Campements urbains et autres enjeux liés à l'itinérance

Je suis en ville aujourd’hui pour faire quelques courses, alors j’ai décidé de passer par le vieux pour voir quelle était l’ambiance du week-end de F1. Bon, en gros, l’état de tout le quartier Chinois – secteur Place D’armes est complètement choquant. Malgré toutes les bonnes paroles de la ville, des groupes communautaires et de l’SPVM, le quartier a été abandonné par ces derniers, surtout pendant la journée. Il y avait plusieurs sans-abri agressifs en train de crier juste devant l’entrée du métro. Le long de st Laurent, qui sentait la pisse, il y a des drogues à ciel ouvert et même des tentes dans le “parc de La Presse”. Puis la rangée de bâtiments abandonnés où le palais des congrès devait être agrandi, damn ça fait dure. Tout ce quartier est gênant pour la Ville et l’administration.

J’en ai marre des bons mots et des articles de Valérie et co. qui dit qu’on ne peut pas laisser la situation devenir incontrôlable. C’est hors de contrôle deja. On ne peut plus le nier. Alors, fini les bons mots. Je veux que les politiciens aux niveaux municipal, provincial et fédéral, qui permettent à la crise du logement, à la toxicomanie incontrôlée et au vagabondage d’atteindre ce niveau de désastre, être tenu au moins un peu responsable dans les médias et lors des élections.

C’est un peu une diatribe, mais basée sur mes observations de ce qui est censé être un secteur de la ville exposée aux touristes, mais aussi notre quartier chinois qui a déjà été partiellement détruit au fil des décennies…

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Chez Doris to reopen weekend shelter in Montreal

"I feel more free,” says Chez Doris user Julia Blanco, as the day shelter reopens on weekends to help vulnerable Montreal women - as of June 15. It had been closed for the past 10 months. Johanie Bouffard reports.

Le centre de jour du refuge pour femmes Chez Doris, qui avait été contraint de fermer durant deux mois l’automne dernier, a désormais mis la crise derrière lui. L’organisme sera de nouveau ouvert les week-ends, reprenant ainsi ses services offerts sept jours sur sept.

Cette fermeture temporaire était notamment due à la hausse de la demande chez les femmes vulnérables et des difficultés en santé mentale après la pandémie, pour laquelle les employés n’étaient pas assez outillés.

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Certaines solutions adoptées par des villes de la Californie pour tenter de combattre la crise de l’itinérance pourraient être mises en place à Montréal, selon la mairesse Valérie Plante, mais leur déploiement dépend du gouvernement du Québec, souligne-t-elle.

Résumé

Itinérance Des solutions californiennes à importer au Québec, selon Valérie Plante

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Un Safe Parking qui accueille des familles en situation d’itinérance à San Diego.

Certaines solutions adoptées par des villes de la Californie pour tenter de combattre la crise de l’itinérance pourraient être mises en place à Montréal, selon la mairesse Valérie Plante, mais leur déploiement dépend du gouvernement du Québec, souligne-t-elle.

Publié à 0h58 Mis à jour à 6h00

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Isabelle Ducas
Isabelle Ducas La Presse

« Loger les itinérants dans des hôtels pourrait être une solution temporaire chez nous aussi, ou dans des maisons mobiles, ou des minimaisons, avec de l’accompagnement sur place. Les gens pourraient y rester le temps qu’on trouve autre chose. Quand il y a des problèmes de santé mentale, notamment, ça ne marche pas dans les refuges. Et un refuge n’est pas un endroit où vivre de façon permanente, ça doit mener vers le logement », a fait valoir Mme Plante, lors d’une entrevue accordée à La Presse, en mai, alors qu’elle se trouvait à Los Angeles.

Lors d’une mission économique destinée à attirer plus de tournages cinématographiques à Montréal, Valérie Plante en a profité pour rencontrer la mairesse de Los Angeles, Karen Bass. Les deux élues ont notamment discuté d’itinérance, a révélé Mme Plante.

Lisez notre dossier « Au cœur de la crise américaine de l’itinérance » Lisez notre dossier « Un “camping” municipal pour les sans-abri »

Les campements sont beaucoup moins nombreux à Montréal que dans les villes californiennes, mais ils prennent tout de même de plus en plus d’ampleur. Montréal pourrait-il créer des campements supervisés, comme l’a fait San Diego ?

