Tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine

Le tunnel La Fontaine entièrement fermé cette fin de semaine


Photo: Clément Bolano / Métro

Journal Métro | David Beauchamp | 3 mai 2023 à 11h48

Le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine sera entièrement fermé dans les deux directions durant la nuit du 5 au 6 mai pour permettre au ministère des Transports et de la Mobilité durable d’y effectuer une simulation d’évacuation. Les tronçons menant à l’autoroute 25 seront fermés à partir de 22h30 préalablement à la fermeture du tunnel, qui, lui, sera fermé à compter de 23h vendredi, et ce, jusqu’à 8h samedi.

Le ministère des Transports et de la Mobilité durable utilisera des fumigènes à l’intérieur du tunnel pour ensuite tester les moyens de communication en contexte d’évacuation. Le ministère précise qu’une fumée blanche émanera de la tour du côté de Montréal en raison de ce test. Une opération d’entretien aura également lieu.

En plus du tunnel, l’avenue Souligny sera fermée en direction est à compter de 22h30 vendredi et jusqu’à 5h lundi entre les rues Dickson et Honoré-Beaugrand. Le ministère précise que des chemins de détour seront mis en place par les rues Hochelaga et Notre-Dame. La population est invitée à consulter le 511 pour mieux planifier ses déplacements.

Il s’agit de la deuxième fin de semaine en un mois où le tunnel est entièrement fermé.

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Des moisissures forcent l’arrêt des travaux dans le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine

Un panneau indique que la hauteur maximale dans le tunnel est de 4,4 mètres.
Le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, dont la construction avait débuté en 1963, a été inauguré en 1967.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Radio-Canada
Publié à 20 h 46

Les travaux sur le chantier de réfection du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, qui relie l’est de Montréal à la Rive-Sud, ont été interrompus mardi en raison de la présence de moisissures dans un corridor de service, ont confirmé la Commission des normes, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) ainsi que le ministère des Transports du Québec.

Ce matin, des travailleurs ont refusé d’exécuter leur travail, alléguant qu’ils étaient exposés à des moisissures, indique la CNESST dans un courriel adressé à Radio-Canada. Après avoir été informée de la situation, la CNESST a contacté les parties patronale et syndicale pour échanger et évaluer la situation. Une intervention de la CNESST est en cours à ce sujet.

Selon le site Web de la CNESST, l’exposition aux moisissures n’entraîne pas nécessairement des effets sur la santé, mais certaines personnes sont plus susceptibles de développer des problèmes de santé, dont les personnes âgées, les femmes enceintes, les individus souffrant de maladies respiratoires, d’allergies ou d’asthme.

Irritation des voies respiratoires, toux, fatigue, maux de tête et aggravation de l’asthme sont quelques-uns des effets de l’inhalation de composants des moisissures, toujours selon la CNESST.

De son côté, le ministère des Transports affirme avoir été informé de la situation, précisant que les moisissures ont été détectées dans le corridor de service du tunnel. Il s’agit d’un corridor situé entre les deux tubes de circulation, indique Louis-André Bertrand, porte-parole du ministère.

La sécurité des travailleurs est une priorité. Le ministère suit la situation de près.

— Une citation de Louis-André Bertrand, porte-parole du ministère des Transports

Renouveau La Fontaine (RLF), qui est maître d’œuvre du chantier – et donc responsable de la santé et de la sécurité [du personnel] du chantier –, collabore avec la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail afin de déterminer les mesures à mettre en place pour reprendre les travaux de façon sécuritaire, et ce, dans les meilleurs délais, précise encore M. Bertrand dans une déclaration écrite.

Il est trop tôt pour s’avancer sur de possibles répercussions de cet arrêt des travaux sur l’échéancier du tunnel.

Le ministère avait annoncé au début du mois la fermeture complète du tunnel pendant certaines fins de semaine en juillet. Ces fermetures sont nécessaires afin de procéder à des travaux d’entretien, d’inspection et de réfection de la chaussée, toujours selon le ministère.

Rappelons que la circulation est lourdement perturbée sur les voies d’accès au pont-tunnel La Fontaine en raison de la fermeture permanente de trois voies sur six au moins jusqu’en novembre 2025 pour d’importants travaux de réfection de l’infrastructure, âgée de plus de 50 ans.

