Campements urbains et autres enjeux liés à l'itinérance

Il ne faudrait pas tomber dans l’anecdotique, pas plus que considérer que trouver un emploi stable soit aussi facile qu’on le pense pour certaines personnes en situation précaire.

Il ne faut pas non plus croire que les itinérants sont un groupe homogène, bien loin de là. Ce ne sont pas non plus tous des gens nécessairement sans emploi, mais sans toit. Là s’arrête les généralisations. Parce même si plusieurs ont des problèmes de santé, de consommation ou autre, il y a bien d’autres situations qui mènent elles aussi péniblement à la rue.

Dans tout cela il y a beaucoup de souffrance humaine de sources différentes et à mon avis la compassion s’adresse à tous, car c’est le premier pas pour redonner confiance, retrouver l’estime de soi et peut-être trouver l’énergie ou la motivation pour aller chercher l’aide pour s’en sortir.

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Habiter 25 dans un 3,5 n’est pas un léger désagrément. Ce sont des conditions de vie invivables et, généralement, prohibées par les règles de zonage et autres règlements municipaux à Montréal et partout ailleurs en occident.

Ce n’est pas raisonnable d’attendre que la qualité de vie de quelqu’un se dégrade à ce point avant de lui offrir le support nécessaire pour vivre dans la dignité.

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Il y a même parfois des personnes avec un toit qui se retrouvent à mendier pour arrondir leur fin de mois, surtout des personnes âgées malheureusement.

Comme vous dites, ce n’est pas un groupe homogène!

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D’où l’explosion des cas de sources diverses et non conventionnelles. En dépit du fait qu’au Canada nous avons des services sociaux répandus dans tout le pays. Tandis qu’aux USA les budgets sont déjà très limités et le seront davantage après les coupes sévères promises dans l’État fédéral.

Ce sera le paradis du chacun pour soi et tant pis pour les plus démunis, car ils ne pourrons que compter sur eux-mêmes pour s’en sortir. D’où une possible croissance des cas désespérés avec violence un peu partout sur le territoire.

Une chose qui pourrait aussi arriver au pays avec un possible gouvernement Conservateur, qui rêve de couper lui aussi dans les services de l’État fédéral favorisant de surcroit les inégalités sociales, une plus grande pauvreté et la poursuite de la crise du logement, cette dernière qui dépend de l’argent fédéral pour se résorber complètement.

N’oublions pas que ce sont les Conservateurs de Mulroney qui sont responsables de la crise actuelle, qui a pris son origine dans les coupures au logement en 1985. Les conséquences sont apparues lentement mais sûrement puisque le dossier a été éventuellement porté par les seules provinces.

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Depuis, je n’ai plus aucune compassion pour les sans-abri à Montréal.

Aider les gens coûte de l’argent et des efforts, alors que les juger est bon marché et facile.

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Bien dit. Ce n’est pas parce que quelqu’un perd son toit qu’il perd automatiquement sa dignité et qu’il mérite le rejet de sa personne. Comme dit précédemment, on ne peut pas faire des amalgames faciles, il y a autant de cas différents en itinérance et plusieurs causes qui conduisent à la rue.

Retenons à la base que chacun a le potentiel de s’en sortir si on réussit à les aider adéquatement. Car pour la grande majorité l’itinérance n’est pas un mode de vie choisi, mais la combinaison de facteurs adverses qui ont mené à ce pénible résultat.

« On va être capables de mieux suivre cela, donc d’avoir une meilleure traçabilité des personnes itinérantes dont les décès sont étudiés par le Bureau du coroner. […] C’est un dossier important pour nous », a expliqué mercredi le coroner en chef, Me Reno Bernier, arrivé à son poste en juillet 2023.

En octobre dernier, La Presse rapportait que le Bureau du coroner avait recensé 72 décès de sans-abri au Québec en 2023, contre seulement une vingtaine par année de 2019 à 2021. Au cours des cinq dernières années, on en a compté 180 au total, en incluant les données partielles de 2024.

