Tramway de Québec

Très bonne idée ça! Mais est-ce possible de le faire sur une si grande distance ? Je parle de passer par-dessus le fleuve.

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Personne ne parle d’un téléphérique parce que c’est misérablement lent en comparaison à tout autre mode de transport, et ça une capacité assez limité, même avec des cabines de 20 personnes. Pour le tourisme, c’est bien, mais sinon, je suis pas mal certain qu’une part importante de ceux qui font le trajet vont continuer d’opter pour la voiture.

Oui, mais mais avec la distance, il faut que tout le système soit surdimensionné en conséquence. Les cables doivent être plus gros pour être capable de porter leur propre poids en plus de celui des cabines. Les tours doivent être beaucoup plus costaude pour être capable de résister aux forces latérales additionnelles.

Je pense qu’un telephérique serait parfait pour l’axe Québec Lévis. Le gondola de Mont-Tremblant a un capacité de 2880 personnes par heure, qui est probablement largement suffisant pour cette axe. Sa vitesse est de 21.5 km/h, ce qui plus rapide que plusieurs tramways au monde, et seulement 12 km/h moins rapide que la vitesse moyen de la ligne verte entre Honoré Beaugrand et le centre-ville (33km/h). C’est plus de capacité qu’une autoroute de 6 voies. Et il existe des télépherique beaucoup plus rapide et avec plus de capacité que celui de tremblant .

Par contre l’idée des chercheurs du polytechnique pour un réseau de télépherique pour l’axe du tramway de Québec est assez ridicule. Ce n’est pas le genre d’axe ou un téléphérique serait efficace.

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Le peak 2 peak de Whistler fait 3.5km entre les 2 pylône, c’est le triple de la distance nécessaire ici a Québec entre les deux rives, avec une capacité de 4000 personnes a l’heure.

Coût 2008 des travaux : 51 millions $

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Sauf que les pylônes du Peak2Peak font 35 à 65 mètres de hauteur. Pour traverser le fleuve, on parle de 135 mètres si je me souviens du projet qui avait été présenté en 2010 pour relier Québec et Lévis.

Faut faire attention, ici tu compares la vitesse maximale du téléférique avec la vitesse moyenne d’autres modes de transports. Souvent, les cabines doivent ralentir au passage des pylônes ou en cas de vents violents.

Resterait à voir où mettre les pylônes et les terminaux. Et à convaincre les mêmes irréductibles de la voiture que ça peut faire le travail ! Ce qui est loin d’être gagné !

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Un système de téléphérique ne remplirait pas tous les rôles, mais il pourrait être intéressant et, tout aussi important, financièrement réalisable. La capacité d’un téléphérique moderne pourrait être de plusieurs milliers de personnes par heure, et la vitesse pourrait être acceptable, surtout pour un trajet relativement court comme la traversée Québec-Lévis. La question est de savoir s’il serait possible de relier efficacement un hypothétique téléphérique avec des stations de correspondance stratégiques, peu importe la forme que prendra le réseau de transport en commun à Québec. C’est une option audacieuse, atypique, mais qui pourrait être réussie.

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Le Bureau de projet du tramway maintenu… pour l’instant

Daniel Genest regarde l'appareil photo.

Daniel Genest, directeur du Bureau de projet du tramway de la Ville de Québec

Photo : Radio-Canada / Marc-André Turgeon

Publié hier à 15 h 06 HNEMis à jour hier à 16 h 59 HNE

Le ministère des Transports et de la Mobilité durable demande que la Ville « maintienne en poste les équipes requises » et recommande « l’arrêt ou la suspension des travaux » en cours, sauf ceux qui seront jugés essentiels.

Radio-Canada a mis la main sur une lettre signée par le sous-ministre du ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD), Frédéric Guay, au directeur général de la Ville de Québec, Luc Monty.

Envoyée lundi, cette lettre témoigne d’une première rencontre qui a eu lieu le 15 novembre entre l’équipe du ministère des Transports et le Bureau de projet. Lors de cette rencontre, le Bureau de projet s’engageait à faire une analyse plus détaillée des activités en cours.