Avec des informations de Mathieu Papillon

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Reportage au Téléjournal

Des moisissures forcent l’arrêt des travaux dans le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine

Les travaux de réfection du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, entre Montréal et la Rive-Sud, sont en partie interrompus depuis mardi (1 août 2023). Des traces de moisissure ont été découvertes, ce qui soulève des inquiétudes concernant la santé des travailleurs.

Le reportage de Mathieu Papillon

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Moisissures au tunnel La Fontaine Les travaux reprennent, le masque N95 recommandé pour les travailleurs

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Au début du mois d’août, la CNESST avait révélé que des travailleurs avaient « refusé d’exécuter leur travail, alléguant qu’ils étaient exposés à des moisissures » dans le corridor de service.

Après 13 jours d’arrêt en raison de moisissures découvertes dans un corridor de service, les travaux ont repris progressivement lundi dans le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine. Québec recommande toutefois aux travailleurs de porter un masque N95 dans le secteur le plus affecté, dans l’attente d’un « protocole spécifique de nettoyage ».

Publié à 9h33 Mis à jour à 12h16

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Henri Ouellette-Vézina
Henri Ouellette-Vézina La Presse

C’est ce qu’a brièvement annoncé le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) lundi en début de journée, dans un communiqué.

Québec soutient que « des analyses ont été effectuées et des mesures ont été mises en place par Renouveau La Fontaine (RLF) ». Il s’agit du consortium composé des entreprises Pomerleau, Dodin QC et Eurovia QC qui est responsable des travaux. Ce dernier était assisté par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) et la Santé publique.

Au début du mois d’août, la CNESST avait révélé que des travailleurs avaient « refusé d’exécuter leur travail, alléguant qu’ils étaient exposés à des moisissures » dans le corridor de service. Ce dernier, qui est moins bien ventilé, plus humide et surtout plus étroit, est long d’environ deux kilomètres.

La présence de moisissures a ensuite été confirmée par le ministère des Transports. Résultat : les travaux ont immédiatement été interrompus. Les travailleurs ont alors été « affectés à d’autres tâches », selon le ministère. La plupart des ouvriers travaillaient à la réfection de la chaussée à l’extérieur, sur l’autoroute 25 Nord et dans l’échangeur Souligny, entre autres.

Masques recommandés

Dans un premier temps, « afin de reprendre les travaux de façon sécuritaire », le gouvernement recommande le port d’un masque de type N95 dans « un secteur spécifique du corridor de service » où la moisissure est la plus présente. À plus long terme, toutefois, les autorités annonceront ultérieurement « l’application d’un protocole spécifique de nettoyage » dont la nature n’a pas encore été précisée.

Selon le ministère, il demeure encore « trop tôt » pour s’avancer sur « de possibles répercussions de l’arrêt des travaux sur l’échéancier du tunnel ». On ignore donc si l’échéancier du mégachantier, qui pourrait s’échelonner jusqu’en 2026 au minimum, devra être repoussé encore davantage.

En théorie, le gouvernement s’était donné 18 mois pour achever la rénovation du premier tube, qui a également été fermé par mesure préventive, même si on n’y a pas découvert de moisissures.

Vu l’interruption du chantier, la facture pourrait également gonfler, mais on ne sait pas encore de combien. Le chantier dans le tunnel La Fontaine, dont le budget total est d’environ 2,4 milliards, entraîne déjà la fermeture de trois voies sur six.

La réfection majeure du tunnel avait commencé en juillet 2020, mais la structure s’est révélée beaucoup plus détériorée que prévu. La voûte, par exemple, aurait 60 % plus de dommages que prévu. Québec absorbera tous les dépassements de coûts.

Les travaux reprennent dans le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine

Un travailleur sur le chantier du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine.
Les travaux avaient été interrompus le 1er août en raison de la présence de moisissure dans un corridor de service du pont-tunnel.
PHOTO : RADIO-CANADA / CARLA OLIVEIRA

Radio-Canada
Publié à 8 h 30 HAE
Mis à jour à 16 h 48 HAE

Les travaux de réfection reprennent graduellement dans le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, qui relie Montréal à la Rive-Sud, deux semaines après que des problèmes de moisissures ont forcé leur interruption.

