Aviation

Boeing évalue l’intérêt pour un nouvel avion

PHOTO MIKE SIEGEL, VIA ARCHIVES REUTERS

Boeing attend toujours le feu vert des autorités pour faire voler son avion-phare, le 737 MAX, cloué au sol depuis mars 2019 après deux accidents ayant fait 346 morts.

(New York) Boeing, fortement affecté par la crise du 737 MAX et les effets de la pandémie sur le trafic aérien, a commencé à évaluer le possible intérêt des compagnies pour un nouvel avion, affirme mercredi le Wall Street Journal.

Publié le 21 octobre 2020 à 17h54

Agence France-Presse

Le constructeur aéronautique, concurrent d’Airbus, a évoqué avec des clients et des fournisseurs la possibilité de lancer un programme portant sur un appareil mono-couloir pouvant transporter entre 200 et 250 passagers et doté de moteurs améliorés, détaille le quotidien économique en citant des sources proches du dossier.

Cela placerait l’appareil entre les versions les plus grosses du 737 MAX et son avion long-courrier 787 Dreamliner.

Sollicitée par l’AFP, la société n’a pas souhaité faire de commentaire.

Son patron, David Calhoun, avait indiqué en janvier que le groupe allait mettre de côté une idée évoquée en interne depuis plusieurs années sous le nom de « New Midmarket Airplane » (nouvel appareil de milieu de gamme) pour développer un nouveau projet.

« On va, une nouvelle fois, commencer à partir d’une feuille vierge », avait-il alors affirmé. C’était avant la pandémie et ses conséquences sur le transport aérien.

Les discussions sur un nouveau modèle en sont encore à un stade précoce et pourraient ne mener à rien, souligne mercredi le Wall Street Journal en relevant que le développement de tout nouveau programme prend plusieurs années.

Boeing, qui s’enquiert régulièrement des besoins de ses clients, attend pour l’instant toujours le feu vert des autorités pour faire voler son avion-phare, le 737 MAX, cloué au sol depuis mars 2019 après deux accidents ayant fait 346 morts.

Il reste encore plusieurs étapes à franchir avant que l’agence américaine de l’aviation n’annule l’ordre d’immobilisation au sol du 737 MAX et l’organisme refuse de s’avancer sur un calendrier précis.

Le patron de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA), Patrick Ky, a pour sa part souligné la semaine dernière que l’organisme pourrait officiellement donner son feu vert à la remise en service du 737 MAX avant la fin de l’année.

Le constructeur fait aussi face à des clients bousculés par la chute des ventes de billets d’avion depuis le début de la pandémie. Dans ce contexte, les vols moyen-courrier se redressent un peu plus rapidement que les vols long-courrier.

Un « 757 Neo ».

Saluons l’effort de créer un nouvel appareil “from scratch”.
Par contre, Boeing ne s’en va pas dans la bonne direction. Le mouvement des opérations manufacturières de Seattle vers la Caroline du Sud et les relations tumultueuses avec les différents groupes d’ingénierie au sein même de l’entreprise montrent qu’ils n’ont aucunement à coeur l’avancée technologique de l’aéronautique, ce qui était une priorité avant 1995 et a donné les aéronefs les plus avancés au monde (777, 767, 747, 737).

Les travaux à l’aéroport de Mirabel prendront plus de temps que prévu

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Annoncé en septembre 2019, le projet d’expansion à l’aéroport de Mirabel visait le réaménagement des voies de circulation pour les avions de transport de fret, l’augmentation des capacités d’entreposage et le réaménagement du réseau routier environnant, à l’intérieur d’un échéancier de huit ans.

Faute de fonds dans les coffres d’Aéroports de Montréal, le projet d’expansion des capacités cargo à l’aéroport de Mirabel prendra vraisemblablement plus de temps que prévu.

Publié le 26 octobre 2020 à 12h03 Les travaux à l’aéroport de Mirabel prendront plus de temps que prévu | La Presse

Jean-Franois CodreJean-François Codère
La Presse

Annoncé en septembre 2019, le projet de 107 millions de dollars visait le réaménagement des voies de circulation pour les avions de transport de fret, l’augmentation des capacités d’entreposage et le réaménagement du réseau routier environnant, à l’intérieur d’un échéancier de huit ans.

Aéroports de Montréal (ADM) devait assumer un peu plus de la moitié (57 millions de dollars) des déboursés, le reste provenant du Fonds national des corridors commerciaux (FNCC) du gouvernement fédéral. La pandémie a toutefois complètement bouleversé les finances d’ADM, qui a dû abandonner tous ses projets de développement pour ne se concentrer que sur les travaux d’entretien prioritaires.

Lundi, le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, a annoncé qu’Ottawa devancerait les versements prévus par le FNCC pour les concentrer sur l’année financière en cours et la prochaine. Un premier versement de 25 millions de dollars a ainsi déjà été versé.

Sans l’appui du gouvernement fédéral, le projet aurait été complètement mis sur la glace.

Philippe Rainville, président-directeur général d’ADM

Bénéfice pour Airbus et l’A220

Ce nouveau calendrier de déboursés permettra de poursuivre la réalisation, déjà engagée, d’une première étape des travaux, soit l’agrandissement d’un bâtiment loué par ADM à Stelia, une filiale d’Airbus. Cet agrandissement permettra à Stelia d’augmenter ses capacités de préassemblage de composantes de l’A220 d’Airbus, a indiqué M. Rainville.

