Tramway de Québec

Tramway de Québec : le secteur du Collège Saint-Charles-Garnier aura sa station

Portail Constructo | 27 janvier 2023

Tramway de Québec : le secteur du Collège Saint-Charles-Garnier aura sa station. Crédit : Ville de Québec

La Ville de Québec a confirmé l’implantation d’une station du tramway dans le secteur du Collège Saint-Charles-Garnier et dévoilé les détails de l’aménagement de ce tronçon.

Le scénario retenu au terme d’une démarche de participation publique menée au printemps 2022 consiste à intégrer la plateforme du tramway au centre de la chaussée du boulevard René-Lévesque Ouest et à aménager une station avec des quais latéraux. Une voie de circulation automobile sera conservée dans chacune des directions afin de maintenir la capacité routière du secteur.

Un programme de verdissement sera par ailleurs mis en place pour compenser les arbres qui devront être abattus dans ce quartier.

Source : Ville de Québec

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Centre d’exploitation et d’entretien du tramway : les travaux préparatoires se poursuivent

Portail Constructo | 7 février 2023

Centre d’exploitation et d’entretien du tramway : les travaux préparatoires se poursuivent. Crédit : Ville de Québec

La Ville de Québec a repris ses activités afin de finaliser la préparation du site pour la phase de construction du Centre d’exploitation et d’entretien (CEE) du tramway.

Cette nouvelle étape fait suite à la première phase de décontamination qui s’est conclue en décembre 2022.

À l’occasion de cette dernière phase de préparation, qui s’échelonnera jusqu’en mars 2023, environ 3,5 hectares de superficie boisée seront réaménagés afin de permettre la construction de cette infrastructure névralgique.

Parallèlement à ces travaux, l’installation d’une ligne temporaire d’électricité et de télécommunications s’effectuera également du côté est de la rue Mendel au cours des prochaines semaines.

À la suite des travaux préparatoires, le site sera ainsi prêt pour l’arrivée du Partenaire privé – Infrastructures responsable de la construction du tramway et de son CEE.

La Ville estime qu’il sera parmi les premiers chantiers entamés compte tenu de l’ampleur de l’infrastructure et de la nécessité qu’elle soit opérationnelle pour l’assemblage final des rames et la réalisation de la phase d’essai.

Source : Ville de Québec

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:+1: :tada: :man_dancing: :confetti_ball: :clap:

Québec Les anti-tramways n’iront pas en appel


PHOTO ERICK LABBÉ, ARCHIVES LE SOLEIL | Le porte-parole de Québec mérite mieux, Donald Charette (à l’avant)

(Québec) Déboutés devant la Cour supérieure en janvier, les opposants au projet de tramway de Québec ont décidé de renoncer à faire appel. Ils promettent toutefois de continuer leurs efforts pour faire avorter ce chantier de quelque 4 milliards qui doit aboutir en 2028.

15 février 2023 | Publié à 15h14 | GABRIEL BÉLAND | LA PRESSE

Québec mérite mieux (QMM) avait jusqu’à vendredi pour loger une demande d’appel. Le groupe d’opposants a indiqué mercredi avoir décidé de tourner la page, après discussion avec l’avocat Guy Bertrand, qui les représente.

« Une procédure d’appel pourrait prendre des mois, voire des années, et entraînerait des frais de cour considérables. Pendant ce temps, la Ville accélère la cadence des travaux préparatoires et n’hésite pas à raser un boisé et à faire disparaître un milieu humide dans le secteur Legendre », indique QMM dans un communiqué.

Les opposants avaient perdu sur toute la ligne leur recours devant la Cour supérieure. Le 17 janvier, le juge Clément Samson n’avait retenu aucun de leurs arguments.

QMM critiquait notamment l’ancien maire Régis Labeaume, qui n’avait pas inscrit le tramway dans son programme lors de l’élection de 2017. « Les tribunaux n’ont aucun pouvoir pour intervenir en regard du manquement à des engagements électoraux », écrivait le juge.

Le porte-parole de QMM promet de continuer de militer pour l’abandon du projet, repris depuis par le maire Bruno Marchand et financé par Québec et Ottawa. « On ferme le volet judiciaire, on a perdu, ça va. Mais on va continuer de s’opposer, d’être vigilants, et d’être des chiens de garde », dit Donald Charette.

