Tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine

Tsé avec un coût global de 1,4 G$ (parce que ça va coûter 900 M$ de plus), ils auraient pu consacrer, disons, 50 à 100 millions pour tripler la subdivision Saint-Hyacinthe du CN, prolonger le service de train de banlieue jusqu’à Saint-Hyacinthe et acheter du matériel usagé puis offrir un service de train qui a de l’allure comme mesures de mitigation. C’est pas comme si on l’avait pas vu venir ce projet là.

Non mais pensez-y, les trains passager peuvent circuler à 95 mph sur ces voies et les voitures 3000 sont certifiées pour 100 mph. Imaginez un instant des trains de banlieue express à cette vitesse!

6 « J'aime »

Le fait demeure qu’une bonne partie des navetteurs passant par le tunnel travaillent dans l’est de l’île. Les amener en train jusqu’à la gare centrale pour qu’ils prennent ensuite le métro avec probablement au moins un transfert (vers la ligne verte ou bleue ou une ligne d’autobus) ce n’est pas tant une solution.

Et depuis la pandémie, Exo fonctionne avec une grande capacité résiduelle. Je ne sais pas à quel point il est nécessaire de l’augmenter seulement pour ces travaux. On devrait plutôt se concentrer sur une vision globale à long terme.

La congestion résultante de la fermeture partielle du tunnel affectera aussi les gens qui se déplacent via les autres traversées, en particulier Jacques-Cartier.

Beaucoup vont au centre ville via Souligny, Notre-Dame et René Lévesque (voiture), et beaucoup via le terminus Radisson (bus+métro).

D’ailleurs, parmi les mesures de mitigation, il y a l’augmentation de service sur la ligne jaune, et l’ajout de service bus vers le terminus Longueuil. Pourtant c’est pas si proche du pont tunnel.

1 « J'aime »

Cela semble contre-intuitif, mais je pense que cette situation peut être corrigée en ajoutant du service. Cela ajouterait de la capacité, oui, mais augmenterait également l’utilité de manière exponentielle. La réalité aujourd’hui est que le service d’exo est si limité et ciblé sur les employés de bureau 9-5 (les personnes les plus susceptibles de travailler à maison) que leurs problèmes sont auto-infligés.

3 « J'aime »

Dans un monde idéal ça aurait été bien, mais on a construit un nouveau terminus de bus sur la Rive-Sud à Boucherville avant le tunnel et je ne crois pas qu’il déborde d’utilisateur.

Même si on voudrait déplacer tous les utilisateurs du tunnel vers une alternative en TEC, la réalité demeure différente, et que ces gens doivent quand même y transiter et ne prendrons pas 2 à 3 modes de transport

Reportage présenté au TJ 18hre:

Entrevue à l’émission radio Le 15-18 avec Siophie Mauzerolle, conseillère municipale dans Sainte-Marie où les résidents vivent déjà les impacts de la circulation accrue en raison des travaux du tunnel

Le tunnel Louis-H.-La Fontaine à demi fermé dès le 31 octobre : Sophie Mauzerolle

Tunnel L.-H.-La Fontaine : la Ville veut « une collaboration exemplaire » avec Québec


Le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, dont la construction avait débuté en 1963, a été inauguré en 1967.PHOTO : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Le 15-18
Publié le 14 octobre 2022

La Ville de Montréal est bien consciente des conséquences qu’aura le chantier du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine sur la population pour les prochaines années. La responsable du transport et de la mobilité au comité exécutif, Sophie Mauzerolle, soutient que la Ville a mis en place une cellule de crise pour surveiller les répercussions du chantier et des mesures d’atténuation sur la vie des citoyens, pour ensuite signaler (au besoin) au ministère des Transports du Québec (MTQ) ce qui pourrait être fait pour améliorer la situation.

Sophie Mauzerolle soutient par ailleurs que les attentes sont grandes envers le MTQ.

