Tramway de Québec

Aussi, si Québec ne finance pas assez, Ottawa va allouer son financement à une autre ville qui sera aidée par sa province…


Entrevue de Bruno Marchand au Téléjournal (on apprend que le projet se fera en 3 phases)

La facture du tramway grimpe à 8,4 G$ : entrevue avec Bruno Marchand

Le maire de Québec, Bruno Marchand, annonce qu’il ira de l’avant avec un plan B à 8,4 milliards de dollars du projet de tramway avec la Ville comme maître d’œuvre. Du même souffle, il annonce avoir mis un terme au processus d’appel d’offres qui devait prendre fin ce jeudi. Le seul soumissionnaire toujours en lice n’était pas en mesure de déposer une proposition financière, faute de financement.

Patrice Roy en discute avec lui.

Bruno Marchand était avec Gérald Fillion aussi

Zone économie | Un tramway à 8,4 milliards $

La facture du tramway a augmenté de 155% par rapport aux estimations initiales. Est-ce que le projet se fera, peu importe le prix? « À 10-12 milliards, on ne le fait pas. À 8,4 milliards, oui! […] Dans le contexte, c’est le prix raisonnable », affirme le maire de Québec Bruno Marchand en entrevue à Zone économie.

Zone Info | Plan B pour le tramway de Québec

Bruno Marchand annonce qu’il veut aller de l’avant avec un plan à 8,4 milliards $ du projet de tramway avec la Ville comme maître d’œuvre. Mais le gouvernement du Québec hésite. Est-ce de l’entêtement ou le maire a-t-il une véritable vision?

Noémi Mercier, Rodolphe Husny et Jacques Létourneau en débattent à Zone Info.

La ville se dit prête, mais en même temps, on peut se demander si c’est une des raison qui a motivé la CAQ à créer une nouvelle agence pour gérer les grands projets. Ça donne sérieusement l’impression que ça pourrait être un des premiers projet à être donné à cette agence.

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C’est parce que le consortium est payé en fonction de l’atteinte d’objectifs défini dans le contrat. Il n’est pas payé tant qu’il n’a pas atteint ces objectifs et se retrouve donc à devoir financer l’achat des matériaux et le salaire des employers dans l’intérim.

Justement, c’est un moyen de gérer le budget.

Si la ville, elle, n’a pas atteint ces objectifs, la seule option qu’on aura en pratique sera d’envoyer plus d’argent. C’est presque le chèque en blanc.

Dans l’entrevue Marchand a admis que le coût du dernier soumissionnaire semblait effectivement dans les 12-13G$, et on va me faire croire que la ville peut le faire un tiers moins cher? Parce qu’on a des comparables et appris des erreurs du passé?

Et donc ? L’autre option est de payer plus cher peu importe si le projet atteigne les objectifs ou non sur la base que le consortium privé aie à prendre des risques.

Premièrement, la ville n’a pas à faire de profits sur le projet. Son seul mandat est de veiller à la construction et l’exploitation de l’infrastructure. En éliminant la part de profit, on vient tout de suite baisser la facture du produit final. De plus, la part de risque assumée par une entité publique est moins importante que pour un consortium d’entreprise privée. La ville de Québec n’a pas à se préoccuper des risques à sa réputation, sa cote en bourse et son rendement aux actionnaires. La prise de risque, comme mentionnait Marchand, était une des raison expliquant l’estimation de 12G$. Finalement, « avoir des comparables » est une raison valable pour justifier un coût quand le principe même des analyses de coûts est de se comparer à d’autres projets.

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Bruno Marchand était à l’émission 24/60 aussi

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Il y a l’option de ne pas le faire. Je ne dis pas que c’est la seule option disponible ni que c’est l’option à prendre, mais elle existe.

Ceteris Paribus. Si tout autre élément était égal, ce qui n’est pas démontré.

Est-ce que le résumé est que la ville est omniponente une fois qu’elle a les fonds? La ville est comme toute autre entité gouvernementale et a une valeur sur le marché, de par sa cote de crédit et de la valeur de ses obligations. Elle n’a pas de rendements aux actionnaires mais est soumises à d’autres effets de marchés, notamment le fait que rien ne garantie une compétition pour les travaux effectués.

Ça va couter 8.4G$, faites-moi confiance! LOL. Je ne croyais même pas Sabia avec son REM sans dépassement de coûts, et Sabia a un baggage d’expérience que je considère crédible pour le projet qu’il a proposé.

Juste comme ca , combien a couter le tramway de waterloo et avec combien de kilometres?

Le Ion a couté 818M$ pour 19km, soit 43M$ du kilomètre.