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Tramway: les futures pubs coûteront moins cher que prévu à la Ville Québec

Jean-Luc Lavallée | Journal de Québec | Publié le 20 février 2023 à 16:59 - Mis à jour à 17:06

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La Ville de Québec vient d’accorder 4 nouveaux contrats totalisant 1,4 M$ pour faire la promotion du projet de tramway au cours des trois prochaines années, soit 55 % de moins que la facture de plus de 3 M$ anticipée à l’origine.

• À lire aussi: Déboutés par la Cour supérieure: pas d’appel pour les antitramway à Québec
• À lire aussi: Tramway de Québec: un accord «imminent» entre la Ville et Alstom, selon Bruno Marchand
• À lire aussi: Appel d’offres sur le tramway: Claude Villeneuve regrette un «manque de transparence»

Trois agences distinctes se partageront les quatre lots qui viennent d’être attribués pour les services professionnels en matière de communication.

L’entreprise Cossette Communication a décroché le contrat le plus lucratif, avec sa soumission de 894 500 $ pour la conception et la réalisation de campagnes publicitaires. Il s’agit toutefois d’une diminution majeure (- 60 %) par rapport aux projections de la Ville pour ce contrat, évalué à l’origine à 2,25 M$.

L’agence Hamak Marketing Numérique a quant à elle obtenu un contrat de 202 500 $ pour développer une « stratégie numérique », au terme de l’appel d’offres, lancé en novembre dernier.


Illustration fournie par la Ville de Québec

Enfin, Vaudeville Groupe Créatif a remporté les deux derniers lots de l’appel d’offres (production vidéo et animation 2D et 3D) pour une valeur combinée de 334 500 $, une somme nettement en deçà de l’estimation de 600 000 $.

Déjà 4 M$ dépensés en pubs

Les différentes ententes prendront fin le 31 décembre 2025 et pourront être renouvelées pour une période additionnelle de deux ans. Rappelons que la Ville de Québec a déjà dépensé près de 4 M$ jusqu’à présent en publicités pour mousser le projet de tramway, évalué à 4 milliards $. Une mise à jour des coûts – inévitablement à la hausse en raison de l’inflation galopante – est attendue au printemps.

« Le travail se poursuit en 2023 afin d’aller à la rencontre d’encore plus de gens pour parler du tramway de Québec ! Nous souhaitons constamment bonifier nos moyens de communiquer afin de rejoindre un maximum de citoyens, travailleurs, aînés et étudiants pour encore mieux exposer comment le projet transformera la ville positivement », a déclaré dans un communiqué la conseillère Maude Mercier Larouche, responsable des relations avec le citoyen pour le projet de tramway.

200 activités d’information

En 2022, la Ville dit avoir rencontré 13 500 personnes dans près de 200 activités d’information. Quatre campagnes promotionnelles majeures (incluant celle mettant en vedette “Tom Tramway”) ont été orchestrées, une vidéo explicative a été vue plus de 630 000 fois, un dépliant d’information a été distribué dans 127 000 foyers et 300 publications ont été effectuées sur Facebook et Instagram.

Malgré la multiplication des activités de communication, l’adhésion au projet demeure faible. Le taux d’appui avait été mesuré à seulement 42 % dans le plus récent sondage Léger réalisé par la Ville, dévoilé en novembre dernier.

L’équipe du tramway sera également présente à Expo Habitat du 23 au 26 février prochain, afin de répondre aux questions des citoyens sur le projet.

https://www.tvanouvelles.ca/2023/02/20/tramway-les-futures-pubs-couteront-moins-cher-que-prevu-a-la-ville-quebec-1

Pourrait-on espérer que les voitures seront construites à La Pocatière ? :wink: :crossed_fingers:

Tramway Québec et Alstom à un cheveu d’une entente


PHOTO PHILIPPE LOPEZ, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE | Un tramway Citadis XO5 de la compagnie Alstom lors d’un essai en France.

(Québec) La Ville de Québec et l’entreprise française Alstom sont à un cheveu de signer une entente pour les voitures du futur tramway.

23 février 2023 | Publié à 11h58 | GABRIEL BÉLAND | LA PRESSE

Le choix d’Alstom n’est pas une surprise, puisque l’entreprise était la seule intéressée à fournir le matériel roulant du tramway de Québec. L’allemande Siemens s’était retirée de la course à la fin de 2022.

