que le Centre Pompidou a répondu à la suggestion de la Fondation Riopelle de souligner le centenaire de naissance de Riopelle (1923-2002) par l’exposition, jusqu’au 1er avril, d’œuvres appartenant au musée et à des collections privées, dont la famille Maeght, du nom du marchand et ami de Riopelle, Aimé Maeght. Le conservateur du Centre Pompidou, Christian Briend, l’a évoqué lors d’une visite faite en compagnie de l’ex-sénateur Serge Joyal, cofondateur de la Fondation Riopelle.

PHOTO ÉRIC CLÉMENT, COLLABORATION SPÉCIALE

L’ex-sénateur Serge Joyal et le conservateur du Centre Pompidou, Christian Briend

« Riopelle est un peintre majeur de cette période de l’histoire de l’art, dit Christian Briend. On ne le voit pas assez et il souffre beaucoup de la reproduction photographique. Il faut venir voir les œuvres pour se rendre compte de la puissance de son matériau pictural et de son travail de coloriste. »

Les œuvres accrochées faisaient partie de Parfums d’ateliers, présentée à la Fondation Maeght, à Saint-Paul-de-Vence, l’été dernier. M. Briend aurait aimé que l’expo à Pompidou soit plus vaste, mais il a choisi des œuvres phares de Riopelle, dont l’immense tableau (3 m x 3, 91 m) Chevreuse que l’artiste a peint en 1954 dans l’atelier qu’il occupait à Montmartre.

Lisez la critique de Parfums d’ateliers

PHOTO ÉRIC CLÉMENT, COLLABORATION SPÉCIALE

Chevreuse, 1954, collection Musée national d’art moderne, Centre Pompidou

Chevreuse est une œuvre qu’on voit rarement. Christian Briend dit que cette huile est la plus grande de la série à laquelle elle appartient. « La dernière fois que je l’ai vue ici, c’est lors de la rétrospective Riopelle de 1981, ajoute Serge Joyal. Elle est magnifique. »

Parmi les autres œuvres exposées, citons Épis sciés, un collage créé dans l’atelier Maeght du quartier Montparnasse en 1967, quand Riopelle y travaillait pratiquement jour et nuit, passionné par la lithographie. Citons aussi Iceberg nº VIII, de 1977, un beau travail au couteau, placé à côté de La mi-été chez Georges, un don au Centre Pompidou de la veuve de Pierre Matisse, un des marchands de Riopelle. Une œuvre captivante et inédite, par sa forme de croix atypique et son aspect panoramique. Et un rappel de l’amitié qui a lié Riopelle au critique d’art Georges Duthuit.

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Deux pelles à neige, de 1971, se démarque aussi avec ce jeu de ficelles faisant apparaître une figure. Enfin, l’impressionnant Mitchikanabikong occupe tout un mur de la salle. Une œuvre dont les blancs sont altérés, mais ce problème n’empêche pas d’apprécier le triptyque où une sorte de graphisme minimaliste se superpose aux empâtements.

PHOTO FOURNIE PAR LE CENTRE POMPIDOU

Mitchikanabikong, 1975, huile sur toile, 195,5 x 391,5 cm, collection Musée national d’art moderne, Centre Pompidou

Le Centre Pompidou devra fermer pour des rénovations majeures – entre 2025 et 2030 –, mais le conservateur Christian Briend a un projet d’exposition sur l’abstraction gestuelle qui sera présentée hors les murs du Centre (pourquoi pas au futur nouveau pavillon Riopelle à Québec ?) et qui comprendra des œuvres de Jean Paul Riopelle datant de 1945 à 1965.

Consultez la page de Riopelle au Centre Pompidou

Galerie Clavé Fine Art

En attendant, on peut aussi se régaler d’œuvres de Riopelle en se rendant, d’ici au 10 février, à la galerie Clavé Fine Art, fondée par Antoine Clavé (petit-fils du peintre catalan Antoni Clavé) dans l’ancien atelier du sculpteur français César, non loin de la place Denfert-Rochereau.

PHOTO ÉRIC CLÉMENT, COLLABORATION SPÉCIALE

Antoine Clavé

Les œuvres de Riopelle s’intègrent bien dans cette galerie lumineuse, dont l’intérieur a été redessiné par l’architecte japonais Kengo Kuma. Provenant de collections privées françaises et d’une « collection franco-canadienne », elles couvrent plusieurs périodes de création. Avec des huiles et une gouache des années 1950 et 1960, des collages des années 1960 et des bronzes de la série Famine de 1970.

Il y a un très beau pastel et fusain sur papier, Les rois de Thulé, de 1973, magnifiquement éclairé. Et un surprenant Sans titre, Autour de Rosa, de 1992, qui fait partie des œuvres créées dans le cadre de L’hommage à Rosa Luxemburg. L’artiste ne l’avait pas conservée pour l’œuvre monumentale que l’on peut admirer au Musée national des beaux-arts du Québec. Bonnes visites parisiennes…. sur les traces de Riopelle !

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Consultez le site de la galerie Clavé Fine Art

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Illumi quittera Laval à regret

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Illumi, en 2019

Parce que son entente avec la Ville de Laval prend fin et qu’elle n’a pu être prolongée, l’équipe d’Illumi a annoncé avec « tristesse » jeudi que l’édition en cours, qui prend fin le 7 janvier, sera la dernière. Une autre installation sera développée en Californie, mais l’équipe ne perd pas espoir de maintenir le parcours Illumi au Québec.

