Campements urbains et autres enjeux liés à l'itinérance

Un autre drame dans Milton Parc. D’après l’état du corps, son décès remonterait à plusieurs jours déjà :frowning:

À CBC News

Tour the new home of the Montreal West Island’s only homeless shelter

After being closed for over a month, the Ricochet Centre finally has a new space in the Villa Saint-Martin in Montreal’s Pierrefonds–Roxboro borough.

I thought there was a major residential project planned on this site. Was it cancelled?

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La Ville mandate l’OCPM pour une consultation publique sur l’itinérance

L’implantation de ressources pour les itinérants dans différents quartiers de Montréal suscite l’inquiétude de nombreux citoyens, confrontés à ces personnes vulnérables, reconnaissent les responsables municipaux.

C’est pourquoi la Ville lance cette consultation, en partenariat avec la Direction de la santé publique de Montréal, qui mènera au dépôt d’un rapport au printemps 2025.

Le communiqué

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Devant l’augmentation des problèmes de cohabitation dans l’espace public entre les sans-abri et la population, la Ville de Montréal annonce qu’elle tiendra des consultations dans les prochains mois.

Résumé

Cohabitation avec les itinérants Montréal consultera la population

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Sur les 4690 personnes itinérantes dénombrées à Montréal, environ 800 dorment à l’extérieur des refuges, dans la rue ou dans des campements, souvent en raison d’un manque de places d’hébergement.

Devant l’augmentation des problèmes de cohabitation dans l’espace public entre les sans-abri et la population, la Ville de Montréal annonce qu’elle tiendra des consultations dans les prochains mois.

Publié à 11h02

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Isabelle Ducas
Isabelle Ducas La Presse

L’implantation de ressources pour les itinérants dans différents quartiers de Montréal suscite l’inquiétude de nombreux citoyens, confrontés à ces personnes vulnérables, reconnaissent les responsables municipaux.

C’est pourquoi la Ville lance cette consultation, en partenariat avec la Direction de la santé publique de Montréal, qui mènera au dépôt d’un rapport au printemps 2025.

« On constate que de plus en plus de résidents et résidentes, des parents, des familles et des commerçants, s’inquiètent de la façon dont les ressources sont planifiées dans leur secteur et on doit faire mieux en prévision des besoins qui augmentent. On a entendu la population et on souhaite l’impliquer dans la recherche d’outils clairs pour améliorer nos pratiques et assurer une intégration plus harmonieuse des ressources d’aide sur le territoire », a souligné mardi, par voie de communiqué, la mairesse Valérie Plante, qui appelle tous les acteurs à faire preuve de « lucidité » à ce sujet.

La Direction de la santé publique a dévoilé, par la même occasion, de nouvelles données tirées du dénombrement des sans-abri d’octobre 2022 : sur les 4690 personnes itinérantes dénombrées à Montréal, environ 800 dorment à l’extérieur des refuges, dans la rue ou dans des campements, souvent en raison d’un manque de places d’hébergement.

Montréal a aussi annoncé qu’elle avait créé, il y a deux mois, un comité d’experts qui se penche sur les solutions permettant aux itinérants d’avoir accès aux services dont ils ont besoin. Le rapport de ce comité est attendu l’automne prochain.

Plus de détails à venir.

Au Téléjournal

Ressources en itinérance : Montréal lance une consultation publique sur la cohabitation

Alors que la cohabitation avec les sans-abris se complique dans les rues de Montréal, la Ville consultera sa population pour intégrer de façon « harmonieuse » les futures ressources pour itinérants dans ses quartiers.

En conférence de presse, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a dit souhaiter impliquer les citoyennes et les citoyens dans la recherche d’outils clairs pour améliorer nos pratiques et assurer une intégration plus harmonieuse des ressources d’aide sur le territoire.

Avec la crise du logement actuelle, la crise de l’itinérance ne semble pas près de se calmer. Les besoins ne cessent de croître et les ressources en place en ont déjà plein les bras. Les Montréalais n’ont d’autre choix que de cohabiter.

Le reportage de Marie-Josée Paquette-Comeau

La mairesse était en entrevue à ce sujet à l’émission radio Le 15-18

Article sur le site de Radio-Canada

La mairesse était au Téléjournal aussi

Pour moi, c’est un gros n’importe quoi de la part de cette administration. Cette consultation donne simplement l’impression que la ville fait quelque chose au lieu d’agir réellement.

Monsieur Madame tout le monde n’est pas expert en gestion des sans-abri. Je suis sûr qu’il existe de nombreuses études sur lesquelles la ville peut consulter pour faire un plan d’action.

Quant à la manière dont la population souhaite que la cohabitation se déroule, spoiler alert, personne veut des ressources pour sans abri à proximité de là où ils vivent, et surtout pas là où fréquentent leurs enfants.

