Train à Grande Fréquence (corridor Québec-Toronto)

Si le TGF/TGV devait passer par un hypothétique RER PaT, on éviterait évidemment Laval et la correspondance à la station Concorde. Je serais très surpris toutefois que ce soit une route retenue.

Comme la vitesse est moins cruciale entre Montréal-Québec qu’entre Toronto-Montréal, je serais moins opposé aux arrêts secondaires comme Concorde sur ce segment. Je ne crois pas qu’un arrêt à l’aéroport Jean-Lesage soit justifié par contre. Faites une navette ferroviaire indépendante à la rigueur (utilisant les mêmes voies), mais considérant que c’est tout récent qu’une vulgaire ligne de bus desserve l’aéroport, je ne vois pas en quoi cet arrêt serait justifié…

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Mon analyse concernait surtout la clientèle d’affaires qui vole de Toronto à Montréal pour une (ou quelques) journée(s) à peine. Pour ce segment non-négligeable (en volume aérien), une balade sur la ligne orange de la station Concorde au centre-ville serait un irritant considérable. Un transfert sur le REM à Canora ou Côte-de-Liesse serait moins pénible, mais ce serait tout de même une correspondance de plus et une “perte de temps”. Quand tu n’es là que pour un ou deux jours, arriver 1h plus tard c’est un meeting potentiel de moins, et revenir une heure plus tard c’est peut-être manquer sa soirée avec sa famille. Rendu-là tu décides peut-être de prendre l’avion et de souper à la maison, surtout quand c’est la compagnie qui paye.

Comme la route directe vers la Gare Centrale existe et n’est pas particulièrement complexe ou coûteuse (si on oublie l’option d’un tunnel), je trouverais dommage de ne pas s’y rendre, surtout si ça se solde par une moins grande popularité auprès de la clientèle d’affaires.

I think I’ve already beaten that dead horse, moving on! :laughing:

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Est-ce que quelqu’un peut transférer les messages en lien avec le TGF dans l’autre discussion/forum sous le thème du TGF/TGV s’il vous plait ?

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PAT, non, mais la desserte pour la MRC L’Assomption pourrait passer par Laval plutôt que le nord de Montréal. C’est un détour, mais si la nouvelle infra permet de plus grande vitesse au point d’avoir un temps de parcours équivalent, mais beaucoup plus de départs, ça devient très intéressant (en plus de faciliter les déplacements à l’intérieur de la rive nord, autrement difficile avec le réseau de bus actuel.)

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2e vidéo de Paige Saunders sur CBC avec @reecemartin !

How Canada got stuck building low-speed rail | CBC Creator Network

Canada is great at high-speed rail studies — but not at actually building high-speed rail. So why is it the only country in the developed world considering a new conventional-speed passenger network?

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The worse part about this fight between Siemens and Altsom is that there is space for both in this project. Montreal’s commuter train network is rather lackluster and definitely should be upgraded. Better regional trains running on the same track as the HSR could replace the existing commuter trains. We could slot them in between HSR trains. They don’t need to be as fast, so the Siemens trains would be perfect for the job. If we are going to spend that kind of money on infrastructure, we might as well make optimal use of it.

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Si ça peut rassurer sur l’avenir politique de ce projet, durant le congrès conservateur les militants ont adopté une motion favorable aux trains à grande vitesse:

“Une résolution affirmant qu’Ottawa est favorable à la construction de trains à grande vitesse a été adoptée, mais seulement avec 69,2 % des votes. Un délégué qui s’opposait a expliqué que les trains de marchandises ne peuvent pas attendre le passage d’un TGV. Les délégués de l’Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve se sont même majoritairement prononcés contre.”

