Transport en commun - Discussion générale

Je comprends que c’est pas la faute des administrateurs actuels, mais s’ils ne ressentent pas la pression de leur citoyens, ça ne va pas changer assez rapidement. Il y a beaucoup de municipalités qui développent aucunement leur territoire autour des axes de transport. Je pense notamment à Saint-Bruno qui a une gare de train de banlieue qui est seulement accessible en auto. Le quartier industriel est servie par une ligne d’autobus de la RTL, mais c’est un service très inadéquat.

En subventionnant les lignes d’autobus qui se rendent à Saint-Bruno, on subventionne un quartier industriel d’une ville de riches. Les entreprises qui y sont installées ne pourraient pas être viables s’il n’y avait pas d’autobus pour amener les travailleurs, et ne seraient pas en mesure de subventionner les services municipaux des maisons unifamiliale millionnaires.

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Dans cette instance, les élus veulent le beurre et l’argent du beurre. Je leur dirais: « désignez-moi des ToD spécifiques, et on va s’arranger qu’à long terme, l’achalandage à cet endroit est au rendez-vous. No way que je vous fais un chèque en blanc ».

Je peux facilement donner des exemples d’administration qui ne veulent pas de ToD: Pointe-Claire, Boucherville, Saint-Bruno, l’arrondissement de l’île Bizard. Les citoyens veulent garder une ambiance plus champêtre, mais veulent avoir un service d’autobus minimum pour les personnes âgées, les travailleurs de service à bas revenu, et les étudiants. Ce qu’ils réalisent pas, c’est qu’ils veulent un luxe. Je n’accepte pas que mes impôts subventionnent l’ambiance champêtre d’une ville de riches.

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Je comprends mieux votre point de vue maintenant, mais je ne suis pas du tout d’accord.

Le gouvernement devrait définitivement obliger les municipalités à densifier, mais le bâton derrière cette obligation ne devrait pas être d’arrêter de financer le transport en commun… c’est une mesure punitive contre-productive.

Au contraire, on doit financer le transport en commun, on doit donner une alternative aux gens pour qu’ils l’utilisent…

Je suis du même avis que @alexlesuper simplement dû au fait que les finances ne sont pas infinies (surtout lorsqu’on envoie des chèques éléctoraux par temps gras).

Quand on est à court de carottes, on n’a que le bâton.

Sauf que le bâton ne devrait pas être une coupe dans le financement du transport en commun… Réduire le service qu’on essaie de promouvoir?!

Il y a plein d’autre choses que le gouvernement peut faire pour “punir” les municipalités qui n’acceptent pas de se densifier…

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C’est sur ce 2e élément que je questionne dernièrement. Est-ce que le gouvernement essaie de promouvoir les transports en commun, ou ne voit que la promotion des TeCs comme une carte à jouer (ou pas) dans son but de maintenir sa force politique?

Si c’est le 2e cas, alors l’argument tombe à l’eau.

Comme l’Ontario, ou même Vancouver Vancouver: projets et actualités - #75 par Decel

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En fait, je ne chercherais pas à « punir » nécessairement une ville. Je le donnerais le choix de se densifier ou non, mais pas un entre-deux. Forcer la densification ne fonctionne pas au niveau politique.

Je préfère plutôt offrir à une ville les moyens pour se densifier si elles le veulent, et de retirer un service inefficace si elles ne veulent pas se densifier. Financer du transport en commun sous-utilisé est une forme de subvention pour les riches qui ne fait que pallier à un manque de leadership au niveau municipal.

Si un riche de Boucherville qui habite dans son McMansion doit lifter ses enfants à la station de Longueuil car il n’y a pas de service de RTL dans son secteur, cette personne va probablement supporter des meilleurs choix pour sa ville. Si les citoyens peuvent se permettre une deuxième voiture, ils peuvent se permettre des charges supplémentaires pour couvrir senteur par un service d’autobus. Pas question que le contribuable québécois débourse de l’argent public pour compenser un mode de vie luxueux.

Le moment que les compagnies dans les quartiers industriels aient de la misère à recruter des employés pour travailler dans les usines car le seul moyen de s’y rendre c’est l’automobile, peut-être qu’ils seront willing de payer une charge de transport.

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Je comprends ce que tu veux dire et je suis d’accord, mais même dans ces banlieues riches, il y a des pauvres qui dépendent du bus. Bon, à Saint-Bruno le taux de personnes à faible revenus est faible, avec environ 4%. Dans d’autres banlieues, cependant, c’est plus élevé et le transport en commun est beaucoup utilisé, en dehors des étudiants, par la population immigrante.

Les villes doivent en faire plus, mais il ne faut pas priver les personnes plus vulnérables dans les couronnes puisqu’on y trouve une population riche responsable de mauvaises décisions urbanistiques (ce ne sont pas eux qui prennent le bus quotidiennement de toute façon)

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Il y a une prise de conscience nécessaire et essentielle aux décideurs et promoteurs immobiliers des banlieues en lien avec la densité. Si on construit du 8-10 étages, mais que ton édifice est loin de la rue, mal adapté pour un accès à pied ou vélo, sans support, remplis de stationnement de voitures, etc., tu as beau augmenter en % ta densité, ce n’est pas cet aménagement qui incitera les résidents à délaisser la voiture et prendre le bus. Idem pour nos lieux d’emploi, souvent aucunement accessible en TC (quartiers industriels de banlieue par exemple).