« On s’attend à une collaboration exemplaire de Québec. »

— Une citation de Sophie Mauzerolle, responsable du transport et de la mobilité au comité exécutif de Ville de Montréal

Reportage au Téléjournal 18h

Trois ans de travaux dans le tunnel : les solutions de rechange tiendront-elles la route? Le reportage de Gabrielle Proulx au #TJ18H.

Travaux au tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine Montréal se dit en « mode solutions »

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

La circulation risque d’être difficile dans le secteur du pont Jacques-Cartier lorsque trois des six voies du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine seront fermées.

La Ville de Montréal assure qu’elle sera prête à implanter plusieurs mesures supplémentaires dans le secteur du pont Jacques-Cartier, afin de réduire les contrecoups des fermetures en vue dans le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine. La Ville demande d’ailleurs à Québec de prévoir les impacts sur le réseau local.

Publié à 5h00

Partager

Henri Ouellette-Vézina

Henri Ouellette-Vézina La Presse

« Ça fait plusieurs années que la Ville se prépare à ce chantier-là. On a revu tout notre calendrier pour accélérer certains chantiers, justement près du pont Jacques-Cartier, pour essayer de limiter le plus possible la pression, en amont de tout ça. Mais c’est sûr que ça va être difficile », concède la responsable du transport et de la mobilité au comité exécutif montréalais, Sophie Mauzerolle, en entrevue avec La Presse.

S’il n’y a pas de « solution magique » à un chantier si vaste, l’élue assure que plusieurs options pourraient être envisagées, en fonction de la gravité de la situation.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Est-ce qu’on pourrait ponctuellement, pendant les heures de pointe, retirer du stationnement pour faire des voies réservées de bus ? Interdire le virage à droite pour limiter la circulation de transit dans nos rues locales ? Revoir certains sens de rue ? Réfléchir à mettre des voies pour le covoiturage ? On va vraiment être en mode solutions.

Sophie Mauzerolle, responsable du transport et de la mobilité au comité exécutif de la Ville de Montréal

Jeudi dernier, l’ingénieure pour l’entrepreneur Renouveau Lafontaine, Geneviève Campeau, avait reconnu que 60 % des automobilistes empruntant le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine devront modifier leurs habitudes pour que l’imposant chantier ne se transforme pas en cauchemar. « Nous aurons besoin de la collaboration de tous », avait alors insisté le ministre des Transports, François Bonnardel, en invitant les employeurs à adapter les horaires de leurs salariés au besoin.

Québec fermera dès le lundi 31 octobre trois des six voies de l’infrastructure jusqu’à la fin de 2025, mais les automobilistes devront composer avec des entraves majeures dès le vendredi 21 octobre. Le week-end prochain, entre vendredi soir et lundi matin, le tunnel sera complètement fermé en direction nord afin d’installer des feux d’utilisation de voie et des glissières de béton. Puis, du vendredi 28 au samedi 30 octobre, le tunnel sera complètement fermé en direction sud pour réaliser le même genre de travaux. Dès le lundi 24 octobre, il faudra aussi prévoir des « fermetures de nuit durant la semaine pour terminer certaines activités ».

Et le réseau local ?

À la Ville de Montréal, une préoccupation cruciale demeure : qu’adviendra-t-il des rues locales, par exemple dans le quartier Sainte-Marie, à la sortie du pont Jacques-Cartier ? « Le gouvernement travaille à l’optimisation du réseau supérieur, ce qui est louable, mais il faut le dire : ça ne sera pas suffisant. C’est déjà difficile dans nos rues, et les citoyens sont hyper préoccupés, avec raison, de ce que ça deviendra », glisse Mme Mauzerolle.

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

L’avenue Papineau en direction du pont Jacques-Cartier

« On souhaiterait que le MTQ [ministère des Transports] se penche sur les impacts du chantier dans nos milieux de vie. Parce qu’en ce moment, on ne sait pas exactement comment les automobilistes vont se comporter », ajoute-t-elle, en promettant que la Ville sera « prompte à proposer des aménagements » dans les quartiers.

