Transport en commun - Discussion générale

L’Alberta rêve d’un Train entre Calgary et Edmonton. Ce projet a d’ailleurs fait l’objet de quelques déclarations récentes, un peu comme si l’Alberta s’attend à recevoir de l’argent du fédéral. Disons que considérant que la majorité de l’appui des conservateur vient des 3 provinces centre, je serais peu surpris d’apprendre qu’un gouvernement conservateur aille de l’avant avec ce projet.

Pour dire les choses comme ça, la base du parti Conservateur n’est plus ce qu’elle a déjà été. Je n’ai pas l’impression que c’est un parti politique qui ne sent pas le besoin de justifier ses décisions. J’ai l’impression qu’ils ont un agenda et que le moment qu’ils sont au pouvoir, ils ne se gêneront pas un seul moment pour le mettre en place. Je ne pense pas qu’ils ont grand chose à faire de l’équité, des apparences de favoritisme. L’Alberta vote conservateur depuis des décennies et il y a définitivement un appétit dans l’ouest pour prendre de l’argent du fédéral et le mettre dans les projets de l’ouest.

Donc non, je ne pense pas que l’entré au pouvoir des conservateur signifie la fin des projets de transports en commun, mais je pense qu’ils vont définitivement vouloir récompenser les comptés qui votent pour eux depuis longtemps. Bref, mon interprétation, c’est que comme la population du Québec a tendance à changer son vote d’une élection à l’autre, même si on vote pour lui à la prochaine, ça ne sera pas suffisant puisqu’on ne passe pas le test de loyauté.

En général, les comtés pris pour acquis par un gouvernement reçoivent moins que les comtés pivots qu’ils doivent conserver à tout prix Une exception au provincial à cette règle est la branche A3 du REM, quoique le West Island a dû attendre des décennies. Ceci-dit les comtés pris pour acquis reçoivent quand même plus que les comtés perdus d’avance.

Ma compréhension de la situation est que Poilievre a promis de baisser significativement le déficit fédéral de $40G par année et qu’il devra couper pour y arriver puisqu’il n’augmentera pas les impôts.

De plus, historiquement, les Conservateurs respectent plus les compétences constitutionnelles des différents ordres de gouvernement que les Libéraux donc ils laisseraient aux provinces le transport en commun local et s’occuperait du transport inter-provincial comme le TGF/V.

Cependant c’est un aspect qui tombe déjà: en refusant de financer le tramway, les Conservateurs prennent une décision dans le champ de compétence des provinces. Ils sélectionnent les projets pour les provinces.

Dans les domaines comme la santé, le gouvernement libéral se fait reprocher d’ingérence parce qu’il dicte où dépenser l’argent. Les provinces n’ont pas l’autonomie de dépenser les sommes où elles veulent. C’est la même chose ici.

Le rôle d’ingérence du fédéral n’est pas nécessairement une question de vie ou de mort sur les projets (il ne l’a pas), mais d’imposer sa vision par son financement, les milliards disponibles à ce palier.

Donc pour le moment avec les Conservateurs, ce n’est pas un respect qu’ils démontrent, les projets sont déjà filtrés selon leur humeur.

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English text: The double standard of Quebec transit investment

Transport collectif : voir au-delà de la prochaine élection

Les impacts des investissements en transports se font sentir à long terme; les décisions devraient refléter cette réalité.


par Marie-Pier Champagne, Jean Dubé juin 21, 2024

Texte

À chaque budget, le gouvernement du Québec dévoile ses grandes priorités en matière d’infrastructures publiques pour les dix prochaines années. Le Plan québécois des infrastructures (PQI) 2020-2030 se voulait le « plus ambitieux jamais présenté ». Le transport collectif était l’une des quatre priorités du gouvernement (avec la santé, l’éducation et la culture). Pour la première fois, on prévoyait « équilibrer » les investissements en transport en commun et ceux pour nos routes.

La bonne volonté de ce « plan résolument engagé vers l’avenir » n’a pas duré. Après un rebond en 2020, les investissements prévus pour le transport collectif aux PQI subséquents n’ont pas bougé, stagnant un peu sous les 14 milliards $. En contraste, les dépenses prévues pour les routes n’ont cessé d’augmenter, passant de 25 à près de 35 milliards $ avec le dépôt du budget 2024. L’écart s’accroît constamment, comme le montre la figure 1.

Un tel revirement peut surprendre, mais il semble refléter la vision de la ministre des Transports et de la Mobilité durable (MTMD), Geneviève Guilbault. Celle-ci a récemment soutenu que la gestion du transport en commun « n’est pas une mission de l’État ». Le premier ministre François Legault a renchéri en ressuscitant encore le projet de troisième lien en dépit d’une recommandation contraire de la Caisse de dépôt, à qui l’on avait confié le mandat d’examiner l’offre de transport dans la ville de Québec.

