Graffitis et tags

And then there’s the vast majority of us who pay taxes who simply think it’s not ok to vandalize anything that isn’t your own property. Wanna vandalize your own house? Have at it. Do it to your rental, expect an eviction notice and an invoice. Anywhere else? I hope you get a big fat fine.

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Les signalements de graffitis en hausse de 237% sur trois ans

Les citoyens signalent de plus en plus fréquemment les graffitis auprès de leur arrondissement. Photo: Clément Bolano, Métro Média

Clément Bolano

14 mai 2023 à 15h37 5 minutes de lecture

Non, ce n’est pas qu’une impression: les graffitis sont de plus en plus visibles à Montréal. Entre 2019 et 2022, le nombre de signalements de graffitis sur le domaine public a augmenté de 237%. En parallèle de la hausse des signalements au 311, beaucoup soulignent sur les réseaux sociaux la dégradation visuelle de la ville. Ville-Marie, Le Plateau-Mont-Royal et le Sud-Ouest seraient les arrondissements les plus touchés.

L’entreprise Solutions Graffiti travaille notamment avec la Ville de Montréal pour nettoyer les murs vandalisés. Son directeur des opérations, Jean-François Trempe, constate une multiplication des graffitis au fil des années.

«On en voit plus à ce moment-là de l’année, car c’est au printemps qu’on commence les interventions. Avec les températures hivernales, il est impossible d’utiliser nos produits et de les retirer», souligne-t-il. Ce dernier remarque de plus en plus de messages politiques peinturés sur les murs, contre l’institution policière, ou pour dénoncer l’inaction climatique, par exemple.

Un employé de Solutions Graffiti en action dans Ville-Marie. Photo: Clément Bolano, Métro Média

Les arrondissements dépensent chaque année plusieurs milliers de dollars auprès d’entreprises comme Solutions Graffiti afin de nettoyer leurs façades. «Dans Ville-Marie, c’est un budget d’environ 500 000 $ à chaque année», pointe en entrevue avec Métro Maxime Gascon, contremaître à la Division inspection et entretien de l’arrondissement de Ville-Marie.

En 2022, l’arrondissement a fait retirer 30 000m2 de graffitis, soit l’équivalent de 155 terrains de tennis. «Plus rapidement tu vas être capable de l’effacer, le plus vite tu vas avoir un contrôle de la situation. Le tagueur cherche de la visibilité. Sil n’en a pas, il ne recommencera pas au même endroit», croit M.Gascon.

Parfois une longue attente pour retirer les graffitis

Pour le chef de l’opposition à l’Hôtel-de-Ville, Aref Salem, «la hausse importante du nombre de graffitis à Montréal n’a rien d’étonnant quand on voit l’état général de la ville avec tous les enjeux de propreté auxquels elle est confrontée».

Ensemble Montréal se dit particulièrement préoccupé par la hausse des graffitis à caractère haineux, «qui vont à l’encontre de l’image de notre métropole fière de sa diversité». Les signalements de ces derniers auprès du 311 ont été multipliés par trois entre 2019 et aujourd’hui.

«Notre parti presse l’administration depuis plusieurs années de réduire les délais pour l’effacement des graffitis à 24h dès le signalement et de donner plus de moyens aux arrondissements, qui doivent composer avec des contraintes budgétaires.

Aref Salem, chef de l’opposition à l’Hôtel-de-Ville

D’après le dernier rapport du 311, qui remonte à l’année 2020, les délais pour le retrait des graffitis s’élevaient à 15 jours sur le domaine public, et à 26 jours pour le domaine privé. «C’est très rare que ça se rende jusqu’à un mois», rétorque Maxime Gascon. En cas de graffiti haineux, les arrondissements agissent en moins de 48 heures, assure-t-il.

Dans un courriel envoyé à Métro, la Ville invite les Montréalaises et Montréalais à signaler un graffiti sur le site de la Ville. En 2023, elle devrait développer un programme sur les enjeux d’enlèvement des graffitis et bonifier le programme des brigades de propreté en ce sens.

Un impact négatif pour la ville?

On note également un phénomène relativement récent, qui ne cesse de prendre de l’ampleur: les graffitis sur des murales. Ces dernières qui attirent chaque année de nombreux visiteurs, et qui sont plus de 300 à l’échelle de Montréal. Derrière ce mariage forcé, certains craignent que l’attrait des murales pour les touristes, par exemple, soit ainsi gâché.

«L’épidémie de graffitis est un véritable fléau touchant la majorité des métropoles du monde», commente Aurélie de Blois, porte-parole de Tourisme Montréal. Toutefois, elle souligne des efforts de la Ville de Montréal pour contrer ce problème. «Leur mot d’ordre est la proactivité, car les graffeurs n’ont pas avantage à continuer l’exécution de leurs tags si ceux-ci ne restent pas assez longtemps pour être vus.»

Certains graffitis se retrouvent même sur des murales. Photo: Ismaël Koné, Métro Média

Le directeur des opérations à Solutions graffiti affirme que les tags sont de plus en plus élaborés, rendant leur enlèvement plus difficile. «On fonctionne au lavage à pression, car on veut retirer complètement.»