L’administration Plante réclame aussi au gouvernement de mettre en place des « mesures de rabattement spécifiques » près des pôles d’emploi, comme les hôpitaux. « Le défi, ce n’est pas juste de faire rentrer et sortir les gens de la ville, mais aussi qu’ils circulent une fois qu’ils y sont », illustre la conseillère.

Des demandes de l’industrie

À l’Association du camionnage du Québec, le président et directeur général Marc Cadieux réclame quant à lui que la Ville assure au minimum « une révision et une calibration des feux de circulation » à la sortie du pont Jacques-Cartier, surtout dans l’axe Papineau. « Il faudra aussi avoir des agents de circulation en nombre suffisant pour accélérer le trafic dans les périodes cruciales », évoque-t-il.

Selon M. Cadieux, le secteur du pont Jacques-Cartier sera « certainement très difficile à gérer ».

Ce ne sera pas nécessairement le premier choix de tous les transporteurs, mais plusieurs pourraient bien s’y rabattre, surtout quand on sait que le port de Montréal est un acteur économique important, et que les ponts Champlain ou Honoré-Mercier sont un peu plus loin.

Marc Cadieux, PDG de l’Association du camionnage du Québec

Plus globalement, son groupe demande à Québec de permettre aux camions d’augmenter leur capacité de charge sur certains parcours. « C’est à l’étude présentement au gouvernement. Ce qu’on voudrait, c’est de pouvoir transporter plus de marchandises, environ 20 % de plus, parce que la main-d’œuvre est rare, mais aussi parce que les temps de parcours seront considérablement allongés », dit M. Cadieux.

« Sinon, il va falloir sortir d’autres cartes du jeu éventuellement, avec par exemple une exclusion de l’auto-solo entre telle et telle heure dans le pont-tunnel. On pourrait aussi explorer des heures ou des voies exclusives au transport de marchandises. On espère ne pas avoir à se rendre là, mais il le faudra si on voit que l’industrie est en danger de rupture sérieuse », conclut le PDG.

En savoir plus

  • 900 millions
    Estimation du gouvernement quant aux dépassements de coûts qui seront engendrés par les travaux dans le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine. La réfection majeure de l’infrastructure a commencé en juillet 2020, mais celle-ci s’est révélée beaucoup plus détériorée que prévu. La voûte aurait notamment 60 % plus de dommages que prévu.

source : ministère des Transports du Québec

Occasionally what is done is a traffic officer switches the lights themselves at busy corners. But the thing is generally this is worse, Because then the lights don’t line up and traffic backs up as they take too long letting one side go. I waited for 2 minutes to cross just because of this. The people controlling the lights aren’t traffic engineers, I think automated lights even in busy areas is best, or even lights that adapt to the amount of traffic in an area like seen in the Netherlands.

5 « J'aime »

Congestion dans le Grand Montréal Sept options pour remplacer l’auto solo

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Station de métro Berri-UQAM, à Montréal

Devant la congestion importante qui risque d’être provoquée par le mégachantier du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, dès vendredi, plusieurs options s’offriront aux usagers qui voudront éviter les bouchons. En bref : il faudra apprendre à délaisser l’auto solo pour le transport collectif ou même actif. Explications, en sept points.

Publié à 5h00

Partager

Henri Ouellette-Vézina

Henri Ouellette-Vézina La Presse

Le métro

S’il vous est accessible, la ligne jaune du métro de Montréal demeurera l’une des options les plus flexibles pour transiter entre la Rive-Sud et l’île de Montréal durant les prochaines années. Le ministère des Transports du Québec (MTQ) a d’ailleurs déjà confirmé qu’au moins une voiture de métro sera ajoutée aux heures de pointe sur la ligne jaune, en vertu d’une entente avec la Société de transport de Montréal (STM). D’autres trains pourraient s’ajouter si la demande venait à augmenter. La sécurité devrait aussi être accrue autour du terminus de Longueuil et de la sortie de la ligne à Berri-UQAM, du côté de Montréal.

