Wellington sur le Bassin - 25 étages

Pour le 900 St-Jacques, il y a effectivement eu beaucoup de travail en coulisse. C’est une des rares fois où le CCU, les élus et les fonctionnaires de la ville ont fait front commun pour réclamer de la qualité. À cause de l’importance du site, et de la proposition qui était disons pas du tout à la hauteur.

Mais Il a fallu beaucoup d’efforts, un travail colossal. Malheureusement, la ville n’a pas (lire plutôt «ne se donne pas») les ressources pour faire ce travail à chaque projet.

Sans entrer dans les détails, ce qui a beaucoup aidé dans ce cas-ci, ce que le promoteur a vite compris qu’il devait changer de firme d’architecture pour la conception.

Dans la majorité des cas, la cause est perdue au jour 1. Les prémisses du promoteur sont mauvaises, et le travail des architectes ne va pas dans la bonne direction. Malheureusement, ce que le CCU peur dire est limité et très contrôlé, de plus en plus, par les avocats. Tellement de fois j’aurais voulu suggérer au promoteur de changer d’architecte, ou de simplement recommencer le projet à zéro! Mais on ne peut pas dire ça. À la place, le CCU fait des commentaires, pour essayer de mettre du rouge à lèvre à un cochon. Dans bien des cas, ça empire même le projet parce que le promoteur fait le minimum requis pour cocher les conditions du CCU, alors on passe d’un mauvais projet à un mauvais projet qui perd en cohérence.

Au final, le projet va être aussi mauvais ou à peine mieux qu’il était au jour 1, mais tout le monde va avoir perdu 6 mois à 1 an en processus, voir plus. Et après les promoteurs se plaignent que les délais sont longs à Montréal. Mais arrête de faire des mauvais projets pour l’amour du ciel! Arrête!

Des fois j’ai l’impression que malgré les craintes des avocats de la ville, ce serait de rendre service à la fois aux promoteurs et à la qualité de notre ville d’assumer que c’est un mauvais projet, et qu’il faut recommencer.

Et vous savez quoi? Peut-être qu’au fil du temps les projets deviendraient meilleurs. Peut-être qu’on arrêterait de recevoir des projets médiocres et indignes. Peut-être qu’il commencerait même à y avoir une sorte de compétition entre les promoteurs à savoir qui feraient les meilleurs projets, ceux qui se démarquent, comme on voit ailleurs dans le monde.

Mais tôt ou tard faudra que ça cesse, ce quasi monopole d’une poignée de promoteurs qui n’ont aucun intérêt pour Montréal. Faisons la place à d’autres, des plus petits joueurs, mais qui ont envie de faire les choses bien. Il y en a, mais on les laisse se faire écrasés.

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