Densité et étalement urbain

Saint-Rémi est situé sur un espèce de plateau, agissant de crête d’interfluve entre les rivières se déversant dans la Châteauguay et celles se déversant dans le Saint-Laurent. En fait, c’est à Saint-Rémi que prennent source plusieurs cours d’eau, mais aucun ne la traverse, ce qui est assez spécial considérant le contexte historique.

C’est également sur ce plateau que se recharge la nappe phréatique, elle coule donc dans tous les sens vers l’extérieur de Saint-Rémi.


(vieille carte piézométrique, la nappe phréatique s’écoule perpendiculairement aux lignes bleues, représentant la hauteur ASL de la nappe en pieds)

Saint-Rémi se trouve également dans le « Jardin du Québec », en raison des nombreuses anciennes tourbières qui nous donnent la terre noir, très fertile, mais même en dehors de ces tourbières, l’agriculture est très intensive. Un simple coup d’oeil sur Google Maps nous montre qu’il y a très peu de surfaces boisées.

En raison du caractère très plat de la plaine et de la présence d’argile, tout ce coin de Montérégie est très humide, obligeant les agriculteurs à drainer de manière intensive leurs champs. Or, quand on combine un drainage intense de grandes surfaces et un gros manque de milieux verts et humides, on empêche l’aquifère de se recharger adéquatement, tout en envoyant toute cette eau dans les cours d’eau, accentuant les problèmes d’érosion et d’inondation en aval, qui coutent des millions (on estime à 56 millions le coût des problèmes liés seulement au bassin de la rivière Saint-Régis).

Ajoutons à ça la sécheresse de cette été, selon des connaissances habitant ce coin, le niveau de leurs puits était très bas.

Bref, ce n’est pas seulement l’aménagement urbain qu’on doit revoir (la construction résidentielle de la sorte ne devrait même pas exister dans un village de campagne comme Saint-Rémi), mais tout l’aménagement du territoire, y compris la manière qu’on fait notre agriculture.

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Is this building too tall or is it just ugly?

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Voici un article tiré du journal Le Canada Français, concernant la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu qui serait à la veille de passer le cap des 100 000 résidants en vertu du dernier décret de population.

La photographie tirée de l’article montre un angle rarement vu de la ville et est tout aussi intéressante :


Crédit image : Le Canada Français - Julien Saguez

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Intéressant, je ne savais pas qu’il y avait toutes ces nouvelles lois qui se mettaient en place une fois ce jalon franchi. Je suis aussi surpris qu’on ne prévoit pas une 12e ville à plus de 100 000 habitants avant 2032 (Brossard).

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Avec les différents projets prévus près de Panama / Mail Champlain et Solar, j’ai confiance que la hausse va s’accélérer et que Brossard atteindra les 100 000 avant 2030.

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louisleonardoPhotographe officieux du théâtre Saint-Denis

12h

Intéressant, je ne savais pas qu’il y avait toutes ces nouvelles lois qui se mettaient en place une fois ce jalon franchi. Je suis aussi surpris qu’on ne prévoit pas une 12e ville à plus de 100 000 habitants avant 2032 (Brossard).

Comme quelle autres villes?

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Je ne connaissais pas ce décret de population. On peut juger de la pandémie à Montréal(ville). Le décret pour la population du 1er juillet 2020 était de 1 825 208. Pour le 1er juillet 2021, c’était 1 784 681.

Je pense que c’est ce qu’on pouvait s’attendre à la chute drastique de l’immigration, des résidents permanents, des étudiants, etc. Il y a une grosse population de passage ou de nouveaux entrants à Montréal normalement qui n’était plus là.

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That is a huge population decrease, very sad and it sucks that we always find ourselves in this position every decade.

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C’est un événement ponctuel cependant, et ça va avec la nature démographique d’une ville comme Montréal.

Pour 2021, Montréal est un rare endroit au Québec qui a vu ses ventes de maison à la hausse par rapport à 2020 (-2% dans l’ensemble du Qc et la RMR, +9% à Montréal). S’il y avait un exode des résidents massif et un délaissement de Montréal, on n’aurait pas ce marché immobilier, et cela serait beaucoup plus inquiétant.

AJOUT: si ce chiffre tient au recensement, la population de la ville sera passé de 1 704 694 à 1 784 681 depuis le dernier recensement, ce qui est quand même la meilleure croissance depuis les années 60 (sans compter le saut des fusions municipales).