Cette analyse vise à identifier les impacts, les coûts et les risques associés à chacune des activités et à déterminer les meilleures actions à [entreprendre] pour celles-ci.

En attendant les recommandations de la Caisse de dépôt et placement, dont la filiale CDPQ Infra a obtenu le mandat de déterminer le meilleur projet structurant pour la Ville de Québec, le sous-ministre a annoncé que son ministère préconise l’arrêt ou la suspension des différents travaux pour les prochains mois.

Cette décision a été prise dans un souci de bonne gestion des fonds publics. Il est toutefois précisé que les travaux essentiels devant être poursuivis seront déterminés conjointement avec la Ville.

Expertise reconnue

Du même souffle, le Ministère en profite pour saluer la rigueur du travail effectué par le Bureau de projet du tramway. Le Ministère reconnaît l’expertise de haut niveau présente au sein de l’équipe de projet de la Ville.

Le Ministère désire que la Ville maintienne en poste les équipes requises afin de collaborer avec CDPQ Infra dans l’exercice de son mandat et de préserver l’expertise développée.

Une citation de Extrait de la lettre envoyée à la Ville de Québec

Par courriel, l’administration Marchand se réjouit de voir que l’expertise développée, au cours des dernières années, par le Bureau de projet est reconnue par le ministère. Le cabinet du maire souligne que son savoir-faire sera nécessaire pour la réalisation de n’importe quel projet structurant.

Le véritable défi sera de garder ces gens compétents motivés en travaillant sur quelque chose de porteur pour la ville dans les prochains mois comme ils l’ont fait dans les dernières années.

Une citation de Cabinet de la mairie de Québec

Le sous-ministre conclut sa lettre en demandant la collaboration de la Ville afin qu’elle remette tous les documents et rapports produits ainsi que les propositions techniques reçues à la suite des appels d’offres pour les deux volets du chantier, le matériel roulant et l’infrastructure. Il est persuadé que les travaux des prochains mois permettront l’atteinte de l’objectif de doter la Ville de Québec d’un projet structurant au bénéfice de tous les citoyens.

Inventaire

Selon la Ville de Québec, il y aurait 75 chantiers en cours dans le cadre du projet de tramway pour des travaux préparatoires. Ceci inclut le chantier de l’École secondaire de Rochebelle, dans l’ouest de la ville. Dans une courte déclaration transmise à Radio-Canada, le Centre de services scolaire des Découvreurs confirme qu’il s’apprête à octroyer un contrat pour déplacer deux terrains de soccer afin de permettre le passage du tramway sur le campus de l’école.

Il y aussi le chantier du Domaine Les Berges, dans le quartier Saint-Roch, où les travaux préparatoires devront obligatoirement se poursuivre le printemps prochain pour des raisons de sécurité.

La Ville doit également composer avec 225 dossiers d’expropriation qui sont en attente d’être réglés. Deux rencontres supplémentaires ont été ajoutées au cours de la présente semaine entre la Ville et le MTMD pour poursuivre les échanges sur la suite des choses.

Appels d’offres annulés

Le Bureau de projet confirme également une information d’abord rapportée par le Journal de Québec. Deux appels d’offres lancés dans le cadre du projet de tramway ont été annulés à la suite de la décision du gouvernement du Québec de confier à la CDPQ Infra le mandat d’étudier les options de transport collectif structurant pour Québec, indique par courriel, Miriam Bard-Dumont, porte-parole du Bureau de projet. Aucun fournisseur n’avait encore déposé de soumission.

Un troisième appel d’offres est toujours en cours. Six soumissions ont été reçues pour effectuer un relevé précis du tracé. Le Bureau de projet précise que le choix d’octroyer ou non le contrat fait partie des directives précises que nous attendons de la part du gouvernement du Québec.

À ce jour, 527 millions de dollars ont été engagés ou dépensés pour le projet de tramway de la Ville de Québec.