Publié à 12h22 Mis à jour à 18h11

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Catherine Handfield
Catherine Handfield La Presse

« Je trouve ça triste, et un peu surprenant, dit à La Presse le fondateur de Cavalia et créateur d’Illumi, Normand Latourelle, à propos de l’impossibilité de prolonger l’entente à Laval. C’est un évènement populaire, et ça ne coûte rien, à Laval, qu’on soit là. »

Depuis sa première édition, en 2019, Illumi a attiré pas moins de 2 millions de visiteurs dans son parcours nocturne ponctué de tableaux illuminés par des millions d’ampoules DEL. L’évènement-phare génère des retombées économiques directes d’environ 10 millions par année, indique Normand Latourelle, qui se base sur l’évaluation de la firme KPMG. « On ne comprend pas », résume-t-il.

IMAGE TIRÉE DU SITE INTERNET DE LA VILLE DE LAVAL

Le projet du Carré Laval

Le terrain où est installé Illumi, situé en bordure de l’autoroute 15, appartient à la Ville de Laval, et l’entente se termine en septembre 2024. La Ville de Laval souhaite y installer le Carré Laval, « un quartier d’innovation mixte » incluant un parc, un plan d’eau et des projets immobiliers. « Dès 2019, il avait été convenu que la ville recouvrerait l’usage et le plein accès au terrain en 2024 », indique par courriel Jonathan Lévesque, conseiller aux affaires publiques à la Ville de Laval.

Normand Latourelle convient qu’il était clair, depuis le début, que le terrain serait un jour développé, mais il croyait pouvoir néanmoins y tenir encore quelques éditions d’Illumi. Il y a un an et demi, dit-il, le maire de Laval, Stéphane Boyer se montrait ouvert à prolonger de deux ans l’entente. Ce n’est que récemment que M. Latourelle a su qu’Illumi devait partir au terme du contrat, et que même une prolongation de six mois (pour permettre la tenue de l’évènement l’hiver prochain) n’était pas possible.

À l’automne 2024, la Ville de Laval veut mener « des analyses géotechniques » sur le terrain — des travaux préparatoires dans la cadre de la première phase du projet. « La nature de ces études est incompatible avec une occupation ou des activités sur le site », indique Jonathan Lévesque. Ces travaux, explique-t-il, sont notamment financés par le gouvernement du Québec, et l’échéancier pour les mener à bien est arrimé à la fin de l’entente. Le projet du Carré Laval, annoncé en 2020, « s’inscrit comme étant la pierre angulaire d’une transformation durable du territoire », et ses perspectives de développement et de retombées économiques sont « majeures », assure-t-il.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Normand Latourelle

Normand Latourelle croit qu’il aurait été possible de mener ces expertises (des « carottes de terre ») tout en maintenant Illumi pour une dernière saison froide, l’an prochain. « Je vous gage n’importe quoi que le terrain ne sera pas développé avant les 5 ou 10 prochaines années », laisse-t-il tomber. Il ne cache pas que, financièrement, ce départ est aussi un coup dur, l’entreprise ayant beaucoup investi pour maintenir Illumi pendant la pandémie.

Los Angeles

Du même souffle, Cavalia a annoncé jeudi avoir signé un contrat pour Illumi à Los Angeles, en Californie, à l’invitation d’une compagnie. Ce sera une toute nouvelle installation, et les détails seront annoncés après la période des Fêtes.

« Notre vie ne s’arrêtera pas là, dit Normand Latourelle. On se fait inviter partout. Encore hier, je recevais une invitation du Brésil, j’arrive de la Belgique, on a des discussions pour la France, le Moyen-Orient… Ce qui est triste, c’est que j’ai grandi à Laval. Et un jour, j’ai décidé que j’allais en faire un peu pour la ville où j’ai grandi », poursuit le créateur, qui a d’abord amené le spectacle équestre Cavalia à Laval, puis Illumi.

Pourquoi ne pas déménager l’installation permanente de Laval ailleurs au Québec, comme à Terrebonne, où a eu lieu un spectacle d’Illumi Symphonie des fleurs, cet été ? « On n’a pas été invités, c’est aussi simple que ça », répond Normand Latourelle, qui souligne avoir aussi regardé du côté de Montréal. « Si jamais une municipalité est intéressée à nous soutenir… »

D’ici septembre, il faudra donc démonter les installations, les entreposer, et (qui sait) les remonter ailleurs, et tout cela a un coût. « Si quelqu’un me dit : demain matin, venez dans notre ville, on a trois, quatre millions pour vous, on va regarder ça sérieusement », conclut Normand Latourelle.

Expos à voir pendant les Fêtes

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Visiter la Biosphère, une journée enneigée, c’est une sortie qui vaut le détour par la ligne jaune.

Mis à jour le 23 décembre

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Visite à la Biosphère

À quand remonte la dernière fois où vous êtes allés à la Biosphère ? C’est bien ce que je croyais… On la voit, c’est l’un des symboles de Montréal, mais on n’y va pas. Et pourtant, visiter la Biosphère, une journée enneigée, c’est déjà une sortie qui vaut le détour par la ligne jaune. Il faut aussi prévoir le temps d’y flâner, simplement pour admirer les lieux et les points de vue. Et il y a ces expos qui abordent, d’une façon ou d’une autre, la nature et la vie. Un exemple : dans l’atelier d’Ari Bayuaji, on voit comment il est possible de « tisser l’océan » en utilisant les fils de plastique retrouvés dans la mer, à Bali.