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

La mairesse Valérie Plante en entrevue avec notre journaliste à Los Angeles, en mai dernier

« Ce n’est pas une solution qu’on peut envisager avec le climat qu’on a, répond Mme Plante. Ça ne permettrait pas des conditions de vie dignes et sécuritaires. » Une responsabilité à partager ?

La mairesse souligne que l’itinérance est une responsabilité des villes aux États-Unis, ce qui n’est pas le cas au Québec.

Elles reçoivent du financement de leurs États pour mettre des solutions en place. Chez nous, c’est le gouvernement provincial qui est responsable du problème.

Valérie Plante serait bien d’accord pour que la Ville de Montréal s’en charge puisque, en fin de compte, c’est elle qui doit gérer la présence des campements. « On la prendrait, la responsabilité. On aimerait avoir une discussion avec le gouvernement pour qu’il y ait une plus grande implication des municipalités dans la gestion de l’itinérance, mais il faudrait que l’argent vienne avec et qu’on ne soit pas toujours obligés de quêter », dit-elle, rappelant que les revenus des villes viennent presque exclusivement de l’impôt foncier.

Louer des hôtels

Comme Los Angeles et San Diego le font, « louer des hôtels, ce n’est pas une mauvaise solution », croit Valérie Plante, rappelant que l’Hôtel des Arts avait été utilisé pour loger des personnes itinérantes autochtones pendant la pandémie. C’était aussi le cas de l’hôtel de la Place Dupuis.

Selon elle, le gouvernement aurait cependant réalisé que construire des logements sociaux coûterait moins cher que de louer des chambres d’hôtel toute l’année. C’est pourquoi il aurait renoncé à cette pratique.

« Mais construire des logements, ça va prendre trois ans. En attendant, il faudrait une solution temporaire », dit-elle, soulignant qu’il faut aussi offrir de l’accompagnement pendant cette période.

La mairesse s’inquiète particulièrement des personnes qui ne se rendent pas dans les refuges parce qu’elles sont « désaffiliées du système, en raison de problèmes de santé mentale », ou parce qu’elles ont des animaux ou des problèmes de consommation de drogue. « Qu’est-ce qu’on fait avec elles ? », demande-t-elle.

« Les personnes désorganisées qui hurlent dans la rue, ce sont elles qui font peur à la population. Celles qui ne fittent pas. J’en ai parlé avec Lionel [Carmant, ministre responsable des Services sociaux], de ces personnes qui échappent aux services. J’aimerais qu’on travaille là-dessus. »

La situation à Montréal est tout de même moins dramatique qu’à Los Angeles, insiste Valérie Plante. Dans la grande ville californienne, il y a près de 75 000 sans-abri, dont près de 6000 enfants. « C’est une situation qu’on ne connaît pas, heureusement, mais ça me brise le cœur de voir ces données sur les enfants », confie-t-elle.

Un nouveau service d’hébergement d’urgence pour personnes en situation d’itinérance verra le jour à Ahuntsic-Cartierville, grâce à la collaboration entre l’organisme la Société de développement social (SDS) et le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, avec l’appui de la Ville de Montréal.

Le Centre Bois-de-Boulogne sera situé au 11810, avenue du Bois-de-Boulogne et pourra accueillir jusqu’à 50 personnes en situation d’itinérance. Des intervenant(e)s sociaux offriront des services 24 heures par jour, 7 jours par semaine au sein d’un milieu de vie. L’ouverture est prévue vers la mi-août.


Pendance ce temps à Longueuil

Un refuge d’urgence pour personnes en situation d’itinérance à Longueuil sera déménagé d’ici le début du mois d’août pour faire place à un projet de 84 logements sociaux. L’organisme la Halte du coin sera ainsi relocalisé au Centre Jeanne-Dufresnoy, à environ un kilomètre de son emplacement actuel.

La mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, en a fait l’annonce lundi avant-midi en compagnie du conseiller municipal du district du Coteau-Rouge et responsable du dossier de l’itinérance pour la Ville de Longueuil, Carl Lévesque, et de la conseillère municipale du district Antonine-Robidou, Rolande Balma.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2081422/longueuil-refuge-halte-du-coin-demenagement-logements-sociaux

Indigenous arts center for homeless in Montreal forced to relocate

"We have to fight to have the right to be here to help others,” says Jonathan Lebire of Comm-Un, an organization helping Indigenous people facing homelessness in Montreal’s Milton Parc area, now pressured to relocate. Alyssia Rubertucci reports.