On nage encore en pleine contradiction puisque le Ministère des Transport reconnait l’expertise de haut niveau au sein de l’équipe de projet de la Ville de Québec. La CAQ n’avait donc aucune raison de retirer le projet des mains de la Ville. Mais plutôt de l’accompagner afin de mener à bien cet important chantier à l’interne, maintenant que la Ville s’engageait à contrôler les dépassements par une gestion serrée du budget, comme cela s’est toujours fait notamment à l’époque pour le métro de Montréal

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Les promoteurs immobiliers ne sont pas contents de l’arrêt/pause du projet

Le projet de tramway à l’arrêt «bloque» le développement à Québec


Ville de Québec
Modélisation du projet de tramway, à la hauteur du boulevard René-Lévesque.

Isabelle Porter et Sébastien Tanguay
À Québec
23 novembre 2023
Société

La promesse d’un tramway à Québec a attiré des projets immobiliers aujourd’hui fragilisés par sa récente mise sur pause. Discrets, les promoteurs immobiliers qui ont misé sur celui-ci n’en sont pas moins fort mécontents.

« Le sentiment parmi les promoteurs, c’est que la CAQ essaie d’amener le projet vers sa mort de façon élégante. […] Pour nous, ce n’est vraiment pas bon. Ça bloque la ville », a confié le représentant d’un grand groupe immobilier de Québec qui a préféré garder l’anonymat de peur de s’aliéner une partie de la population. « C’est difficile d’affirmer publiquement son soutien à un projet controversé dans la population. »

Le 8 novembre, le gouvernement annonçait qu’il rejetait la proposition du maire de Québec, Bruno Marchand, et confiait à la Caisse de dépôt et placement (CDPQ Infra) le mandat de définir l’avenir du projet.

Partisans inconditionnels du tramway, les milieux d’affaires sont mécontents, mais préfèrent laisser à d’autres le soin de transmettre leur message publiquement, comme la Chambre de commerce de Québec et l’Institut de développement urbain du Québec (IDU).

« Le mot “incertitude” est sur toutes les lèvres », affirme le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec, Steeve Lavoie. « Il y avait des transactions qui se faisaient sur le marché immobilier, des acquisitions qui étaient en train de se faire. Il y a des gens qui attendaient des permis pour lever des bâtisses commerciales, des immeubles de logements. Tout est sur pause présentement… »

La Chambre de commerce estime à 1,8 milliard les investissements en attente à Québec actuellement en lien avec le sort du tramway. Certes, reconnaît M. Lavoie, la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, a donné un court délai de six mois pour lui soumettre une solution. Mais après, « il va se passer quoi ? » demande-t-il. « Est-ce qu’il y aura un autre délai après ? »

Dans la foulée de la décision du gouvernement, l’Institut de développement urbain — qui regroupe de nombreux promoteurs immobiliers — a aussi dû composer avec les inquiétudes de ses membres.

« On a même dû tenir un conseil régional spécial sur le sujet dans la région de Québec », raconte sa présidente, Isabelle Melançon. « Il y a des membres chez moi qui ont misé sur le tramway en faisant des investissements sur l’axe où il doit passer. À partir du moment où ça n’existe plus, les valeurs diminuent. » Ses membres, dit-elle, enjoignent à Québec, à Ottawa et à la Ville d’« arrêter de se chicaner » et de « trouver une solution commune ».

Pas d’abandon

Mme Melançon affirme toutefois qu’aucun de ses membres ne pense retirer ses billes à cette étape-ci. « On n’en est pas là encore », dit-elle. Elle concède d’emblée que, tramway ou pas, le risque est toujours omniprésent dans le domaine de l’immobilier. « Mais à partir du moment où certains travaux étaient amorcés et où il y avait des expropriations faites, il y avait un signal quand même assez fort de lancé. »

À l’extrémité ouest, là où devait se situer le terminus du parcours, la Ville prévoyait de faire pousser tout un quartier densément peuplé sur une terre actuellement en friche.

Les Immeubles Roussin, une entreprise familiale de Québec, ont fait l’acquisition de terrains totalisant une superficie de trois millions de pieds carrés dans ce secteur — l’équivalent de 51 arènes de football américain — avec l’intention d’y aménager un développement résidentiel et commercial capable d’accueillir 4000 personnes et orienté sur les modes de transport autres que l’auto. Le Devoir a tenté de contacter l’entreprise à plusieurs reprises, toujours en vain, pour connaître l’avenir du chantier, maintenant que le tramway se trouve en péril.