Ce portrait est potentiellement très incomplet, puisque la mort d’une personne en situation d’itinérance ne donne pas systématiquement lieu à un rapport du coroner et que les rapports ne mentionnent pas toujours que la personne était sans domicile fixe.

La preuve : sur les 35 personnes mortes l’an dernier rapportées par Résilience, qui gère un centre de jour fréquenté par des sans-abri autochtones et inuits, une seule a fait l’objet d’un rapport du coroner.

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La Ville de Montréal n’a pas, comme d’autres villes canadiennes, un protocole officiel, accessible au public, sur l’intervention auprès des personnes non hébergées et des campeurs et campeuses. Cette situation laisse place à l’interprétation, avec des pratiques inégales.

Extrait du rapport du comité sur les pistes de solution à la crise de l’itinérance

Les démantèlements augmentent l’insécurité et la vulnérabilité des sans-abri qui avaient trouvé refuge dans une tente, rappelle-t-on.

« Ces personnes ont besoin de savoir quelles sont les règles du jeu. Elles ont des droits. C’est parce qu’elles n’ont pas d’autre place qu’elles vivent dans des tentes dans le parc, pas parce qu’elles aiment ça », fait remarquer le directeur général de la Mission Old Brewery, James Hughes, qui faisait partie du comité.

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Un journaliste de Nouvelles d’ici était à la soirée de discussion dans le Sud-Ouest (Conversation citoyenne) sur l’itinérance organisée par l’OCPM.

Comment accueillir et accompagner les personnes en situation d’itinérance au cœur de quartiers dans lesquels la cohabitation harmonieuse avec la population peut devenir un enjeu ?
L’Office de la consultation publique de Montréal (OCPM) mène actuellement une consultation visant à fournir des recommandations à la Ville de Montréal. C’est dans ce cadre que s’est tenue une séance de conversation citoyenne, sous forme d’un jeu de rôle, au Centre culturel Georges-Vanier dans Le Sud-Ouest le 16 janvier.

« Dans des périodes de grand froid, comme ce que nous vivons, on devient beaucoup plus vigilant, on a plus de personnel sur place. Ce qu’on essaie de faire, c’est d’encourager des gens à rester soit à l’intérieur ou proche, pas loin. Souvent, les gens qui vont se promener ne vont pas être conscients de la réalité du grand froid. Ça fait que c’est assez dangereux », résume Sam Watts, qui dirige la Mission Bon Accueil.

Son organisme accueille chaque mois 10 000 personnes en difficulté. Les installations sont pratiquement toujours pleines, froid polaire ou non.

Il donne en exemple son installation rue Saint-Antoine Ouest, qui peut héberger quelque 160 personnes. « J’ai eu un rapport ce matin que 20 personnes sont restées à l’intérieur, à cause du grand froid. Les autres sont sortis parce qu’on n’est pas en prison, les gens peuvent sortir. »

Interrogé, le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, invite de son côté la population « à faire preuve de vigilance envers les personnes en situation d’itinérance ». « Si vous croyez qu’une personne est en danger, n’hésitez pas à contacter les autorités. Démontrons de l’empathie pour les personnes les plus vulnérables de notre société », dit-il.

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Le deuxième répit de nuit, situé dans le sous-sol de l’église Saint-Roch pour faire face à la vague de froid, pourrait rester ouvert tout l’hiver. C’est du moins ce que souhaite le CIUSSS de la Capitale-Nationale.

Le site d’une soixantaine de lits géré par l’organisme Répit Basse-Ville est ouvert depuis dimanche soir et doit accueillir les personnes dans le besoin de 21 h 30 à 6 h 30 jusqu’à mercredi.

Le directeur adjoint du partenariat itinérance au CIUSSS est toutefois à la recherche de personnel pour garder la ressource ouverte pendant quelques mois. Ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas des fermetures temporaires, le temps de s’ajuster, prévient Frédéric Keck.

“Trouver du personnel de nuit, pour deux sites comme ceux-là, dans ce type d’emploi là, ça représente un défi”, précise-t-il, en ouvrant la porte à ce que du personnel du réseau de la santé soit dépêché temporairement pour maintenir les services.