Stéphanie Bérubé, La Presse

Visitez le site de la Biosphère

(Re)découvrir les maisons de la culture

PHOTO ALEXIS VIGNEAULT, FOURNIE PAR LE COMMISSAIRE

Pourquoi ne pas profiter de ces quelques jours de congés pour visiter une maison de la culture ? L’entrée est libre, mais vérifiez les horaires, qui varient beaucoup. Un conseil : sortez de votre quartier. Faites-en une aventure ! On recommande Water sync, présentée à la maison de la culture Janine-Sutto, jusqu’au 7 janvier. On y retrouve des œuvres de 12 artistes, autour de l’eau. Le tout, sous la direction d’Alex Côté, un artiste multidisciplinaire audacieux qui récupère ses matériaux lors de nettoyage de berges pour en faire des œuvres fortes, qui veulent mettre en évidence cette négligence individuelle qui a des conséquences collectives.

Stéphanie Bérubé, La Presse

Visitez le site des maisons de la culture

Riopelle à Ottawa

La grande rétrospective Riopelle, À la croisée des temps, présentée au Musée des beaux-arts d’Ottawa, boucle cette année qui marque le centième anniversaire de ce grand artiste, mort en 2002. L’exposition est exhaustive, raconte parfaitement le parcours, la démarche du trappeur supérieur ; ses rencontres sur cinq décennies. On y découvre des époques où le travail de l’artiste est différent de ce que l’on connaît de lui, pour la plupart d’entre nous. On y présente même des œuvres inédites. Jusqu’au 7 avril 2024.

Stéphanie Bérubé, La Presse

PHOTO FOURNIE PAR LE MUSÉE DES BEAUX-ARTS DU CANADA

La danse, 1971 : techniques mixtes sur papier et toile. Collection Simon Blais. © Succession Jean Paul Riopelle. Avec l’autorisation d’archives du catalogue raisonné de Jean Paul Riopelle.

Visitez le site de la rétrospective Riopelle

Toujours à l’affiche, dans les musées de Montréal

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

L’exposition Marisol au Musée des beaux-arts de Montréal

Plusieurs expos marquantes de l’automne se poursuivent pendant les Fêtes. Pensez à la rétrospective Marisol au Musée des beaux-arts de Montréal (jusqu’au 21 janvier) et aux ateliers de création pour la famille ; l’expo des Pussy Riot, Velvet Terrorism, au Musée d’art contemporain (jusqu’au 10 mars à Place Ville Marie) ; Wampum, perles de la diplomatie, sur ces ceintures fabriquées par les peuples autochtones à partir de perles de coquillages (jusqu’au 10 mars au musée McCord Stewart) ; ou encore l’expo consacrée au fleuve Saint-Laurent, Échos des rivages (jusqu’au 3 mars au Musée Pointe-à-Callière). C’est l’occasion idéale de les rattraper pendant le congé des Fêtes !

Jean Siag, La Presse

Visitez le site de l’expo de Marisol

Visitez le site de l’expo des Pussy Riot

Visitez le site de l’expo Wampum, perles de la démocratie

Visitez le site de l’expo Échos des rivages

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Grande Bibliothèque Un nombre record d’appels au 911

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Le hall d’entrée de la Grande Bibliothèque, à Montréal

Au passage de La Presse à la Grande Bibliothèque, en plein cœur de Montréal, un homme qui présente des signes d’intoxication assène un coup de poing dans la porte d’entrée avant de se diriger vers la section des ordinateurs du rez-de-chaussée.

Publié à 5h00

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Charles-Éric Blais-Poulin
Charles-Éric Blais-Poulin Équipe d’enquête, La Presse

Une fois assis, il se mettra à chantonner par-dessus la musique qui déborde bruyamment de ses écouteurs, puis à crier de manière agressive, attirant vers lui la méfiance des usagers avoisinants. À cinq reprises, des employés demandent poliment à l’internaute de baisser le ton.

Cette scène quotidienne traduit bien la mission d’inclusion de la Grande Bibliothèque, parfois au péril de la sérénité des lieux. « Ici, on ne repousse pas les gens, on les accueille », explique Marie Andrée Duchesne, directrice de la sécurité à BAnQ. « C’est très différent de la Place Dupuis ou d’autres institutions privées, par exemple. On est plus dans la prévention que dans la répression. »

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Marie Andrée Duchesne, directrice de la sécurité à BAnQ

La majorité des interventions des agents de Garda concernent des incidents de gravité mineure, liés à des manquements au code des usagers, selon Mme Duchesne.

Or, les comportements répréhensibles nécessitent plus que jamais des appels à la police, selon des documents obtenus par La Presse grâce à la Loi sur l’accès à l’information ; 78 en 2022 contre 52 en 2019 et 37 en 2018, deux années où la Grande Bibliothèque accueillait pourtant deux fois plus de visiteurs.

Si le nombre d’interventions des services de sécurité (405) est resté assez stable proportionnellement à l’achalandage l’an dernier, le service d’urgence 911 a été sollicité 129 fois, un nombre record. Ces appels ont été dirigés vers les services policiers (78), ambulanciers (40) ou incendie (11).