Selon une porte-parole d’ADM, il s’agit d’un projet rentable pour l’organisme, le loyer de Stelia étant appelé à augmenter en conséquence.

Un deuxième versement de 25 millions est prévu lors de l’année financière 2021-2022 du gouvernement fédéral, qui débutera en avril prochain. L’affectation de ces sommes n’a pas encore été déterminée, mais l’amélioration du réseau routier est l’option privilégiée pour l’instant, selon une porte-parole.

Quant au réaménagement du tablier principal de l’aéroport et la destruction de certains édifices pour faciliter la circulation et augmenter le nombre de positions de stationnement des avions-cargos, il faudra attendre.

« Je suis incapable de vous dire quand ce projet sera complété, a admis M. Rainville. Au sortir de cette crise, ADM devra d’abord se refaire une santé financière. »

Ventes d’usines Bombardier recevra moins d’argent que prévu

PHOTO MATHIEU WADDELL, ARCHIVES LA PRESSE

(Montréal) Bombardier récoltera finalement moins d’argent en vendant ses activités de fabrication de pièces d’avions à Spirit AeroSystems, mais l’entreprise estime que les modalités de l’entente amendée lui permettront de récupérer ce qui a été laissé sur la table.

Publié le 26 octobre 2020 à 8h55 Ventes d’usines | Bombardier recevra moins d’argent que prévu | La Presse

Julien Arsenault
La Presse Canadienne

Alors que certains se demandaient si la pandémie de COVID-19 aurait finalement raison de cette transaction estimée à 1,2 milliard, les deux parties ont annoncé, lundi, qu’elles iraient finalement de l’avant. L’avionneur, qui s’apprête à compléter son recentrage vers les jets d’affaires, recevra finalement 275 millions US en espèces, moins que les 500 millions US initialement prévus.

En échange, Spirit AeroSystems assumera des passifs — notamment en matière d’obligations liées aux régimes de retraite — estimés à 824 millions US, comparativement à environ 700 millions US auparavant. Bombardier dit également avoir pu renégocier à son avantage des ententes avec la compagnie américaine, qui deviendra un fournisseur pour ses familles Learjet, Global et Challenger, à la clôture de la transaction, prévue vendredi.

« C’est d’environ 100 millions US, a expliqué le porte-parole de Bombardier, Olivier Marcil, lundi, au cours d’un entretien téléphonique, à propos des contrats avec Spirit. On reçoit moins d’argent au début, mais on économise plus tard. D’avoir moins de passifs sur les épaules et des ententes renégociées, cela amène de la certitude. »

La vente des usines de la société québécoise à Belfast, en Irlande du Nord, à Casablanca, au Maroc, et à Dallas, aux États-Unis, qui comptent quelque 3300 employés, combinée à la cession de Bombardier Transport à Alstom, viendront concrétiser son recentrage tout en lui permettant de réduire sa dette à long terme de 9,3 milliards US en date du 30 juin.

À la Bourse de Toronto, lundi en fin d’avant-midi, l’action de Bombardier prenait un cent, ou 3,1 %, pour se négocier à 33 cents.

Des risques

Le niveau d’incertitude entourant la réalisation de cette transaction annoncée en octobre 2019 avait considérablement grimpé au cours des dernières semaines puisque Spirit AeroSystems avait publiquement indiqué qu’il était possible que certaines conditions ne soient pas remplies avant la date butoir du 31 octobre.

À l’instar des entreprises du secteur aéronautique, Spirit AeroSystems a vu ses activités bousculées par la crise sanitaire, qui a paralysé le secteur de l’aviation commerciale en provoquant la fermeture de frontières à l’international et l’imposition de restrictions entourant les déplacements dans le but de limiter la propagation du nouveau coronavirus.

« Nous avons travaillé en étroite collaboration avec Bombardier sur une réduction du prix mutuellement acceptable et qui atténue l’impact [de la pandémie], a souligné dans un communiqué le président et chef de la direction de la compagnie américaine, Tom Gentile. Nous avons hâte de devenir l’un des plus importants fournisseurs de Bombardier. »

Pour l’entreprise américaine, qui figure parmi les principaux fournisseurs de Boeing, l’acquisition des sites de Bombardier devrait lui permettre d’accroître son exposition auprès d’Airbus. L’usine de Belfast fabrique notamment les ailes de l’A220 — l’ex-C Series de l’avionneur québécois.

Dans une note envoyée à ses clients, Walter Spracklin, de RBC Marchés des capitaux, a estimé que même si l’avionneur a obtenu mois d’argent que ce à quoi s’attendaient les investisseurs, l’annonce de lundi constituait un autre « pas en avant » dans son recentrage.

« La société dispose de liquidités suffisantes jusqu’à la vente de sa division ferroviaire à Alstom [au premier trimestre de 2021] », a écrit l’analyste.

En septembre, le prix de vente de Bombardier Transport avait été révisé à 8,4 milliards US, ce qui constitue une diminution de près de 350 millions US, dans la foulée des problèmes d’exécution persistants dans cette division. Bombardier devrait empocher 2,2 milliards US.

Airbus A220 : grand déblocage à Mirabel en octobre

PHOTO FOURNIE PAR AIRBUS

Au total, Airbus a livré 72 avions en octobre dont 12 A220, parmi lesquels le premier A220-300 livré à Delta Air Lines.