Chronique de Maxime Bergeron sur les poursuites judiciaires intentées par les résidentes et résidents autour des refuges

Reportage vidéo du Devoir

Je comprends l’objectif de l’approche, mais l’emplacement n’est vraiment pas idéal. Je comprends aussi qu’on ne veut pas “institutionnaliser” les campements, mais il me semble que la Ville serait la mieux placer pour offrir un emplacement temporaire pour ceux-ci,

Au moins, l’école termine bientôt, et le nouveau refuge sera (supposément) prêt avant la rentrée des classes.

Ouvert depuis le 1er décembre dernier sur la rue Gordon à Verdun, le Service d’hébergement d’urgence (SHU) Gordon fermera officiellement ses portes le 31 juillet, un mois plus tard qu’initialement annoncé par la Ville de Montréal. Un avis est actuellement distribué dans les boîtes aux lettres des résidentes et résidents à proximité.

En entrevue avec Nouvelles d’Ici, la mairesse de Verdun, Marie-Andrée Mauger a confirmé qu’une période additionnelle de 30 jours vient d’être accordée pour faciliter la transition des personnes en situation d’itinérance dans un autre centre devant ouvrir ses portes en août.

C’est la Ville de Montréal qui en fera l’annonce, mais Mme Mauger a précisé que ce nouveau centre ne sera pas situé sur le territoire de Verdun et sera géré par le même organisme. La Société de développement social y transféra les pensionnaires du SHU Gordon.

Sa fermeture progressive s’amorcera en juillet.


Pendant ce temps à Ahuntsic-Cartierville

Quelques citoyens sont inquiets de voir s’ouvrir un centre d’hébergement pour itinérants dans leur quartier. Ils déplorent notamment le peu de communication avec les riverains avant la décision de la Ville. Toutefois, beaucoup d’autres voient d’un bon œil cette nouvelle installation sociale.

Dans un communiqué publié le 18 juin, la Ville de Montréal annonce la création d’un «nouveau service d’hébergement d’urgence pour personnes en situation d’itinérance». Il sera installé au 11810, avenue du Bois-de-Boulogne, non loin du CHSLD Saint-Joseph-de-la-Providence.

Dans une publication anonyme sur Facebook, clairement hostile au projet et qui reprend l’annonce de la Ville, on compte plus de 70 commentaires en moins de 24 h.

Si on relève des réactions qui tiennent du «pas dans ma cour», certains intervenants soulignent surtout que le lieu n’est peut-être pas le meilleur pour un tel centre.

Le premier refuge pour personnes en situation d’itinérance d’Ahuntsic-Cartierville ouvrira ses portes à la mi-août, suscitant des craintes dans un CPE et une communauté religieuse situés tout près.

Le Centre Bois-de-Boulogne sera situé sur l’avenue du même nom, près de l’intersection avec la rue Dudemaine, « et pourra accueillir jusqu’à 50 personnes en situation d’itinérance », a indiqué la Ville de Montréal. L’hôtel de ville a approuvé l’achat d’un bâtiment jusqu’à récemment occupé par une maison de soins palliatifs.

Robert Beaudry, l’élu responsable de l’itinérance au comité exécutif, a indiqué que cette ouverture témoignait du fait que le problème ne touche plus seulement le centre-ville et les secteurs adjacents.

Où est la charité chrétienne des religieuses?

Ses voisines sont les Oblates franciscaines de Saint-Joseph. « Je suis en colère », a déclaré d’emblée sœur Pierrette Bertrand, dirigeante de la congrégation vouée aux soins aux femmes indigentes.

« Dans notre quartier, il n’y a pas d’itinérants. C’est un quartier de pauvreté, parce que c’est une forte majorité d’immigrants qui arrivent et souvent des sans-papiers. Est-ce qu’on va ajouter à ça des itinérants qui viennent d’ailleurs ? », a-t-elle lancé.