Un nouveau programme informatique permet à la Ville de recevoir les photos des graffitis lors de signalements au 311. Ils peuvent ensuite transmettre l’image et le lieu à l’entreprise chargée du nettoyage. Cette méthode, mise en place progressivement depuis 2018, permettrait donc d’agir plus rapidement.

Cependant, Mme de Blois estime que des actions supplémentaires pourraient être entreprises par la Ville «pour combattre ce fléau qui persiste, et enlaidit la ville». «Nous savons que les graffitis donnent une impression de malpropreté sur lequel on se doit d’agir et vite ; c’est néfaste pour notre rayonnement à l’international, mais aussi pour les résidents.»

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:eye::lips::eye:

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le tag jaune pâle est apparu récemment. Il commence à y en avoir bcp sur ce muret.
Je l’ai signalé au 311.

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Bon, le MTMD a enfin décidé de nettoyer les tags de l’échangeur Turcot

Un nettoyage de graffitis qui coïncide avec le Grand Prix


Le nettoyage de graffitis se fait en utilisant de l’eau à pression ou une peinture au latex qui convient au matériel des structures.
Photo: Archives Métro

David Beauchamp
16 juin 2023 à 14h07 - Mis à jour 16 juin 2023 à 15h36 3 minutes de lecture

Les équipes du ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) sont en mode nettoyage des graffitis dans le secteur de l’échangeur Turcot cette semaine. Bien que cette opération coïncide avec le Grand Prix du Canada se tenant à Montréal de vendredi à dimanche, le MTMD soutient qu’il s’agit du fruit du hasard puisqu’elle s’inscrit dans son horaire de nettoyage annuel.

Le MTMD précise que la responsabilité de l’entretien du muret près du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) reviendra sous peu à la Ville de Montréal puisque le contrat liant le MTMD à son entretien se termine ce mois-ci.

«Nos équipes à l’interne qui nettoient les structures le font chaque année, du mois d’avril jusqu’au mois d’octobre, et ce, deux fois par année sur chacune des structures à Montréal, explique le porte-parole pour le MTMD, Louis-André Bertrand. Pour ce qui est du nettoyage des graffitis sur le mur multiétage de l’échangeur Turcot comme relayé dans le Journal de Montréal, c’est une coïncidence puisque c’est notre dernière opération avant de céder la responsabilité du mur à la Ville de Montréal.»

Le MTMD ajoute qu’il est impossible de retirer tous les graffitis de Montréal en une semaine, et que ces derniers reviendront toujours sur les murs, malgré le fait que cet acte soit illégal et malgré tous les efforts déployés dans le nettoyage. Le MTMD soutient cependant qu’il se mobilise plus rapidement pour retirer les propos haineux sur les murs en comparaison des tags et autres graffitis, les retirant souvent dans la même semaine.

Des techniques adaptées

L’eau à pression et une peinture au latex sont les deux techniques utilisées pour nettoyer les graffitis. La peinture est utilisée sur certaines structures plus anciennes puisqu’elles sont fabriquées avec un matériel qui réagit mieux à cette méthode.

«Ces deux méthodes différentes ne sont pas nécessairement plus efficaces l’une que l’autre puisqu’elles dépendent du matériel de la structure. Aussi, on essaie de favoriser la végétation près de nos structures, car elle aurait un effet dissuasif puisque les gens qui font des graffitis n’en feraient pas sur des plantes.»

Le nombre de signalements de graffitis à Montréal a augmenté de 237% entre 2019 et 2022 alors que plusieurs dénoncent la dégradation visuelle de Montréal.

Une belle trouvaille sur la ruine en face du parc NDG, j’aime beaucoup l’utilisation des couleurs

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Tragic

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Le conseiller municipal de Verdun, Sterling Downey, dans une entrevue sur les graffitis.
Il est un des fondateurs du Festival Under Pressure

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Je passe peut-être complètement à côté de la plaque, mais c’est moi ou il ne dit pas grand chose? En gros, les graffitis ne sont pas un phénomène nouveau, les graffiteurs doivent être intelligents pour vandaliser illégalement sans se faire prendre, et la publicité aussi c’est de la pollution visuelle…

J’aimerais comprendre ce qu’il propose! On bannit la publicité qui est une utilisation légale (bien que souvent laide), en se privant au passage des revenus publicitaires, mais on déroule le tapis rouge aux tagueurs pour qu’ils enlaidissent la ville illégalement et sans générer de revenus?

Je ne parle évidemment pas ici des murales et de ce qu’il qualifie de street art, car c’est généralement une pratique légale et encadrée, et leur qualité artistique est plus universellement reconnue ou appréciée. Il y aura évidemment des pourfendeurs qui critiqueront l’asservissement du graffiti à des standards sociaux consensuels, ou encore des amateurs de tags qui voient dans les lettres grossièrement esquissées KONG une valeur esthétique méritant le respect, mais pour les citoyens lambdas dont je fais partie, les murales artistiques apportent une plus-value, et les tags sont une plaie visuelle.

Un beau graffiti dans une ruelle

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24.04.01

Alongside the Met… not art worthy IMO

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