Sur le terrain, la direction observe cette hausse des tensions entre les murs de la bibliothèque – « le niveau de tolérance a beaucoup diminué dans toutes les populations », explique Sébastien Nadeau, directeur des services au public.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Sébastien Nadeau, directeur des services au public à BAnQ

À la demande du personnel, la Grande Bibliothèque a fait installer des affiches près des comptoirs pour inciter les usagers à la courtoisie. « L’augmentation des incidents inquiète grandement les employés », note Mélissa Boutet, vice-présidente, santé et sécurité au travail, au Syndicat des travailleuses et travailleurs uni.es de BAnQ – CSN.

Peu avant notre appel, elle avait eu vent d’une chaise projetée par un usager. « Il y a de l’agressivité verbale, des usagers qui se disputent, des objets qui sont lancés », énumère la technicienne en documentation, qui souhaiterait voir davantage d’intervenants sociaux arpenter les étages.

Plus d’argent pour la sécurité

Le 21 décembre dernier, Québec a justement alloué une somme de 140 000 $ à BAnQ pour qu’elle intègre à la Grande Bibliothèque les services d’un intervenant psychosocial pendant une année. « Cette personne sera en mesure d’offrir un accompagnement et une prise en charge des usagers en situation de vulnérabilité sociale, indique-t-on dans un communiqué. De plus, dans le cadre de ce projet pilote, l’intervenant soutiendra et outillera les membres du personnel. »

La Grande Bibliothèque collabore déjà sur les enjeux de sécurité avec la Table de concertation du faubourg Saint-Laurent et des organismes communautaires comme la Mission Old Brewery et Spectre de rue.

Le budget alloué à la sécurité ne cesse d’augmenter depuis 2013, montrent des données fournies par BAnQ à la suite d’une demande d’accès à l’information. La Grande Bibliothèque y a alloué 1 750 000 $ en 2022, contre 1 370 000 $ en 2013, un bond d’environ 30 % en 10 ans, soit davantage que l’inflation.

« On refuse des comportements »

Derrière la fenêtre de la salle où se déroule notre entrevue, des policiers arrêtent un homme et l’embarquent dans leur autopatrouille, une scène que l’on dirait arrangée avec les gars des vues pour nous rappeler l’environnement chargé autour de la Grande Bibliothèque, à quelques pas du parc Émilie-Gamelin et de la station Berri-UQAM, où convergent des enjeux d’itinérance, de toxicomanie et de santé mentale.

Ce que les employés vivent, ce qu’on entend, ce qu’on voit, c’est un déclin de la vitalité du quartier et une exacerbation de l’itinérance visible. Cette clientèle est la bienvenue. Tout le monde a le droit d’entrer, c’est notre essence, alors oui, ça se répercute entre nos murs.

Sébastien Nadeau, directeur des services au public à BAnQ

L’un des nombreux agents de Garda, posté à l’entrée de la Grande Bibliothèque, veille toutefois à assurer un certain décorum au-delà des portiques. « On ne refuse pas des gens, on refuse des comportements », précise Marie-Pierre Gadoua, coordonnatrice de la médiation sociale et de l’action culturelle à la Grande Bibliothèque.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Marie-Pierre Gadoua, coordonnatrice de la médiation sociale et de l’action culturelle à BAnQ

Son rôle est notamment de tisser des liens avec les organismes communautaires du quartier pour développer des projets créatifs. « Ça installe un respect des gens et des lieux », dit-elle.

Après notre rencontre, l’internaute agressif fait l’objet d’un signalement à un agent de sécurité. Celui-ci fera trois interventions dans la demi-heure suivante. L’homme finit par s’endormir sur son clavier ; le calme est rétabli.

Des livres et des balles

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Trou de projectile à la bibliothèque Jean-Corbeil, à Anjou, en avril 2022

Un groupe d’adolescents fait des allers-retours agités dans l’ascenseur de la bibliothèque de Saint-Michel. Un employé interrompt son travail dans les étagères pour rappeler le groupe à l’ordre. L’intervention semble banale, mais elle s’inscrit dans un contexte tendu. À quelques mètres de là, début octobre, des coups de feu ont été tirés dans les toilettes par des jeunes de 15 et 16 ans, qui ont par la suite été arrêtés. Le délit serait lié à un gang criminalisé de l’école avoisinante Joseph-François-Perrault et du parc Octogonal, selon nos informations. « L’évènement a suscité beaucoup de préoccupations, à la fois chez le personnel et la direction », explique Audrey Villeneuve, porte-parole de l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension. « Un agent de sécurité a été déployé sur le terrain et un plan d’action sécurité est actuellement mis en application. »

En 2021, des coups de feu avaient aussi retenti dans le stationnement de la bibliothèque. Depuis, un agent du milieu travaille avec l’équipe de l’établissement pour prévenir la violence auprès des adolescents. Les coups de feu dans Saint-Michel font écho à des évènements survenus en décembre 2021 dans la bibliothèque Philippe-Panneton, à Laval, où un homme de 18 ans a été atteint par balle sous le regard médusé d’une quinzaine d’employés et d’usagers, dont des enfants. La victime, liée au gang Chomedey 45, se serait crue à l’abri dans un temple du savoir. En avril 2022, c’était au tour d’une bibliothèque publique d’Anjou d’être criblée par une balle perdue.

Avec Daniel Renaud, La Presse

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Que faire des anciens studios de l’ONF ?

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Une salle de projection des anciens studios de l’ONF

Notre journaliste se balade dans le Grand Montréal pour parler de gens, d’évènements ou de lieux qui font battre le cœur de leur quartier.