L’affirmation de la ministre Guilbault et la persistance du premier ministre illustrent la dominance du transport routier dans les habitudes, et ultimement les préférences : celle des agents économiques (les ménages, les entreprises et les organismes), mais aussi celle des décideurs. Pourquoi observe-t-on ce double discours dans la manière de considérer les investissements en transport au Québec?

Le problème de « rentabilité » du transport en commun

Une idée persistante veut que le transport en commun ne soit pas rentable. Pourtant, l’automobile n’est pas plus rentable. Dans les faits, le transport automobile est bien plus subventionné et s’avère plus coûteux pour la société que les transports collectifs et actifs.

Dans la région de Québec par exemple, chaque dollar dépensé par un individu se déplaçant en automobile coûte en moyenne 5,77 $ à la société. En comparaison, un dollar dépensé en transport par autobus n’ajoute que 1,21 $ en coût social. Une étude publiée ce printemps pour Montréal a présenté des conclusions allant généralement dans le même sens : le coût social de chaque dollar privé dépensé pour l’automobile est trois fois plus élevéque celui dépensé dans les transports collectifs.

Le financement du transport collectif repose en partie sur un système d’utilisateur-payeur, par lequel le tiers du budget est assuré par l’utilisateur, tandis que les deux tiers proviennent des fonds publics (gouvernements municipaux et provincial). À l’inverse, le transport routier se finance essentiellement à même les crédits versés au ministère des Transports, soit par l’ensemble des contribuables.

L’augmentation de la flotte de véhicules électriques pose d’ailleurs un défi de taille pour la récolte des taxes sur le carburant. Une avenue potentielle est la taxe kilométrique, même si le gouvernement ne veut pas augmenter le fardeau fiscal des contribuables.

L’automobile, une solution qui a fait ses preuves?

Plusieurs pensent que le remède à la congestion passe par une augmentation de l’offre autoroutière. Or, de nombreuses études ont démontré que ce raisonnement ne tient pas la route.

Les agents économiques s’ajustent au réseau routier mis en place : l’ajout d’infrastructures autoroutières augmente naturellement la fréquentation des routes. Ce phénomène du trafic induit est largement documenté, et bien connu des urbanistes et des économistes urbains. La démonstration a également été faite par preuve inverse : le retrait d’infrastructures autoroutières mène au phénomène de « trafic évaporé ».

L’augmentation de l’offre autoroutière – et l’étalement urbainqu’elle engendre – entraîne des coûts supplémentaires pour la société, en plus d’amener des défis sur le plan de la gestion des services publics locaux et de leur financement. Jusqu’à maintenant, la solution adoptée par les municipalités est d’accueillir de nouveaux résidants (et l’impôt foncier qui vient avec), mais cela ne fait que reporter le problème, puisque les nouveaux services devront aussi être financés.

Une justification tronquée?

Afin de justifier ses investissements routiers, le ministère des Transports et de la Mobilité durable produit des analyses avantages-coûts. On fait notamment valoir des gains de temps de déplacement, des kilomètres de déplacements épargnés et des vies humaines sauvées. Or, de telles analyses négligent plusieurs externalités.

Les autoroutes génèrent des effets négatifs pour les propriétaires habitant près d’elles. Les pollutions visuelle, atmosphérique et sonore se reflètent dans les prix des propriétés. Limiter les externalités négatives, avec des murs antibruit par exemple, n’arrive pas nécessairement à neutraliser tous leurs effets. Le développement des routes génère aussi des coûts environnementaux liés à la destruction de milieux naturels.

De la même façon, l’analyse des infrastructures de transport en commun n’intègre pas l’ensemble des externalités générées. Considérer ces externalités dans le calcul avantages-coûts est d’autant plus important, compte tenu des externalités positives générées par le transport collectif.

Les effets bénéfiques du transport collectif dans un contexte québécois

Tout comme la proximité des routes, la proximité des services de transport collectif se répercute sur les valeurs immobilières. Dans ce cas, l’impact est positif, comme l’ont montré des études s’intéressant aux retombées des trains de banlieue, du métro, mais également des autobus à desserte rapide, ou encore des lignes express.

Les infrastructures de transport en commun peuvent également avoir un impact significatif sur la structuration de la trame urbaine, en stimulant les nouvelles constructions et en assurant la pérennité des commerces. C’est particulièrement vrai dans le domaine de la restauration et du commerce de détail, puisque la majorité des achats sont effectués à proximité du domicile.

Une certaine pensée populaire veut qu’une route représente un investissement, alors que le transport collectif représente une dépense. Cette présomption, démentie par de nombreuses études, repose néanmoins sur des habitudes qui sont difficiles à changer. C’est pourquoi un virage s’impose afin de proposer des options crédibles et pratiques à l’automobile.

