Aviation

12 avril 2021 17h21 Mis à jour à 22h28

Ottawa s’est entendu avec Air Canada sur un plan d’aide

Julien Arsenault

La Presse canadienne

Toujours en négociations avec d’autres transporteurs aériens, Ottawa s’entend sur les modalités d’un plan d’aide pouvant atteindre 5,9 milliards $ avec Air Canada, qui remboursera en échange ses clients dont les vols ont été annulés par la pandémie de COVID-19 en plus de rétablir des liaisons régionales annulées.

Annoncé à la suite de négociations qui se sont amorcées l’automne dernier, l’accord, dont le montage financier comporte des prêts ainsi qu’une prise de participation, s’accompagne également d’autres restrictions, comme le plafonnement à 1 million $ de la rémunération totale de chacun des membres de la haute direction et l’interdiction de verser des dividendes ainsi que de procéder à des rachats d’actions.

«Il était important d’avoir un accord avec les compagnies aériennes qui était gagnant pour le fédéral», a expliqué la vice-première ministre Chrystia Freeland, lundi soir, dans le cadre d’une conférence de presse à laquelle participait son collègue aux Transports Omar Alghabra.

Air Canada, qui avait licencié 20 000 employés l’an dernier et plus de 1700 autres en janvier dernier, devra également maintenir les niveaux d’emplois actuels - environ 15 000 employés - et s’engager à accepter le reste des 33 A220 d’Airbus construits à Mirabel dans le cadre de sa commande. Ce contrat avait fait l’objet de 12 annulations l’automne dernier.

Par l’entremise du Crédit d’urgence pour les grands employeurs (CUGE), c’est ainsi 4 milliards $ en prêts qui sont mis à la disposition de la société. Le gouvernement Trudeau achètera également pour 500 millions $ d’actions d’Air Canada au prix unitaire de 23,18 $, ce qui constitue un escompte d’environ 16,5 % par rapport au cours de clôture du titre (27 $), lundi, à la Bourse de Toronto. La participation d’Ottawa dans l’actionnariat devrait osciller aux alentours de 6 %.

Un prêt de 1,4 milliard $ supplémentaire sera également offert - une mesure disponible pour les autres compagnies - à Air Canada pour aider à rembourser ses clients au plus tard à compter de la fin du mois.

«Les contribuables ne financent pas les remboursements (pour les vols annulés), s’est défendue Mme Freeland, lorsqu’interrogée sur la question. Le gouvernement s’attend à être pleinement remboursé.»

Jacques Roy, professeur de gestion des transports aux HEC Montréal, a toutefois estimé que par l’entremise du prêt à faible taux d’intérêt offert à Air Canada, les contribuables assumaient en quelque sorte les remboursements aux voyageurs.

«Ils ont sept ans pour rembourser, a-t-il observé, au cours d’un entretien téléphonique. Ce n’est donc pas une contrainte très sévère pour Air Canada.»

Les remboursements seront offerts aux clients ayant acheté des billets non remboursables pour un voyage qui devait débuter «au plus tôt en février 2020» mais qui n’ont pas «voyagé en raison» de la pandémie.

Aide tardive

Le Canada était le seul pays du G7 à ne pas offrir une aide spécifique à l’industrie aérienne depuis le début de la crise sanitaire, qui a engendré, depuis l’an dernier, des restrictions qui se sont avérées catastrophiques pour l’industrie aérienne.

Si les compagnies aériennes ont pu bénéficier de mesures comme la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC), elles ont décidé d’offrir des crédits de voyages plutôt que de rembourser leurs clients. Par exemple, Air Canada avait indiqué, en février, qu’elle conservait 2,3 milliards $ en vente de billets à son plus récent trimestre.

«Ce programme nous procure les liquidités supplémentaires dont nous pourrions avoir besoin pour rebâtir notre entreprise dans l’intérêt de toutes les parties prenantes et pour continuer à contribuer largement à l’économie canadienne durant la reprise et à long terme», a commenté le président et chef de la direction d’Air Canada, Michael Rousseau, dans un communiqué.

Interrogée à savoir l’entente avec Air Canada pourrait servir de modèle dans l’éventualité d’un accord avec WestJet, Mme Freeland a répondu qu’il était important d’avoir deux transporteurs nationaux au pays en qualifiant de «constructives» les discussions avec la société aérienne de Calgary. Transat A.T., dont le mariage avec Air Canada vient d’être annulé négocie également avec Ottawa afin d’obtenir du financement en vertu du CUGE.

