Une entreprise de construction au « rendement insatisfaisant » vient d’obtenir un nouveau contrat de 6,8 millions de dollars pour un chantier de voirie dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, dans le nord de Montréal.
Le comité exécutif de la Ville de Montréal vient d’autoriser ce contrat à la firme Duroking Construction, de Mirabel, pour le remplacement de conduites souterraines et la réfection de la chaussée sur le boulevard Gouin, entre la rue Meunier et le boulevard Saint-Laurent. Ces infrastructures d’égout et d’aqueduc plus que centenaires (elles ont été installées en 1909 et en 1923), en brique, grès et fonte grise, ont dépassé leur durée de vie. Des entrées d’eau en plomb doivent aussi être remplacées. Les travaux doivent s’échelonner entre les mois de mai 2025 et septembre 2026.
Il s’agit d’un troisième contrat accordé par la Ville à cette entreprise depuis qu’elle a été placée sur la liste des fournisseurs à « rendement insatisfaisant » le 18 décembre dernier. Les deux autres contrats, attribués le 20 janvier 2025, totalisaient plus de 100 millions de dollars pour des travaux de voirie à Montréal-Nord et à Pointe-aux-Trembles.
Parmi une dizaine d’indicateurs, la période souvent prolongée des zones de chantier et leur effet sur la congestion sont les principales sources d’irritation. Ils récoltent respectivement 13 % et 15 % de niveau de satisfaction. L’espace de stationnement disponible autour des travaux obtient 12 %.
Aucun indicateur n’obtient un niveau de satisfaction supérieur à 40 %, que ce soit la gestion des nuisances, la propreté des chantiers, les outils d’information, les mesures de sécurité pour les piétons et les cyclistes, l’accessibilité aux résidences et commerces environnants, ou encore la signalisation.
On sait tous qu’il y a bien des choses à faire mieux sur les chantiers, mais je me demande si un sondage pourra vraiment un jour avoir “une bonne satisfaction” de ce qui est fondamentalement une nuisance. Les chantiers, bien que nécessaires, sont toujours des opérations négativement envahissantes.
C’est un peu comme faire un sondage sur le fait d’avoir un bouton au bout du nez.
Des travaux de remplacement d’égoût collecteur seront fait ce printemps/été sur la rue William, entre McGill et Robert-Bourassa. La même rue qui a été resurfacée l’an dernier. Pourquoi ne pas avoir planifié ces travaux avant le resurfaçage? Des affiches viennent d’être posées dans les portes d’entrée des bâtiments adjacents.
s’ils avaient fait d’autres travaux avant, ils re-surfacent toujours, mais une seule couche d’après ce que j’ai vu ailleurs.
Dans le cas de la rue William, il y a eu deux couches de resurfaçage et aucun travail préalable. La rue était tout simplement complètement usée avec de nombreux nids de poule, dont certaines sections étaient sur le gravel. Il y aurait certainement eu lieu de planifier les travaux d’égoûts avant de faire un resurfaçage, puisqu’il devront maintenant ré-ouvrir le bitume neuf.
normalement, un resurfaçage comme celui de la rue William devrait durer au moins 2 ou 3 ans
Ce sont des travaux dans le cadre du programme complémentaire de planage-revêtement (PCPR). Il me semble que le moratoire d’un PCPR peut même atteindre 5 ans avant de pouvoir rouvrir la rue
à moins que c’était autre chose pour la rue William et que c’était « temporaire » le temps d’un hiver.
I’d LOVE for them to take advantage of this work with a redesign of the street to allow bikes both directions and reducing parking in the smaller section, like I’ve shared before:
They also repaved a section of Sainte-Catherine in 2023, despite work planned this year and next, it doesn’t make sense to me the repaving before work
Très content de voir que le Plateau standardise les saillies à mi-ilot lors des réfections des infrastructures municipales. Cet effet de non-linéarité envoie un message dans l’inconscient des automobilistes pour ralentir. Perso, je les aurai faits plus prononcés, mais ça passerait pas le test du SIM, ni du déneigement.
Article intéressant sur les responsabilités d’un(e) agent(e) technique en circulation dans un arrondissement
Mon équipe et moi sommes responsables de la délivrance des permis d’occupation du domaine public. Que ce soit des demandes d’espaces pour dépôt de matériaux, d’espaces pour des véhicules commerciaux ou pour la coordination entre deux chantiers, qu’ils soient en sous-traitance ou exécutés par des entreprises privées, c’est notre équipe qui s’en occupe. Nous émettons en moyenne plus de 6600 permis par année. L’an dernier, cela a représenté une coordination, en collaboration avec les services centraux, de plus de 1600 demandes de permis pour travaux.