Mais c’est dans le secteur de Sainte-Foy, le long du boulevard Laurier, que les promoteurs se sont montrés les plus actifs, selon la Chambre de commerce. Dans cette zone très dynamique, le tramway est assurément un atout, mais il n’est pas un prérequis pour tout le monde.

Ainsi, l’entreprise Douville, Moffet et associés (DMA) n’a pas l’intention de tirer un trait sur son ambitieux projet au centre commercial Laurier Québec. « Nous avons acheté Laurier Québec avec ou sans tramway, explique le président, Pierre Moffet. C’est sûr qu’un réseau structurant sur le boulevard Laurier, ce serait une bonne chose, mais nous ne pouvons pas avoir mieux : il y a le CHUL, un centre hospitalier d’envergure régionale, juste en face. Il y a l’Université Laval, un pôle d’études important, juste à côté. C’est aussi situé à la tête des ponts. »

L’entreprise entend donc aller de l’avant avec son investissement d’un milliard de dollars sur 10 ans. Autour de Laurier Québec, plusieurs commerces ont fait l’objet d’une expropriation, ce qui crée désormais de l’incertitude quant aux terrains vacants. Deux stations d’essence et un garage ont fermé leurs portes, entre la route de l’Église et l’avenue Cartier, pour faire place à des rails ou à des stations dont l’apparition semble désormais incertaine.

Et les résidents ?

La mise sur pause du projet affecte aussi les résidents des propriétés qui se trouvent déjà le long du parcours. Surtout ceux qui font face à une expropriation partielle ou totale.

Lundi, le maire Bruno Marchand a affirmé que 225 dossiers d’expropriation étaient en attente depuis le mandat donné à CDPQ Infra.

Anne-Marie Bédard est copropriétaire de la Chope Gobeline, un restaurant d’inspiration médiévale sur le boulevard René-Lévesque.

L’arrivée du tramway force la destruction de sa terrasse avant, un coûteux aménagement de pierre assorti de gargouilles. « On se prépare comme si on allait être expropriés », dit-elle.

Faute d’une entente avec la Ville sur le montant des compensations, elle a requis les services d’un évaluateur et s’attend à ce que l’affaire aboutisse devant les tribunaux.

Pour le reste, elle n’a pas d’opinion « précise » sur le projet en tant que tel. « On présume que ça va augmenter notre achalandage. Mais ce n’est pas super clair non plus, ce qui va se passer. »

Dorys Chabot, une opposante au projet, est, elle aussi, visée par l’expropriation de l’avant de son terrain sur René-Lévesque. Étant donné qu’elle n’a jamais voulu négocier avec la Ville, la pause de six mois ne change pas grand-chose à ses plans.

Or, ce nouveau chapitre est une énième source de stress pour bien des gens, fait valoir la porte-parole du groupe citoyen Québec mérite mieux.

Des sympathisants à sa cause lui demandent souvent qui va les « dédommager » de « tout le stress vécu depuis trois ans », raconte-t-elle. « Il y a des gens qui n’ont pas dormi des années de temps parce qu’ils étaient stressés avec ça. Ils pleuraient dans leur maison. Et là, ils apprennent que ce n’était même pas plus solide que ça ! »

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Une autoroute a une capacité d’environ 1800-2200 véhicules/h/voie. Ça monte jusqu’à 2500 en situation dégradée.
Decarie voit passer plus de 170000 véhicules par jour sur ses 6 voies. Juste aplati sur 24h; c’est plus de 7000 véhicules par heure. L’autoroute métropolitaine est à plus de 190000 véhicules par jour.

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Le train de l’est à couter combien environ?
Si je ne me trompe pres de 700 millions de $ mais on a utiliser une voie ferrée existante sans la doubler ni electrifier a part la construction d’une voie unique de repentigny a mascouche. Et on parle la avant que les couts de construction explose comme en se moment.