Investir massivement dans le transport en commun permettrait d’offrir une alternative durable à l’automobile, en plus d’encourager les déplacements actifs et de réduire les externalités négatives issues de la congestion autoroutière. Les impacts des investissements en transports s’étendent à long terme, bien au-delà d’un mandat électoral. Les décisions devraient refléter cette réalité.

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Le transport en commun dit « à la demande » gagne en popularité au Québec. Après Gatineau, Richelieu et la périphérie montréalaise, c’est au tour du Saguenay d’adopter cette façon différente de se déplacer en ville.

Le principe est assez simple. On enregistre le trajet que l’on veut faire sur une application, et l’autobus passe vous chercher à l’arrêt le plus près de chez vous à l’heure demandée. Puisque vos voisins font la même chose, un algorithme optimise le trajet de l’autobus au gré des commandes. Cette approche à mi-chemin entre le taxi et le bus traditionnel entrera officiellement dans trois quartiers du Saguenay cet été, a appris Le Devoir.

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Un collectif d’organismes a réuni une petite foule de manifestants au carré Saint-Louis, mercredi, pour dénoncer le sous-financement des sociétés de transports en commun.

« Les transports en commun, c’est un droit, et c’est un moyen pour les citoyens d’exercer leurs autres droits : d’aller chez le médecin, d’aller travailler, d’aller socialiser même », a déclaré Kathleen Gudmundsson, co-organisatrice de la manifestation et membre du Mouvement pour un transport public abordable (MTPA), en marge de la manifestation qui se formait près de la rue Saint-Denis.

Les sociétés de transport collectif du Grand Montréal effectuent des achats qui font sourciller des critiques, malgré un déficit qui entraîne des licenciements d’employés et des hausses de taxes salées pour les automobilistes.

Fête à 300 $ par participant, 10 000 $ pour retenir les services d’influenceurs sur Instagram, près de 100 000 $ en bouteilles d’eau : ces dépenses représentent une part infime de leur budget, mais soulèvent des questions quant à leurs efforts de resserrement.

Elles pourraient retenir l’attention des experts qui passent actuellement au peigne fin les comptes des sociétés de transport, à la demande de la ministre Geneviève Guilbault. Ces audits de performance visent « justement [à] optimiser chaque dollar investi dans le transport collectif au Québec », a d’ailleurs réagi son directeur des communications, Maxime Roy. « Il apparaît nécessaire qu’on améliore l’efficacité de nos sociétés de transport. »

Encore une fois, belle job de démolition de l‘industrie par La Presse… Ces journalistes sont-ils les messagers de la ministre Guilbault?

S’attaquer à des bouteilles réutilisables, deux Mitsubishi Outlander, du mobilier, une campagne de pub clairement ciblée et un évènement de reconnaissance des employés je trouve ça plutôt bas.

Bientôt il faudra enlever toute la déco des bureaux aussi, tant qu’à ne rien dépenser pour les employés.

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En effet si c’est tout ce que trouve les auditeurs sur la gestion des sociétés il n’y aura pas de quoi appeler sa mère…

Malheureusement nous sommes dans un monde où les apparences sont plus importantes que la réalité.

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Remplacer des chaises des années 80: :scream:

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Je pense que ça reflète une vision très austère des services publics. De la même façon qu’on disait que l’électricité était trop chère au CHUM pour faire jouer de la musique dans une salle d’op…

Avoir des bouteilles réutilisables pour donner de l’eau aux employés est tout à fait justifiable. Tout comme avoir des véhicules pour les superviseurs.

Même la publicité peut se justifier : si elle augmente l’achalandage à si faible coût (pas mal moins que de bonifier le service), c’est un succès.

Toutes ces mesures ne sont problématiques que si on prouve qu’elles ne remplissent pas leurs objectifs, ou qu’on paye trop cher pour.

Quand Christine Black dit qu’on aurait dû stopper « certaines de ces dépenses », elle aurait empêché aux chauffeurs d’avoir de l’eau en canicule ? Vraiment ?

Je pense que c’est bon de publier les dépenses des organismes publics, mais je crois qu’il est important d’en faire l’analyse objective. L’angle des oppositions à toutes les dépenses qui ne font qu’utiliser des chiffres comme munition politique n’est pas le bon. Empêcher la STM d’avoir des bouteilles réutilisables n’est pas raisonnable comme austérité.