Mis à jour à 12h00

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Émilie Côté
Émilie Côté La Presse

Et si les anciennes salles de projection des studios de l’ONF devenaient des cinémas de quartier ? Les stationnements, des parcs ? Et la cafétéria, un restaurant ? « Nous, ce qu’on veut, ce sont des idées », lance Marcelo Gomez-Wiuckstern, de la Société immobilière du Canada (SIC).

Lors du deuxième week-end de décembre, la SIC a tenu deux journées de portes ouvertes aux anciens studios de l’Office national du film (ONF), situés dans l’arrondissement de Saint-Laurent en marge de l’autoroute 40.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Les anciens studios de l’ONF

Six visites guidées étaient offertes au public. Le but ? Demander aux citoyens concernés leur avis… mais aussi les faire rêver. Que faire des 50 000 pieds carrés qui se trouvent derrière le 3155, chemin de la Côte-de-Liesse, situé près d’une future gare du REM qui permettra de se rendre rapidement au centre-ville ?

« Tout est possible dans un contexte de viabilité », fait valoir Marcelo Gomez-Wiuckstern, vice-président aux communications corporatives et affaires publiques à la SIC.

« On veut voir quels sont les besoins sociaux avec les groupes communautaires. Aussi voir ce qui manque en matière de commerces : des épiceries, de petits cafés ? », renchérit Christopher Sweetnam Holmes, directeur de l’immobilier à la SIC.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Christopher Sweetnam Holmes et Marcelo Gomez-Wiuckstern, de la SIC

La SIC veut prendre le pouls à la fois des organismes communautaires, de la communauté artistique, des promoteurs et des élus pour le premier « atelier de travail public » qui aura lieu le 24 janvier.

La Société immobilière du Canada a néanmoins des objectifs, dont offrir des logements abordables et sociaux pour contrer la crise du logement et être un modèle de développement écologique.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Les nombreux stationnements ont beaucoup de potentiel. « Dans notre vision, il y aura des parcs, des pistes cyclables, du vert, de petits commerces, des cafés », assure Marcelo Gomez-Wiuckstern.

Après le départ de l’ONF en 2019, la SIC a pris possession des lieux et les a bien entretenus, assure son directeur de l’immobilier, Christopher Sweetnam Holmes. « La SIC est une société de la Couronne fédérale autonome qui transforme les anciens sites fédéraux pour les réintégrer dans la communauté, précise-t-il. Nous ne sommes pas un développeur comme les autres. On peut prendre plus de temps pour consulter, recueillir des idées et faire des choses plus innovatrices. »

Pour transformer les lieux, il faut les comprendre.

Christopher Sweetnam Holmes, directeur de l’immobilier à la SIC

Décor d’une autre époque

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

L’ancienne salle de maquillage

Le temps s’arrête lorsqu’on visite l’ancienne maison de l’ONF : le décor rappelle une autre époque, mais tout est encore là et en bon état. La salle de maquillage, les loges, les salles de projection, les noms des employés devant leur ancien bureau, les salles réfrigérées où on entreposait les bobines, la cafétéria, l’immense studio où on reproduisait des décors… On trouve même toujours des sous-planchers de sable et de gravier dans le studio de bruitage et une enseigne lumineuse de Norman McLaren où il a voulu reproduire telle une radiographie les idées qui se succédaient dans sa tête. « Nous sommes dans l’édifice Norman McLaren. On va trouver une place pour cette œuvre exceptionnelle », assure Christopher Sweetnam Holmes.

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La console de la plus grande salle de projection est particulièrement impressionnante.

La plus grande salle de projection de 280 places bénéficie « d’une acoustique incroyable », vante-t-il. Sur l’immense console, on pouvait faire des retouches finales.

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Est-ce que ça pourrait tout simplement demeurer une salle de cinéma ? « C’est une possibilité. Tout est sur la table, insiste Marcelo Gomez-Wiuckstern, vice-président aux communications corporatives et affaires publiques à la SIC. S’il y a un usage futur viable, c’est une possibilité. »

Commémorer 65 ans d’histoire

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L’ancien quartier général de l’ONF était une sorte de campus.

Il y a près de 70 ans, l’ONF avait décidé de s’établir dans un champ loin du centre-ville pour créer un effet de « campus », rappelle Christopher Sweetnam Holmes. Le fait de déménager son quartier général d’Ottawa à Montréal était aussi une façon de favoriser la production francophone et de rompre avec l’État et la période de la Seconde Guerre mondiale où l’ONF participait à l’effort de propagande.

Christopher Sweetnam Holmes rappelle toutes les innovations technologiques nées entre les murs du 3155, chemin de la Côte-de-Liesse. Il cite Dans le labyrinthe, film présenté sur plusieurs écrans à Expo 67, qui a mené à la naissance du format IMAX.

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« J’amène les gens ici pour leur montrer que nous sommes moins éloignés que l’on pense et même près de tout », dit Christopher Sweetnam Holmes de l’étage dont la vue donne sur le mont Royal, l’oratoire Saint-Joseph et l’Université de Montréal.

Les six pavillons du complexe occupés par l’ONF de 1956 à 2019 – et quelque 3000 employés – sont toujours loués à l’occasion pour des tournages. C’était « unique » pour la SIC d’offrir des visites guidées au public pour un de ses projets, souligne Marcelo Gomez-Wiuckstern. « Ce sont des édifices au passé tellement riche. Des gens ont habité autour sans les visiter. »

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Marcelo Gomez-Wiuckstern a travaillé à l’ONF au début de sa carrière.