Des analyses ont été effectuées et des mesures ont été mises en place par l’entrepreneur et la CNESST, afin que les travaux puissent reprendre de façon sécuritaire, a fait savoir lundi matin le ministère des Transports du Québec (MTQ) sur X (ex-Twitter).

Le 1er août, des travailleurs affairés au projet de réfection du tunnel avaient refusé d’exécuter leur travail, alléguant qu’ils étaient exposés à des moisissures. Ils exigeaient des données sur la qualité de l’air dans leur milieu de travail avant de retourner sur le chantier.

Le ministère des Transports avait ensuite confirmé la présence de moisissures dans le corridor de service du tunnel. Ce corridor, situé entre les deux tubes de circulation, sert principalement à l’évacuation et à la ventilation du tunnel.

Les travaux de réfection avaient immédiatement été suspendus pour une durée indéterminée.

Malentendu sur la reprise des travaux

Les résultats révèlent que l’environnement n’est pas néfaste pour la santé et la sécurité des travailleurs, indique Gilles Payer, porte-parole au MTQ.

Il y a quand même certaines traces de moisissures qui ont été constatées sur des matériaux de construction entreposés, explique ce dernier, mais rien qui pourrait être qualifié de grave. Il est normal de trouver quelques traces de moisissures dans un endroit humide comme un tunnel, ajoute-t-il.

La firme GHD conclut en effet que l’accès au site est acceptable sans restriction. Elle recommande toutefois le port du masque avec filtre (N95 ou P100) lors de travaux dans le corridor de service, et ce jusqu’à ce que des travaux de nettoyage par une firme externe spécialisée soient effectués.

Gilles Payer confirme que des équipements de protection individuelle seront fournis aux travailleurs qui doivent s’activer près des endroits où de la moisissure a été détectée, et que ces zones feront l’objet d’un nettoyage spécifique.

Or, si les travailleurs ont commencé à réintégrer les tubes de circulation lundi, la CSN et la FTQ affirment qu’ils ne retourneront pas dans le corridor de service tant qu’un nettoyage n’aura pas eu lieu. La réintégration des travailleurs dans cette zone est prévue pour mardi.

On va devoir nettoyer et s’assurer que tout soit parfait pour la réintégration des travailleurs, affirme Simon Levesque, responsable de la santé et sécurité du travail pour la FTQ-Construction.

Nous, ce qu’on veut, c’est éliminer le problème à la source. On veut que ce soit nettoyé à grande échelle, affirme Félix Ferland, vice-président en santé et sécurité du travail à la CSN-Construction. Sans nettoyage préalable, la réintégration des travailleurs n’est envisageable sous aucune considération, ajoute-t-il.

Le porte-parole du MTQ, Gilles Payer, s’explique mal cette réaction, dans la mesure où le rapport d’analyse conclut que le corridor est sécuritaire pour les travailleurs. Je ne comprends pas pourquoi on exige le nettoyage d’une zone qui est déjà jugé sécuritaire, dit-il.

Impact incertain sur l’échéancier

Gilles Payer maintient qu’il est trop tôt pour s’avancer sur de possibles répercussions de cet arrêt des travaux sur l’échéancier de la réfection du tunnel.

Trois des six voies du tunnel sont fermées au moins jusqu’en novembre 2025 pour d’importants travaux sur l’infrastructure, âgée de plus de 50 ans.

Le Ministère avait annoncé au début du mois la fermeture complète du tunnel pendant certaines fins de semaine en juillet, afin de procéder à des travaux d’entretien, d’inspection et de réfection de la chaussée.

Sans voie réservée au covoiturage, « ça va être encore plus l’enfer »

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Embouteillage sur l’autoroute 25 à l’approche du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine

Des usagers dénoncent la décision du ministère des Transports de retirer l’accès au covoiturage dans la voie réservée aux autobus dans le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine. Pour beaucoup, la position de Québec, selon qui les infractions y sont « trop nombreuses », risque fortement d’augmenter la congestion.