Le train de banlieue

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

La société exo, qui gère de nombreux circuits locaux sur la Rive-Sud et qui exploite les trains de banlieue, étudie sérieusement l’option de bonifier les passages sur la ligne de train de Mont-Saint-Hilaire.

Il ne faudrait pas oublier le train de banlieue. Quoique moins prisé, ce moyen de transport peut s’avérer très efficace. La société exo, qui gère de nombreux circuits locaux sur la Rive-Sud et qui exploite les trains de banlieue, étudie d’ailleurs actuellement sérieusement l’option de bonifier les passages sur la ligne de train de Mont-Saint-Hilaire. Des sources ont confirmé à La Presse que des discussions sont en cours avec le Ministère à ce sujet depuis quelques jours déjà. Il s’agissait d’une des demandes de Trajectoire Québec et de l’Association pour le transport collectif de la Rive-Sud (ATCRS) dévoilées la semaine dernière.

Les autobus

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Autobus du Réseau de transport de Longueuil

Bon nombre de lignes locales d’autobus seront bonifiées pour permettre aux usagers touchés par la fermeture du tunnel de se rendre à bon port. Ce sera le cas des lignes 22, 61, 82, 84, 85, 120, 125, 161 et 180 du Réseau de transport de Longueuil (RTL). D’autres lignes locales, comme la 532 à partir de Varennes, accéléreront aussi la cadence. Les autobus en partance des stationnements incitatifs De Mortagne, De Touraine ou encore Belœil, qui compteront au total 2400 places disponibles, seront gratuits d’accès et culmineront vers le métro Radisson en empruntant des voies réservées, avec une fréquence toutes les 10 minutes. Avis aux intéressés : deux titres de transport gratuits seront distribués au métro Radisson aux usagers qui montent à bord des navettes ou en descendent, entre 5 h 30 et 19 h 30 tous les jours, et ce, pendant six semaines.

Et le REM ?

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Une rame du REM lors de tests à Brossard, en juin 2021

Le tronçon entre la Rive-Sud et le centre-ville de Montréal du Réseau express métropolitain (REM) devrait en théorie être prêt pour le début du mois de décembre, mais CDPQ Infra n’a pas encore confirmé de date. L’organisation indique qu’elle fournira une date 30 jours avant la mise en service, en fonction des tests en cours. L’antenne, qui relie Brossard à la gare Centrale de Montréal en passant par l’île des Sœurs, devait d’abord être inaugurée « à la fin de 2021 », mais cet objectif avait été révisé dès les premiers mois de la pandémie de COVID-19, en 2020, après la fermeture des chantiers pendant plusieurs semaines. Le tronçon en question comprend six stations ainsi que la traversée du fleuve Saint-Laurent sur le nouveau pont Samuel-De Champlain. Il transformera la mobilité de la Rive-Sud, selon plusieurs observateurs en transport collectif.

Le vélo

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Cyclistes empruntant la « piste multifonctionnelle » du pont Jacques-Cartier

Enfourcher son vélo restera bien sûr une option non négligeable cet automne, et même à l’hiver, pour les plus courageux. Sur le pont Jacques-Cartier, les cyclistes peuvent emprunter la « piste multifonctionnelle » 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 durant la saison douce. À l’approche de l’hiver, toutefois, il faut savoir que la piste n’est ouverte qu’entre 5 h du matin et 22 h 30. Sur le pont Samuel-De Champlain, la piste est en principe ouverte en tout temps, mais elle peut être fermée en raison d’évènements météorologiques. Une fermeture « anticipée » de la piste peut également être ordonnée avant l’heure de pointe du matin « afin d’éviter que des cyclistes et des piétons ne soient bloqués d’un côté du pont à leur retour en fin de journée », affirme le Groupe Signature sur le Saint-Laurent (GSSL), qui gère le pont.