« Les parties ont substantiellement convenu d’une entente et peuvent procéder aux adaptations mineures au contrat et finaliser la documentation juridique menant à sa signature », indique la Ville de Québec dans un communiqué envoyé jeudi.

La conclusion d’une entente pour les voitures du tramway sera une étape importante. Mais le matériel roulant ne représente que 20 % du projet estimé à quelque 4 milliards de dollars.

Les travaux d’ingénierie civile représentent la part du lion. Rappelons que le tramway doit emprunter un tunnel de 1,8 km pour relier St-Roch, en Basse-Ville, et le quartier Montcalm, en Haute-Ville. La Ville n’a pas encore dévoilé l’entreprise qui aura ce contrat.

« Le partenaire privé responsable du matériel roulant devra concevoir et fournir les rames de tramway qui seront utilisées dans le cadre du projet du tramway de Québec. Il devra également procéder à leur entretien pendant une période de 30 ans, sous l’encadrement du RTC », précise la Ville.

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Ça dépend à quel point Alstom veut investir une nouvelle ligne de montage, sachant qu’ils ont déjà une ligne d’assemblage finale à Brampton pour le Citadis Spirit de Toronto et Mississauga. Je ne sais pas où les bogies sont assemblés depuis que l’usine de Sorel a fermé.

De plus, n’oublions pas que les Flexity Freedom (maintenant propriété d’Alstom) sont assemblés à Thunder Bay.

Pour ces raisons, s’il y a une exigence de contenu canadien, je ne pense pas que ça ait un gros impact sur La Pocatière, à moins que ce soit pour la fabrication de sous-assemblages.

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Oui:

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Une excellente nouvelle! Ce projet permettra finalement de développer et retenir le savoir et l’expertise ici.

J’espère que la CDPQ Infra et Exo en prendront note.

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En effet. C’est une excellente nouvelle ! :clap:

L’article de La Presse a depuis été mis à jour… :wink:

(Québec) La Ville de Québec et l’entreprise française Alstom sont à un cheveu de signer une entente pour les voitures du futur tramway, qui seront donc conçues à St-Bruno-de-Montarville et assemblées à La Pocatière.

23 février 2023 | Publié à 11h58 Mis à jour à 13h11 GABRIEL BÉLAND | LA PRESSE

[…] Alstom s’est dite « très fière » d’avoir été choisie par Québec. « Alstom proposera à la Ville de Québec et aux futurs utilisateurs du service un produit de grande qualité et fiabilité, conçu à notre siège social de St-Bruno-de-Montarville et assemblé à notre usine de La Pocatière », indique Alstom par la voix du porte-parole Adrien Vernhes.

Alstom, qui a repris l’usine de La Pocatière lorsqu’elle a acheté Bombardier Transport début 2021, devra donc concevoir et fabriquer les rames du tramway. L’entreprise devra également se charger de leur entretien pendant 30 ans. […]

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Eh bien! Je suis surpris

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Je pense que, dans le contexte de dé-mondialisation que nous sommes présentement en train de voir depuis le début de la pandémie et aussi avec la guerre en Ukraine, les différents palliers de gouvernements et entreprises sont en train de réaliser qu’ils seraient plus “safe” d’investir localement et de développer notre savoir faire et expertise, surtout lorsque nous voyons à quel point les chaînes d’approvisionnement sont malmenées depuis 3 ans. Sauver des coûts en sous-traitant la fabrication et l’expertise à l’étranger n’est plus viable aujourd’hui, comme cela a été le cas depuis le début des années 2000.

Bref, je donne seulement mon opinion ici.

La bonne nouvelle que je perçois pour l’assemblage à La Pocatière, c’est que ça sera un incitatif pour un éventuel prolongement du tramway à Québec, ou même d’autres projets de tramway ailleurs au Québec. Le gouvernement sera sûrement plus à l’écoute s’il y a nécessité de faire avancer des projets pour protéger des emplois bien payés!

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Je me demande quelle gamme de tram est proposée par Alstom, les Citadis (leur produit interne) ou les Flexity (hérités de Bombardier).
Pour un client qui a déjà de l’un ou l’autre, j’imagine qu’Alstom peut en refaire. Mais pour un nouveau client qui débute sa flotte, il est possible que Alstom n’offre que l’un ou l’autre.