Publié à 0h44 Mis à jour à 5h00

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Henri Ouellette-Vézina
Henri Ouellette-Vézina La Presse

« On s’est rarement sentis autant en colère », lance Francis Lalancette. Cet enseignant, qui habite à Saint-Amable, sur la Rive-Sud, prend le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine tous les jours pour aller travailler à Montréal.

Depuis quelques mois déjà, il prenait une seule voiture avec sa conjointe Bénédicte Garçon-Fortin, aussi professeure, pour se rendre dans l’île, parfois en compagnie d’autres usagers de la route.

« Avec la voie réservée, ça valait la peine pour moi d’aller chercher ma conjointe à son école, puis notre petit garçon à la garderie et ensuite de revenir. Là, on va devoir revenir à deux autos, sinon ça prendrait quasiment deux heures rentrer, et ça n’aurait plus de sens. Le résultat, au final, si beaucoup de gens doivent faire comme nous, c’est que ça va être encore plus l’enfer dans le trafic », lâche M. Lalancette.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Francis Lalancette, sa conjointe Bénédicte Garçon-Fortin et leur fils de 2 ans

Vendredi, le gouvernement Legault avait annoncé sans tambour ni trompette, par la page Facebook du mégachantier du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, qu’à compter de lundi, la voie réservée de la bretelle d’accès en provenance de la rue des Futailles à Montréal serait dorénavant uniquement accessible aux autobus.

En raison « d’infractions trop nombreuses, le covoiturage ne sera plus autorisé », soutenait-on. Rapidement, une avalanche de commentaires s’est accumulée sous ladite publication. « C’est vraiment injuste pour ceux qui en ont vraiment besoin. Il doit bien y avoir un moyen de corriger ça et de garder cet accès aux voitures transportant plusieurs personnes », a notamment évoqué Carole Pronovost, suivie par plusieurs autres.

« C’était quelque chose de très efficace »

D’autres usagers ne décolèrent pas. Yanick Bayard, qui habite à Boucherville, mais travaille dans l’est de Montréal, avait formé plusieurs groupes de covoitureurs avec ses collègues dans les derniers mois. Irrité par la décision, il a d’ailleurs écrit à la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, dans les derniers jours pour demander son intervention.

Ça revient à dire qu’on va punir une majorité qui faisait ça pour les bonnes raisons pour une minorité de personnes qui sont délinquantes. Ça va vraiment à contresens du gros bon sens.

Yanick Bayard

Pour M. Bayard aussi, l’impact sera important. « Le soir, on était de retour en 30 minutes environ à notre point de départ. C’était quelque chose de très efficace, on trouvait ça vraiment extraordinaire. Et ça enlevait beaucoup de voitures des routes, surtout. On a tous du mal à comprendre ce qui s’est passé », insiste-t-il.

« Le gouvernement nous a demandé de prendre action, de faire du covoiturage pour être la solution, puis quelques mois après, on nous enlève nos options ? Le discours ne tient pas », tonne quant à lui Éric Latendresse, un chef d’atelier qui travaille à la base militaire de Longue-Pointe.

Son groupe avait d’ailleurs aussi donné la directive à « beaucoup d’employés » de prendre la voie réservée au covoiturage avec au moins trois personnes à bord.

Ça permettait à beaucoup de gens de choisir cette option. Tous ces gens-là risquent maintenant de se joindre au trafic, ça va devenir un problème.

Éric Latendresse

M. Latendresse estime qu’il serait tout à fait possible de donner plus de contraventions pour changer les mentalités, en garantissant une présence policière accrue aux abords du tunnel, voire à l’aide d’un système de caméras. « Il existe plein de solutions pour maintenir le covoiturage. »

Jusqu’à 200 récalcitrants par jour

Questionné par La Presse, le ministère des Transports dit « comprendre la déception » des covoitureurs, mais précise qu’il doit « tenir compte du nombre important de véhicules qui s’insèrent illégalement par cette voie ».

« À la suite d’observations, près de 200 usagers par jour empruntaient la bretelle sans y être autorisés, dont entre 15 et 20 % de camions. Cette tendance s’accentuait au fil des semaines, et ce, malgré la présence des policiers », soutient le porte-parole du Ministère, Gilles Payer, qui soutient qu’une présence policière est assurée « 80 % du temps ».

