Pourtant même si on coupait la totalité des autobus d’Exo ça représente une goutte dans l’océan des budgets de la STM, STL et RTL. Il est certain que les municipalités des deuxièmes banlieues qui perdraient ce service ne voudraient plus appliquer la contribution au transport en commun sur les immatriculations.
La CAQ ne perdrait aucun vote si elle mettait fin au service d’Exo dans ses banlieues chéries. Ses électeurs ont leurs F150. Par contre si elle augmente les taxes sur l’essence et instaure des péages c’est game over pour n’importe quel parti provincial.
Il est illusoire de croire que la solution ne viendra que du provincial, c’est politiquement suicidaire malheureusement. Avant de couper dans les services, les municipalités et la CMM doivent utiliser le peu de leviers dont elles disposent: stationnement et immatriculations. Peut être aussi péage au centre ville, billets et passes d’autobus ainsi que taxes foncières lorsqu’on habite près d’un métro ou d’un REM…
Je suis généralement d’accord avec ce qu’elle dit. Par contre, j’ai quelques doutes sur ce passage:
Et tout cela pendant qu’on étouffe encore davantage nos sociétés de transports en commun en leur imposant un calendrier serré d’électrification de leur parc d’autobus urbains, à prix exorbitant, tout en sachant que ces autobus ne sont responsables que de 0,4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) du Québec.
Considérant que, selon les mécaniciens de la STM, les bus hybrides sont un cauchemar à entretenir et considérant que le niveau de confort accrue des bus électriques pour les passagers, je dirais que la réduction des GES est un bonus du programme d’électrification des TeC plus que sa véritable raison d’être. C’est sans compter que le financement fédéral est généralement exclusif aux dépenses en capital et ne serait probablement pas disponible pour couvrir les coûts d’opération de base.
Edit: c’est probable que ces gains ne compensent pas la pression financière que ce projet impose sur les OPTC. Je n’ai pas épluché les dépenses dans le détail. J’ai surtout l’impression que ça peut aider sur le long terme.
Je pense que ce qui est dommage ce n’est pas nécessairement le fait d’électrifier, mais les délais imposés.
Il n’y aura plus de subventions pour les achats de bus autres qu’électriques en 2025. Ça met énormément de pression pour électrifier des garages existants (ce qui est très difficile et coûteux en soi) ou en construire de nouveaux rapidement.
J’ai lu l’article de George Poulos et rien n’indique que l’automobiliste paie un dixième du coût à la société. Par contre, j’ai trouvé ceci:
Bref, un passager/km sur le Skytrain coûte trois à quatre fois moins cher à la société qu’un automobiliste/km. Bon, comme de fait, pour la société, le métro est moins dispendieux que l’automobile, mais ce n’est pas ce que je remarquais du tout. Je notais simplement que l’automobiliste paie plus pour sa voiture que l’usager du transport en commun pour le métro/bus. Si on compare:
Usager du TEC (en moyenne): 120$ par mois
Automobiliste (en moyenne): 1300$ par mois (selon CAA-Québec)
Pour ceux qui ne le savaient pas, près de 40% du prix de l’essence va aux gouvernements pour financer nos routes. Ce qui récolte 2,1 milliards annuellement. Les routes coûtent plus cher, soit 917,42$ par an à chaque québecois (environ 4 milliards).
Alors oui, l’automobile-solo coûte plus cher à la société que ce que paie actuellement l’automobiliste, sauf que les proportions mentionnées dans l’article du Journal de Montréal cité par Xa1992 sont, je crois, démesurées. Que ce soit l’automobile ou le TC, cela va coûter environ deux fois plus cher à la société que ce que la personne paie actuellement dépendamment de son mode de transport.
Pour finir, les gens ont raison de dire qu’on ne devrait pas faire des coupures gouvernementales dans le financement du transport en commun. Sauf que si on ne porte pas attention sur comment notre gouvernement dépense sur celui-ci, on risque d’arriver avec des projets faramineux qui ne servent qu’à une poignée d’individus plutôt que la masse. C’est là où est le danger du transport collectif si on ne s’arrête pas quelques instants pour révisionner les projets en cours.