Le mois d’octobre aura été salutaire pour les coffres d’Airbus et du gouvernement du Québec, actionnaires du programme A220. Douze nouveaux appareils ont finalement été livrés — et payés — soit autant que durant les sept mois précédents.

Publié le 6 novembre 2020 à 12h40 Huit avions assemblés au Québec | Airbus A220 : grand déblocage à Mirabel en octobre | La Presse

Jean-Franois CodreJean-François Codère
La Presse

Comme elle le fait chaque mois, Airbus a publié vendredi la liste de ses livraisons du mois d’octobre. On peut y constater que le programme A220 a livré sept A220-100, tous fabriqués à Mirabel pour le compte de Delta, et cinq A220-300, dont un assemblé à Mirabel et livré à Air Canada.

C’est aussi durant ce mois qu’ont été effectuées les premières livraisons d’appareils en provenance de l’usine de Mobile, en Alabama. Delta y a reçu quatre A220-300.

Ces livraisons vont donner une bouffée d’air frais aux finances du groupe. L’essentiel du prix des avions est versé au moment de la livraison. Or Delta, le plus important client du programme, reportait toutes ses livraisons depuis le mois de mars, en raison de la pandémie, de sorte que des appareils finis et prêts à être livrés s’accumulaient aux portes de l’usine construite par Bombardier, à Mirabel.

Delta avait pourtant publiquement annoncé, pas plus tard qu’à la mi-octobre, qu’elle était parvenue à un accord avec Airbus pour reporter de nombreuses livraisons d’appareils jusqu’en 2022. Il semble maintenant évident que cette entente ne concernait pas les A220, dont la petite taille en a jusqu’ici fait un favori de ceux qui en possèdent en ces temps troubles.

Delta était aussi confrontée à un problème de pénurie de pilotes pour cet appareil. Comme la plupart de ses pilotes d’A220 se trouvent au bas de son échelle d’ancienneté, elle se voyait obligée de les mettre à pied. Une entente de principe entre l’entreprise et le syndicat est toutefois survenue le 30 octobre dernier.

Un total de 30 appareils A220 ont maintenant été livrés en 2020.

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Transport aérien# Ottawa forcera les transporteurs à rembourser leurs clients

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

L’annonce d’une telle aide un dimanche après-midi, sans détails précis, après des mois de demandes de l’industrie, étonne.

À moins d’un immense revirement, tout indique que les voyageurs canadiens qui ont jusqu’ici dû se contenter de crédits en échange de voyages annulés en raison de la pandémie auront finalement droit à des remboursements. Ottawa a annoncé dimanche qu’il amorce des discussions pour aider les transporteurs et que ces remboursements seront la première condition.

Publié le 9 novembre 2020 à 5h00 Transport aérien | Ottawa forcera les transporteurs à rembourser leurs clients | La Presse

Jean-Franois CodreJean-François Codère
La Presse

« Le secteur du transport aérien ne peut relever seul ces défis, étant donné les répercussions inédites sur ses activités », a reconnu le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, dans un communiqué transmis en après-midi. Le Canada est l’un des rares grands pays à ne pas avoir encore directement aidé ses transporteurs aériens.

« Pour protéger les Canadiens, le gouvernement du Canada met sur pied un train de mesures d’aide destinées aux transporteurs aériens, aux aéroports et au secteur aérospatial canadiens. Parmi ces mesures, nous sommes prêts à mettre en place un processus avec les grands transporteurs aériens à propos d’une aide financière qui pourrait comporter des prêts et possiblement d’autres types de soutien dans le but de garantir des résultats importants pour les Canadiens. »

PHOTO ADRIAN WYLD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Marc Garneau, ministre des Transports

« Nous prévoyons commencer les discussions avec les transporteurs cette semaine. »

Ottawa impose toutefois deux conditions d’emblée : le remboursement des voyageurs et le maintien de certaines liaisons régionales. Il n’a toutefois fourni aucun détail sur ces deux sujets. Au chapitre des liaisons régionales, par exemple, on ignore s’il souhaite un maintien de la situation actuelle ou un retour des liaisons qui ont été éliminées au cours des derniers mois.

L’annonce d’une telle aide un dimanche après-midi, sans détails précis, après des mois de demandes de l’industrie, étonne. Au cabinet du ministre Garneau, on expliquait le sentiment d’urgence par le fait qu’Air Canada doit s’adresser ce lundi aux marchés financiers pour dévoiler ses résultats trimestriels. Inévitablement, le plus important transporteur aérien au pays allait devoir traiter de ce sujet.

Plus de 3 milliards pour Air Canada et Transat

Le 21 octobre dernier, le principal rival d’Air Canada au pays, WestJet, avait surpris en annonçant son intention de rembourser ses clients. Dans ce contexte, il n’était déjà pas impossible, avant même l’annonce faite dimanche par le ministre Garneau, de voir Air Canada procéder à une annonce similaire ce lundi.

Au 30 juin dernier, Air Canada affichait à ses états financiers 2,4 milliards de dollars en « produits passages perçus d’avance ». Dans les faits, et même si la transaction entre les deux entreprises n’est pas encore conclue, le transporteur à la feuille d’érable détient aussi actuellement la capacité d’empêcher Transat de rembourser ses clients. Cette dernière affichait des « dépôts de clients et revenus différés » de 638 millions au 31 juillet dernier.