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Plus de maisons sont vendues a Montreal car les gens les quittent sur l’île. Hors Montreal, le monde ne quittent pas donc pas d’offre de maisons a vendre et donc moins de ventes possible.

D’autres détails du décret sur nos banlieues:

Longueuil aurait perdu grosso-modo 600 habitants, Brossard en a gagné 600. Laval aurait gagné environ 1000.

Le décret est ici, page 7700 (oui): PDF de la gazette officielle du gouvernement du Qc (gouv.qc.ca)

Je compare avec les chiffres précédents ici: Décret de population - Organisation municipale - Ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (gouv.qc.ca)

Les nouvelles inscriptions sont stables à Montréal en 2021 et 2020, et elles sont en chute importantes depuis juin 2021 (dernier chiffre: -25% de nouvelle inscriptions en décembre par rapport à décembre l’an passé).

L’année a terminée avec un nombre historiquement bas de propriétés disponibles à 4 662, (il y en avait 6 023 en 2020, et 4765 en 2019, une année folle en immobilier pour Montréal).

Le plus gros impact pandémique semble la hausse entre 2019 et 2020 de 2 586 nouvelles inscriptions (+10%).

Bref, je ne crois pas que ce soit un phénomène massif ou qui perdure. C’est vrai qu’il y a extrêmement peu de propriétés à vendre au Québec, mais on voit aussi la pression diminuer, les surenchères sont moins omniprésentes.

Enfin, ultimement, ces maisons se vendent à Montréal. Il y a un nouveau résident pour remplacer l’ancien. Si Montréal était indésirable, on verrait une augmentation des propriétés disponibles. Même si le marché Montréal était plus dynamique avec beaucoup de propriétés à vendre, le fait d’avoir autant d’acheteurs au rendez-vous n’en fait pas un problème. Je doute que les gens achètent un nombre record de propriété à Montréal par dépit.

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L’absence de corrélation entre la baisse de la population et la hausse des ventes de maison s’explique peut-être aussi en partie par l’attrait pour la propriété vs. le locatif. Un triplex qui était occupé par trois locataires, puis converti en condos et revendus à trois propriétaires occupants = 3 ventes, mais le nombre d’habitants reste le même.

On peut aussi évoquer l’attrait pour des logements de plus en plus grands. Juste dans mon quartier (Hochelaga-Maisonneuve), j’ai vu beaucoup de duplex/triplex convertis en maisons de ville. Ça fait qu’un immeuble qui était auparavant habité par 3 à 8 personnes est désormais habité par 2 à 4 personnes. Les locataires doivent se reloger, souvent soit plus loin sur l’île, soit hors de l’île. À l’échelle d’un quartier et d’une ville ça peut avoir un effet. Ça ne témoigne pas d’un désintérêt pour la ville pour autant.

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Perte de 45 000 résidents entre le 1er juillet 2020 et le 1er juillet 2021

Mouvements pandémiques

Montréal se vide, les régions font le plein


PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE
La ville de Montréal, avec 1 778 528 habitants, a perdu plus de 45 000 résidants entre les 1er juillet 2020 et 2021.

La région métropolitaine de Montréal a perdu beaucoup d’habitants durant la première année complète de la pandémie, tandis que les autres régions ont vu leur population s’accroître, montrent les données de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) publiées jeudi matin.

Publié à 8h58 Mis à jour à 9h14
ARIANE KROL
LA PRESSE

« Plusieurs régions ont enregistré leurs plus forts gains dans leurs échanges migratoires avec les autres régions du Québec depuis que les données sont disponibles, soit 2001-2002 », souligne l’ISQ dans sa présentation.

« C’est notamment le cas de régions adjacentes à Montréal comme les Laurentides et Lanaudière, mais aussi de l’Estrie, de la Mauricie et de certaines régions plus éloignées comme la Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine, le Bas-Saint-Laurent et le Saguenay–Lac-Saint-Jean. »

La région administrative des Laurentides a enregistré les plus importants gains dans ses échanges migratoires avec les autres régions, soit 12 700 personnes, ou l’équivalent de 2 % de sa population, signale l’ISQ.

Avec ses 4,3 millions d’habitants, la région métropolitaine de Montréal compte toujours pour plus de la moitié de la population du Québec, estimée à 8 574 571 habitants, montrent les données de l’ISQ au 1er juillet 2021. Mais elle est la seule des six régions métropolitaines de recensement du Québec à avoir vu sa population diminuer durant les 12 mois précédents, de 25 212 habitants.