Le deuxième site de répit, c'est une mesure qu'on souhaite permanente, pas seulement une ressource de dépannage par grand froid. On travaille là-dessus.
Une citation de Frédéric Keck, directeur adjoint à la direction des programmes Santé mentale et Dépendances
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En annonçant l’ouverture d’une deuxième halte-chaleur, lundi, Mme Plante a accusé les élus provinciaux, ceux du gouvernement comme ceux des autres partis, d’« abandonner les Montréalais », qui doivent côtoyer de plus en plus de personnes en détresse.

En l’absence d’action du gouvernement pour offrir un abri aux itinérants, la Ville a ouvert d’urgence une halte-chaleur de 40 places assises, pour la nuit, dans un bâtiment temporaire appartenant à la Société de transport de Montréal, dans un quartier industriel de l’arrondissement de Saint-Laurent.

L’endroit n’a pas d’eau courante, des toilettes chimiques ont donc dû être installées.

Communiqué officiel

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J’aime bien son analogie “Il était là lors des inondations, lors des feux de forêts, mais invisible face à la crise de l’itinérance”.

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Montreal mayor criticizes provincial government over turning a “blind eye” to homeless

Montreal Mayor Valérie Plante is accusing the provincial government of ‘turning a blind eye’ to homeless crisis.

La Ville de Montréal franchit un jalon important dans le développement de son projet d’habitation modulaires transitoires avec accompagnement. En effet, le comité exécutif de la Ville de Montréal a autorisé aujourd’hui l’octroi d’un contrat de 3,2 M$ à l’entreprise RCM Modulaires pour l’achat de bâtiments préfabriqués qui pourront héberger 90 personnes vulnérables en attente d’un logement social et dont la situation est stable. La Ville de Montréal confirme ainsi une augmentation de 30 personnes dans la capacité d’accueil de ce projet, qui avait été identifié comme prioritaire par l’administration.

Le contrat prévoit la fourniture, la livraison et l’installation de ces bâtiments de six dortoirs de 17 chambres sur trois sites distincts. Tel qu’annoncé en décembre dernier, les endroits sélectionnés pour déployer ces unités sont les terrains du 50, rue Louvain Ouest, dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, ainsi qu’une portion du site de l’ancien Hippodrome dans l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce. Un troisième site a été identifié par la Ville et permet d’augmenter la capacité du projet initial. Ce projet modulaire vise à hébergement temporairement les personnes en attente de la construction des unités de logements sociaux attendues. Les sites appartenant à la Ville de Montréal dédiés au logement social seront donc maximisés en attendant d’accueillir les unités pérennes.

Les bâtiments qui seront achetés à un coût avantageux sont des dortoirs modulaires de grande qualité qui ont été utilisés par Hydro-Québec pour le projet de construction de la centrale hydroélectrique La Romaine au Québec. Notons que ces unités sont déjà aménagées selon les besoins requis, c’est-à-dire que les meubles sont inclus. Cela comprend les bases de lit, sommiers, matelas, chaises, meubles de télévision et petits frigidaires, ainsi qu’une fenêtre, et ce, dans chacune des chambres.

Les unités seront mises en service à partir du printemps 2025. Accompagnées par des organismes communautaires qui seront identifiés prochainement pour gérer ces habitations, les personnes hébergées pourront profiter du soutien d’intervenantes et d’intervenants psychosociaux spécialisés qui veilleront à accompagner les personnes dans leurs démarches et à faciliter le partage cordial de l’espace public.

Notons que la Ville a obtenu une autorisation du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation afin de conclure un contrat de gré à gré avec RCM Modulaires. Le dossier doit maintenant être présenté au conseil d’agglomération en février prochain.

Ajout : pour les sites des projets suivants

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Reportage au Téléjournal sur les mini-maisons à Halifax

De la rue à une minimaison : « C’est une deuxième chance »

À Halifax, la lutte contre l’itinérance donne des résultats. Malgré la crise du logement, le nombre de personnes vivant dans la rue diminue.

Notre journaliste Michèle Brideau a visité des sans-abris installés dans des micro-logements financés par la Nouvelle-Écosse.

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