Québec soutient que le non-respect de la signalisation n’était pas le seul irritant, mais affirme aussi avoir constaté « plusieurs manœuvres dangereuses » d’usagers dans la bretelle. « Certains revenaient en sens inverse lorsqu’ils constataient la présence policière en place », lance même M. Payer.

Selon lui, les véhicules à trois occupants et plus qui utilisent la voie réservée seraient d’ailleurs « très peu nombreux en comparaison au nombre de véhicules en infraction ». Ultimement, la décision de retirer l’accès aux covoitureurs, insiste le porte-parole, a « également été prise afin de maintenir un accès sécuritaire et efficace en tout temps aux services d’urgence ».

La titulaire de la Chaire mobilité à Polytechnique Montréal, Catherine Morency, s’explique quant à elle mal la décision du Ministère. « C’est vraiment un désincitatif important, et c’est surtout une drôle de raison de justifier ça par un enjeu de contrôle, alors qu’il existe plein d’autres solutions », soutient-elle.

L’histoire jusqu’ici

Octobre 2022

La fermeture partielle du Pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine force la fermeture de trois voies sur six. Le chantier s’échelonnera jusqu’en 2026.

Mars 2023

Le covoiturage pour les voitures avec trois personnes et plus à bord est autorisé dans la voie réservée pour inciter à délaisser l’auto solo.

Août 2023

Expliquant faire face à trop d’infractions, le ministère des Transports exclut le covoiturage de la voie réservée, à peine cinq mois après son implantation.

Tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine Un an plus tard, déjà du retard

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Un an après le début du mégachantier dans le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, Québec observe déjà certains retards sur son échéancier. Des discussions auront lieu avec le consortium Renouveau-Lafontaine (RLF) pour accélérer certains travaux durant la période hivernale.

Publié à 12h56

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Henri Ouellette-Vézina
Henri Ouellette-Vézina La Presse

« On constate certains retards. Cela dit, il y a différentes choses qu’on peut faire pour optimiser nos activités et on va évaluer tout ça. Au printemps, on aura une idée plus précise de ce qui s’en vient », s’est limité à dire lundi le directeur des grands projets du Grand Montréal au ministère des Transports, Martin Giroux, en marge d’une visite médiatique.

Pour l’heure, le retard pris dans le chantier s’étalera sur au moins quelques semaines. L’un des facteurs avancés est, sans surprise, l’arrêt des travaux pendant deux semaines cet été en raison de moisissures découvertes dans un segment du corridor de service.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Le retard pris dans le chantier s’étalera sur au moins quelques semaines.

Globalement, « une multitude de facteurs » peuvent expliquer les retards, selon M. Giroux. « Quand on a du retard à une étape, c’est décalé dans l’autre, comme une chaîne. Donc, c’est vraiment sur la production que tout se joue et l’entrepreneur travaille là-dessus », a-t-il prudemment ajouté, en laissant entendre que plus de travaux pourraient être réalisés durant la période hivernale pour rattraper le retard.

Avec le béton, il y a un enjeu de climat et de durcissement. Ce sont toutes de petites affaires comme ça qui s’accumulent et à un moment donné, ça fait un projet qui est pharaonique.

Gilles Payer, porte-parole du ministère des Transports

Le cabinet de la ministre des Transports Geneviève Guilbault – cette dernière n’était pas présente lundi – a précisé qu’il faudra à tout prix « éviter un report de la fin des entraves majeures ». « On continue de suivre le dossier de près », a brièvement commenté le directeur des communications, Maxime Roy. A priori, le mégachantier doit s’échelonner jusqu’en 2026, au minimum.

65 % des murs complétés

N’empêche, le travail avance « rondement », affirme Antoine Audoynau, directeur de la construction au consortium RLF. À ce jour, 101 sections de mur ont été bétonnées sur un total de 156 dans le premier tube, soit environ 65 %. Au niveau des plafonds, 5 sections de la voûte sur 78 ont été remplacées.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Antoine Audoynau, directeur de la construction au consortium RLF

Jusqu’ici, 26 des 30 aires de sécurité en cas d’évacuation ont été coffrées et bétonnées à 85 %. Dans le corridor de service, les travaux de réparation des murs et le remplacement du plancher de béton seront quant à eux terminés à la fin de cette année, affirme le ministère, qui y remplacera ensuite les systèmes électriques.