Les sommes dues par Sunwing, WestJet, Porter et d’autres transporteurs canadiens, qui ne sont pas directement inscrits en Bourse, sont inconnues.

La missive du ministre Garneau promet aussi de l’aide aux aéroports et à l’industrie aérospatiale, tout aussi durement touchés que les transporteurs. Ceux-ci devront toutefois attendre que le sort des transporteurs soit réglé, a-t-on indiqué.

Transporteurs aériens dans la tourmente

PHOTO ANNEGRET HILSE, ARCHIVES REUTERS

L’Association internationale du transport aérien, qui défend les intérêts des compagnies aériennes, estime qu’au rythme auquel l’argent sort actuellement, les coffres de la moitié des transporteurs seront vides dans quelques mois.

Avec la crise qui se prolonge, plusieurs compagnies aériennes à travers le monde pourraient ne pas passer l’hiver. Le vaccin se fait attendre, les frontières restent fermées et il faudra un certain temps avant que les voyageurs reviennent en masse.

Publié le 9 novembre 2020 à 6h00 La planète économique | Transporteurs aériens dans la tourmente | La Presse

Hlne BarilHélène Baril
La Presse

En attendant, il faut payer les factures. Les transporteurs aériens ont sabré des vols, mis à pied des employés et réduit leurs coûts autant que faire se peut. Mais même en mode survie, le secteur aérien risque d’être englouti par les coûts fixes qu’il doit soutenir. Il faut payer les avions, le carburant des appareils qui volent à vide, les frais aéroportuaires, les assurances, etc.

L’Association internationale du transport aérien (IATA), qui défend les intérêts des compagnies aériennes, estime qu’au rythme auquel l’argent sort actuellement, les coffres de la moitié des transporteurs seront vides dans quelques mois…

Au début de la crise, les gouvernements qui ont les moyens ont été généreux avec les compagnies aériennes. L’exception est jusqu’ici le Canada, qui a plutôt choisi d’aider les employés avec ses programmes d’urgence.

Mais il semble bien que les milliards distribués aux compagnies aériennes ne seront pas suffisants pour leur permettre de passer à travers les prochains mois.

Les États-Unis, la France, le Japon et l’Allemagne sont parmi les pays qui n’ont pas hésité à renflouer les coffres des transporteurs. Lufthansa a reçu 9 milliards d’euros du gouvernement allemand. Aux États-Unis, Delta, United et American Airlines, après avoir reçu une aide de 25 milliards, attendent impatiemment le deuxième plan de sauvetage du gouvernement fédéral, actuellement empêtré dans la tempête électorale.

En Italie, le gouvernement a carrément nationalisé son transporteur Alitalia pour éviter sa disparition. En Asie et en Amérique latine, là où les gouvernements n’ont pas les moyens d’aller à leur secours, plusieurs compagnies aériennes sont en faillite.

C’est intéressant d’observer que les pays qui ont été les plus généreux, comme les États-Unis, la France et l’Allemagne, sont aussi ceux qui ont sur leur territoire les constructeurs d’avions (Boeing et Airbus), qui risquent également de souffrir des difficultés des transporteurs.

Avec une deuxième vague de l’épidémie qui déferle sur le monde, le bilan des compagnies aériennes va continuer de se détériorer. Déjà, les chiffres sont affolants. Les principaux transporteurs aux États-Unis et en Europe rapportent des pertes de 110 milliards depuis le début de l’année. Les capitalisations boursières des entreprises sont en chute libre.

Rester à bord

Ça va mal, c’est vrai. Mais faut-il aider encore les transporteurs aériens à coups de milliards d’argent public ? La question se pose parce que ça coûte cher et que les résultats ne sont pas garantis, du moins du point de vue de ceux qui vont payer.

Avant la pandémie, les transporteurs aériens internationaux vivaient sur l’or depuis plusieurs années. Entre 2015 et 2019, la plupart des grands transporteurs ont engrangé des profits records. Qu’ont-ils fait avec ?

Ont-ils amélioré le service à la clientèle ? Les voyageurs pourraient penser le contraire en constatant que des frais de toutes sortes (bagages, enregistrement, choix de siège) sont apparus et que des services aussi basiques que les repas en vol ont été tarifés, quand ils n’ont pas tout simplement disparu.

Aux États-Unis, les entreprises ont consacré beaucoup d’argent à racheter leurs actions, pour en faire monter le cours. Leurs dirigeants, dont la rémunération est en partie basée sur la valeur du titre, sont passés à la caisse.

En Europe, l’industrie s’est lancée dans une concurrence suicidaire lancée par les transporteurs à bas coût, sans trop penser aux conséquences de ce nivellement par le bas.

Avant d’ouvrir encore les vannes pour les transporteurs, les gouvernements veulent s’assurer que l’aide publique ne profitera pas seulement aux actionnaires des entreprises.

Plusieurs pays ont assorti leur soutien au respect de conditions : pas d’octroi d’options d’achat d’actions pour les dirigeants, élimination des dividendes, aucun rachat d’actions sur le marché. Le gouvernement canadien a pour sa part annoncé dimanche que toute nouvelle aide financière devra être précédée du remboursement des billets payés d’avance pour des voyages qui ont été annulés.