Pas tout à fait vrai, plusieurs routes hors des régions métropolitaines sont de compétences provinciales, payées par tous les contribuables à grands frais.

Vrai, d’ailleurs, en Europe, l’agence de mobilité planifie une nouvelle station en collaboration avec la ville et les promoteurs de nouveaux développements. On assure ainsi l’achalandage et on justifie les besoins, un peu comme notre REM. Je suis d’accord qu’on devrait mieux coordonner l’aménagement et la mobilité au Québec. Par contre, le « chèque en blanc », c’est pour sauver les meubles après 3 années difficiles suite à une pandémie mondiale. Est-ce que les sociétés étaient hautement déficitaires avant 2020? Si oui, alors ça serait l’occasion de vraiment revoir le financement TC en profondeur et peut-être offrir des bonis pour les villes qui créent des TOD bus. Par contre, ne pas oublier que l’augmentation de la densité dans les milieux déjà construits fait face à des Nimby, des référendums, etc. Autant de barrières par des encadrements encore une fois provenant du provincial ;).

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I just launched a new article (finally!). It talks about how our continual investment into cars actually harms Quebec’s economic state. I also discussed how public transportation will allow Quebec to catch up economically compared to it’s peers.

How Quebec’s Continual Investment in Cars and Divestment of Public Transport Is Putting Quebec’s Economy Behind. – Cole Dev

I’m interested in hearing your feedback.

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Very interesting piece. You should translate it for a wider audience.

Ontario isn’t doing much better than Quebec, but it still has the massive GO RER project in Toronto, which is a bit of a sleeping giant. It doesn’t get much attention but the impact is potentially huge. Imagine if the ARTM was in the process of electrifying Exo lines, getting rid of level crossings and preparing the entire suburban train network for frequent all-day service. (Of course GO is already much more extensive than Exo, but you know what I mean.) Down the line we’ll be able to see the economic impact of this compared to Montreal’s total lack of investment in regional rail (REM excepted).

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C’est exactement pourquoi les transports en commun ne devraient absolument pas être politiques ! Ils sont constamment affectés par les décisions politiquement orientées. Donc des coupes et des ajouts qui sont questionnables sans avoir vraiment de vision d’ensemble. Le temps de développement des projets de transport en commun est pratiquement toujours supérieur à un mandat d’élection.

Donc ils devraient être gérés par un organisme qui a une vision longue terme pour la mobilité et non pas géré à la saveur du jour. Justement, parce que le transport privé prend vraiment trop de place sur les routes et c’est d’ailleurs le plus gros du problème, le transport en commun est toujours vu d’un œil où les gens sont mal pris pour prendre les TeCs plutôt que d’être un choix judicieux. Donc les transports sont financés et gérés de façon à ce que les gens n’ont pas le choix de toute façon et doivent s’accommoder du “bare minimum”.

Quand la société fera le choix de donné la priorité aux TeCs le scénario sera différent. Mais jusqu’à maintenant, c’est sous-financé et si tu n’es pas content prend ton “char”. Une belle vision environnementale !

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Là dessus, je suis d’accord, mais…

Le problème, c’est que cette seconde partie s’applique également au processus décisionnel de l’ARTM. C’est une agence qui semble absolument incapable d’innover et de se réinventer. Ce qu’ils proposent depuis des années, c’est plus de corridors réservés aux autobus, ou encore des projets de prolongement de métro à plusieurs milliards. L’ARTM ne semble pas intéressé à regarder ce qui se fait ailleurs et ne semble pas intéressé à diversifier son offre. Les propositions de L’ARTM semblent indiquer qu’ils veulent résoudre tout les problèmes de transport à Montréal strictement avec des technologies qu’ils connaissent déjà.

C’est donc dire que si on est pour avoir une vision long terme, des changements de garde et d’orientation s’imposent à L’ARTM.

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Je ne suis pas sûr de comprendre. L’ARTM n’a proposé aucun prolongement de métro ni corridors prioritaires de bus.

Le PSE c’était une commande politique avec un mode imposé. Le RMPTC (anciennement RMVR) c’est un projet du MTMD. Le reste je ne vois pas :man_shrugging:

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Il me semblait que le prolongement de la ligne bleue était leur responsabilité?

La ligne bleue est un vestige, un dossier “hérité” des années 70. Tout comme le SRB, ce n’est pas l’ARTM qui l’a pondue, mais c’est elle qui doit le réaliser.

J’ai plus hâte de voir ce qu’il proposerons de nouveau. Selon leur CA en ligne l’été dernier, ils sont censés sortir une plans avec des axes à développer d’ici (? ans).

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Est-ce réellement l’ARTM qui le réalise ? Il me semblait que c’était la STM qui en était maitre-d’œuvre.

C’est pourquoi aussi des entités sont créées pour assurer cette indépendance, mais puisque le financement vient d’en haut, il semble impossible d’empêcher la politique de mettre son grain de sable dans l’engrenage. On le voit aussi avec Hydro-Québec et la régie de l’énergie ces dernières années, avec un gouvernement qui se mêle de leur indépendance et change les règles à sa convenance.

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C’est la STM en effet.

Effectivement. Dans toute cette histoire je parle comme si le but du gouvernement est bien entendu d’améliorer la part modale du transport en commun afin d’atteindre nos cibles de réduction de GES et contribuer à améliorer les retombées économiques en facilitant les déplacements.

Clairement la CAQ n’a pas ce but, même s’ils sont trop chicken pour le dire.

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