Honnêtement c’est pas compliqué. Un kilomètre de route va toujours être moins déficitaire si on y fait passer des bus que si on y fait passer des auto-solo… D’un point de vue comptable, la question ne se poserait même pas.
Après, un péage ou une taxe sur l’essence, c’est pas juste une façon de ramasser de l’argent et réduire son déficit. C’est aussi une façon de “punir” des comportements jugés néfastes pour la société… Ça ça vaut quelque chose aussi, si ça permet de modifier des habitudes.
Ce n’est pas seulement une question de coûts mais aussi de l’ampleur des projets.
PLQ: REM (67 km) à 120 millions de $ du km
CAQ: Prolongement ligne bleue (6 km) à un milliard de $ du km
La logique va de tel qu’à l’annonce du coût de 3,9 milliards pour le prolongement de la ligne bleue en avril 2018, le PLQ aurait sûrement abandonné le projet s’il avait été élu quatre mois plus tard. La CAQ a été droit de l’avant, sans tenir vraiment compte des conséquences sur le budget provincial. Et ce, pour seulement six kilomètres…
Je ne sais pas s’il est vraiment trop tard pour arrêter ce projet, du moins l’écourter jusqu’à Pie-IX où les travaux sont plus évidents.
Ah ah ah et remarquez la manipulation classique du graphique avec une distorsion de l’écart réel.
Le PLQ est à environ 1/3 de la CAQ au niveau des chiffres.
La taille de la barre du PLQ est à 1/10 de la CAQ.
Gobeil oublie de mentionner le montant de l’aide 2024 : 265M$ !
Il omet aussi que le plus gros de l’aide financière découle du programme d’aide d’urgence dû à la pandémie, soit 1,4G$ pour 2020-2021-2022 ! Aide non reconduite bien sûr ! D’où le retour à des montants faméliques en 2024 !
On n’a même pas encore creusé de tunnel vu qu’il n’y a aucun soumissionnaire qui fait l’affaire. Tout ce qu’on a réussi en cinq ans, c’est d’exproprier, démolir des bâtiments et d’étudier la géologie du terrain.
Puis arrêter le prolongement de la ligne bleue ne veut pas dire qu’on arrête les autres projets en vue. On peut développer mieux, je crois.
Le PSE (en tramway) n’est pas censé d’être si dispendieux, sauf qu’il l’a été dans les prévisions faites par le gouvernement Legault. Je dois croire qu’il y a moyen de construire du transport collectif viable à Montréal. Les trois stations à Laval sur 5 km ont coûté 750 millions en 2007, ce qui était un peu dispendieux à l’époque, mais pas autant que le prolongement de la ligne bleue.
Je dirais que cela aiderait grandement à améliorer les projets si on se contentait du prolongement d’une seule station de la ligne bleue, ce jusqu’au carrefour Jean-Talon/Pie-IX. Et peut-être transformer le SRB Pie-IX en tramway.
Il y a un soumissionnaire qui va le faire, le seul problème c’est qu’il avait le gros bout du bâton pour négocier les conditions.
C’est vraiment inconcevable de canceller la majeure partie du seul projet de TC qui est sur la voie de la réalisation, surtout qu’on en parle depuis 40 ans. Comme certains ont dit, c’est pas comme si ce projet en empêchait d’autres.
Je ne crois pas que ce soit vrai ce que tu dis. Il ne restera sûrement plus d’espace pour le financement à Montréal après que les sommes allouées pour la ligne bleue soient dépensés, sans compter les autres projets de transport au Québec. Il y a moyen de ramener le tramway à Montréal, mais surtout pas à 500 millions du km.
La Presse, 24 novembre 2023
« Il y a toujours un risque » qu’aucun soumissionnaire ne souhaite creuser le tunnel du prolongement de la ligne bleue, a affirmé vendredi la responsable du projet.