La population sans abri provoque des perturbations là où elle se trouve, je ne blâme donc pas l’appréhension des habitants…

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Un message a été fusionné à un sujet existant : Société

Je trouve ça un peu étonnant cette directive de certains arrondissement à leur personnel…
Ce n’est pas rapporté dans les médias, mais il y a des décès liés aux surdoses à chaque semaine :expressionless:

Par le temps que les services d’urgence arrivent, il est p-ê trop tard…

La naloxone n’a aucun effet si elle est administrée par erreur. Et pas besoin d’une grande formation pour savoir comment l’administrer sinon les pharmacies ne la distribueraient pas gratuitement à tout le monde

À l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, les employés – autant les cols bleus que les cols blancs ne peuvent pas administrer de la naloxone s’ils suspectent une surdose d’opioïdes. « La naloxone est considérée comme un médicament et ne fait pas partie de la trousse de premiers soins de notre personnel », indique le chargé de communication, Samuel Dion. Les formations de secourisme offertes aux employés n’incluent pas l’administration de naloxone.

En cas de surdose, les employés ont plutôt la consigne d’appeler le 911 ou l’équipe mobile de médiation et d’intervention sociales (EMMIS), une escouade composée d’intervenants psychosociaux. Les employés de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, de Lachine et de LaSalle ont aussi comme consigne d’appeler les services d’urgence, sans administrer de naloxone.

De son côté, l’arrondissement de Montréal-Nord n’interdit pas à ses employés d’utiliser la naloxone, mais n’offre pas la formation pour l’administrer et n’en possède pas dans ses trousses de premiers soins. L’arrondissement de L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève n’offre pas non plus de formation à ce sujet.

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Entièrement d’accord avec vous. Les médias rapportent quotidiennement l’opinion de toutes sortes de monde sur la cohabitation. Des gens pour, et des gens contre. Après ça, je suis certaine que dans les conseils municipaux, il y a des gens qui viennent s’exprimer sur le sujet. Aussi, dans le Village, on a eu une consultation publique nommée “Le Forum du Village”, et la cohabitation était un des sujets abordés. Ensuite, je peux imaginer que la ville est en lien avec les organismes, qui eux aussi doivent apporter leur avis et leur expertise à la question. J’imagine qu’il y a aussi une panoplie d’autres sources d’informations et de consultation dont je n’ai pas connaissance.

De quoi la Ville a-t-elle besoin de plus?

Qui plus est, on a un “Plan concerté montréalais en itinérance 2021-2026”. Est-ce que ce serait possible d’avoir une reddition de comptes sur celui-ci?

http://www.santecom.qc.ca/bibliothequevirtuelle/Montreal/9782550922292.pdf

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Je n’essaie pas d’être dramatique, mais des gens vont très certainement mourir à cause de cette directive. Navrant.

Parlant de surdoses…

Incursion: les paramédics de Montréal témoins de dizaines de surdoses par soir

Le nombre de surdoses explose à Montréal. Ce sont les paramédics qui sont en première ligne pour constater les ravages de drogues de plus en plus toxiques qui circulent.

Nouveau refuge près du Square Cabot, pour remplacer la tente qui avait été érigé dans le parc

Ce local, situé rue Sainte-Catherine Ouest, tout près du square Cabot et de la station de métro Atwater, est devenu un centre d’hébergement où les sans-abris sont accueillis en toute sécurité dans un secteur névralgique de la métropole québécoise.

Chaque soir, ils sont 51 à pousser les portes du refuge Mitshuap pour y déposer leur fardeau et y trouver un peu de chaleur, d’amour et un repas.

Après avoir mis leurs effets personnels dans un sac confié à l’un des 27 employés, ils donnent leur nom, leur communauté d’origine, prennent une couverture estampillée La Croix-Rouge, se choisissent un lit et peuvent s’asseoir pour souper.

Les soulager de porter une attention constante à leurs bagages est indispensable. Ici, ils savent qu’ils ne se feront pas voler.

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Itinérance: certains se tournent vers les régions faute de ressources à Montréal

Faute de disponibilité des ressources adaptées à leur réalité dans les grands centres, certaines personnes en situation d’itinérance se sont déplacées en région, comme a pu le constater Noovo Info dans Lanaudière.

Pendant ce temps, à Ahuntsic-Cartierville

Calls for shelter in Montreal’s Ahuntsic-Cartierville to be relocated

“Cannot let it happen,” said Rachel Rakhi, from the Mobilization Committee of Bordeaux-Cartierville, about the city of Montreal’s plans to open a new homeless shelter in August in Ahuntsic-Cartierville. Gareth Madoc-Jones reports.

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Il aura suffi d’un peu plus d’une heure pour que le camion poubelle avale l’entièreté du campement de fortune sous le regard de ses habitants. Ce dernier s’était élaboré depuis plusieurs mois le long du réseau vert Henri-IV, dans Rosemont.

Résumé

Démantèlement d’un campement dans Rosemont « C’était ma maison »

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Richard, 66 ans, campe depuis mars dernier près du réseau vert Henri-IV dans Rosemont.

Il aura suffi d’un peu plus d’une heure pour que le camion poubelle avale l’entièreté du campement de fortune sous le regard de ses habitants. Ce dernier s’était élaboré depuis plusieurs mois le long du réseau vert Henri-IV, dans Rosemont.