Le covoiturage

Beaucoup ont réclamé ces derniers jours que le gouvernement développe une plateforme de covoiturage pour mettre en contact les personnes touchées par le mégachantier qui désirent covoiturer. Cette option ne semble pas être dans les intentions du gouvernement à court terme. Mais cela ne vous empêche pas de le faire. Plusieurs plateformes offrent des façons de faire du covoiturage en milieu urbain, comme Covoiturage.ca. L’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) propose aussi sur son site une carte des espaces de stationnement disponibles pour récupérer d’autres navetteurs, le matin ou le soir.

Consultez la carte des espaces de stationnement

Davantage de télétravail ou d’horaires adaptés

Ce n’est pas un moyen de transport à proprement parler, mais c’est aussi une solution majeure pour éviter la congestion et l’attente : télétravailler un peu plus. Le ministre des Transports sortant, François Bonnardel, avait d’ailleurs clairement lancé cet appel la semaine dernière, en demandant aussi aux employeurs d’adapter les horaires de leurs salariés au besoin. Même s’ils boudent les lundis et vendredis, 81 % des travailleurs sont actuellement de retour dans les tours du centre-ville de Montréal au moins une journée par semaine, a récemment dévoilé un sondage de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM). Selon des chiffres de Statistique Canada dévoilés mercredi, l’industrie canadienne des transports en commun est actuellement à 64,7 % du niveau prépandémique d’achalandage. En juillet, ce chiffre était de 62,5 %. Dans le Grand Montréal, l’ARTM estime qu’environ 70 % des usagers du transport collectif sont de retour.

Éditorial de Nathalie Collard

Allô la Terre ? Le chantier débute bientôt !


PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE
Circulation sur l’avenue Papineau, à Montréal

NATHALIE COLLARD
LA PRESSE

Dans deux semaines, la capacité du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine sera réduite de moitié.

Publié à 5h00

Ce chantier majeur, plus complexe que celui de l’échangeur Turcot, est annoncé depuis plusieurs années. Les impacts des travaux toucheront l’ensemble de la région métropolitaine, et plus loin encore.

Or le leadership du ministère des Transports du Québec (MTQ) dans ce dossier laisse à désirer.

Le MTQ a attendu au 12 octobre dernier, soit moins de trois semaines avant le début officiel des travaux, pour présenter le calendrier final des fermetures ainsi que les mesures de mitigation aux villes de Montréal et Longueuil, qui sont pourtant les premières concernées.

Ce n’est pas sérieux.

Sur les 120 000 véhicules qui empruntent le tunnel quotidiennement, environ 13 % sont des camions qui n’ont pas le choix d’aller à Montréal pour charger ou livrer des denrées.

Il n’y a pas trente-six mille solutions pour éviter de vivre un cauchemar quotidien pendant trois ans : il faut convaincre les automobilistes qui sont seuls dans leur voiture pour la plupart de laisser leur véhicule à la maison.

Encore faut-il leur offrir des options attrayantes et les vendre avec conviction.

Ce n’est pas tout à fait le cas pour l’instant.

Oui, le MTQ a mis sur pied une série de mesures qui vont de navettes gratuites (au nombre de cinq) à 2400 espaces de stationnement incitatifs (pour l’instant plutôt vides) et des voies réservées, etc. La Société de transport de Montréal ajoutera un train sur la ligne jaune du métro et le Réseau de transport de Longueuil bonifiera son service à la demande. Ce ne sont pas de mauvaises mesures, loin de là. Mais elles sont assez évidentes. Pourquoi n’a-t-on pas poussé la réflexion un peu plus loin ? Où sont les idées audacieuses ?

On pense à des navettes dédiées aux grands employeurs de l’Est de Montréal dont le personnel ne peut pas choisir le télétravail. Elles pourraient faire le lien entre la Rive-Sud et l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, l’Institut de santé mentale et le parc industriel des Futailles. On pense aussi à une plateforme de covoiturage dédiée.