Aussi, je ne comprends pas la crédibilité que l’ont donne à la Fédération canadienne des contribuables. C’est basiquement un militant avec des idées très tranchées, ce n’est pas un défenseur du portefeuille des contribuables. Il n’a aucune légitimité dans ce rôle, en tout respect pour ses opinions personnelles. Il n’en a aucune idée si dépenser de l’argent en marketing fonctionne ou non dans le TEC. D’ailleurs, cet organisme est fortement biaisé provoitures, ils ont des dizaines de pétitions pour s’assurer que la consommation d’essence ou les gros véhicules ne soient pas taxés. Aucune mention du coût du TEC. Ça paraît que ça reflète une opinion personnelle.

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Je suis allé quelques fois aux bureaux de la RTL et c’était vraiment un des pires bureau que j’ai jamais vu.

Du vieux tapis déchiré (recollé avec du duct-tape), des murs pas repeints depuis au moins 20 ans (plein de patchage), des vieux stores tout cassés, une cafétéria avec des chaises style école polyvalente circa 1990, mobilier fluo limite vaporwave, etc. Disons que ça m’a pas impressionné. Quelques dizaines de milliers de dollars c’est rien dans un budget de plusieurs centaines de millions.

En plus ils interview un représentant de la Fédération canadienne des contribuables :roll_eyes: Tu voudrais acheter une boîte de stylos Bic et ils seraient pas content ces gens-là

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Je suis pas souvent dans l’émotion, mais lire cet article m’a profondément frustré. Ce n’est pas les compte de dépenses qui sont choquants, mais probablement le fait qu’on met plus d’argent à faire des audits de performance qui ne servent qu’à salir l’image des OPTC. Encore une fois, notre gouvernement qui préfère tout à financer le transport en commun.

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je suis pas necessariement d’accord. J’etais fonctionnaire au federal, et les fetes d’employees etaient financess par les employes, point. L’argent public doit etre gere de facon tres tres serree, c’est juste la realite.

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les audits de performance peuvent etre extrement utiles pour des gestionnaires pour ameliorer les resultats d’une organization (pas juste financers). quand c’est bien fait, c’est un investissement.

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Oui, je suis d’accord, mais je peine à croire que la vague d’audit de performance chez les OPTC cherche réellement à optimiser les dépenses. Même lorsque que réussi, ce ne serait qu’une fraction du financement nécessaire qui serait récupérée.

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Je vais attendre les rapports des audits avant d’en critiquer leur utilité.

Peu importe que les audits trouvent ou non des économies sérieuses (pas ce qu’il y a dans l’article) cela ne changera pas la position du gouvernement au sujet du financement des opérations des transports en commun.

Ce que je trouve dommage est que la plupart des gens ne feront que lire le titre de l’article sans en lire les détails.

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Les apparences? Sérieux, on va parler de ça alors que les CEO à la tête de grosses compagnies s’accordent des salaires de plusieurs millions, ne se gène pas pour augmenter les prix d’absolument tout les produits, donnent des milliards aux investisseurs, coupent des employers et finissent par détruire les compagnies qui ont fait notre enfance. On est dans l’ère du capitalisme sauvage ou rien n’est trop grandiose pour les patrons et ou l’employé moyen de ramasse que des miettes.

On fait souvent la comparaison avec le milieu privé, et trop souvent, on passe tout ces détails là sous silence alors que c’est la cause primaire de toute une série de problème sociétaires en Amérique du Nord. Disons que dans ce contexte, le petit party pour reconnaître le travail de ces employers paraît vraiment bien en comparaison.

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À voir l’article de LaPresse sur les dépenses des OPTC, on a des changements culturels à faire.

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Exact, pourtant personnes ne s’offusquent des dépenses égales superflues pour le MTQ. Je pense au Chrysller Pacifica ou encore tout les véhicules de chantiers (contrôleurs routiers, etc). Mais c’est vrai que c’est un peu choquant quand même.

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Pour accroître le financement du transport collectif, il faudrait indexer annuellement les taxes sur les carburants et sur l’immatriculation, et imposer des frais supplémentaires aux propriétaires de voitures de luxe et de gros véhicules, selon les recommandations d’un comité d’élus de la Ville de Montréal.

Soulignant l’importance de trouver « de nouvelles avenues de financement dédiées au transport collectif », la Commission sur les finances et l’administration évoque aussi, parmi les solutions possibles, une taxe sur la masse salariale, comme en imposent des villes américaines ou françaises, une taxe sur les vols internationaux, une taxe tourisme et une taxe kilométrique.

On propose également de permettre les ententes entre la Société de transport de Montréal (STM) et des promoteurs immobiliers pour générer des revenus grâce à la construction de logements, par exemple au-dessus ou autour des stations de métro.

La Commission sur les finances et l’administration déposait vendredi ses 21 recommandations à la suite d’une consultation prébudgétaire sur le financement du transport collectif. Dans le cadre de cette consultation, 28 personnes et organismes ont déposé des mémoires et 1000 citoyens ont répondu à un sondage, en mai dernier.

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