Plusieurs dizaines de milliers de licenciements ont eu lieu chez les principaux transporteurs depuis le début de la crise sanitaire à la suite de l’imposition de restrictions visant à limiter la propagation du nouveau coronavirus, ce qui a fait plonger la demande. Air Canada a perdu 4,6 milliards $ au cours de l’exercice terminé le 31 décembre dernier en plus de voir ses revenus plonger de 70 % et le volume de passagers transportés s’effondrer de 73 %.

Par voie de communiqué, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente 10 000 agents de bord d’Air Canada, a dénoncé l’entente, affirmant qu’elle «trahissait l’engagement du gouvernement à soutenir les travailleurs des compagnies aériennes touchés par la pandémie».

«C’est exactement ce à quoi nous craignions qu’un accord concocté à huis clos ressemblerait : il arrive avec un an de retard, sans transparence, sans suffisamment de mesures pour soutenir les milliers d’agents de bord encore sous le choc des effets de la pandémie.»

Le directeur du groupe d’études en management des entreprises en aéronautique à l’UQAM, Mehran Ebrahimi, a estimé que la prise de participation dans le plus important transporteur aérien au pays était «intéressante» pour les contribuables.

«On peut espérer qu’avec la reprise des activités aériennes, la valeur de ces actions va grimper, a-t-il affirmé, au bout du fil. Le remboursement des billets et le retour dans les régions, c’est positif également.»

D’ici le 1er juin, Air Canada devra recommencer à offrir des liaisons suspendues vers 13 aéroports régionaux. Elle devra également trouver des solutions, comme en concluant des ententes avec d’autres transporteurs, pour sept aéroports dont le service avait été suspendu définitivement. Au Québec, les aéroports de Baie-Comeau, Gaspé, des Îles-de-la-Madeleine et Val-d’Or étaient concernés par cette décision.
https://www.lesoleil.com/affaires/ottawa-sest-entendu-avec-air-canada-sur-un-plan-daide-b596497b1a3963c63b90ffb342be97ae

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https://www.journaldemontreal.com/2021/04/13/laeroport-de-saint-hubert-veut-offrir-des-vols-a-bas-prix-1

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How about a “downtown” airport on Bickerdike pier? Or maybe take all the stone and slurry from the Blue line and Lacordaire tunnels, fill in the Olympic Basin and build a nice long runway there? :wink:

N’y a-t-il pas déjà un hydroport?

Il y a déjà eu le Stolport (Adaport) Victoria là où se trouvent les studios Mel’s. L’aéroport n’a été en opération que durant 2 ans.

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JetBlue s’amène au Canada, en commençant par Vancouver

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Des avions télépilotés construits au Québec ?

PHOTO TIRÉE DU SITE WED DE L3HARRIS

Comptant plus de 900 employés au Québec, L3Harris est bien implantée à Mirabel, dans les Laurentides, où elle effectue notamment l’entretien des avions de chasse CF-18. Elle s’est déjà associée à Israël Aerospace Industries (IAI) et propose une version modifiée de l’appareil conçu par l’entreprise israélienne.

(Montréal) Un consortium dirigé par L3Harris — une entreprise américaine bien implantée au Québec — fait miroiter d’importantes retombées pour la province et d’autres endroits au pays s’il parvient à décrocher un important contrat d’aéronefs télépilotés auprès de l’Aviation royale canadienne.

Publié le 22 avril 2021 à 11h13

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Julien Arsenault
La Presse Canadienne

Assemblage, essais en vol, formation et maintenance pour la durée de vie du programme de plus de 25 ans : l’équipe Artemis se dit prête à mettre le paquet pour convaincre Ottawa.

« Nous nous engageons à créer des emplois et offrir une proposition canadienne, a affirmé le directeur principal, développement des affaires chez L3Harris, Marc Leblanc, au cours d’un entretien téléphonique. On souhaite que le projet soit réalisé au Canada, par des Canadiens. »

Ce consortium a annoncé jeudi l’arrivée de nouveaux membres, soit Airbus Canada, Atco Frontec, Canadian Uav et Lockheed Martin CDL Systems.

Le contrat en question, dont la valeur pourrait varier entre 1 milliard et 5 milliards, concerne l’achat d’avions de reconnaissance sans pilote visant notamment à effectuer de la surveillance, notamment dans l’Arctique, des missions de combat, ainsi que des opérations de recherche.

En principe, l’appel de propositions devrait être publié plus tard cette année. Le choix du consortium devrait être effectué l’an prochain ou en 2023. Les premières livraisons sont attendues pour 2024 ou 2025.