Jusqu’ici, le MTQ donne l’impression d’être en mode attente : voyons voir comment les automobilistes réagiront et on s’ajustera au besoin. Comme si, au fond, on ne croyait pas vraiment que les gens allaient délaisser leur voiture.

Ce manque de leadership déteint sur les autres « partenaires » qui parlent tous au conditionnel : exo étudie la possibilité de bonifier son offre sur la ligne de train Mont-Saint-Hilaire. À la Ville de Montréal, on va « s’adapter » selon la gravité de la situation. Faut-il le répéter ? Le chantier débute dans 11 jours !

Non seulement le leadership du MTQ est déficient, mais son plan de communication manque de dents.

C’est comme si on espérait que les gens « trouvent » l’information plutôt que d’aller à leur rencontre pour les informer. Or la communication est cruciale dans ce type de projets.

Où sont les affiches géantes aux abords des ponts de la Rive-Sud pour faire la promotion des transports collectifs ? Pourquoi pas une campagne de sensibilisation massive dans les médias généralistes, à la télé à heure de grande écoute ? Comment se fait-il qu’on n’a pas distribué des dépliants dans toutes les boîtes aux lettres des zones touchées par les travaux ?

Comme le dit si bien Florence Junca-Adenot, qui a déjà dirigé la défunte Agence métropolitaine de transport, « il faut expliquer aux gens ce qu’ils gagneront en utilisant les transports collectifs ».

Elle sait de quoi elle parle puisqu’elle a supervisé le lancement du train de banlieue de Blainville lors des travaux de réfection du pont Marius-Dufresne reliant Laval à Rosemère par la route 117. Au départ, l’objectif était d’attirer 4500 usagers sur deux ans. Ils étaient 5000 après trois semaines ! Résultat : le train, qui était une option temporaire, est devenu permanent.

Il faut dire qu’on n’avait pas lésiné sur les moyens : journées portes ouvertes, passages gratuits, concours, distribution de beignes et de café. Des mesures qui peuvent sembler des détails, mais qui ont contribué à attirer les gens à prendre le train. Plutôt que de présenter le transport collectif comme une punition ou un pis-aller, on l’a transformé en évènement.

Le contexte du tunnel est différent puisqu’on offre pas une, mais plusieurs solutions de rechange aux automobilistes pour qu’ils renoncent à leur voiture.

Le contexte est différent, mais l’objectif est le même : augmenter le nombre d’usagers des transports collectifs au-delà de la durée des travaux. Est-ce que le MTQ y croit ? Si oui, il doit faire mieux.

2 « J'aime »

Je ne peux en dire plus mais je peux confirmer que celle-ci s’en vient et que ce n’est pas le MTQ qui monte le projet :upside_down_face:

4 « J'aime »

Reportage à Radio-Canada

Visite dans l’antre du chantier du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine

Le tunnel en direction nord a été scindé en deux afin de permettre la circulation vers Montréal et vers la Rive-Sud.
PHOTO : RADIO-CANADA / CARLA OLIVEIRA

Radio-Canada
Publié à 20 h 00

À compter du 24 octobre, les automobilistes qui emprunteront le tunnel Louis-Hyppolite-La Fontaine en direction nord, vers Montréal, auront un avant-goût de ce à quoi ressemblera la circulation sur cet axe routier au cours des prochaines années.

Des travaux d’aménagement faits au cours de la fin de semaine ont permis de configurer le tunnel en direction nord pour y permettre la circulation dans les deux sens.

Dès le 31 octobre, deux des trois voies seront ainsi réservées à la circulation en direction nord, tandis que l’autre voie permettra de se rendre sur la Rive-Sud.

Carla Oliveira a pu visiter le chantier.

3 « J'aime »

Est-ce c’est Concerto ou une plate-forme temporaire?

Temporaire. Concerto ne sera pas prêt avant un bout.

3 « J'aime »

I thought you couldn’t say more!

I won’t say more than that let’s just say :wink: it’’l be public information in not too long.