En dehors du tunnel, « pour les dalles, on est rendus à peu près à 50 % d’avancement », a précisé M. Audoynau. La reconstruction de la chaussée sur l’autoroute 25 Sud est déjà terminée, mais pas en direction nord. Dans l’échangeur Souligny, 60 % de la réfection de deux des cinq structures à retaper est achevée.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Les deux tubes devront être retapés entièrement à terme.

« Au total, on a un peu plus de 70 000 km2 de dalles qui sont faites, sur 146 000 km2. Pour vous donner une idée, ça représente environ 20 terrains de soccer en surface de dalles de chaussées. Et tout ça est fait en phasage, puisque l’autoroute doit être maintenue à la circulation », a illustré Antoine Audoynau.

Les deux tubes devront être retapés entièrement à terme. « Ce qui est sûr, c’est que l’expérience qu’on prend dans le premier tube nous permettra d’aller plus vite dans le deuxième. On parle quand même d’un ouvrage atypique, donc l’expérience et l’expertise se développent au fur et à mesure », a expliqué Martin Giroux.

Un achalandage coupé de moitié

Depuis les derniers mois, environ 62 000 véhicules empruntent chaque jour le tunnel La Fontaine, à raison d’environ 40 000 vers Montréal et 22 000 vers la Rive-Sud. Ce chiffre représente la moitié des 120 000 trajets qui y étaient réalisés avant les travaux. Chaque jour, la voie unique en direction de la Rive-Sud permet de faire passer environ 1100 véhicules à l’heure.

« La pointe la plus difficile reste celle du soir. Pour gagner la Rive-Sud, c’est environ une cinquantaine de minutes et vers Montréal, ça va relativement mieux, c’est une quinzaine de minutes », a indiqué l’ingénieure au consortium Renouveau Lafontaine, Geneviève Campeau.

Côté transport collectif, 560 000 déplacements ont été faits en semaine à bord des navettes déployées par le ministère. C’est la ligne 61 du Réseau de transport de Longueuil (RTL) qui s’en sort le mieux, avec une croissance de 12 550 clients l’an dernier, à 16 836 en date de septembre, une hausse de 35 %.

Au total, la navette de Boucherville vers la promenade Bellerive a cumulé près de 57 000 usagers jusqu’à maintenant, contre 19 000 pour celle partant de Varennes vers Pointe-aux-Trembles et le Port de Montréal.

Québec a d’ailleurs profité de la journée de lundi pour annoncer que la voie réservée sur la rue Sherbrooke Est sera prolongée de 2,5 km dans les deux directions, entre l’avenue Haig et la rue Honoré-Beaugrand, au cours des prochaines semaines.

En savoir plus

  • 2,5 milliards
    Le coût du chantier demeure pour le moment inchangé, à environ 2,5 milliards de dollars. Des enveloppes demeurent néanmoins prévues pour anticiper les « risques financiers » qui pourraient survenir en cours de route.

MINISTÈRE DES TRANSPORTS

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Au Téléjournal

Pont-Tunnel Louis-Hippolyte-la Fontaine : Un retard de quelques semaines

Depuis 1 an, d’importants travaux ont été réalisés à l’intérieur du tube de circulation en direction sud de 1,4 km de long et du corridor de service. Or, on accuse un retard de quelques semaines sur l’échéancier. Le reportage de Gabrielle Proulx au #TJ18h


Il y avait une entrevue intéressante à l’émission Le 15-18. Présentement, il y a environ 60 000 véhicules qui passent dans le tunnel quoditiennement. Avant la pandémie, c’était 120 000…

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Tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine : des résidents incapables de rencontrer le MTQ

Un grand panneau orange indiquant que la rue Honoré-Beaugrand est devenue un sens unique.
La rue Honoré-Beaugrand est devenue un sens unique vers le nord à partir de l’intersection de l’avenue Souligny.
PHOTO : RADIO-CANADA / RENÉ SAINT-LOUIS

René Saint-Louis
Publié hier à 18 h 31 HNE

Depuis plus d’un an, des résidents du quartier Mercier-Est tentent désespérément d’organiser une rencontre avec le ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec (MTQ) pour discuter des répercussions des travaux du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine sur leur milieu de vie.

