Adoption - Règlement autorisant un emprunt de 94 932 000 $ pour le financement de travaux municipaux connexes au prolongement de la ligne bleue du métro
DESCRIPTION
Le présent sommaire vise à adopter un règlement d’emprunt de 94 932 000 $ afin de financer les travaux municipaux connexes du projet de Prolongement de la ligne bleue du métro, notamment l’aménagement du domaine public et la mise à niveau des infrastructures du réseau secondaire d’eau et d’égouts…
Cet emprunt comprend les frais et les honoraires d’études et de conception, ceux relatifs à la confection des plans et devis et à la surveillance des travaux, les frais d’acquisition de terrains et de servitudes ainsi que les autres dépenses incidentes et imprévues s’y rapportant.
Sans s’y limiter, les travaux prévus sont les suivants :
rabattre le réseau cyclable (portion corpo) vers les nouvelles stations pour offrir des liens de mobilité active sécuritaires;
intervenir en complémentarité des pôles de mobilité afin d’offrir des services aux usagers et améliorer la mobilité à proximité des nouvelles stations de métro;
améliorer la qualité du domaine public au pourtour des nouvelles stations afin d’assurer un accès optimal pour tous;
aménager les intersections de la rue Jean-Talon pour assurer la sécurité et la fonctionnalité de la desserte piétonne, cyclable et de transports collectifs vers les nouvelles stations;
procéder à des acquisitions immobilières pour assurer l’arrimage entre les projets de transports collectifs et le domaine public aux intersections;
procéder à la construction, bonification et relocalisation d’infrastructures de drainage et d’aqueduc (portion corpo);
améliorer les aménagements des sites de propriété municipale adjacents aux infrastructures opérationnelles (structures auxiliaires, poste de district, etc.);
procéder à des travaux d’aménagement afin de rendre compatible le prolongement de la ligne bleue du métro avec le domaine public (rue Shaughnessy et autres)
Montréal lancera ce lundi un appel d’offres pour l’aménagement d’un septième axe du Réseau express vélo (REV), rues Jean-Talon et Bélanger, a appris La Presse. Un premier tronçon d’environ 1,8 kilomètre sera prêt d’ici à l’automne, mais n’ira que vers l’est pendant au moins un an, ce qui inquiète le milieu cycliste.
« Avec ce projet-là, on va venir apaiser deux artères dans un quartier qui en a bien besoin », résume en entrevue la responsable de la mobilité au comité exécutif, Sophie Mauzerolle.
La Ville accordera d’ici au printemps un contrat pour les travaux d’aménagement du premier tronçon du REV Jean-Talon. Ce dernier n’ira dans un premier temps que vers l’est, entre la rue Boyer et la 1re Avenue, et l’aménagement de la piste cyclable entraînera le retrait d’une voie de circulation automobile. Cette première partie du tronçon devrait être livrée « cet été ou cet automne », affirme Mme Mauzerolle.
Pour rouler à vélo vers l’ouest, toutefois, il faudra attendre à l’an prochain. Dans l’autre direction, les cyclistes circuleront en effet rue Bélanger, à environ 500 mètres au sud de la rue Jean-Talon. Or, les travaux sur l’axe Bélanger ne seront lancés qu’à compter de l’été suivant, en 2025.
La responsable de la mobilité au comité exécutif de la Ville de Montréal, Sophie Mauzerolle
On pense que c’est une approche équilibrée, dans la mesure où on parle d’une artère très occupée, avec du camionnage, plusieurs lignes d’autobus. On veut s’assurer de la sécurité de tout le monde.
Sophie Mauzerolle, responsable de la mobilité au comité exécutif de la Ville de Montréal
Avec une seule voie pour les cyclistes rue Jean-Talon, Montréal veut surtout éviter d’avoir à faire des compromis sur d’autres aménagements urbains, comme des débarcadères pour personnes à mobilité réduite.
Concept du Réseau express vélo (REV) projeté dans la rue Jean-Talon
Pas un bon projet, selon Vélo Québec
Chez Vélo Québec, toutefois, le président-directeur général Jean-François Rheault « ne croi[t] pas que ce soit un bon projet ». Il appréhende notamment le fait que ce premier tronçon du REV soit développé en deux temps, d’abord vers l’est puis vers l’ouest.
