Quelques images extraites du document « Montréal, esquisse de géographie urbaine » (1947) du géographe Raoul Blanchard. Ce dernier a d’ailleurs écrit l’une de mes phrases préférée :
Accroupi au centre de sa plaine comme l’araignée au milieu de sa toile, Montréal l’écrase de sa masse
Un L1011!!! J’étais tellement impressionné par le fait qu’il y avait un monte-charge dans ces appareils là! J’étais vraiment un jeune enfant mais je me rappelle en avoir visité un dans les hangars d’Air Canada alors qu’ils se préparaient pour être envoyés à la retraite!!!
Oui j’étais à Montréal durant la tempête de 1971. Cette dernière aura laissé une quarantaine de cm en quelques 24h. C’est sa violence et sa soudaineté qui a pris la ville par surprise. Cependant en matière de quantité, c’est la tempête de décembre 1969 qui m’a le plus impressionné car cette dernière a laissé près de 70cm au sol étalé sur une soixantaine d’heures. Il a fallu une semaine pour rendre les rues praticables à Montréal car tout était littéralement paralysé.
À propos de la tempête de 1969, je me rappellerai toujours qu’il neigeait tellement dru qu’à certains moments on ne voyait même pas les maisons de l’autre côté de la rue, pas à cause du vent mais de la densité de la précipitation. Au final à Montréal il était tombé 29 po (73cm) et davantage dans la périphérie. Comme j’ai toujours été un amateur de tempête en tout genre, dans le pire de l’intempérie je suis allé voir des amis à une demi-heure de marche, juste pour vivre cet événement unique dans les annales météos. Je marchais dans la rue car les trottoirs étaient impraticables et les chenillettes ne fournissaient plus. Entendu qu’il n’y avait aucune circulation automobile et le deuxième jour les motoneiges ont commencé à servir d’ambulances pour les gens qui devaient se rendre à l’hôpital. Pendant presqu’une semaine on avait permis aux motoneigistes de circuler en ville pour servir de taxi, puisque c’était le seul moyen de se déplacer avant le grand déneigement. Quant aux déneigeurs ils ne pouvaient même pas se rendre au travail pour opérer la machinerie.