Le site d’assemblage final nous aurait mis la puce à l’oreille si ça avait été Brampton ou Thunder Bay.
si c’est à LaPoc’ alors ils devront outiller et former à partir de 0 (ou déménager des rig depuis une autre usine?).

Anyway, tant mieux si La Poc peut ajouter un nouveau produit à son lineup!

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Il me semble que les Flexity de Bombardier ont eu de nombreux ennuis à Toronto, si je ne me trompe pas. Donc il se pourrait que ce soit plus les Citadis qui soient déployés à Québec. Sinon, il est tout aussi probable que l’on arrive avec un tout nouveau modèle de tramway d’Alstom, autre les Citadis et les Flexity, produit à La Pocatière: n’oublions pas que les anciennes MR-90 de la ligne de train Deux-Montagnes produites entre 1994 et 1995, et les Azur du métro de Montréal sont de conception unique produits à La Pocatière.

C’est pas qu’une histoire d’emplois bien payés, construire local pour un gouvernement c’est une réduction de 50% (si n’est plus) ; les profits sont taxés, les salaires sont taxés, les dépenses locales de ces salaires sont taxées, etc.
Et c’est sans compter les avantages dus à entretenir et étendre le savoir faire, réduisant le prix de futurs achats.
Évidemment le problème c’est que tous les pays font de même et s’il n’y a pas assez de commandes pour rentabiliser les coûts de R&D on se retrouve avec une ligne de production courte pas du tout compétitive même avec les retours des taxes.

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Une grosse partie des problèmes étaient reliés à des défauts de soudure retracés à l’usine au Mexique. La production des sous-assemblages (en totalité ou en partie, je ne sais plus) mexicains a été rapatriée en Ontario et à La Pocatière

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Tramway : intensification des travaux à la tête des ponts cet été

La Ville de Québec effectue des travaux préparatoires à la construction du tramway depuis l’été dernier sur le boulevard Laurier.

Photo : Radio-Canada / Eric Careau

Olivier Lemieux (accéder à la page de l’auteur)

Olivier Lemieux

Olivier Lemieux

Publié hier à 14 h 33

Les automobilistes n’ont qu’à bien se tenir cet été. Deux chantiers majeurs liés à l’interconnexion des réseaux de transport en commun de Québec et Lévis s’ajouteront bientôt à la tête des ponts, alors que les travaux préparatoires à la construction du tramway se poursuivent sur le boulevard Laurier.

Le ministère des Transports du Québec (MTQ) a lancé deux appels d’offres ces derniers jours pour autant de chantiers prévus cet été sur l’avenue des Hôtels et le boulevard Laurier, entre l’échangeur des ponts et l’avenue Lavigerie. Les soumissionnaires ont jusqu’au 27 mars pour déposer leurs propositions.

Il s’agit des premiers travaux qui permettront à terme d’assurer l’interconnexion entre les autobus de la Société de transport de Lévis (STLévis) et le tramway de Québec.

L’intersection de l’avenue de Lavigerie et du boulevard Laurier fera l’objet d’importants travaux cet été.

Photo : Radio-Canada / Eric Careau

La facture pourrait atteindre 25 millions de dollars, soit une fraction de la somme totale prévue pour le chantier de l’interconnexion, qui devrait osciller entre 210 et 225 millions. Il est important de noter que ces dépenses sont entièrement à la charge du MTQ

et distinctes du budget du tramway.


Bouton menant au portail sur le tramway de Québec

Un tunnel en préparation

Le ministère des Transports souhaite mettre en place un corridor réservé sur l’avenue des Hôtels pour permettre aux autobus de la STLévis de rejoindre le pôle d’échanges de Sainte-Foy en empruntant le boulevard Laurier.

Un tunnel sera notamment construit sous l’intersection entre le boulevard Laurier et l’avenue Lavigerie afin de limiter l’impact des autobus sur la circulation dans ce secteur névralgique.

Le MTQ

compte préparer la construction du tunnel en déviant les conduites municipales situées sous l’intersection (réseaux d’eau potable, pluvial et domestique) dès cet été. Le réaménagement du boulevard Laurier entre l’échangeur des ponts et l’avenue Lavigerie est aussi au menu. Des tronçons des avenues des Hôtels et Lavigerie seront refaits.