Pour le vice-président aux communications de la SIC, ce sont des souvenirs, car il a été chargé de production à l’ONF au début de sa carrière. C’est sans compter que son beau-père, Claude Chantelois, y a travaillé pendant 20 ans au service des ressources humaines.

Patience

Si la Société immobilière du Canada s’engage dans le « redéveloppement responsable et concerté » des lieux, il faudra être patient avant la première pelletée de terre. La SIC espère obtenir en 2025 une approbation des autorités municipales du plan directeur qui émanera des consultations publiques. Ensuite, il y aura plusieurs phases de développement réalisées en collaboration avec différents promoteurs. Le rôle de la SIC sera alors de protéger les usages mixtes, notamment avec des servitudes.

« Une chose que je peux garantir : ce sera un nouveau quartier », promet Marcelo Gomez-Wiuckstern.

La SIC en bref

La Société immobilière du Canada est une société d’État fédérale autofinancée qui se spécialise en immobilier, en aménagement et en gestion d’attractions. La SIC a été en dormance avant de relancer ses activités en 1995 avec la privatisation des terrains du CN.

La SIC est propriétaire de la Tour du CN, par exemple, mais aussi du site du Vieux-Port de Montréal et du Centre des sciences. Elle a trois autres grands projets en cours dans le Grand Montréal : la Pointe-du-Moulin avec le Silo no5, le site de la Pointe-de-Longueuil et le bassin Wellington.

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From MTelus to Beanfield, venue name changes are ‘reality of business’

Partnerships are essential to keep ticket prices where they are, Evenko’s Nick Farkas said.

T’Cha Dunlevy • Montreal Gazette
Published Jan 03, 2024 • Last updated 24 minutes ago • 4 minute read


The Corona Theatre is now called the Beanfield, though you’re forgiven for not knowing that. It can be hard to keep up, as many of Montreal’s venues seem to change their names according to the season. PHOTO BY DAVE SIDAWAY /Montreal Gazette

So, what do you think of the Beanfield Theatre? I know … Bean-what?

Yes, Montreal has a new theatre that is actually an old theatre. The Beanfield has been around for over a century, though you may know it by its former name, the Corona Theatre, which it had gone by since 1923, or for exactly 100 years until it became a field of beans in June.

Constructed in 1912 as a silent film theatre, the building was known as the Family Theatre for its first decade of operations, when it was sold to United Amusements Corporation.

The venue went through multiple incarnations, even serving as storage at one point before being taken over by a non-profit organization and reopening for concerts and cultural events in 1997. It was bought by Virgin Mobile in partnership with Evenko in 2012, and was known as the Virgin Mobile Corona for a few years before reverting to ye olde Corona.

And now it’s the Beanfield, though you’re forgiven for not knowing that. It can be hard to keep up, as many of Montreal’s venues seem to change their names according to the season.


The Corona Theatre became the Beanfield Theatre last June as the result of a partnership between Toronto telecom company Beanfield and Montreal promoter Evenko, which runs the space. Despite the name change, the venue’s historic Corona neon sign remains. PHOTO BY DAVE SIDAWAY /Montreal Gazette

Another storied Montreal concert hall, Metropolis, became MTelus in 2017. The intimate L’Astral became Le Studio TD in 2022. Turn back the clock a little further and the Molson Centre, which opened in 1996, became the Bell Centre in 2002.

“I know Metropolis is a great name, Corona is a great name, but times change and evolve,” said Nick Farkas, senior vice-president of concerts and events at promoter Evenko, which runs the above-noted concert halls. Evenko is owned by Le Groupe CH, which also owns the Bell Centre.

“People might miss the name, but it’s the reality of business in 2023-24,” Farkas noted.

https://montrealgazette.com/entertainment/music/from-beanfield-to-mtelus-venue-name-changes-are-reality-of-business

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Une bannière pour les 60 ans de la bibliothèque de Salaberry

Publié le 03 janvier 2024
Culture
Amine Esseghir
Journaliste


Nouvelle bannière dans les fenêtres de la bibliothèque de Salaberry. (Photo: page Facebook de la bibliothèque de Salaberry)

La bibliothèque de Salaberry, à Cartierville, fêtera ses 60 ans d’existence le 20 novembre 2024. Tout au long de l’année prochaine, des activités et événements seront organisés pour marquer plus d’un demi-siècle de services rendus exclusivement à une clientèle jeunesse.

Première manifestation de ces festivités, un habillage de fenêtre rappelle aux passants l’existence de la bibliothèque et de ceux qui la fréquentent.

Certes, l’édifice modeste, situé en face du parc Saine-Odile, est connu dans le quartier. Toutefois, on pourrait le confondre. Il est collé à la caserne 42 du Service de sécurité incendie de Montréal.

La bannière de dessins colorés représente «un habillage de fenêtre afin d’être plus visible de l’extérieur et ainsi démontrer son caractère jeunesse», indique le service des communications de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville dans un échange de courriels avec le Journal des voisins (JDV).

Les illustrations apposées aux fenêtres, même si elles sont l’œuvre de Nathalie Robert, l’infographiste de l’arrondissement, ont été choisies à la suite d’un vote, a appris le JDV.

«Les usagers de la bibliothèque ont été sollicités afin de déterminer le choix gagnant. Il était possible de voter en ligne et en bibliothèque; le tout afin de laisser place à la voix des jeunes qui fréquentent cette dernière», soulignent les services de l’arrondissement.

La bannière illustre la nature de l’activité de la bibliothèque et l’âge de ceux et celles qui la fréquentent.