Ils soutiennent que les mesures d’apaisement mises en place au début des travaux ne fonctionnent pas, car elles sont souvent ignorées par les automobilistes et les camionneurs qui préfèrent s’engouffrer dans les rues résidentielles du secteur plutôt que de suivre les détours officiels.

C’est le Collectif en environnement de Mercier-Est qui est monté au front. Présent dans le quartier depuis 20 ans, le regroupement s’est doté d’un comité nuisances qui tente d’organiser une soirée d’information avec des responsables du Ministère, des élus de l’arrondissement et des citoyens.

On voudrait que le ministère des Transports acquiesce à une soirée d’information pour venir effectivement rendre sa gestion des travaux plus limpide envers les résidents de Mercier-Est, et puis pour que le Ministère reçoive aussi les doléances des gens, ce qu’il n’a pas été possible de faire depuis le début des travaux.

Une citation de Jacques Laurin, responsable du comité nuisances au Collectif en environnement de Mercier-Est

Jacques Laurin pose dans un champ.
Jacques Laurin, du Collectif en environnement Mercier-Est, devant l’intersection de la rue de Boucherville et de la rue Sherbrooke Est
PHOTO : RADIO-CANADA / RENÉ SAINT-LOUIS

Lettres ouvertes dans les médias; pétition de 2000 signatures; interventions du chef du Parti québécois et député de Camille-Laurin, Paul Saint-Pierre Plamondon, ainsi que de la députée caquiste d’Anjou, Karine Boivin-Roy… Rien n’y fait : le MTQ refuse de rencontrer les citoyens.

Fatigué de voir des dizaines de citoyens se pointer au conseil d’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve pour poser des questions sur les répercussions des travaux du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, le maire, Pierre Lessard-Blais, a lui aussi tenté une approche.

Nous, on est allés jusqu’à proposer au ministère des Transports une formule “tout inclus” : venez à la maison de la culture Mercier. On va vous fournir les micros, on va communiquer sur la chose, mais venez entendre les préoccupations et les questions des citoyens. Et, s’il vous plaît, répondez-y.

Une citation de Pierre Lessard-Blais, maire de l’arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve

Pierre Lessard-Blais pose près d'une pancarte de la mairie.
Pierre Lessard-Blais, maire de l’arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve
PHOTO : RADIO-CANADA

L’invitation a été faite à deux reprises et, malgré tout, aucune rencontre n’est encore à l’ordre du jour, alors que les travaux ont commencé il y a plus d’un an.

Le porte-parole du MTQ, Gilles Payer, soutient que le chantier est stable, qu’il ne se déplace pas d’un endroit à l’autre comme celui de l’échangeur Turcot il y a quelques années, et que l’information donnée aux citoyens avant le début des travaux n’a donc pas changé.

Le manque de nouvelles informations à partager, ça a contribué à la décision, c’est-à-dire que le Ministère ne voyait pas la nécessité ou l’obligation de faire une rencontre pour finalement ne pas avoir de nouvelle à annoncer.

Une citation de Gilles Payer, porte-parole du MTQ

Il ajoute que, par respect, on ne peut pas demander aux gens de se déplacer pour n’avoir rien à leur dire. Les gens vont sortir de la réunion et se dire : ben, on est allé là pour rien!

Le Collectif en environnement de Mercier-Est ne voit pas les choses du même œil. Jacques Laurin donne en exemple la fermeture de la bretelle qui mène de l’avenue Souligny à l’autoroute 25 Nord. Cette bretelle devait être fermée quelques mois, puis cela a été prolongé de quelques mois. Les résidents du secteur ont finalement reçu un prospectus par la poste leur annonçant que la bretelle restera fermée pour trois ans.