Pour le Rem sur 67 km on a tout reconstruit la voie en la doublant et electrifiant. C’est vraiment pas cher si on calcul tout ca. Meme si l’emprise était deja la sur a peu pres tout le parcours a part une bonne partie de la branche ouest a l’ouest de st-jean et la branche aeroport et j’ai oublié la branche jusqu’a Brossard.

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Il y a actuellement une pétition sur le site de l’Assemblée nationale demandant la réalisation du tramway. Elle est parrainée par le député de QS dans Taschereau.

Pétition : Réalisation du projet de tramway par la Ville de Québec

Texte de la pétition

CONSIDÉRANT QUE le sondage Léger du 27 octobre 2023 indique qu’une majorité de citoyennes et citoyens de Québec souhaitent voir leur ville « se développer en considérant le développement durable et la réduction des GES » (76%) et considèrent que la « Ville doit favoriser l’aménagement de zones résidentielles denses destinées à favoriser l’usage des transports en commun et de la mobilité active » (63%);

CONSIDÉRANT QUE ces positions sont cohérentes avec celles défendues par un nombre croissant d’organisations issues de la société civile, par la communauté scientifique et par les plus hautes instances internationales;

CONSIDÉRANT QUE chaque tergiversation se traduit par une augmentation des coûts, qu’elle crée de l’insécurité et met à risque le financement annoncé par le gouvernement fédéral;

CONSIDÉRANT QUE plus de 525 millions $ ont déjà été engagés pour préparer les infrastructures du tramway;

CONSIDÉRANT QUE les municipalités sont les mieux outillées pour œuvrer, dans une vision à long terme, au bien-être de leurs communautés;

CONSIDÉRANT QUE les enjeux auxquels nos sociétés sont confrontées sont sans précédent et que le gouvernement du Québec a le devoir de travailler avec les forces qui osent s’y attaquer avec courage et conviction;

Nous, signataires, demandons au gouvernement du Québec de reconnaître la valeur exceptionnelle des expertises du Bureau de projet du tramway, de revenir sur sa décision de confier le projet à la Caisse de dépôt et de placement du Québec et de rendre à la Ville de Québec sa pleine et entière autonomie dans la réalisation du projet de tramway.

Date limite pour signer : 20 février 2024

https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-10557/index.html

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:roll_eyes:

Au Téléjournal de Québec

Dossier du tramway : la tension monte

On peut se demander si l’analyse commandée à la Caisse de dépôt et placement du Québec sera livrée avant l’été. La ministre Guilbault affirme que le délai de six mois donné à la CDPQ n’est pas encore commencé. Elle impute la faute au maire de Québec, Bruno Marchand.

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Que faut-il de plus pour comprendre que la CAQ ne sait absolument pas où elle s’en va dans ce dossier et que maintenant le 6 mois ne tient même plus, puisque ce délai demeure encore pleinement hypothétique et que le compteur n’a même pas démarré au moment de l’annonce il y a 3 semaines. Du gros n’importe quoi :face_with_spiral_eyes:

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Après les gens d’affaires, l’Université Laval

L’Université Laval plaide pour une reprise des travaux du tramway

Par Émilie Pelletier, Le Soleil
29 novembre 2023

Le pôle de l'Université Laval promettait d'être le plus achalandé de tout le réseau du tramway de Québec, avec plus de 14 500 déplacements quotidiens projetés.|800x0
Le pôle de l’Université Laval promettait d’être le plus achalandé de tout le réseau du tramway de Québec, avec plus de 14 500 déplacements quotidiens projetés. (Université Laval)

L’une, sinon la seule université de sa taille au pays à ne pas bénéficier d’un réseau de transport structurant, l’Université Laval s’inquiète de l’arrêt forcé du projet de tramway et appelle à une reprise rapide des travaux suspendus.

«On espère que les travaux réalisés pour le tramway vont être très utiles et qu’ils vont pouvoir être repris le plus vite possible», exprime la rectrice Sophie D’Amours.

Dans un long plaidoyer publié en ligne, l’Université Laval se positionne pour défendre le projet de tramway, mis sur pause il y a maintenant trois semaines. Le gouvernement Legault a imposé un temps d’arrêt pour confier pendant six mois à la filiale de la Caisse de dépôt et placement le mandat d’analyser le meilleur projet de transport structurant pour Québec.

