Communiqué de J’ai ma passe après leur rencontre avec CDPQ Infra
La ministre des Transports et de la Mobilité durable écorche encore le projet de transport structurant porté par le maire de Québec.
« On s’est retrouvés avec un projet que personne ne voulait faire» , a laissé tomber Geneviève Guilbault pour expliquer la décision de son gouvernement de forcer l’arrêt du tramway de Québec l’automne dernier.
La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) n’a « pas nécessairement » pour mandat de proposer un projet de troisième lien entre Québec et Lévis, a déclaré mercredi son président-directeur général, Charles Emond.
Il a affirmé que le mandat de sa filiale CDPQ Infra est de présenter en juin des recommandations sur les options à retenir ou non pour améliorer la mobilité dans la grande région de Québec.
« Ce qu’on vous promet pour juin, ce sera toutes nos recommandations qui vont être déposées, documentées, expliquées, incluant toutes les options qu’on ne va pas faire et celles qu’on va faire », a-t-il dit dans un point de presse à l’Assemblée nationale.
Quant à la possibilité d’un lien interrives, cette hypothèse sera examinée notamment à travers le prisme de l’achalandage, a indiqué le président-directeur général.
« Dans le mandat, on demande de regarder la mobilité, incluant la connexion interrives, mais nous, ce qu’on va faire, c’est regarder les données d’achalandage, étudier toutes les options possibles et arriver avec une recommandation », a-t-il dit.
Le mandat n’oblige cependant pas CDPQ Infra à recommander la construction d’un lien entre les deux rives.
Mais quelle &€#@#
Un résumé de l’article de Radio-Canada que ScarletCoral attaché dans son message précédent, mais sous format vidéo.
Ce que j’en retiens : la CAQ ne voit aucune urgence à faire avancer rapidement le projet de tramway.
Félicitation ville de Québec, vous aurez le droit à votre propre saga “prolongement de ligne bleue” avant même d’avoir un système de transport structurant à prolonger… 
Un projet que personne ne voulait faire.
Le gouvernement a fait plusieurs changement au projet initial proposé par Québec. Si il y a une chose que les contracteurs n’aiment pas, c’est l’insertitude. Que des petits détails changent en cour de route, c’est normal, mais la manière dont le gouvernement s’est ingéré est tout sauf normal. Les contracteurs ont certainement prit note de la bataille entre le provincial et le municipal et ont décidé qu’ils n’en voulait pas, surtout qu’il y a déjà en masse de job sans soumissionner sur ce contrat là.
S’il y a bien un seul et unique responsable des problèmes des TC en ce moment c’est bien ce gouvernement.
Une phrase creuse et incomplète qui aurait dû s’écrire: “Un projet que personne ne voulait faire à la CAQ”
Le problème avec le tramway est l’acceptabilité sociale. On peut être sûr que le gouvernement ferait un tramway même à $20G si l’approbation était en haut de 50% mais là c’est 36% pour la ville de Québec seulement donc moins de 30% pour la région.
Personnellement au lieu de transférer le dossier la CDPQ j’aurais simplement embauché une firme de marketing pour combattre le message des radios-poub… euh radios-parlées.
Il s’agit justement de promouvoir les intérêts supérieurs de la Ville de Québec, ensuite de s’ajuster aux changements climatiques en déployant un véritable système structurant et durable pour la région de la capitale nationale.
Pendant des décennies les radios-poubelles ont fait la promotion des chars souvent de manière agressive et irresponsable. Le temps est venu de changer de paradigme et pour cela il faut un message clair et fort.
Malheureusement ce n’est pas la CAQ qui prendra ses responsabilités, surtout qu’elle continue à s’accrocher à son 3è lien. Or sans véritable leadership de la part du gouvernement, il sera difficile de faire avancer les choses.
Donc seul un regroupement politique fort et engagé, d’organismes environnementaux insistants et un discours scientifique convaincant viendra à bout des résistances de ce gouvernement décroché de la réalité du 21è siècle.