L’autre fournisseur préqualifié est une alliance entre le gouvernement américain et General Atomics Aeronautical Systems.

Comptant plus de 900 employés au Québec, L3Harris est bien implantée à Mirabel, dans les Laurentides, où elle effectue notamment l’entretien des avions de chasse CF-18. Elle s’est déjà associée à Israël Aerospace Industries (IAI) et propose une version modifiée de l’appareil conçu par l’entreprise israélienne.

Celui-ci est propulsé par les moteurs construits par Pratt & Whitney Canada à Longueuil, en banlieue sud de Montréal.

« C’est une plateforme qui a fait ses preuves, a dit M. Leblanc. Nous voulons lui donner une touche canadienne afin de répondre aux exigences canadiennes du programme. Nous ne partons pas de zéro ici. »

L’appareil dont souhaite s’inspirer Artemis peut voler à une altitude maximale de 45 000 pieds, atteindre une vitesse maximale d’un peu plus de 405 kilomètres/heure et être opérationnel pendant plus de 30 heures. Il est d’une longueur de 14 mètres et son envergure est de 26 mètres.

Dans le contexte où le secteur aérospatial a été fortement secoué par la pandémie de COVID-19, M. Leblanc a fait valoir que c’est l’option d’Artemis qui offre le plus de retombées aux fournisseurs canadiens.

« Elle apporte également un savoir-faire à l’armée qui n’existe pas à l’heure actuelle, a-t-il dit. L’autre facette, bien entendu, est qu’elle peut stimuler l’économie canadienne, ce qui est important à l’heure actuelle avec tout ce qui se passe. »

Invité à dire si c’est le Québec qui accueillerait l’assemblage des appareils si l’équipe Artemis décroche le contrat, M. Leblanc a affirmé qu’il était encore trop tôt pour se prononcer, puisque les détails de l’appel de l’appel d’offres ne sont pas encore connus.
https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2021-04-22/des-avions-telepilotes-construits-au-quebec.php

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Transat reçoit l’aide d’Ottawa

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Transat pourra rembourser ses clients dont le voyage a dû être annulé à cause de la pandémie.

Transat vient d’annoncer qu’elle a conclu un accord avec le gouvernement du Canada qui lui permettra de disposer de 700 millions de liquidités supplémentaires. Le voyagiste montréalais pourra ainsi rembourser dès maintenant ses clients dont le voyage a dû être annulé à cause de la pandémie.

Publié le 29 avril 2021 à 7h08 Mis à jour à 7h17

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Isabelle Dubé Isabelle Dubé
La Presse

Transat pourra emprunter des liquidités supplémentaires maximales de 700 millions de dollars par l’intermédiaire du Crédit d’urgence pour les grands employeurs (CUGE).

Selon le président et chef de la direction, Jean-Marc Eustache, c’est la somme dont l’entreprise avait besoin pour envisager sereinement l’avenir.

« Notre bilan solide avant la pandémie et les mesures énergiques que nous avons prises depuis nous ont permis de résister jusqu’ici à cette crise sans précédent. Avec ce soutien, nous sommes à présent impatients de reprendre les opérations dès qu’il sera possible de voyager de manière sécuritaire et que les restrictions au voyage pourront être levées », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le voyagiste montréalais tient ce jeudi l’assemblée annuelle de ses actionnaires.

Plus de détails à venir

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2021-04-29/transat-recoit-l-aide-d-ottawa.php

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J’ai créé un nouveau fil de discussion dédié aux actualités touchant spécifiquement l’Aéroport Montréal-Trudeau et non l’aviation en général:

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Un avion propulsé au biocarburant se posera à Montréal mardi

PHOTO REGIS DUVIGNAU, ARCHIVES REUTERS

Parti de Paris plus tôt dans la journée, l’Airbus A350 a été avitaillé avec 16 % de carburant aérien durable (Sustainable Aviation Fuel, en anglais), ce qui évitera l’émission de 20 tonnes de gaz à effet de serre (GES).

Le premier vol long-courrier d’Air France propulsé au biocarburant doit se poser à l’aéroport de Montréal, mardi après-midi.

Publié le 18 mai 2021 à 11h00

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Jean-Thomas LéveilléJEAN-THOMAS LÉVEILLÉ
LA PRESSE

Parti de Paris plus tôt dans la journée, l’Airbus A350 a été avitaillé avec 16 % de carburant aérien durable (Sustainable Aviation Fuel, en anglais), ce qui évitera l’émission de 20 tonnes de gaz à effet de serre (GES), affirme le transporteur aérien, dans un communiqué.