«Très inquiète» de cette suspension forçant un retour à la planche à dessin, la direction de l’université compte faire des représentations auprès de CDPQ Infra.

«Il est essentiel pour l’Université Laval d’avoir cette infrastructure le plus tôt possible et nous avons bien l’intention de l’expliquer aux nouveaux porteurs du projet.»

— Sophie D’Amours

Le campus était promis à devenir le pôle le plus achalandé de tout le réseau du tramway de Québec, avec plus de 14 500 déplacements dans le transport en commun anticipés chaque jour. Son réaménagement complet figurait dans les cartons.

L’Université Laval planifiait la création de pistes cyclables «bonifiées», la révision des parcours d’autobus et l’implantation de sens uniques.

«C’est vraiment beaucoup plus que des rails. Pour nous, ça a été l’occasion de repenser l’aménagement du campus, de revoir tous les modes de déplacements, de favoriser l’intermodalité et de planifier la construction de pavillons dans les stationnements pour diminuer notre empreinte d’asphalte», détaille René Lacroix, vice-recteur aux infrastructures et à la transformation.

Les autobus et le trafic

Pour lui, des autobus ne suffisent pas à répondre à la grande demande de la communauté étudiante. «Si nous souhaitons faire l’équivalent avec des autobus, ils vont s’aligner sans arrêt matin et soir sur le campus. Et nous allons ensuite générer plus de trafic que nous en avons actuellement», évalue-t-il.

À titre de partenaire, la direction de l’Université Laval souligne qu’elle travaillait de concert avec le Bureau de projet du tramway depuis cinq ans. L’arrivée du tramway comme «solution de transport collectif structurant», concordait avec les ambitions de développement durable mises de l’avant.

«Un investissement de cette nature, nous le faisons pour plusieurs dizaines d’années, nous devons nous projeter. C’est un projet super pour notre société, pour l’université, je trouve ça dommage que l’on recule», se désole le vice-recteur.

Faire une croix sur le projet de tramway «revient à nous priver collectivement de la mobilité durable de milliers de personnes étudiantes, de membres du corps professoral et membres du personnel de tous les établissements d’enseignement supérieur de la région», termine le vice-recteur.


«C’est vraiment beaucoup plus que des rails!»

L’Université Laval maintient son appui au tramway, qui inspirait tout le réaménagement du campus

Par : Alexandra Perron
28 novembre 2023


VILLE DE QUÉBEC

«On espère que les travaux réalisés pour le tramway vont être très utiles et qu’ils vont pouvoir être repris le plus vite possible. L’Université Laval est l’une, sinon la seule université de sa taille au Canada qui ne bénéficie pas d’un réseau de transport structurant.» La rectrice Sophie D’Amours ne s’en cache pas: son appui au projet de tramway dans la capitale est indéfectible depuis le début.

«Les étudiantes et les étudiants, lorsqu’ils peuvent vivre dans une ville où il y a du transport collectif, ont plus de chance de persévérer, de réussir, de s’inscrire à l’université et de poursuivre leurs études. Le transport collectif fait partie des conditions d’accessibilité aux études, a-t-elle déclaré lors du lancement du Rapport à la communauté. Et quand les jeunes apprennent à utiliser le transport en commun, les chances qu’ils poursuivent cet usage à plus long terme sont très grandes. Il est essentiel pour l’Université Laval d’avoir cette infrastructure le plus tôt possible et nous avons bien l’intention de l’expliquer aux nouveaux porteurs du projet», a-t-elle ajouté en réaction à la décision du gouvernement du Québec de mettre un frein au projet tel que piloté par la Ville de Québec.