Les gens, dit-il, ne comprennent pas la raison de cette fermeture. On ne parle pas ici du tunnel, mais d’une simple bretelle qui mène à l’autoroute 25. Un détour a été mis en place par la rue Honoré-Beaugrand, mais peu le respectent, selon lui.

Le détour est peut-être pratiqué par quelques-uns pour aller rechercher la 25, mais c’est loin d’être la majorité.

Une citation deJacques Laurin, responsable du comité nuisances au Collectif en environnement de Mercier-Est

Une fois qu’ils sont sortis de Souligny vers Honoré-Beaugrand, beaucoup se dispersent dans le réseau routier de Mercier-Est. Ils ne retournent pas nécessairement sur la 25 parce qu’ils vont poursuivre leur route via Honoré-Beaugrand Nord ou Sud, via Notre-Dame, via les rues résidentielles de Mercier-Est.

Le maire de l’arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Pierre Lessard-Blais, est d’avis que ce n’est pas dans la culture du MTQ de consulter les citoyens. Je pense que le ministère des Transports gagnerait à développer une équipe de communications publiques, de relations citoyennes.

Il soutient que lorsque son arrondissement restaure ne serait-ce qu’un parc pour chiens, les citoyens sont davantage consultés.

The photos that accompany these local news articles always make me laugh, the people in them always look like they’ve just stepped out of the shower and somebody has stolen their towels.

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Nouveau radar photo dans le tunnel Louis-H.-Lafontaine


PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE
Selon le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTQ), en dehors des heures de pointe, certains automobilistes ne respectent pas la limite de 50 kilomètres/heure prévue en tout temps dans la zone de chantier.

Le ministère des Transports a annoncé lundi que le chantier de réfection du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine à Montréal sera désormais surveillé dans les deux directions par un radar photo mobile. Ce secteur est déjà le plus lucratif pour les radars photo, selon les données du ministère de la Justice.

Publié à 17h22
Lila Dussault
Pierre-André Normandin
LA PRESSE

Selon le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTQ), en dehors des heures de pointe, certains automobilistes ne respectent pas la limite de 50 kilomètres/heure prévue en tout temps dans la zone de chantier.

« Cette initiative a pour but d’assurer la sécurité des usagers de la route et des travailleurs », a indiqué le MTQ par communiqué lundi.

Le nouveau radar photo mobile sera signalé en amont par un panneau. Le même pictogramme qu’utilisé ailleurs sur le réseau routier sera employé, sur fond orange.

Une infraction reliée à un radar photo n’entraîne aucun point d’inaptitude, rappelle le MTQ. Par contre, le montant de l’amende est doublé quand l’infraction est commise en zone de travaux routiers.

Des millions en amendes

Le chantier du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine est déjà le secteur le plus lucratif pour les radars photo. Depuis l’implantation d’un appareil mobile sur l’autoroute 25, pas moins de 22 631 conducteurs ont reçu une contravention, pour un total de 9,8 millions, révèlent les données du ministère de la Justice.

Le montant récolté par Québec est particulièrement élevé parce que les conducteurs se font prendre à rouler nettement au-dessus de la limite, qui a été abaissée à 50 km/h durant les travaux dans le tunnel. L’amende moyenne dans le chantier s’élève en effet à 433 $, soit trois fois celui des autres appareils.

À titre de comparaison, le nouveau radar implanté à Québec sur l’autoroute Dufferin-Montmorency a émis pas moins de 68 000 contraventions en un an, ce qui a généré pour 9,6 millions en revenus.

Québec a annoncé l’an dernier vouloir miser de plus en plus sur les radars photo pour tenter de calmer la circulation. Pour l’instant, les appareils ont surtout permis d’engranger d’importants revenus. Ceux-ci ont en effet rapporté près de 75 millions de dollars en 2023, nettement plus que les 63 millions récoltés en 2022.

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Si seulement ils pouvaient mettre plus de radars partout me semble que les gens finiraient par comprendre.

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Deux hommes ont été intoxiqués au monoxyde de carbone alors qu’ils travaillaient dans le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine vendredi après-midi. Le chantier a été fermé puisque les conditions n’y sont pas sécuritaires, selon la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

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