C’est que l’acceptabilité sociale est présente, dans les quartiers concernés ! Mais quand on veut tuer un projet, on élargi le sondage en incluant ceux qui n’en bénéficieront pas !
Effectivement, cela s’appelle de la démagogie.
La Cité Limoilou est à 51-49 et Ste-Foy-Sillery à 55-45. Ce n’est pas exactement un appui massif.
Tout cela est totalement ridicule, le projet est financé par le provincial et le fédéral et bénéficiera à tout le monde à Québec, pas juste les quartiers directement touchés. Gros travail de pédagogie à faire.
Bref: “On fait rien!” On continue avec le “char” et on congestionne encore nos routes.
Pour résumer la vision de la CAQ concernant le transport collectif et le temoignage de la ministre des transports:
On parle de taux d’appui de dizaines de points plus bas que pour le REM de l’Est (tant dans les quartiers concernés que le reste de Montréal), un projet avec une confortable majorité d’appui contrairement au Tramway de Québec. Mais ce qui nous est répété par les médias, commentateurs et politiciens est que son annulation résulte de sa faible acceptabilité sociale. Je ne souhaite pas ressasser toutes les discussion du REM de l’Est, mais juste noter à quel point le concept d’acceptabilité sociale est galvaudé.
En effet les rôles sont inversés: le tramway de Québec a l’appui de son maire mais pas de sa population alors que le REM de l’Est a perdu l’appui de la Mairesse de Montréal mais la population l’appui (sauf Mercier Est).
Il faut croire que ça prend les deux pour faire un projet… il ne reste pas grand chose.
En effet, il ne reste pas grand chose et rien ne changera:
Faut pas oublier que le sondage pour le REM a questionné 1001 personnes à l’est de St-Laurent, dont 56% des répondants qui prennent déjà le métro !
Étrangement, dans ce sondage, on trouve aussi 37% des répondants qui l’utiliseraient contre 51% qui croient ne jamais avoir à le prendre.
Alors, est-ce qu’on a droit au même biais que pour le sondage de Québec ? Où une majorité des sondés ne sont même pas proche du projet, ne compte pas l’utiliser, sauf que dans ce cas-ci, étant habitué au TEC, ils sont favorables ?
Difficile à dire, le sondage ne fractionne pas l’acceptabilité par quartier !
C’est tout le problème que de faire des projets par sondage interposé !! Déjà qu’on peut biaiser les questions selon ce qu’on veut comme réponse… Tant qu’à moi, seul un référendum peut vraiment démontrer le bon vouloir d’une population à un projet !
Bien hâte de voir ce que va nous pondre la CDPQ infra en juin! Il y a quand même plusieurs pièces du casse-tête qui semblent se mettre en place.
Le rachat du pont de Québec avec son tablier en fin de vie utile est une opportunité qui arrive à point nommé. Le volume de déplacements inter-rives est déjà essentiellement concentré à l’ouest dans le secteur des ponts, donc d’y établir la colonne vertébrale du TEC inter-rives n’est pas hérétique (même si c’est moins sexy qu’un tunnel hors de prix de centre-ville à centre-ville).
L’officialisation de la construction du pont de l’Île d’Orléans à 2.8 milliards (!?!) a pour effet de rendre un quelconque scénario de troisième lien à l’Est encore moins probable ou acceptable, et la facture salée pour un ouvrage relativement simple ajoute du poids à la rhétorique anti-troisième lien. Ça deviendrait extrêmement difficile de justifier un ouvrage autrement plus coûteux, alors que les études de déplacements ne le supportent pas et qu’en plus on assure au même moment la pérennité du deuxième lien.
Au-delà d’un tramway inter-rives, un train de banlieue inspiré de la ligne Trillium d’Ottawa tel que proposé par d’autres sur ce forum pourrait être une option intéressante.
Puisque la CDPQ infra considère réaliser le (très incertain) TGF/TGV, j’espère qu’ils proposeront aussi une meilleure connexion à la Gare du Palais. C’était une des lacunes du projet de tramway, et si on peut la corriger ce serait super.