Selon lui, cela fera en sorte qu’on « demandera aux cyclistes circulant vers l’ouest de faire un trajet 33 % plus long », avec un détour de 600 mètres sur une piste de 1,8 kilomètre, et ce, pendant une année entière.
« Les données montrent qu’à peine 10 % des cyclistes effectueront le détour. Cela veut dire que les autres circuleront dans le trafic, sur les trottoirs ou à contresens sur la piste vers l’est. C’est un projet qui, au lieu de sécuriser les cyclistes, risque de les mettre en danger », affirme M. Rheault.
Montréal crée ainsi « un dangereux précédent où l’on perd de l’objectif de permettre des trajets sécuritaires et efficaces en priorisant tout dans l’axe sauf le vélo », estime le gestionnaire. « Le projet ne remplit aucun des objectifs du REV, en particulier les objectifs de sécurité et d’efficacité », dit-il.
Le président-directeur général de Vélo Québec, Jean-François Rheault
« On ne reconnaît pas la vision et l’ambition qui ont fait le succès du REV Saint-Denis. S’il n’est pas trop tard, l’administration aurait intérêt à revoir le projet », ajoute le PDG de Vélo Québec.
Un tracé long de 15 km à terme
Mme Mauzerolle rétorque que la circulation cycliste sera tout de même déjà « plus sécuritaire que sans projet ». « On a d’autres exemples de REV en binôme, comme sur la rue Saint-Denis avec le bout sur Lajeunesse, ou encore Viger/Saint-Antoine/Saint-Jacques. Ce n’est pas nouveau. On veut simplement s’assurer d’y aller de façon cohérente. Et sur Bélanger, on va prolonger les bandes cyclables », dit-elle.
Carte du tracé du REV planifié pour la rue Jean-Talon
« J’entends la préoccupation, mais on travaille dans un espace restreint et la réalité, c’est qu’il faut concilier les besoins de tout le monde », ajoute l’élue.
D’après elle, sécuriser plus de grandes artères sera « crucial » dans les prochaines années. La Santé publique avait d’ailleurs prévenu début février que plus de 51 % des collisions étaient survenues à proximité d’un grand axe chez les 5-12 ans. De 20 à 30 % des écoles sont situées à moins de 100 mètres d’une artère.
Les données de la Ville font état de 37 collisions rue Jean-Talon depuis 2014, dont quatre mortelles et 33 avec blessés graves, le plus souvent à des intersections toutes différentes. Huit collisions avec blessés graves sont d’ailleurs survenues sur le premier tronçon, entre la rue Boyer et la 1re Avenue. Rue Bélanger, on a recensé 12 collisions durant la même période, dont trois mortelles et neuf avec blessés graves.
À terme, la Ville compte aménager le REV Jean-Talon sur une distance totale de 15 kilomètres, entre les axes Lacordaire et Décarie, ce qui serait plus long que toutes les pistes cyclables actuelles de la métropole. On ignore encore quand seront livrées les autres phases du réseau.
Je comprends le raisonnement politique derrière la configuration proposée, mais je suis quand même déçu de voir que le REV dans ce secteur sera séparé de cette manière. Une grande partie de l’attrait du REV Saint-Denis est que la piste cyclable passe directement sur une artère avec un grand nombre de commerces intéressants; Bélanger est pas mal moins intéressant à ce niveau.
Cette bifurcation deviendra plus problématique si elle est prolongée dans St-Léonard; à l’est de Pie-IX ça devient moins convivial de circuler entre ces deux rues à cause de la configuration du réseau routier dans le secteur.
J’imagine qu’il y a une raison derrière l’ordre dans lequel ils font l’aménagement, mais ce segment du REV Jean-Talon me semble nettement moins prioritaire que les extrémités Est et Ouest de l’axe, qui bouchent des trous assez importants dans le réseau.
Mon commentaire que je viens de publier sur r/montreal:
Je suis très déçu par cette demi-mesure, c’est clairement un compromis politique fait pour vouloir plaire à tout le monde mais qui au fond, ne va plaire à personne. L’axe cyclable sur Jean-Talon faisait du sens parce qu’il permet de relier sur une seule rue l’arrondissement d’Anjou à celui de CDN-NDG. Bélanger (qui devient Mozart) fini à St-Laurent à l’ouest. Plus à l’ouest, on fait quoi? On bifurque vers le nord pour retourner sur Jean-Talon?