Un investissement combiné du gouvernement fédéral et du gouvernement du Québec de 57,5 millions de dollars permettra de soutenir 51 projets d’hébergement d’urgence et transitoire destinés aux personnes en situation d’itinérance à Montréal.

Il s’agit d’une contribution financière pour les années 2024-2025 et 2025-2026.

Les deux gouvernements estiment que cette aide ajoutera 521 nouvelles places d’hébergement dans la région montréalaise, alors que la métropole peine à venir en aide aux 4690 personnes en situation d’itinérance qui s’y trouvent.

Par ailleurs, d’après le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, il y aurait présentement à Montréal 7000 places réparties sur 1490 sites d’hébergement, soit la moitié attribuée aux hébergements d’urgence et l’autre moitié aux logements transitoires.

Entrevue avec le ministre des Services Sociaux, Lionel Carmant

521 places d’hébergement pour les sans-abris à Montréal : entrevue avec le ministre Carmant

Patrice Roy reçoit le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, pour discuter de l’ajout de 521 places d’hébergement pour sans-abris dans la ville de Montréal.


L’opposition auquel font face plusieurs projets pour sans-abri « n’est pas acceptable » et les Montréalais doivent se préparer à voir ces lieux se multiplier, a affirmé vendredi le patron de la Mission Old Brewery.

James Hugues participait à l’annonce d’une enveloppe de 57 millions de Québec et d’Ottawa pour financer l’ouverture ou le maintien de 51 installations destinées aux plus vulnérables.

« Il faut le dire : ça veut dire que les organismes vont être de plus en plus présents dans les différents quartiers à travers la ville », a dit James Hugues, PDG de Old Brewery, en conférence de presse.

« Je pense à tous les projets où il y a autour des communautés résidentielles qui disent : “non, non, pas ici”. Ce n’est pas acceptable. Ce n’est pas acceptable selon moi comme réponse », a-t-il continué


Reportage au Téléjournal sur l’Équipe de concertation communautaire et de rapprochement (ECCR) du SPVM
Québec a arrêté de financer cette équipe …

Intervention sociale : améliorer la cohabitation

Dès septembre, vous verrez davantage de policiers à pied dans les rues de Montréal.

Le SPVM va ajouter des nouvelles patrouilles dans 9 quartiers qui auront pour mandat de faciliter la cohabitation entre les citoyens vulnérables et le reste de la population.

Le reportage de Davide Gentile.

pourquoi dépensons-nous continuellement des millions de dollars, totalisant des centaines de millions pour des mesures “temporaires”, “transitoires” et “d’urgence”. Dans quelle mesure les refuges et les mesures d’urgence ont-ils fonctionné dans d’autres villes ? La réponse, pas bien du tout. En fait, ça ne marche tout simplement pas. À Vancouver et San Francisco, Los Angeles, Portland, Seattle, New York, etc., ils ont continué à augmenter les dépenses jusqu’à plusieurs millions par jour pour abriter des milliers de personnes qui ont réellement besoin de soins de santé mentale, de logement et traitement de la toxicomanie. Le gouvernement doit commencer dès aujourd’hui à planifier la construction de logements permanents pour les sans-abri “chroniques”. Je sais qu’il y quelques projets ici et là, mais nous avons besoin de milliers d’unités de logements permanents de ce type. Tout le reste c’est juste du n’importe quoi pour dire qu’on fait quelque chose

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Super dossier sur une équipe psychiatrique sur le terrain dans le nord de la Ville. Malgré tout ce qui se dit sur le sujet, il y a des gens qui travaillent d’arrache-pied pour aider nos confrères et consoeurs les plus vulnérables.

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Chronique de Maxime Bergeron sur la tolérance envers les campements pro-palestiniens et les campements des personnes en situation d’itinérance

La mairesse de Montréal l’a réitéré mercredi : les campements de sans-abri qui pullulent ne sauraient être tolérés. Ils continueront d’être démantelés, un par un.

Mais pas question de toucher au campement propalestinien installé depuis samedi au square Victoria, dans l’hypercentre de la ville. Celui-là est jugé acceptable.

« Les gens qui militent pour une cause spécifique n’ont pas l’intention de rester là à long terme », a expliqué Valérie Plante pendant un point de presse.

Permettez-moi d’émettre de gros doutes là-dessus. Ce campement n’est pas sur le point de disparaître.

Très loin de là, même.

[…]

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