Le ministère des Transports souhaite par ailleurs lancer un second chantier à l’intersection de la voie ferrée du Canadien National et de l’avenue des Hôtels, plus au sud. Des travaux d’excavation seront menés afin de permettre la traverse de conduites sous la voie ferrée du Canadien National.

Des chantiers simultanés

Le MTQ prévient les éventuels soumissionnaires qu’ils devront coordonner leur travail avec d’autres chantiers actifs dans le secteur.

Par exemple, la Ville de Québec effectue actuellement le déplacement de ses réseaux techniques urbains (câblage et conduites sous la chaussée) sur le boulevard Laurier en prévision de l’arrivée du tramway.

Le réaménagement du boulevard Laurier doit permettre au tramway de circuler sur une plateforme gazonnée.

Photo : Gracieuseté : Ville de Québec

Le chantier compris entre l’Université Laval et la route de l’Église doit se clore ce printemps, mais le travail se poursuivra ensuite jusqu’à l’avenue Lavigerie.

Le MTQ

précise dans son appel d’offres que la circulation doit être maintenue en tout temps sur le boulevard Laurier et l’avenue Lavigerie. Les travaux doivent se terminer au plus tard le 24 novembre prochain.

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Ottawa et Québec s’entendent sur les dépassements de coût du tramway

SIMON CARMICHAEL
Le Soleil
27 mars 2023 15h22

Québec et Ottawa se sont entendus in extremis pour financer plusieurs projets d’infrastructures majeurs. Parmi ceux-ci, le tramway de Québec, pour lequel le gouvernement fédéral s’engage à payer 40% de la facture, peu importe le prix.

Il était minuit moins une pour que Québec soumette à Ottawa une liste de projets à financer dans le cadre du renouvellement de l’entente bilatérale intégrée en matière de financement des infrastructures (EBI). Le gouvernement fédéral réservait une somme de 2,7 milliards $ pour le Québec, qui devait être décliné en différents projets avant le 31 mars.

S’il n’avait pas soumis sa liste à temps, le gouvernement provincial aurait perdu l’accès à ces fonds. Mais les deux gouvernements sont finalement parvenus à une entente de principe sur la question, lundi matin.

Les ministres responsables des infrastructures respectifs en ont fait l’annonce sur les réseaux sociaux. Le ministre fédéral Dominic LeBlanc s’est réjoui d’une collaboration «qui va bénéficier à des dizaines de communautés», alors qu’à Québec, Jonatan Julien a pour sa part célébré «les assouplissements obtenus du fédéral».

Il s’agit de l’officialisation de l’annonce faite par les premiers ministres Legault et Trudeau lors de leur rencontre du 20 décembre dernier. Ils avaient alors confirmé le partage du financement du projet.

Selon Radio-Canada, les concessions obtenues par Québec concerneraient le partage des hausses des prix des projets déjà déposés, comme c’est le cas pour le tramway de Québec. Tout indique que sa facture, toujours inconnue, a bondi depuis l’entente de financement initiale, alors qu’elle était estimée à 3,3 milliards $.

Ottawa s’était alors entendu pour financer à 40% le projet. Avec la confirmation du renouvellement de l’EBI, le gouvernement fédéral cimente son financement à cette proportion. Ni la Ville de Québec ni le gouvernement provincial n’auront donc à convaincre Ottawa d’assumer sa partie des dépassements de coûts dans le futur.

De la Scandinavie, le maire Bruno Marchand a indiqué que c’était «une excellente journée pour la région de Québec».

Une annonce plus formelle devrait avoir lieu dans les prochaines semaines pour détailler l’entente.


«Scandaleux» de payer plus cher les tramways qu’en Europe

ÉMILIE PELLETIER
Le Soleil
27 mars 2023 19h22
Mis à jour à 20h05

COPENHAGUE — Copenhague paiera environ 70 millions $ chaque kilomètre de sa future ligne de tramway de 29 kilomètres, alors que les coûts sont «de deux à quatre fois» plus élevés pour des projets en Amérique du Nord. Un constat «scandaleux», regrette le maire Bruno Marchand.

«Ça reste quelque chose de scandaleux qu’on ne soit pas capable de construire au même coût que l’Europe», s’est exprimé le maire de Québec lundi, réagissant à une rencontre avec les gestionnaires de projet de tramway de Copenhague.