Repenser les déplacements et les interconnexions

René Lacroix, vice-recteur aux infrastructures et à la transformation, refuse de parler du tramway au passé. «C’est vraiment beaucoup plus que des rails!», lance-t-il en entrevue. «Pour nous, ça a été l’occasion de repenser l’aménagement du campus, de revoir tous les modes de déplacements, de favoriser l’intermodalité et de planifier la construction de pavillons dans les stationnements pour diminuer notre empreinte d’asphalte. Nous avons des stations de vélos, des personnes qui circulent à pied, des véhicules automobiles, des autobus des réseaux de transport en commun, sans compter le service d’autopartage Communauto, et le tramway s’ajoutait à l’offre. Nous étions en train de revoir tous les parcours, d’évaluer comment bien s’interconnecter avec la Ville.»

Le tramway a l’avantage «de transporter un grand nombre de personnes à l’heure», enchaîne le vice-recteur. «Si nous souhaitons faire l’équivalent avec des autobus, ils vont s’aligner sans arrêt matin et soir sur le campus. Et nous allons ensuite générer plus de trafic que nous en avons actuellement», plaide René Lacroix.

La rectrice a rappelé avoir accepté, dès son premier mandat, de décaler les horaires de cours pour alléger la circulation durant les travaux. «À l’époque, j’ai répété dans l’espace public qu’il ne fallait pas décaler les horaires pour qu’il y ait plus de voitures. Si les gens trouvent plus confortable de venir en automobile, on n’a pas réussi notre effort. On s’est engagé, comme université d’impact, à contribuer à la réduction des gaz à effet de serre, et la solution d’un transport collectif structurant est importante, elle s’ancre dans une contribution au développement durable», insiste Sophie D’Amours.

Cinq ans de travail «rigoureux»

Le vice-recteur se montre très inquiet de la suspension du projet après tous les efforts déployés depuis 2018. «Ça fait cinq ans que l’Université Laval travaille avec le Bureau de projet de la Ville et le RTC de façon rigoureuse, sérieuse, assidue, pour s’assurer que nous soyons capables de livrer.»

René Lacroix rappelle que le choix du tramway est «ancré dans la science sur les déplacements». Beaucoup de questions ont été soulevées, dit-il, avec les membres de la communauté, avec des spécialistes, dont certains experts de l’Université.

«Un investissement de cette nature, nous le faisons pour plusieurs dizaines d’années, nous devons nous projeter. C’est un projet super pour notre société, pour l’université, je trouve ça dommage que l’on recule», se désole le vice-recteur. La situation envoie aussi un drôle de message à la communauté étudiante qui s’est battue pour obtenir le Laissez-passer universitaire de transport collectif de Québec et de Lévis, rappelle-t-il.

René Lacroix soutient que priver Québec du projet de tramway «revient à nous priver collectivement de la mobilité durable de milliers de personnes étudiantes, de membres du corps professoral et membres du personnel de tous les établissements d’enseignement supérieur de la région».

La direction de l’Université Laval fait savoir qu’elle poursuit par ailleurs ses échanges avec les parties prenantes concernées dans le chantier du tramway, afin de faire valoir autant son point de vue que son expertise, et pour continuer son engagement à créer des milieux de vie, d’étude, de recherche et de travail durables.

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C’est étonnant que ça prenne 3 semaines pour signer une entente de confidentialité.

Ce n’est pas tant étonnant, pour avoir participé à la signature de ce genre de document où je travaille, même si je concède que ça pourrait être plus court.

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Nouvelle reprise par le Devoir

L’Université Laval demande le retour rapide du tramway dans les cartons du gouvernement


Francis Vachon, Le Devoir
Le tramway devait construire un pôle d’échanges sur le campus et réduire la circulation automobile autour des pavillons, notamment en dessinant une meilleure desserte pour les piétons et les cyclistes.

Sébastien Tanguay
à Québec
12 h 51
Transports / Urbanisme

Trois semaines après la mise sur pause du tramway de Québec par le gouvernement caquiste, l’Université Laval refuse toujours d’en parler au passé. Dans une lettre diffusée mercredi, elle demande la reprise des travaux « le plus vite possible ».