Publié à 12h19

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Quentin Dufranne
Quentin Dufranne La Presse

Assis à l’entrée de sa tente sur son matelas de fortune, Richard Côté observe avec le regard vide le camion poubelle qui s’approche de son campement qu’il occupe depuis mars dernier.

Ce vétéran de 66 ans s’est retrouvé à la rue il y a trois ans après avoir été évincé de son logement qu’il occupait depuis une trentaine d’années.

« Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas où aller, ça n’a pas de sens, soupire Richard Côté. Comment veux-tu y arriver quand il n’y a presque pas d’appartement en dessous de 850 $ et que tu as 1200 $ de bien-être [social]. »

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

La Ville de Montréal a procédé au démantèlement d’un campement dans le quartier Rosemont

Il regarde consterné l’installation de son voisin se faire avaler par le camion poubelle, pendant qu’il s’attarde à remplir une poubelle qu’il a récupérée non loin de là pour y mettre ses effets personnels.

« C’est sûr que le moral est plus que diminué, dit-il au moment où un contremaître de la Ville de Montréal s’approche de lui en buvant son café. Ce dernier lui explique alors qu’il est venu « ramasser ce qui va aux déchets ».

« Si tu as un cinq de loose, je suis disponible, lui exclame Richard. Avec ma hanche qui commence à guérir ça ne me tente pas de me forcer pour me trimballer tout ici, je suis arrivée ici j’avais rien. »

Voyant les employés de la Ville s’affairer aux abords de sa tente, il surveille tant bien que mal qu’aucune de ses affaires ne soit emportée alors que les palettes de bois se font déchiqueter par la mâchoire du camion poubelle.

« Tiens il y a un chandail qu’était là », lui lance alors un contremaître qui venait de trouver la pièce de tissu à même le sol. Pour Richard Côté, ça « fera une guenille de plus ».

Pour l’homme en situation d’itinérance, le message aux différents paliers gouvernementaux est clair.

« Avant de prendre une décision, check donc à tous les angles où tu aurais pu avoir fait une erreur », dit-il.

« Je commençais à me sentir chez nous »

Quelques mètres plus loin, Bertin Babineau pointe du droit un carré de terre battu où se situait il y a encore quelques minutes sa tente.

Cela fera quatre ans le 22 octobre prochain que Bertin Babineau habite dans la rue. Il est arrivé le long de la promenade à l’automne dernier pour y déposer sa « maison » comme il l’appelle.

L’endroit où il y a des trous, j’ai passé l’hiver-là. Je commençais à me sentir chez nous et à cause de certains évènements et certaines personnes je me fais déloger.

Bertin Babineau

« Juste en voyant des trous [je me dis que] c’était ma maison, ajoute Bertin avant un long silence songeur. On va penser à d’autres choses et que je vais avoir une nouvelle maison dans pas long. »

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Selon lui, des incidents auraient eu lieu après l’arrivée d’autres campeurs, mais le décès d’un jeune homme d’une vingtaine d’années sur la voie ferrée il y a plusieurs semaines aurait précipité le démantèlement du campement.

« J’étais avec deux de mes chums, j’ai pris une bière avec le jeune homme, il nous a dit qu’il allait prendre le train, explique l’air attristé Bertin. On pensait-tu que c’était ça qu’il voulait dire. »

L’homme de 63 ans ne sait pas encore où il passera la prochaine nuit, mais il assure qu’il n’ira « pas loin ».

« On n’ira pas à Longueil non plus », dit-il.

Au moment d’écrire ces lignes, le Canadien National n’a pas répondu aux questions de La Presse concernant le motif derrière la demande de démantèlement de ce campement.

Radio-Canada mentionne qu’il y a une personne qui était là depuis plusieurs années
J’imagine que le CP le tolérait quand elle était seule

C’est quand même absurde qu’un service essentiel du filet social dépend de plusieurs acteurs et surtout de charités qui peuvent arriver à mal se synchroniser de la sorte.

L’avis pour la pétition demandant une consultation publique sur l’avenir de l’église Sainte-Bibiane

Lien vers la pétition : Ville de Montréal

Il n’existe pas de solution facile pour assurer une bonne cohabitation entre les résidents d’un quartier et les services offerts aux itinérants ou aux toxicomanes, disent des experts.

Dans le quartier Saint-Henri, à Montréal, les autorités municipales sont sur la sellette en raison de la présence de la Maison Benoît-Labre, un établissement qui compte 36 logements pour d’anciens itinérants ainsi qu’un centre d’injection pour toxicomanes. Les résidents sont furieux parce que l’endroit est situé près d’une école. À quelques kilomètres de là, au centre-ville, un autre centre d’injection supervisé perturbe la tranquillité de la population.

La Ville a promis de mener des consultations publiques sur la façon d’intégrer des services à une population vulnérable dans le tissu urbain.

Des experts rappellent que les toxicomanes ont besoin de services comme des lieux de consommation supervisés où ils peuvent être traités en cas de surdose, sinon ils risquent de périr dans la rue.