À ceux qui me diront que l’axe St-Denis / Lajeunesse est pareil, je ne suis pas d’accord. Les deux rues sont excessivement proches l’une de l’autre et il aurait fallu bifurquer à Crémazie de toute façon. Lajeunesse avait également besoin d’une cure minceur; la rue était trop large et les automobilistes roulaient excessivement vite. C’est vraiment mieux depuis.
Je mettrais un petit 2$ que les cyclistes vont utiliser les pistes sur Jean-Talon et Bélanger comme des bi-directionnelles.
De ce que j’ai compris de la bouche de gens impliqués dans le projet c’est que le choix de faire passer le REV direction ouest sur Bélanger est essentiellement motivé par un seul facteur: l’hôpital Jean-Talon.
La peur est de se retrouver avec le même genre de problématique qu’on trouve à côté du CHUM sur la piste Viger, c’est-à-dire des conflits avec des véhicules d’urgence. Le pire c’est que c’est vraiment nul comme raisonnement vu que le débarcadère des ambulances à JT se trouve sur Garnier…
Ce qui est encore pire c’est que le tracé devrait se retrouver seulement sur JT à l’ouest de Saint-Dominique et quelque part à l’est entre Saint-Michel et Pie-IX
je croise souvent des gens en sens inverse sur le REV Peel, ainsi que sur Saint-Jacques/Saint-Antoine dans la Petite-Bourgone. Une chance que les pistes sont larges, mais ça reste dangereux surtout dans les pentes abrutes comme Peel
Je trouve cela vraiment inacceptable, j’ai eu tellement de presque accidents. Ce n’est que 50 m. On le voit même sur le tronçon sud. Nos mauvaises habitudes de la routes semblent vraiment s’encrer peut importe le mode de transport.
Je souhaite vraiment des contraventions salées pour ce genre de comportement. La personne peut juste descendre de son vélo et prendre le trottoir si sa destination est sur le bloc, ou faire un petit tour (même pas tout le bloc car il y a des traverses) pour prendre le bon sens.
J’ai eu une collision sur Christophe-Colomb avec un clown qui roulait en sens inverse.
Honnêtement, je suis hautement en faveur d’un “permis de conduire” pour cyclistes de 16 ans et plus, surtout pour ceux n’ayant pas le classe 5 ou 6 de la SAAQ.
On ne les déploient que quand la configuration le permet; hors rue ou si la circulation automobile est à sens unique.
Pas mon réflexe comme je suis beaucoup pour la libéralisation des modes « doux » et ça ajoute une niveau de bureaucratie qui n’est peut être pas le plus adapté pour gérer et prévenir ces comportements. Par contre un bonne amende vraiment bien sentie, qu’on peut augmenter si récidive, et aussi saisie du vélo (bien souvent un scooter avec pédales décoratives) ou suspension du compte Bixi je ne serai pas opposé à ça.
I do agree we should make sure to ticket offenders biking the wrong way down a bike path (more specifically several blocks), but I disagree that we should require a permit to bike. That would heavily discourage people visiting to ever bike (how would that be enforced?), and it’s been proven to not work. Toronto had it for a while, and no one biked because of it. It similar to requiring a helmet. It’s a false sense of security that is only there because drivers aren’t being taken as responsible for harming people on bikes
Sérieux la ville fait dur avec ses aménagements à moitié complets. REV Saint-Denis qui termine à Cherrier, REV Souligny qui mène nul part, REV Peel qui s’éternise pour faire deux coins de rues jusqu’à Maisonneuve, REV Viger/Saint-Antoine déconnecté qui progresse deux coins de rue par année, et maintenant ça… vraiment décevant.
C’est fou, parce que cette image de copenhagenize traine sur Internet depuis plus de dix ans, et pourtant, on en est encore là.
Même en habitant près du REV Saint-Denis, le parcours vélo ressemble vraiment à ça. Discontinu, complexe et confus. Visiblement, on compte poursuivre dans cette direction avec les futurs axes. Il manque une vision d’ensemble cohérente et le courage d’aller jusqu’au bout des gestes.