«Le choix final est coloré et représente à la fois la diversité des clientèles et de l’offre en bibliothèque», précise l’arrondissement.

Plus à venir

Le public doit s’attendre à d’autres actions pour mettre en valeur la bibliothèque.

«Cette mise en beauté se veut, en quelque sorte, un préambule aux festivités. Aux abords de son soixantième anniversaire, des capsules vidéos seront diffusées sur nos réseaux sociaux afin de mettre en valeur le travail de la bibliothèque au fil du temps», annonce-t-on à l’arrondissement.

Ces courtes vidéos raconteront l’histoire de la bibliothèque à travers des témoignages, des anecdotes ou des histoires touchantes qui se sont déroulées à la bibliothèque de Salaberry. Les personnes intéressées peuvent soumettre leurs propositions par le biais de ce formulaire.

La bibliothèque de Salaberry est l’une des deux seules de Montréal qui ne détient que des ouvrages destinés aux tout-petits et aux enfants et adolescents. Depuis son ouverture en 1964, des générations se sont succédé entre ses murs à la découverte des livres et du plaisir de la lecture.

Située à distance de marche des écoles Alice-Parizeau, Louisbourg et Sainte-Odile, elle est un point de chute essentiel pour les jeunes du quartier, pour les élèves des établissements primaires et pour les enfants des CPE des alentours.

En 2018, le bruit avait couru que la bibliothèque allait être relocalisée au Centre communautaire et culturel de Cartierville (le 4C). Parents et intervenants s’étaient mobilisés pour venir plaider leur cause et empêcher ce déménagement.

Le 4C a ouvert au début de cette année et la vieille bibliothèque est demeurée à sa place, à côté de la caserne des pompiers.

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Derrière les murs du Château Dufresne

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Des influenceurs, dont Florence Belzile, assistaient à la visite guidée de l’exposition d’art décoratif de Guido Nincheri au Château Dufresne.

Notre journaliste se balade dans le Grand Montréal pour parler de gens, d’évènements ou de lieux qui font battre le cœur de leur quartier.

Mis à jour le 2 janvier

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Émilie Côté
Émilie Côté La Presse

« Le Château Dufresne est la seule œuvre significative profane de Guido Nincheri qui existe encore au Canada », souligne la directrice générale et conservatrice Manon Lapointe.

Nous sommes plusieurs à être souvent passés devant le Château Dufresne sans jamais l’avoir visité. Derrière son imposante façade, les murs portent l’héritage artistique de Guido Nincheri, qu’on surnommait le Michel-Ange du Québec.

On doit à Guido Nincheri et aux membres de son équipe près de 5000 verrières dans 250 lieux de culte. Une production faramineuse.

Manon Lapointe, directrice générale et conservatrice

On peut admirer son travail aux églises Saint-Léon de Westmount et Saint-Esprit de Rosemont, alors que des gens remettent en valeur ses fresques à l’église Sainte-Madeleine d’Outremont⁠1. Mais il ne faisait pas que de l’art religieux. L’exposition Du profane au sacré, présentée jusqu’au 30 juin prochain, permet de découvrir sa riche contribution au Château Dufresne.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Manon Lapointe, directrice générale et conservatrice du Château Dufresne, devant un tableau de Guido Nincheri

Les Dufresne, les frères prospères de l’Est

Ce n’est pas pour rien que les frères Marius et Oscar Dufresne ont fait appel aux services du peintre né en Italie pour orner les murs de leurs deux maisons jumelées situées à l’angle de la rue Sherbrooke Est et du boulevard Pie-IX.

Fils d’une famille qui avait fait fortune dans le domaine de la chaussure (ce qui a inspiré le film et la série de livres de fiction La Cordonnière), les frères Dufresne étaient de grands visionnaires et bâtisseurs historiques de l’est de Montréal. Ingénieur, Marius Dufresne a dessiné les plans du parc et du marché Maisonneuve. Il s’est inspiré des Champs-Élysées pour faire les boulevards Morgan et Pie-IX. Davantage porté sur les affaires et la politique au sein de l’ancienne cité de Maisonneuve, son frère Oscar a fait don à Marie-Victorin des terres du Jardin botanique.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Les frères Dufresne ont façonné la cité de Maisonneuve, annexée à la Ville de Montréal en 1918, et lui ont donné du prestige. Ils étaient inspirés par le mouvement City Beautiful.

Les deux frères ont fondé la Dufresne Construction Company et la Dufresne Engineering Company*,* puis ils ont fait construire le Château Dufresne entre 1915 et 1918. « Ils voulaient faire un contrepoids à la bourgeoisie anglophone du Golden Square Mile rue Sherbrooke Ouest », indique Manon Lapointe.

Les bureaux de leurs deux entreprises occupaient un immeuble Art déco au 1832, boulevard Pie-IX. En échange de la décoration du Château Dufresne, les frères Dufresne ont offert un espace à Guido Nincheri à l’arrière pour que le maître verrier puisse y aménager son atelier. Les lieux sont par ailleurs en rénovation dans le but d’y faire un centre d’interprétation ouvert au public.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Le contraste architectural est frappant avec le Stade olympique à côté.

« Les Dufresne sont responsables de la construction de ponts et de barrages », ajoute Manon Lapointe. Marius est par ailleurs mort en étant heurté par une poutre, sur le chantier du pont qui relie Laval et Rosemère et qui porte aujourd’hui son nom.

