Chaque nuit, à la fermeture du métro, les agents de sécurité de la Société de transport de Montréal (STM) conduisent à l’extérieur, dans le froid, une vingtaine de sans-abri réfugiés dans les couloirs de la station Bonaventure.
Pendant la journée, ils sont une cinquantaine à dormir et consommer de la drogue et de l’alcool dans cette station très fréquentée du centre-ville. Leur comportement imprévisible nuit au sentiment de sécurité des usagers du métro, déplore M. Latulippe, qui se désole du manque de places dans les organismes d’aide aux sans-abri.
Malgré de longues négociations, Québec a refusé d’égaler la mise d’Ottawa (50 millions), le gouvernement Legault faisant valoir ses investissements passés.
« Notre gouvernement ne s’est jamais désengagé. Au contraire, depuis notre arrivée au pouvoir, notre gouvernement a investi plus de 410 millions en itinérance », a souligné Marie Barrette, conseillère spéciale du ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant.
Ces investissements ne calment pas l’inquiétude des services d’aide aux sans-abri, selon le Plan de réponse communautaire aux campements, déposé le 10 janvier par le Service régional de l’itinérance. LP
La CAQ montre son vrai visage de gouvernement irresponsable puisque son manque d’investissement contribue à empirer la situation. Par ailleurs Legault ne peut pas se défendre à partir de ses investissements passés tandis que la Ville de Montréal croule sous des responsabilités qui ne lui appartiennent pas. Surtout que la métropole est malheureusement l’épicentre du problème et que la situation empire à chaque année.
La mairesse a mentionné dans une conférence de presse que d’autres municipalités encouragent les personnes en situation d’itinérance à venir à Montréal, car Montréal a des ressources contrairement à ces municipalités. Je crois que certaines leur payent même le billet d’autobus
Pas seulement les villes, il y a certains CISSS en région qui avait le même réflexe, car ils n’avaient pas forcément de personnel spécialisé et l’itinérance visible a beaucoup augmentée.
En d’autres mots les autres municipalités se déchargent sur Montréal au lieu de le faire sur Québec qui détient véritablement les cordons de la bourse. Inacceptable d’autant que ce n’est pas du ressort de Montréal qui doit quêter sans cesse à Québec pour financer ses actions, d’ailleurs toujours faites dans l’urgence faute de moyens adéquats, de personnel et de budget suffisant.
Ouf on a eu un débat “enflammé” à ce sujet dans un autre fil de discussion.
Est-ce que j’ai bien lu l’article et 60% des interruptions de services sont causées par les gestes de personnes en situations d’itinérance !? C’est énorme!
C’est une bonne chose que la Nouvelle-Écosse fournisse des logements aux sans-abri, mais ces logements sont situés loin de la ville, sur des terrains isolés, loin de tout service. Comment peut-on vivre sans voiture au milieu de nulle part ? N’est-ce pas en fait une politique de NIMBY - cacher les sans-abri hors de vue ?
Pourquoi ne pas empiler ces mini-maisons sur trois étages, les construire à proximité des services (et des emplois) et les appeler des « maisons de chambres » ?
Je mets ça ici au lieu du fil du métro, car c’est + un problème d’itinérance qu’opération du métro
la STM rapporte 26 300 incidents dans le métro en 2024.
Les overdoses montent en flèche. Il y en a eu 12 juste pour le mois de janvier 2025
Certaines personnes consomment dans le métro, car elles pensent que les agents vont intervenir rapidement avec du naloxone.
‘Problematic behaviour’ rising sharply on Montreal Metro, new figures reveal
As the city grapples with growing homelessness and drug use issues, Montreal’s transit authority says it’s intervening in more than 70 cases every day on average of what it calls problematic behaviour or incivility, while overdose incidents are doubling every year.
Où est le gouvernement du Québec pendant ce temps là? Allons-nous laisser cette situation pourrir et nuire à la bonne marche du métro? Un service essentiel incontournable pour la mobilité et l’économie de Montréal.
C’est quand que la mairesse et la STM vont allumer et réaliser que de tolérer l’itinérance dans le métro a été un échec total et qu’il faut revenir en arrière?
l’itinérance est un enjeu de services sociaux, une compétence du gouvernement du Québec et non des municipalités
les municipalités ont des budgets limités.