Dans certains cas, comme en Allemagne, l’État est entré au capital-actions du transporteur. L’aide devra être aussi remboursée, et les dirigeants de Lufthansa se sont d’ailleurs engagés à la remettre jusqu’au dernier centime.

Si le transport aérien est un service essentiel, il faudrait aussi s’assurer que les liaisons moins rentables soient maintenues quand la situation sera revenue à la normale.

Plus le temps passe, plus la pression s’accroît sur le gouvernement canadien pour qu’il aide le secteur aérien. Contrairement à beaucoup d’entreprises qui ne survivront pas à la pandémie, l’industrie aérienne ne disparaîtra pas. Un jour, les frontières rouvriront et les voyageurs rempliront de nouveau les avions. Il ne faut pas oublier ça.

Air Canada annule 12 commandes d’appareils A220

PHOTO D’ARCHIVES FOURNIE PAR AIRBUS

Le premier appareil A220-300 destiné à Air Canada, en fin de fabrication en 2019.

Toujours privée de 86 % de ses revenus, Air Canada annule 12 commandes d’appareils A220 fabriqués à Mirabel, mais suspend des annulations de vols régionaux en attendant le résultat de ses discussions avec Ottawa.

Publié le 9 novembre 2020 à 7h13 Mis à jour à 7h37 Air Canada peine et songe au cargo | La Presse

Jean-Franois CodreJean-François Codère
La Presse

Les annulations représentent près du quart dès 45 A220-300 commandés par Air Canada, qui élimine aussi 10 appareils Boeing 737 MAX 8 de son carnet. Des livraisons prévues en 2021 et 2022 sont aussi reportées.

Un total de 95 lignes intérieures, transfrontalières et internationales, ainsi que neuf escales canadiennes que le transporteur affirme avoir identifiées comme devant être fermées pour préserver ses liquidités seront par ailleurs maintenues « à la lumière des déclarations publiques faites par [le ministre dès Transports Marc Garneau] le 8 novembre 2020 concernant l’amorce de discussions immédiates avec les principales sociétés aériennes sur un soutien spécifique au secteur de l’aviation ».

Air Canada a déclaré lundi une perte nette de 685 millions de dollars au troisième trimestre, comparativement à un gain de 636 M$ à pareille date l’an dernier.

La compagnie aérienne indique que la perte s’est élevée à 2,31 $ par action diluée, comparativement à un bénéfice de 2,35 $ par action diluée au troisième trimestre de 2019.

Les produits d’exploitation du trimestre ont atteint 757 millions, en baisse par rapport aux 5,53 milliards rapportés au même trimestre l’an dernier.

La compagnie aérienne dit que l’épuisement du capital net pour le trimestre a totalisé 818 millions, soit environ 9 millions, un résultat nettement meilleur que ses prévisions, qui s’élevaient entre 1,35 et 1,6 milliard ou entre 15 et 17 millions par jour.

Air Canada affirme que le nombre total de passagers transportés au cours du trimestre a diminué de 88 % comparativement à il y a un an.

Le transporteur prévoit réduire sa capacité au quatrième trimestre d’environ 75 % par rapport au quatrième trimestre de 2019.

Air Canada vise la croissance de ses activités de fret

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Martin Noël, préposé d’escale chez Air Canada Cargo, réceptionnant des colis en partance de l’aéroport Trudeau, à Dorval, le 27 mai 2020.

(Montréal) Les pilotes d’Air Canada ont ratifié des changements à leur convention collective qui permettront à la ligne aérienne de faire croître ses activités de fret, a-t-elle indiqué vendredi.

Publié le 27 novembre 2020 à 12h18

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La Presse Canadienne

Même si ses activités ont plongé cette année, les voyageurs ayant cessé de réserver des vols en raison de la pandémie, le transporteur montréalais cherche à croître de différentes façons, notamment avec ses activités de fret.

Air Canada exploite jusqu’à 100 vols internationaux tout cargo par semaine.

Les changements apportés à la convention collective des pilotes permettront au transporteur de procéder à une exploitation concurrentielle d’avions-cargos dans le marché du fret aérien.

Air Canada entend en outre convertir en avions-cargos plusieurs de ses appareils, des 767-300er de Boeing récemment retirés du service de passagers.

Le transporteur a annoncé la nomination de Jason Berry au poste de vice-président des activités de fret. Il entrera en fonction le 1er janvier.

M. Berry était précédemment président de McGee Air Services, filiale en propriété exclusive d’Alaska Airlines. Il a été responsable des activités de fret d’Alaska Airlines de 2012 à juin 2019.
https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2020-11-27/air-canada-vise-la-croissance-de-ses-activites-de-fret.php

En 2007 Air Canada avait commandé deux Boeing 777 Freighter pour affectation tout-cargo, mais la crise économique aura eu raison du projet.

Je suis bien content de les voir revenir et se diversifier. Air Canada est somme toute une entreprise extrêmement solide financièrement.

https://quebec.huffingtonpost.ca/entry/transat-air-canada-offre-acceptee-actionnaires_qc_5fd8dd74c5b663c3759a2841

Transat: l’offre d’Air Canada est acceptée

Les actionnaires ont donné leur feu vert.

  • Julien ArsenaultLa Presse Canadienne

Après avoir appris à la dernière minute qu’il y avait eu une autre offre d’achat pour Transat A.T., qui n’a pas été retenue par la société, les actionnaires du voyagiste québécois ont donné leur feu vert, mardi, à la nouvelle proposition d’Air Canada.