  • soupir *
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Honnêtement, l’option de réaliser ce projet par phases me semble être une bonne approche. Encore plus si la nouvelle Agence Transport peut aider et acquérir de l’expertise. Ils réalisent la première phase en planifiant la deuxième en même temps et etc. Et on voit si on se rend jusqu’à la dernière phase de réalisation de cette première ligne de tramway.

Si ça ne se passe pas super bien, il y aura toujours l’option d’arrêter et de ne pas se rendre à la phase 3. Il est vrai que l’investissement du fédéral n’attendra pas a jamais, que si les Conservateurs entrent au pouvoir, ils décident de ne pas nous donner le montant promis si le projet n’est pas déjà démarré, et que d’attendre un autre 3 ans pour étudier une autre solution signifie une hausse des coûts de toutes autres options étudiées. Et on revient au point de départ à nouveau. A un moment, il faut foncer. L’incapacité d’agir rapidement et de prendre des décisions de ce gouvernement est la raison que plusieurs projets de transport en commun sont sur leur lit de mort en ce moment.

C’est très cher, mais je ne vois pas vraiment quelle autre option il pourrait y avoir pour offrir un réseau de transport collectif structurant à la ville de Québec dans les 10 prochaines années… à moins que CDPQ Infra décide d’intervenir et investir…

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Si je ne me trompe le tramway de Québec c’est plus ou moins 20 km a peu pres la meme longueur que celui de Waterloo. Méchante diffèrence de prix.

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Explications sur l’abandon du projet par le consortium

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Une chose est sure, ça démontre bien que lorsque vient le temps de construire des TEC, le meilleur moment pour le faire, c’est hier ! Plus on attend, plus les prix augmentent ! Et là encore, d’y aller en plusieurs phases fera que le prix final (si jamais on s’y rend) dépassera le 8G$ parce que les dernières phases subiront encore plus d’inflation…

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Le vrai problème c’est que nous n’avons pas de base industrielle spécialisée dans la construction et maintenance de transport en commun lourd (trains, tram, métro). En Amérique du Nord, la grappe industrielle de l’autoroute est bien présente. Ça va prendre des années et des investissements récurrents de la part de tous les gouvernements pour changer ça et diminuer les coûts.

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19km de tramway en voies dédiées, 1.8km en tunnel, un seul centre de maintenance “greenfield”, et on parle de 8.4 milliards… Autant je suis en faveur du projet, autant j’ai du mal à justifier ce coût absurde. Le REM de 67km pas mal plus complexe et entièrement automatisé coûtera 7.95 milliards… On croirait presque que le SRB Pie-IX était une aubaine!

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A peine on commence a s’habitué a des nouveau coût gonflé pour les projets de transport (exemple 1 milliard du km pour un métro souterrain) que les coût explose encore plus du double au triple.

Il y a une révision complète du secteur de la construction a faire au Québec. On ne peux plus continuer comme ça

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Le plan B pour réaliser le tramway de Québec est plausible

Ville de Québec Selon la nouvelle proposition, la Ville de Québec assumerait elle-même la gestion des appels d’offres et les entreprises réaliseraient, morceau par morceau, soumission par soumission, les composantes du tramway.

Sébastien Tanguay à Québec

1 novembre 2023

La Ville de Québec ne s’aventure pas en terrain complètement inconnu en proposant de prendre sous sa responsabilité la gestion du tramway, qu’elle comptait initialement confier à un partenaire privé.

Au départ, deux consortiums compétitionnaient pour concrétiser les infrastructures du tramway tout au long de son parcours de 19,3 km. Un premier a abandonné la course à l’automne 2022, le second a annoncé son désistement vendredi dernier. La Ville, désormais, ne peut plus remettre entre les mains d’un partenaire privé la gestion et la construction du chantier.

Forcée de faire cavalière seule, la Ville propose désormais de devenir la principale donneuse d’ouvrage. Elle assumerait elle-même la gestion des appels d’offres et les entreprises réaliseraient, morceau par morceau, soumission par soumission, les composantes du tramway.

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Seule pour réaliser le tramway, la Ville de Québec brandit son plan B

« C’est la formule la plus classique de gestion, explique la professeure Florence Juncas-Adenot, de l’UQAM. Ça peut s’appliquer à la construction d’un hôpital, à la construction d’un pavillon universitaire — ou à la construction d’un tramway. »

Ce modèle a déjà fait ses preuves à Québec, a rappelé le maire Bruno Marchand. « On l’a utilisé pour l’usine de biométhanisation, on l’a utilisé pour le Centre Vidéotron, on l’a utilisé pour la centrale de police, a-t-il énuméré. Ce ne sont pas les mêmes coûts [que pour le tramway], mais ce sont des formules déjà éprouvées […] où les villes sont maîtres d’oeuvre. »

Le plan initial de l’administration avait l’avantage de rassembler la gestion et la construction au sein d’un seul contrat. « Ça voulait dire que la responsabilité complète était prise par l’entreprise privée », précise Florence Juncas-Adenot. Dans le plan B présenté mercredi, « c’est la Ville qui devient responsable de l’atteinte des résultats, autant en termes de qualité, de coût et de délai ».