Située en banlieue du centre-ville, la ligne de tramway de 29 kilomètres doit entrer en service en 2025. Le coût anticipé oscille autour de 10 milliards de couronnes danoises, soit 2 milliards $. Un métro aurait coûté «quatre fois plus cher du kilomètre», selon les autorités du Danemark.

Pour des projets similaires en Amérique du Nord, «on parle de deux à quatre fois» plus. «L’expertise est ici, il y a plus d’employés spécialisés, les conditions de travail, les questions d’approvisionnement» sont différentes, analyse le maire Marchand.

La réalité a beau «s’expliquer», elle n’en demeure pas moins «décevante» et «absurde» à ses yeux, sachant qu’«on est environ à trois fois plus cher chez nous».

«Normale» opposition

Même dans une ville comme Copenhague, dotée d’un métro et qui a pourtant l’habitude des chantiers de construction destinés à la mobilité, l’ajout en cours d’une ligne de tramway soulève les passions. De quoi «conforter» le maire Bruno Marchand dans sa volonté de «continuer», malgré le vent d’opposition auquel fait face le mégaprojet à Québec.

L’esprit de contestation semble pour ainsi dire toujours présent lors du développement d’un nouveau réseau de transport structurant, relève-t-il. Tout ne se fait pas sans heurts non plus dans la capitale danoise. Les équipes, là aussi confrontées à des «défis de communication», enregistrent quelques plaintes chaque jour.

De quoi rassurer Bruno Marchand, devant l’appui au projet de tramway minoritaire dans sa ville. «L’opposition, elle est normale», dit-il.

« Les gens expriment leur opposition, ils ont le droit, mais quand on regarde ce qui se passe ailleurs, ça nous conforte dans cette idée de continuer »

— Bruno Marchand

Souvent, rapporte-t-il, les utilisateurs ne constatent les bénéfices qu’après la mise en service. Il reste donc convaincu que Québec ne peut se passer d’un tramway. Avec 30 000 nouveaux citoyens attendus dans les années à venir, penser que «la circulation va toujours être la même, c’est une erreur». «Dans cinq ans on va se dire : “il est trop tard, on aurait dû le faire avant”», projette M. Marchand.

À Copenhague, un boom démographique de 200 000 habitants est attendu d’ici 2030.

Vers des textos sur les chantiers?

Bruno Marchand se montre par ailleurs allumé par les moyens de communication liés au tramway déployés à Copenhague. Alertes SMS, courriels, infolettres, les voisins des chantiers sont tenus informés en continu des différentes entraves, dans les huit municipalités traversées par le futur tramway.

À l’orée du lancement officiel des travaux à Québec, «c’est sûr que c’est une leçon qu’on retient», assure-t-il, parlant d’offrir des messages «ciblés» et «pertinents» aux citoyens.

Tandis que Québec teste la température de l’eau quelques fois par année, en pleine construction, Copenhague n’a jamais mené de sondage pour évaluer l’appui au projet. Ni avant ni pendant.

Le maire Marchand refuse tout de même de dire que cet exercice nuit au projet à Québec, puisqu’il «guide» la Ville dans sa façon de communiquer. Mais aucun sondage, aussi défavorable soit-il, ne remettra en question la réalisation du tramway, avise-t-il.

«Si on attend juste que […] l’appui de la population soit élevé, on n’arrivera jamais à rien. On ne peut pas remettre en question chaque fois qu’il y a un mauvais sondage.»

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C’est bien que la question des coûts des travaux soit enfin abordée par le politique, c’est juste pas possible de continuer avec une explosion continue des couts pendant très longtemps

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Question de couts je crois que les pays européens ont une longueur d’avance. L’écosysteme pour construire des infrastructures de transport en commun est bien implantée et depuis longtemps.

Et regulierement les réseaux de transports des villes européenes rajoute de nouvelles lignes et stations.

Ce qui permet de conserver le savoir faire en constructions d’infrastructure et de fait même éviter de repeter les mêmes erreurs qui peuvent etre couteuse.

Si on ne construit rien pendant 30 ans. On doit recommencer a zero avec des personnnes sans experience dans le domaine. Faut pas se surprendre que ca coute beaucoup plus chere ici.

On devrait prendre en exemple notre experience en construction de ligne électrique et construction de barage hydroélectrique. On a toujours sur une base réguliere construit de nouvelles lignes et de nouvelles centrales hydroélectrique. On a garder ainsi notre experience et on est compétitif dans le domaine.

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