Nous veillons à la mise en place de la signalisation permanente de stationnement et de circulation (ex : panneau arrêt, espace de stationnement, etc.) ainsi qu’à l’analyse des plans pour la signalisation temporaire de chantiers. Nous analysons les demandes pour la création des zones de stationnement, de débarcadères pour personnes à mobilité réduite, des espaces de livraison et débarcadères de garderie, ainsi que les espaces de stationnement limité. Chaque année, notre équipe délimite plusieurs nouveaux espaces réservés aux résidents (SRRR) afin de les accommoder.
Mon équipe effectue également les relevés de terrain (valider la géométrie de la rue, faire des comptages de circulation, vérifier s’il y a des requêtes de la population, etc.) en amont de la mise en place de mesures d’apaisement de la circulation.
Après une amélioration observée l’an dernier, la surveillance des chantiers est de nouveau montrée du doigt par le BIG cette année. « Une plus grande vigilance serait de mise pour assurer que les mesures de protection de la population […] sont adéquatement mises en place sur les chantiers », affirme l’organisme dans un rapport rendu public lundi, en marge du conseil municipal montréalais.
D’abord, lors d’environ 41 % de ses visites spontanées en zone de travaux, le Bureau déplore que les patrouilles des inspecteurs municipaux ne se faisaient pas sur une base quotidienne. Il signale également qu’environ une fois sur six, aucun signaleur routier n’était présent aux abords des zones de travaux.
Partout sur l’île, la situation demeure aussi problématique en matière d’accessibilité autour des chantiers pour les piétons et les cyclistes, dit le chien de garde. Ce dernier affirme plus précisément avoir recensé des « manquements flagrants » dans 13 % des cas.
En règle générale, « les déplacements en transports actifs sont souvent difficiles aux abords des chantiers » et « l’accès aux résidences et commerces est parfois compromis », note-t-on dans le document.
Cela dit, le rapport évoque aussi un « manque fréquent de collaboration et de respect de la signalisation » de la population autour des chantiers, en dénonçant « une impatience ainsi qu’un manque de discipline et de courtoisie » mettant à risque la sécurité de tout le monde.
sur le site de la Ville
On dirait une méthode à mi-chemin entre le remplacement des conduites et la réhabilitation par gainage
Le collecteur d’égout situé sous la rue William, dans l’arrondissement de Ville-Marie, sera réhabilité. Cela permettra de garantir son intégrité structurelle, d’améliorer sa capacité hydraulique et de prolonger sa durée de vie utile.
Tout savoir sur ce chantier
Quand?
Fin mars à la fin août 2025
Où?
Rue William, entre la rue McGill et le boulevard Robert-Bourassa.
Quoi?
Réhabilitation du collecteur d’égout William sur la rue William, entre la rue McGill et le boulevard Robert-Bourassa, sur une longueur de 335 mètres.
La méthode choisie est l’insertion de coques en polyester renforcé de verre (PRV). Cette technique consiste à insérer des segments préfabriqués de PRV dans les conduites existantes, permettant ainsi de renforcer la structure sans nécessiter d’importantes excavations. Cette technique permet de réduire les impacts pour les riverains et sur la mobilité puisqu’elle ne nécessite qu’un seul point d’excavation profonde.
La meilleure photo de la technique que j’ai pu trouver sur le web :
[Photo Excavations Lafontaine.]
Ce sont apparemment des sections de conduites rigides placées bout à bout. J’imagine que la limite de la technique est que le diamètre de la conduite doit être assez grand pour permettre l’accès du personnel. L’avantage principal est probablement un certain gain structural.
PS. Je n’avais pas cliqué le lien. Il est précisé :
Les inspections réalisées en 2013 ainsi qu’en 2023 ont révélé que le collecteur localisé sous la rue William, entre le boulevard Robert-Bourassa et la rue McGill, présente une détérioration importante de sa capacité structurale.
Afin d’améliorer sa condition structurale actuelle et d’éliminer les risques de défaillances, il a été établi que des travaux de réhabilitation doivent être réalisés à très court terme.
Faut pas être claustrophobe!
oooh, elle est drainante. Et en mettant les bollards sur les butoirs, la fosse est plus large!