Ce type de modèle hybride, où l’autorité publique devient donneuse d’ouvrage pour une multitude d’entreprises privées, permet aux autorités une plus grande flexibilité pour « ajuster les appels d’offres », indique l’experte en gestion de projets.

« Si j’étais le gouvernement, ajoute la professeure, ça ne m’inquiéterait pas. Il faut comprendre que la gestion et la construction ne dépendront pas des employés de la Ville. »

À la fois décrié et applaudi

Le plan B a reçu une volée de bois vert de ceux et celles qui rêvent de fossoyer le tramway, mais aussi les éloges des partis qui aspirent toujours à le concrétiser.

« Nous sommes heureux parce que ce que [la Ville] propose comme plan B, ç’aurait été notre plan A […] pour éviter, justement une hausse des coûts », a indiqué la cheffe du parti municipal écologiste Transition Québec, Jackie Smith.

« Il ne faut pas oublier que tous les documents techniques déposés par les deux consortiums dans le cadre du processus d’appel d’offres, la Ville de Québec a payé pour ça, la Ville les a, a souligné le député de Taschereau, le solidaire Étienne Grandmont. C’est très possible, très faisable d’utiliser cette expertise-là et de faire une évaluation des prix qui soit raisonnable, d’une part, et aussi d’être capable de livrer le projet. »

Quant au coût, désormais estimé à 8,4 milliards de dollars, la Ville serait à même de respecter son cadre financier puisqu’à ses yeux, elle piloterait elle-même l’octroi des contrats. « Ce n’est pas mené par un entrepreneur général, un consortium qui, lui, va peut-être peser sur le crayon un petit peu plus fort à cause des contextes politique et économique dans lesquels on se trouve. »

Partisan du tramway, Alexandre Turgeon, du Conseil régional de l’environnement de la Capitale-Nationale, estime que ce plan B représente « la bonne chose à faire ».

« Ça fait des semaines que pour nous, l’option où la Ville reprenait la gestion du projet, c’était l’option qui était préférable […] pour payer le meilleur prix possible », a-t-il indiqué.

Alexandre Turgeon admet avoir « sourcillé » en apprenant la facture de 8,4 milliards de dollars évaluée par Québec. « Là-dessus, j’espère que la Ville va faire un autre tour de roue pour voir comment mieux économiser sur les coûts. »

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Malheureusement Québec paie pour sa désinvolture vis à vis des transports en commun dont la population a toujours favorisé l’automobile et les autoroutes. Phénomène encouragé grâce aux critiques acerbes et malavisées des radios-poubelle et de l’ancien maire Labeaume qui a longtemps refusé le projet de tramway avant de finalement s’y résoudre, trop tard, vers la fin de son mandat.

Ainsi la Ville de Québec a manqué son rdv avec le train au moment où la situation économique y était plus favorable. Or si le gouvernement Legault avait mis autant d’énergie à défendre le tramway au lieu du troisième lien, la Ville ne risquerait pas de perdre aujourd’hui un indispensable système de transport structurant pour entrer à son tour dans le 21ème siècle en matière de TEC et de développement durable.

Voilà incidemment un bel exemple de gouvernement populiste qui cherche à plaire à court terme à une certaine clientèle électorale au détriment des intérêts supérieurs de la population. En passant Québec fait figure de ville du tiers-monde en Amérique et comme capitale est un des pires exemples en matière de gestion de transport.

Ajoutons à cela le fait que la CAQ n’appuie le tram que du bout des lèvres ce qui nuit nécessairement à la confiance des investisseurs, surtout qu’en revenant à l’idée d’un troisième lien pour regagner sa popularité, le gouvernement met lui-même les bâtons dans les roues de la Ville, puisqu’il est clair qu’il ne pourra pas financer simultanément deux projets majeurs concurrents.

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Oublions le REM, ce n’est pas comparable du tout.

  • Plusieurs facteurs que j’ai déjà énumérés
  • Pas le même calcul de coûts que le public
  • Le projet n’est pas terminé, il y a encore de la place pour les augmentations de coût

N’importe quel autre projet a l’air d’un cancre à côté du REM à cause de ces éléments.

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Quelqu’un sait ce que comprend ce montant. J’imagine cout direct de construction, provision pour risque, intérêt d’emprunt court et long terme. Est-ce-que ça comprend par exemple frais entretien sur 30 ans et autres.