La mission première de la STM est de transporter des personnes, pas d’être un refuge pour personnes en situation d’itinérance et ses agents/constables spéciaux ne sont pas des travailleurs sociaux, même si la plupart de leurs interventions sont dans ce domaine
Au moins 20-25 itinérants à Bonaventure, mélangé à des dealers, la musique a tue tête dans la station… aucun agent de sécurité qui patrouille la station en permanence… odeur de cigarette et de pot à grandeur…
Il y a quelques mois j’ai été témoin d’une overdose dans une rame de métro. La personne en détresse a été rapidement prise en charge (lire retirée rapidement de la rame) par des agents de la STM. Le métro était en station à Beaudry, une autre station plutôt problématique, et la personne était chanceuse dans sa malchance que les agents soient présent en grand nombre et soient équipées de la Naloxone.
La Naloxone est de plus en plus disponible partout. À mon bureau on en a depuis un certain temps et je sais que des quidams en ont maintenant sur eux en tout temps. C’est comme une bonne nouvelle que ce soit maintenant accessible, mais ça témoigne juste de l’ampleur de la crise…
N’importe qui peut demander une trousse gratuite à la pharmacie. Et il n’y a aucun danger si on en donne par erreur à une personne. Mieux vaut en administrer une dose que rien faire.
J’ai entendu que mêmes certaines écoles en ont maintenant.
Encore la cassette de PM, quand quelque chose va mal à Montréal on blâme le gouvernement provincial et on se met la tête dans le sable.
Oui c’est une compétence provinciale mais la STM gère les stations alors peu importe ce soit la compétence de qui il faut que quelque chose soit fait pour sortir des stations les gens à comportement problématique.
J’ai l’impression qu’il y a beaucoup de travail qui est fait en arrière-plan dont on entend jamais parler où Québec n’est pas un bon joueur avec Montréal.
Il y a toujours plein de trucs qui se passent en coulisses et juste avec les personnes proches du dossier
Par exemple, la décision d’utiliser l’édifice Lucien-Saulnier comme refuge ne s’est pas prise la veille de la conférence de presse considérant que ça a pris du temps de l’aménager, trouver le mobilier, trouver une agence privée de sécurité, etc.
Il faut comprendre que toutes les interventions, indépendamment de leur importance, coûtent déjà en temps et en argent à Montréal. Autrement ces sommes seraient utilisées ailleurs, car les priorités de la Ville ne manquent pas dans bien d’autres dossiers.
C’est Lionel Calmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, qui devrait être présent et même prendre l’initiative puisque c’est lui qui a le personnel et les budgets concernant l’important problème de l’itinérance et ses dérivés dans la métropole.
Il faut rappeler aussi que les municipalités n’ont pas le droit de faire de déficits.
Toutes sommes non prévues qu’elle va consacrer aux services sociaux qui normalement devraient être dépensées par les CIUSS, ce sont d’autres programmes qui sont de responsabilités des villes qui vont écoper (propreté, déneigement, sports, loisirs, etc).
Aussi, comme ce genre de services entre dans le budget de fonctionnement et ne peuvent pas être mis dans la colonne des immobilisations au niveau comptable, les villes ne peuvent pas faire d’emprunts pour pallier le déficit.
La même scène se répète tous les soirs devant l’hôtel de ville de Paris. Une trentaine d’enfants, arrivés de toute la ville, patientent pendant que leurs parents tentent par tous les moyens de trouver un abri pour la nuit.
Bonne chance »
Comme tous les soirs ici, l’ambiance est fébrile. Épaulée par des bénévoles, la foule de personnes itinérantes, dont les parents des enfants, tente de trouver un hébergement de dernière minute.
La majorité a déjà composé le 115, un numéro consacré à l’hébergement d’urgence, qui permet parfois d’avoir une chambre d’hôtel pour la nuit ou pour quelques jours. Mais le système est débordé : même les familles, prioritaires, n’ont souvent pas de place. « J’appelle matin, midi et soir, mais on me répond toujours : “Bonne chance, madame, bon courage, madame” », désespère Nino Pantsulaia, une immigrante géorgienne présente avec ses trois enfants, à la rue depuis cinq mois.
Et au Québec ?
À Montréal, il est encore extrêmement rare de croiser un enfant à la rue, selon les chercheurs interrogés par La Presse. Mais il ne faut pas croire qu’il n’y en a pas qui vivent de l’itinérance, surtout depuis le début de la crise du logement : ils sont simplement cachés.
« Dès qu’un enfant met le pied dans un refuge ou dort dans la rue, il est immédiatement signalé à la DPJ et séparé de sa famille », explique Céline Bellot, professeure de travail social de l’Université de Montréal.
Ça peut être très long de retrouver la garde de son enfant. Alors, les mères qui vivent une situation d’itinérance sont terrorisées. Elles ne disent à personne qu’elles ont leurs enfants.
Céline Bellot, professeure de travail social de l’Université de Montréal