« C’est vraiment beaucoup plus que des rails ! » lance René Lacroix, le vice-recteur aux infrastructures et à la transformation. « Pour nous, ça a toujours été l’occasion de repenser l’aménagement du campus, de revoir tous les modes de déplacement, de favoriser l’intermodalité et de planifier la construction de pavillons dans les stationnements pour diminuer notre empreinte d’asphalte. »

Le tramway devait construire un pôle d’échanges sur le campus et réduire la circulation automobile autour des pavillons, notamment en dessinant une meilleure desserte pour les piétons et les cyclistes. Chaque jour, selon l’Enquête Origine-Destination la plus récente publiée en 2017, plus de 50 000 personnes se déplacent quotidiennement à l’Université Laval et dans ses alentours.

Parmi elles, plus de 60 % utilisaient la voiture, et près du quart, soit 28 %, le transport en commun. Aux yeux de René Lacroix, mettre le tramway sur la voie de côté prive la collectivité d’une mobilité durable profitable à des « milliers de personnes étudiantes, de membres du corps professoral et membres du personnel de tous les établissements d’enseignement supérieur de la région. »

L’Université Laval, forte de près de 56 000 étudiants et étudiantes en 2022-2023, emploie plus de 10 000 personnes à temps plein et partiel. Malgré cet achalandage, elle est « l’une, sinon la seule université de sa taille au Canada, qui ne bénéficie pas d’un réseau de transport structurant », déplore la rectrice Sophie D’Amours.

« Quand les jeunes apprennent à utiliser le transport en commun, les chances qu’ils poursuivent cet usage à plus long terme sont très grandes, estime-t-elle. Il est essentiel pour l’Université Laval d’avoir cette infrastructure le plus tôt possible et nous avons bien l’intention de l’expliquer aux nouveaux porteurs du projet. »

Le 8 novembre dernier, la CAQ a retiré le dossier du tramway des mains de la Ville de Québec pour confier à CDPQ Infra le mandat de déterminer le meilleur réseau de transport structurant pour la grande région de la capitale. Le vice-recteur, René Lacroix, se dit « très inquiet » de la remise en question d’un choix « ancré dans la science sur les déplacements ».

« Ça fait cinq ans que l’Université Laval travaille avec le Bureau de projet de la Ville et le RTC de façon rigoureuse, sérieuse, assidue, pour s’assurer que nous soyons capables de livrer, affirme-t-il. Un investissement de cette nature, nous le faisons pour plusieurs dizaines d’années, nous devons nous projeter. C’est un projet super pour notre société, pour l’université, je trouve ça dommage que l’on recule. »

Depuis son accession au pouvoir, les détours du gouvernement caquiste en matière de mobilité dans la région de Québec ont fait couler beaucoup d’encre, mais abouti à peu de résultats. Le troisième lien, dont la première pelletée de terre devait survenir à l’intérieur d’un premier mandat, semble revenu à la case départ depuis la défaite des troupes caquistes lors de la partielle de Jean-Talon.

Le gouvernement a aussi mis le tramway sur la glace après avoir vu la facture grimper à 8,4 milliards de dollars, plus du double de l’évaluation initiale chiffrée à 3,3 milliards. La Ville a engagé plus d’un demi-milliard de dollars publics en travaux et en études jusqu’à présent. Quelques années avant de forcer la pause des chantiers, la CAQ avait fait dévier le tracé d’origine vers D’Estimauville, puis avait poussé de hauts cris à propos de 500 m de rue partagée dans un secteur traversé par le tramway.

« La situation, conclut le vice-recteur de l’Université Laval, envoie aussi un drôle de message à la communauté étudiante » qui avait milité, puis obtenu en 2020, le laissez-passer universitaire (LPU), un titre de transport illimité valide pour l’ensemble de la session et à une fraction du prix habituel.

La mise en service du LPU avait suscité un réel engouement : plus de 1,7 million de déplacements et une diminution de 21 % des demandes de vignettes de stationnement sur le campus.

Le tramway aurait permis de poursuivre cette lancée avec sa capacité à « transporter un grand nombre de personnes à l’heure », croit le vice-recteur. « Si nous souhaitons faire l’équivalent avec des autobus, ils vont s’aligner sans arrêt matin et soir sur le campus, insiste René Lacroix. Et nous allons ensuite générer plus de trafic que nous en avons actuellement. »

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