1 « J'aime »

C’était prévisible… et à écouter Yves Desautels ce matin, c’était l’enfer sur tous les ponts Montréal — Rive-Sud

Travaux au tunnel La Fontaine | Le pont Jacques-Cartier « pris d’assaut » ce week-end


PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE
Samedi, le pont Jacques-Cartier a en effet enregistré pas moins de 97 000 passages automobiles, une hausse de plus de 15 % par rapport à la moyenne, qui est d’environ 82 000 à 83 000 trajets.

La congestion monstre provoquée par les travaux du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine qu’appréhendaient les automobilistes s’est confirmée ce week-end, surtout sur le pont Jacques-Cartier, qui a été littéralement « pris d’assaut », selon l’organisme qui gère la structure.

Publié à 10h42
Henri Ouellette-Vézina
LA PRESSE

Samedi, le pont Jacques-Cartier a en effet enregistré pas moins de 97 000 passages automobiles, une hausse de plus de 15 % par rapport à la moyenne, qui est d’environ 82 000 à 83 000 trajets.

« Pour une seule journée, c’est énorme. On n’avait pas vu ça depuis presque trois ans, lors de samedis achalandés prépandémiques. On peut effectivement dire qu’on a été pris d’assaut », évoque en entrevue la porte-parole de l’organisme Les Ponts Jacques Cartier et Champlain, Nathalie Lessard.

Aucun accès au pont Jacques-Cartier n’a été épargné ce week-end par la congestion, comme on en voit peu souvent dans ce secteur, surtout un samedi après-midi. Sur l’autoroute 132, les automobilistes étaient immobilisés dès le boulevard Roland-Therrien, à plusieurs kilomètres de l’accès au pont. Sur le boulevard Taschereau, le trafic refoulait sur plus de trois kilomètres, jusqu’au boulevard Curé-Poirier.

Une fermeture complète en direction sud est prévue le week-end prochain, avant la fermeture de trois voies sur six dès lundi prochain, jusqu’en 2025. Mme Lessard affirme que les premiers chiffres d’achalandage devraient en quelque sorte « préparer les gens à ce qui s’en vient » dans les prochaines années.

On espère vraiment que les gens vont adopter un plan B, parce que le statu quo n’est pas une option. On ne peut pas absorber les quelque 60 000 véhicules par jour qui seront détournés du tunnel.

Nathalie Lessard, porte-parole des Ponts Jacques-Cartier et Champlain

C’est qu’hormis la voie centrale du pont, dont la direction peut être alternée en fonction de la pointe, le pont Jacques-Cartier ne dispose que de « peu de souplesse » pour accueillir cet achalandage en plus. « Il y a une limite à ce qu’on peut faire. On ne peut pas élargir le pont, qui est déjà congestionné sur les trois voies dans le sens de la pointe », poursuit la porte-parole à ce sujet.

La « tempête parfaite »

Au Groupe Signature sur le Saint-Laurent (SSLG), qui gère le nouveau pont Samuel-De Champlain, le porte-parole Martin Chamberland parle d’une « tempête parfaite », la hausse de l’achalandage ayant été aussi clairement perceptible, même si aucune donnée n’était encore disponible lundi matin.

« On tient toutefois à rappeler qu’une fermeture d’une direction complète, on ne verra pas ça pendant la réfection complète. C’est une situation exceptionnelle. En fin de semaine, c’était vraiment la tempête parfaite pour tout le monde », explique-t-il.

En additionnant les six voies du tunnel La Fontaine, les cinq du pont Jacques-Cartier, les deux du pont Victoria et les six du pont Samuel-De Champlain, 19 voies desservent l’essentiel des traverses de la Rive-Sud, excluant le pont Honoré-Mercier. « En retirant trois voies dans le tunnel, on perd donc 16 % de la capacité. Ce surplus, c’est clair, ne peut pas être absorbé par les ponts », note quant à elle Nathalie Lessard.

Le ministère des Transports du Québec (MTQ) devrait faire un bilan des premières entraves majeures liées au tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine plus tard lundi.