L’arrangement révisé a été appuyé à hauteur de 91,05 % dans le cadre d’une assemblée extraordinaire qui se déroulait de manière virtuelle.

Toutefois, avant la tenue de l’événement, la société mère d’Air Transat a révélé, par voie de communiqué, avoir reçu, à la fin novembre, une autre proposition de la part d’un investisseur non identifié. Préalablement, l’homme d’affaires et actionnaire de contrôle de Québecor Pierre Karl Péladeau avait toutefois affirmé suivre le dossier de près.

Cette nouvelle a fait bondir le cours de l’action de l’entreprise à la Bourse de Toronto, où elle prenait, mardi avant-midi 10,6 %, ou 56 cents, pour se négocier à 5,85 $.

«Le conseil d’administration a analysé scrupuleusement la proposition (…) et a déterminé qu’elle n’était pas dans le meilleur intérêt de Transat et ses partenaires et qu’elle ne constituait pas une proposition supérieure», a expliqué le président du comité spécial de l’entreprise, Jean-Yves Leblanc, en réponse à la question d’un actionnaire.

Air Canada propose 5 $ pour chacune des actions de la société mère d’Air Transat dans le cadre de son offre évaluée à 190 millions $. Les actionnaires de Transat A.T. peuvent également convertir leurs actions en titres d’Air Canada à un prix de conversion fixé à 17,47 $. L’offre précédente était de 18 $ par action pour une valeur de 720 millions $, mais celle-ci avait été révisée à la baisse dans la foulée de la crise provoquée par la pandémie de COVID-19.

Cette prise de contrôle doit obtenir l’aval des autorités réglementaires au Canada ainsi qu’en Europe. La Commission européenne devrait se prononcer vers le 9 février. On ignore quand Transport Canada fera connaître sa décision.

La date butoir entourant la vente de Transat A.T. a été fixée au 15 février.

«Nous croyons donc que cette autre offre est importante puisqu’elle pourrait amener un certain soutien aux actions de Transat si la transaction avec Air Canada n’obtient pas les approbations des autorités réglementaires», a estimé l’analyste Benoit Poirier, de Desjardins Marchés des capitaux, dans une note envoyée à ses clients.

Au quatrième trimestre, Transat A.T. a affiché une perte nette attribuable aux actionnaires de 238 millions $. Si la transaction avec Air Canada avorte, le voyagiste a prévenu qu’il pourrait éprouver de sérieuses difficultés à poursuivre ses activités.

39 messages ont été fusionnés à un sujet existant : Aéroport Montréal-Trudeau - Actualités

Bombardier annonce la vente de dix avions Challenger 350

PHOTO FOURNIE PAR BOMBARDIER

Bombardier avance que l’avion d’affaires Challenger 350 peut relier New York à Los Angeles ou Londres, et Paris à Dubaï sans escale, dans des conditions idéales.

(Montréal) Bombardier a annoncé mercredi la vente de dix avions d’affaires Challenger 350.

Publié le 23 décembre 2020 à 19h49

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La Presse Canadienne

Dans un communiqué, l’entreprise a expliqué que le client préfère garder l’anonymat et que cette vente représente « l’une des plus importantes commandes d’avions d’affaires de 2020 ».

La transaction est estimée à 267 millions US.

Bombardier avance que l’avion d’affaires Challenger 350 peut relier New York à Los Angeles ou Londres, et Paris à Dubaï sans escale, dans des conditions idéales.

Lancé en 2013, le biréacteur Challenger 350 fonctionne avec deux moteurs Honeywell HTF7350 et peut transporter huit passagers.

« Cette commande souligne la valeur considérable que les clients accordent aux capacités inégalées de l’avion », a écrit Éric Martel, président et chef de la direction de Bombardier, dans un communiqué.

Il a ajouté que « le portefeuille nouvellement renouvelé de Bombardier et son réseau de service en plein essor positionnent la Société solidement alors que l’intérêt mondial pour l’aviation d’affaires s’accroît avec la sécurité accrue qu’elle procure ».

Les avions Challenger sont assemblés à l’usine de Bombardier Aviation à Montréal.https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2020-12-23/bombardier-annonce-la-vente-de-dix-avions-challenger-350.php

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Airbus augmentera la cadence de production de l’A220 à Mirabel

Un employé travaille sous l'aile d'un appareil.

Un employé d’Airbus travaille sous l’aile d’un A220 à l’usine de Mirabel, au Québec.

Photo : La Presse canadienne / Graham Hughes

Agence France-Presse

Publié hier à 14 h 55

Airbus va augmenter les cadences de production de ses monocouloirs et passer de 40 avions de la famille A320 par mois à 43 au troisième trimestre et 45 au quatrième trimestre 2021, a annoncé jeudi l’avionneur européen.

Ce nouveau plan de production représente une montée en cadence plus lente que les 47 avions par mois initialement envisagés à partir de juillet, en raison de l’évolution de la pandémie de COVID-19 et de son impact sur le transport aérien, précise Airbus dans un communiqué.

Face à l’effondrement du secteur, qui ne devrait retrouver son niveau de 2019 qu’entre 2023 et 2025, Airbus a baissé ses cadences de production dès avril et produit actuellement 40 A320 par mois, alors qu’avant la crise, l’avionneur tablait sur 63 appareils par mois en 2021.