Les régions de Saguenay, Québec, Sherbrooke, Trois-Rivières et Ottawa-Gatineau ont toutes vu leur population augmenter durant cette période.

La ville de Montréal, avec 1 778 528 habitants, a perdu plus de 45 000 résidants entre les 1er juillet 2020 et 2021. Montréal compte ainsi moins d’habitants qu’en 2018. Les villes de Québec et de Longueuil ont pour leur part enregistré de très faibles baisses, tandis que Gatineau, Sherbrooke, Trois-Rivières ont enregistré des hausses. C’est aussi le cas de plusieurs villes de la périphérie de Montréal, dont Terrebonne, Brossard, Blainville, Mirabel, Mascouche, Saint-Jean-sur-Richelieu, Repentigny et Saint-Jérôme.

This is so sad to read, we have made so much progress and then covid comes along and wipes that out. Of course, having people in charge with an IQ equivalent to standard room temperature did not help either. Now we have to see what happens when

  1. When is Covid expected to become an endemic? Will Quebec do what Spain is doing soon and open up everything and say “Covid is here to stay, deal with it yourselves”.

  2. What will the province do? Will they keep the 90,000 immigrant aim they promised for 2022 or backtrack? This right here will make MTL gain at least 60,000 new immigrants.

  3. What will Plante do to make the city attractive again? Ever since her election in 2017, the attractiveness level of the city has been declining and more so with Covid. Her 20/20/20 rule has not helped with building affordable housing, nor has made the city more attractive for families.

  4. I also believe granting the city powers to establish economic zones will help, but QC does not seem interested in this and Plante (although saying the city needs more powers in 2017) has not done a single thing to ensure this happens. With this, you can offer tax credits to people opening up new businesses, occupy vacant areas and give developers tax credits in exchange for building affordable units (this is more efficient than the 20/20/20 rule).

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La région métropolitaine a perdu 45 000 personnes? Je dois avouer que je ne m’y attendais pas du tout. Montréal oui, mais je pensais qu’une bonne partie de la perte de Montréal était pour la banlieue.

Cependant, je ne m’inquiète pas tellement, avec l’immigration qui était très faible durant cette période, on s’y attendait.

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En fait, la RMR perd 25 000 habitants, et la ville elle-même 45 000.
Tu peux consulter les données détaillées ici (ISQ) ou ici (StatCan)

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Avec l’immigration qui va repartir en lion, la croissance de la population de Montréal devrait reprendre.

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Côté immigration, le ministère de l’Immigration vise surtout l,établissement des personnes immigrantes en région hors Grand Montréal.

Le plan 2022 a été publié à l’automne. On parle d’immigration permanente.

image

C’est aussi bcp les étudiants étrangers qui occupent les logements à Montréal., Avant la pandémie, le ministère recevait 80 000 à 100 000 demandes par année.

Reportage au TJ 18h et sur le site de Radio-Canada

Video sur Twitter

Toutes proportions gardées, la baisse est moindre dans les deux autres grandes villes (même si Vancouver est trahie par sa faible superficie).

Montréal, -2.5% pour 1778528 habitants.
Toronto, -0.6% pour 2974293 habitants.
Vancouver, -1% pour 693235 habitants.

En incluant seulement les premières couronnes, Toronto (-3393 pour 5577747 habitants, -0.06%) et Vancouver (-1139 pour 1450168 habitants, -0.08%) sont relativement stables.

Si la RMR (plus large que simplement la première couronne) a réellement perdu 25212 habitants sur ses 4.3 millions, elle aurait perdu 0.5% de sa population. C’est au moins 5 fois plus que Toronto et Vancouver. La différence est frappante.

Si on regarde les autres grands centres urbains au Canada avec plus de 300 000 habitants, Halifax, Québec, Ottawa, Hamilton, London, Winnipeg, Saskatoon, Calgary, Edmonton et Surrey ont toutes vues leur population augmenter ou rester stable.

Je veux bien que la faible immigration ait freinée l’élan montréalais; mais la métropole s’en sort bien plus mal que toutes ses soeurs canadiennes qui sont accablées par la même problématique.

Par la même occasion, Valérie Plante a tout à fait raison de s’inquiéter de ce constat. Le problème est bien plus marqué à Montréal, mais il l’est également dans toute la région métropolitaine.

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