Air France-KLM utilise du biocarburant pour ses vols européens depuis de nombreuses années, mais c’est la première fois qu’elle s’en sert pour un vol long-courrier.

Le biocarburant utilisé pour ce vol en est un dit de deuxième génération ; il a été fabriqué à partir d’huiles de cuisson usagées par la pétrolière française Total, qui assure qu’aucune huile vierge végétale n’a été utilisée.

Aucune modification aux moteurs des avions ou aux installations de stockage et de distribution n’est requise pour l’utilisation de biocarburant.

« C’est un pas dans la bonne direction », affirme Pierre-Olivier Pineau, titulaire de la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal.

Le carburant aérien durable est une « avenue plus prometteuse », à court et moyen terme, que les avions à hydrogène ou électriques, dont la technologie n’est pas encore au point, estime-t-il.

En revanche, il note plusieurs contraintes à l’utilisation massive du biocarburant dans le domaine de l’aviation, comme le coût, « deux à trois fois plus cher ».

D’un point de vue technique, il note que les biocarburants ont des « contenus énergétiques par litre moins grands que les carburants fossiles », si bien que pour le même volume de carburant, un avion ne parcourra pas la même distance.

100 % de biocarburant ?

Le biocarburant est l’une des stratégies sur lesquelles mise Air France-KLM pour réduire de moitié ses émissions de GES d’ici 2030, malgré la croissance attendue du transport aérien, avec le renouvellement de sa flotte par des appareils qui consomment moins de carburant.

L’Airbus A350 utilisé pour ce vol consomme d’ailleurs 25 % de moins de carburant que ses prédécesseurs, souligne le transporteur.

Airbus mène présentement des tests pour réaliser des vols avec 100 % de biocarburant dans les prochaines décennies, souligne le communiqué.

En 2018, un Boeing 777 cargo de l’entreprise de courrier FedEx avait effectué un vol avec 100 % de biocarburant.

Mais l’industrie sera vite confrontée à un problème d’approvisionnement, prévient Pierre-Olivier Pineau.

Le vrai problème, c’est d’arriver à 100 % [de biocarburant]. Les volumes sont juste non disponibles aujourd’hui.

Pierre-Olivier Pineau, HEC Montréal

D’ailleurs, l’avion d’Air France repartira sans biocarburant, puisque l’aéroport de Montréal n’offre pas l’avitaillement en biocarburant pour l’instant, indique le transporteur.

Dès 2022, les transporteurs aériens auront l’obligation d’incorporer 1 % de biocarburant sur tous les vols au départ de la France, prévoit la législation française ; ce taux passera à 2 % en 2025 et à 5 $ en 2030.

Biocarburant aérien | Un avion propulsé au biocarburant se posera à Montréal mardi | La Presse

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un taux très économique! :rofl:

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It doesn’t reduce greenhouse gas emissions by 20t; it just doesn’t use fossil fuels (and thus releasing sequestered carbon) as a source for those 20t.

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Y a bien du monde à aller chercher la pour MTL.

60 % de Français iront en vacances, mais 55 % n’ont pas décidé où !

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Un message a été fusionné à un sujet existant : Aéroport Montréal-Trudeau - Actualités

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Porter achète 80 jets Embraer. Ça va faire de la compétition à AC et Westjet.

Porter plans to fly Embraer E195-E2 jets from Ottawa, Montreal, Halifax and Toronto’s Pearson airport to U.S., Mexican and Caribbean destinations, starting in the second half of 2022. The Toronto-based Porter will compete directly with larger domestic rivals Air Canada and WestJet Airlines Ltd., and discount and U.S. carriers. […]

About a third of the E2′s components come from Canadian manufacturers, including engines from Pratt & Whitney Canada in Quebec, avionics from Thales Group in Ontario and landing gear from Alta Precision, a division of Quebec-based Héroux-Devtek Inc.

I honestly see this as Porter giving a big :fu:t3: to Trudeau and Garneau.

À partir du 23 novembre, Air France offrira des vols Montréal <> Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) .

Air France’s Intriguing New Guadeloupe Routes

Un peu de compétition devrait faire les prix, plutôt élevés depuis que le transporteur à rabais Norwegian a abandonné cette desserte il y a quelques années… Air Canada et Transat volent sur cette destination (en temps normal hors-covid, bien sûr)

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