Cette baisse de charge a conduit Airbus à annoncer la suppression de 15 000 postes dans le monde, dont 5100 en Allemagne et 5000 en France, et à recourir au chômage partiel. Elle a eu des répercussions sur toute la filière de sous-traitants.

Les cadences de production pour l’A220 produit dans les installations de Mirabel et de Mobile, aux États-Unis, passeront quant à elles de quatre à cinq avions par mois à partir de la fin du premier trimestre 2021, comme envisagé précédemment, ajoute l’avionneur.

La reprise du trafic aérien devrait d’abord concerner les vols intérieurs et continentaux, pour lesquels l’A320 et l’A220 sont destinés, les vols long-courriers desservis par des gros porteurs étant plus touchés.

Leur production devrait rester stable, avec cinq A350 et deux A330 par mois, selon Airbus, pour qui cette décision repousse une potentielle augmentation de cadence pour l’A350 à une date ultérieure.

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« Carburant d’aviation durable » Boeing promet des avions mus par du carburant sans pétrole d’ici 2030

PHOTO DARRYL DYCK, LA PRESSE CANADIENNE

Boeing a effectué des tests avec des aéronefs fonctionnant à 100 % avec du « carburant d’aviation durable », indique le groupe dans un communiqué. Ces combustibles sont produits à base de déchets végétaux, de déchets domestiques recyclés ou d’huile de cuisson usagée par exemple. Ci-haut, un Boeing 737 au décollage le 21 janvier 2021.

(New York) Boeing s’est engagé vendredi à livrer des avions de transport de passagers pouvant voler avec du carburant sans pétrole d’ici 2030.

Publié le 22 janvier 2021 à 13h59

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Agence France-Presse

Les industriels travaillent depuis plusieurs années sur la réduction de leur impact environnemental pour développer des carburants moins polluants ou des moteurs d’avions moins gourmands.

Le premier vol d’un appareil utilisant un mélange de kérosène et de biocarburant a eu lieu en 2008.

Boeing a depuis effectué des tests avec des aéronefs fonctionnant à 100 % avec du « carburant d’aviation durable », indique le groupe dans un communiqué.

Ces combustibles sont produits à base de déchets végétaux, de déchets domestiques recyclés ou d’huile de cuisson usagée par exemple.

Selon l’Association du transport aérien international (IATA), les carburants d’aviation durables peuvent réduire les émissions de CO2 de 80 % par rapport au kérosène conventionnel sur l’ensemble de leur cycle d’utilisation.

Les avions sont actuellement autorisés à voler avec un combustible contenant jusqu’à 50 % de carburants d’aviation durables.

Mais pour « respecter l’engagement du secteur aérien à réduire ses émissions de carbone de 50 % par rapport au niveau de 2005 d’ici 2050, les avions doivent pouvoir utiliser des carburants d’aviation 100 % durables bien avant 2050 », remarque Boeing.

« Notre secteur et nos clients se sont engagés à lutter contre le changement climatique, et les carburants d’aviation durables sont la solution la plus sûre et la plus mesurable pour réduire les émissions de carbone de l’aviation dans les décennies à venir », a commenté le responsable des avions civils chez Boeing, Stan Deal.

Le constructeur prévoit de travailler avec les fabricants de moteurs, ses fournisseurs et les régulateurs sur les changements techniques à apporter pour permettre aux avions de voler uniquement avec des carburants d’aviation durables.

Et continue en parallèle à travailler sur des moteurs pouvant être propulsés à l’électricité ou à l’hydrogène.

L’association du transport aérien IATA a lancé l’été dernier un appel à une plus grande production de carburants d’aviation durable.

« La production actuelle de carburants d’aviation durables est de 50 millions de litres par année », faisait alors remarquer l’organisation.

« Pour atteindre un point de bascule où l’ampleur de la production ferait baisser les coûts des carburants d’aviation durables suffisamment pour concurrencer le carburéacteur, la production doit atteindre 7 milliards de litres ou 2 % de la consommation de 2019. »

Ottawa approuve l’achat de Transat A.T. par Air Canada

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(Ottawa) Le gouvernement fédéral donne son feu vert à la prise de contrôle d’Air Transat par Air Canada en précisant que la pandémie de la COVID-19 a pesé lourd dans la balance, et en posant une série de conditions.

Publié le 11 février 2021 à 17h18 Mis à jour à 18h22

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Mélanie Marquis Mélanie Marquis
La Presse

Joël-Denis Bellavance Joël-Denis Bellavance
La Presse

« La pandémie de COVID-19 a été un facteur clé dans la prise de la décision définitive, car “ l’incertitude actuelle jette un doute sur la capacité de l’entreprise à poursuivre son exploitation, car l’entreprise fait face à des difficultés financières importantes ”, a signalé le gouvernement par voie de communiqué, jeudi.

Ottawa a conclu que la transaction donnerait « les résultats probables les meilleurs pour les travailleurs, pour les Canadiens désireux d’obtenir des services et des options de voyages d’agrément vers l’Europe, et pour les autres secteurs industriels du Canada qui dépendent du transport aérien ».

