Voici le site Wikipedia sur le sujet Île aux Hérons (Québec) — Wikipédia Il faut savoir que plusieurs ilots sont à fleur d’eau, ils disparaissent et apparaissent en fonction du niveau du fleuve, notamment à l’étiage du fleuve. L’estacade a aussi joué un rôle de retenu plus tard et bien sûr les nombreux remblaiements successifs.
Il faut savoir qu’on avait créé une énorme déchetterie au-delà de la ligne de chemin de fer, et que le grand égout à ciel ouvert sur la troisième photo a été détourné après la construction du pont Champlain et les approches de l’échangeur routier qui le dessert aujourd’hui. Si je ne m’abuse c’est le quai de la Tortue à Verdun, là où il y avait foule les weekends, que l’on voit un peu plus bas que le canal des eaux usées.
Quant au parc Marguerite Bourgeois, c’est l’abattage de plusieurs arbres décimés lors d’une intense tempête de verglas dont je ne me rappelle plus l’année exacte (tout début années 60, je crois) qui a contribué aux changements de configurations. Je traversais le parc en diagonal tous les jours d’école, cet hiver là les branches cassées lui donnaient l’air d’un sous-bois impénétrable qui a été nettoyé seulement au printemps suivant.
La zone industrielle que l’on voit au bas de la dernière photo, c’est la Dominion Glass encore en opération aujourd’hui sur la rue Wellington au bout de la rue Charlevoix. C’était un des gros employeurs du temps. On s’y plaçait les pieds pour la vie comme on disait. Alors j’ai tenté ma chance pour un emploi d’été en 1967. Après trois jours à suer et à bosser comme un forçat, j’ai abandonné l’ouvrage et ne suis même pas allé cherché mon salaire de peur qu’on veuille me garder. Ce qui m’a convaincu de continuer à étudier pour mieux gagner ma vie. Ouf!
Il y avait effectivement beaucoup de petit bateaux de plaisance amarrés à la berge ou sur quelques quais et des chaloupes, car on pratiquait intensément la pêche sportive et de loisir dans le coin. J’y allais moi-même avec des amis début des années 60, surtout le dimanche.
À noter que le sud-ouest était beaucoup plus dense démographiquement qu’aujourd’hui. C’était donc l’évasion pour les familles qui ne profitaient pas d’un chalet à la campagne. Avec la construction du pont Champlain et la démocratisation de l’automobile, l’ère des chalets d’été s’ouvrait. C’est alors que ma famille et bien d’autres ont acquis des terrains sur la rive-sud pour y passer l’été. L’ouest de l’île drainait aussi son lot de montréalais, je pense notamment à Ste-Geneviève, Rigaud etc.
On serait tenté de dire que c’était la belle époque, mais en fait ce n’est qu’une perception liée à des souvenirs heureux. Ainsi les belles époques se succèdent à mesure des générations et sont bien davantage personnelles selon les individus.