Rappel des faits : quand les pères de Sainte-Croix ont acquis le Château Dufresne en 1948 pour en faire un pavillon de leur collège, ils ont fait recouvrir les nombreuses fresques de Nincheri comportant de la nudité, histoire que les jeunes garçons en externat ne soient pas déconcentrés.

« C’était d’un commun accord avec Nincheri, précise Mme Lapointe. C’était un compromis de mettre de la peinture à l’eau pour que ce soit réversible. »

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Guido Nincheri était à la fois maître verrier, peintre-décorateur et fresquiste.

Sauvetage in extremis

Nincheri désirait que ses peintures de nus puissent être redécouvertes, mais ce ne fut pas si simple. En 1957, le Château Dufresne a été racheté par la Ville de Montréal. Après « une période sombre d’abandon et de vandalisme », dixit Mme Lapointe, il a été question de le démolir en vue d’en faire un stationnement pour les Jeux olympiques, mais la Fondation Macdonald Stewart a sauvé les meubles et le Château a été déclaré monument historique. Il a été restauré en 1975 par l’artiste Nicolas Sollogoub, et c’est là que des œuvres de Nincheri ont pu revoir la lumière du jour.

Petite visite au Château

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Autre fait fascinant : Nincheri a passé la fin de sa vie en Nouvelle-Angleterre, après des mois d’incarcération. On l’a en effet accusé de fascisme pour avoir peint Mussolini à cheval à l’église Notre-Dame-de-la-Défense, dans la Petite Italie. « Il faut savoir, et c’est ce qu’a démontré sa femme Giulia, qu’il répondait à une demande ferme », souligne Manon Lapointe. Et c’était avant que Mussolini devienne le dictateur qu’on connaît.

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Guido Nincheri

L’exposition Du profane au sacré propose un nouveau parcours de visite au Château Dufresne pour découvrir son inestimable contribution, ainsi qu’une section temporaire avec des esquisses, des œuvres originales et une vidéo sur son atelier qui comptait une dizaine d’employés.

Le Château Dufresne représente une partie importance de l’histoire de Montréal. Il fêtera son 50e anniversaire en tant que monument historique en 2026, en même temps que celui des Jeux olympiques de Montréal.

⁠1. Lisez la chronique de Mario Girard « Des murs qui ressuscitent »

Consultez le site du Château Dufresne

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Voilà que s’entrelace l’histoire de 2 rares hommes d’affaires canadiens français prospères de l’époque et d’un immigré italien artiste vitrier dont le magnifique leg qu’ils ont laissés dans l’est de la ville est encore trop méconnu pour ne pas dire presque oublié, malheureusement.

Mais cet article est un très beau rappel de l’ensemble de l’œuvre que l’on trouve dans ce château musée et qu’il est important de les visiter, ou revisiter, de temps en temps.

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Cela est une excellente nouvelle et un bon début de 2024 pour la culture, pour le patrimoine musical québécois et pour le Quartier latin. Par contre je suis un peu déçu que les travaux de rénovation ne débutent que dans 12 à 15 mois, tant de choses peuvent se produire d’ici là. Mais bon, pour l’instant c’est sur la bonne voie.

C’est tout de même un gros changement d’orientation pour cet édifice historique qui demandera une bonne planification en amont avant de commencer des travaux de rénovation importants. D’ailleurs une fois qu’une institution est créée, elle doit d’abord former un conseil d’administration, obtenir un budget adéquat et récurrent, exprimer clairement ses objectifs et ses besoins spécifiques.

Ensuite engager ses équipes de professionnels pour mener à bien l’ensemble des travaux selon des priorités précises et détaillées. Donc on suppose beaucoup d’études approfondies, afin d’estimer avec le plus de précisions possibles les coûts du chantier et prévoir un scénario réaliste avant l’étape des contras auprès des entreprises soumissionnaires.

Tout cela prend beaucoup de temps et réserve parfois des surprises de taille. Ces dernières peuvent parfois mettre sérieusement à l’épreuve les meilleures intentions du monde. On a d’ailleurs vu des dépassements de coûts substantiels un peu partout dans une majorité de projets. Raison de plus de prendre le temps nécessaire en planification avant d’entamer le chantier proprement dit.

Bien sur que tu as raison, c’est mon impatience qui s’exprime car trop souvent avons nous constaté que des projets publics prenaient du retard ou étaient mis sur la glace après un certains temps.

De plus, je suis impatient de voir les autres musées de Montréal prendre de l’expansion afin de pouvoir exposer leurs collections. Je pense ici au MAC et au McCord dont l’on attend des développements depuis un bout de temps. Mais aussi pour la fameuse Maison Bleue de Montréal bien que je ne crois plus que cela va se faire.

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Moi aussi j’aimerais bien que les autres musées dont le Musée McCord et le MAC s’agrandissent pour exposer davantage de leur imposantes collections au public. Quant aux Espaces bleus du gouvernement, on l’a dit c’est du parfait gaspillage parce qu’aucune études sérieuses n’a précédé l’élaboration des projets répartis dans un réseau provincial. Tout cela sans même consulter adéquatement les experts du milieu.

Il aurait mieux valu justement réserver ces millions pour l’agrandissement d’institutions déjà bien établies et qui manquent chroniquement d’espaces pour mieux se déployer. Malheureusement c’est toujours comme ça quand un gouvernement improvise pour des raisons purement politiques. Ici la CAQ risque de voir ce ballon lui éclater en pleine face, comme bien d’autres de ses projets qui ont déjà largement miné sa crédibilité. :grimacing:

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