Mais cette éventuelle acquisition, annoncée après la clôture des marchés, est sujette à des modalités strictes, notamment l’obligation de s’assurer que les services soient offerts dans les deux langues officielles, celle de maintenir le siège social au Québec et la mise en place d’un mécanisme de surveillance des prix.

Le plus important transporteur aérien au pays devra aussi respecter des mesures pour « encourager d’autres transporteurs » à reprendre les liaisons transatlantiques dont le service était assuré par Air Transat et garder au moins 1500 emplois.

« Étant donné les conséquences dévastatrices de la pandémie de COVID-19 sur l’industrie du transport aérien, l’acquisition proposée de Transat A.T. par Air Canada apportera une plus grande stabilité dans le marché canadien du transport aérien », a déclaré le ministre fédéral des Transports, Omar Alghabra.

Tout en avalisant la démarche proposée par Air Canada, le gouvernement mentionne qu’il surveille toujours de près l’enjeu du remboursement des frais pour les vols annulés en raison de la pandémie, qu’attendent des clients d’Air Transat.

« La question du remboursement est un enjeu essentiel des négociations avec les transporteurs aériens à l’égard de toute mesure d’aide, et le gouvernement du Canada continuera de prendre en compte les besoins des clients de Transat », lit-on dans le communiqué d’Ottawa.

En décembre dernier, les actionnaires de Transat A.T. avaient voté en faveur de la proposition révisée à 5 $ l’action d’Air Canada.

Le Bloc craint une diminution de la concurrence

PHOTO JUSTIN TANG, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le député du Bloc québécois, Xavier Barsalou-Duval

Le Bloc québécois s’est dit déçu de cette décision qui, selon lui, va nuire à la concurrence et aux intérêts des consommateurs.

C’est une grande déception. J’ai de la misère à comprendre les raisons qui sont invoquées par le ministre pour justifier la vente. Il présente cela comme s’il n’avait pas eu le choix et qu’il n’y avait pas d’option de rechange. Il existait une autre offre sur la table. Il y avait un autre acheteur intéressé.

Le député bloquiste Xavier Barsalou-Duval faisant allusion au désir exprimé par l’homme d’affaires Pierre-Karl Péladeau d’acheter Air Transat

Selon lui, le gouvernement a contribué à la réduction de la concurrence en tardant à offrir un programme d’aide financière aux transporteurs aériens, durement frappés par la crise économique provoquée par la pandémie de COVID-19.

« La COVID-19 est une situation temporaire. Ce n’est pas une situation permanente. Mais la décision qu’il prend, elle, va avoir des conséquences permanentes sur la concurrence », a-t-il avancé.

M. Barsalou-Duval a dit être inquiet que le même sort arrive à Sunwing, qui ferait aussi l’objet d’une offre d’achat de WestJet.

« On assisterait alors à l’arrivée d’un duopole au pays. Et s’il n’y a pas de concurrence, ce sont les consommateurs qui vont en payer le prix », a-t-il dit.

Les dates importantes

30 avril 2019 : Avant la tenue de son assemblée annuelle des actionnaires, l’entreprise annonce discuter avec plusieurs joueurs dans le cadre d’un processus qui pourrait mener à sa vente.

16 mai 2019 : Air Canada et Transat A. T. annoncent la signature d’une entente d’exclusivité pouvant mener à une transaction. Air Canada offre 13 $ pour chaque action de Transat A. T., ce qui représente environ 520 millions.

4 juin 2019 : Un nouveau joueur s’invite alors que Groupe Mach propose 14 $ pour chaque action du voyagiste.

14 juin 2019 : Groupe Mach confirme le dépôt d’une proposition formelle au conseil d’administration de Transat A. T., même si le voyagiste doit continuer à négocier exclusivement avec Air Canada.

27 juin 2019 : Transat A. T. annonce avoir accepté l’offre d’Air Canada.

11 août 2019 : Air Canada bonifie son offre de 200 millions en proposant 18 $ pour chaque action du voyagiste.

27 mars 2020 : La transaction reçoit un avis défavorable du Bureau de la concurrence du Canada, qui s’inquiète d’une hausse des prix pour les voyageurs et d’une diminution des services.

25 mai 2020 : La Commission européenne, dont le feu vert est essentiel, exprime également des préoccupations entourant la concurrence à l’égard du regroupement proposé.

10 octobre 2020 : Transat A. T. et Air Canada annoncent une révision de l’arrangement, en évoquant notamment l’impact de la pandémie de COVID-19. Air Canada versera 5 $ pour chaque action du voyagiste québécois dans le cadre d’une offre évaluée à 190 millions.

15 décembre 2020 : Les actionnaires de Transat A. T. donnent à nouveau leur aval à la proposition d’Air Canada. Avant l’assemblée extraordinaire, l’entreprise révèle qu’elle avait reçu une autre proposition jugée inférieure, qui n’a pas été présentée aux actionnaires.

11 février : Le gouvernement Trudeau donne son feu vert à la prise de contrôle de Transat A. T. par Air Canada en soulignant que la pandémie de COVID-19 avait été un « facteur clé » dans son évaluation.

– Avec La Presse Canadienne
https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2021-02-11/ottawa-approuve-l-achat-de-transat-a-t-par-air-canada.php

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J’étais trop triste il y a 2-3 semaines quand ils ont retiré le babybus (A319) aux couleurs de TCA. Me voila ravi!

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All we need now is a 787 or 777 in the 1964-1992 red strip retro livery.

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