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Ça c’est une bonne nouvelle, mais le reste va vraiment créer des étincelles. C’est un de ces cas où j’ai l’impression que le parti Conservateur débute avec l’avantage et se met lui-même des battons dans les roues. D’après moi, c’est suffisant pour pousser ce qui devrait être une majorité en territoire minoritaire. Considérant la performance, ils devraient être capable de battre le parti Libéral tout simplement en promettant un retour à l’ordre, mais il aura fallu que les délégués votent pour des politiques toxiques… C’est tout simplement incroyable de les voir se saboter comme ça.

“Flyover provinces”

Comment dire que tu sais pas ce qu’est une ligne TGV sans dire que tu sais pas ce qu’est une ligne TGV.

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Chronique dans La Presse

À bien y penser | Six raisons pour sauter dans le TGV Québec-Toronto


PHOTO DAMIEN MEYER, AGENCE FRANCE-PRESSE
Vue aérienne d’un TGV dans l’ouest de la France, en juillet dernier

Vincent Brousseau-Pouliot
LA PRESSE

Faut-il construire un train à grande vitesse entre Toronto et Québec ?

Publié à 1h27 Mis à jour à 7h00

Le gouvernement Trudeau réfléchit actuellement à cette question à plusieurs dizaines de milliards. L’idée n’est pas nouvelle : on en parle depuis plus de 40 ans, sans jamais arriver à destination. Le projet a toujours suscité plusieurs critiques : son coût, évidemment, mais aussi la taille du marché ou encore notre climat nordique.

Ces interrogations sont-elles justifiées ? Prenons un pas de recul et voyons pourquoi il nous faut – absolument – un TGV au Canada.

1. Un marché assez gros

Sur le plan économique, c’est une anomalie que Montréal-Toronto n’ait pas de TGV. En Europe et dans les pays du G7, Toronto-Montréal est l’un des trois corridors les plus populeux/riches qui ne sont pas desservis par un TGV. Il y a un projet de TGV pour les deux autres (Los Angeles-San Francisco et Los Angeles-San Diego). En Europe, des corridors beaucoup moins populeux/riches que Toronto-Montréal (population des deux villes : 10,5 millions d’habitants) ont un TGV, par exemple Lyon-Marseille (4,2 millions d’habitants).

2. Bon pour le climat

Si on veut réduire nos émissions de CO2, il faudra changer nos habitudes de transport. Plus question de prendre l’avion, neuf fois plus polluant que le train, entre Toronto et Montréal, ou l’auto solo entre Québec et Montréal. « Avec les changements climatiques, le train est de loin le moyen de transport le plus responsable pour les plus longues distances », dit Pierre-Léo Bourbonnais, chercheur à la Chaire Mobilité de Polytechnique Montréal. Pour opérer ce changement de mentalité, il faut que le train soit fréquent, spacieux, fiable et, surtout, assez rapide pour concurrencer les autres moyens de transport. Seul le TGV combine toutes ces qualités.

3. C’est cher, mais ça en vaut la peine

Oui, un TGV coûte plus cher qu’un train ordinaire. Mais ça en vaut la peine.

Le Canada a le pire système ferroviaire du G7 parce que les trains roulent sur les rails du CN et du CP, qui donnent la priorité à leurs trains de marchandises. Le gouvernement Trudeau veut changer ça et construire de nouvelles voies réservées aux trains de passagers entre Toronto et Québec.

Il y a deux options sur la table à Ottawa.

Option 1 : un train à grande fréquence (TGF). La vitesse moyenne des trains passerait de 85 km/h à 120 km/h. Le train irait à une vitesse maximale de 177 km/h. Coût du projet : entre 28 et 35 milliards. On ferait Montréal-Québec en 2 heures 50 minutes (26 minutes de moins qu’actuellement) et Montréal-Toronto en 4 heures 10 minutes (57 minutes de moins). Ce serait une amélioration importante par rapport à nos trains actuels. Mais on paie 30 milliards (le plus important projet d’infrastructures de l’histoire du pays !) sans obtenir de solution de rechange sérieuse à l’avion entre Montréal et Toronto ou à l’auto solo entre Québec et Montréal.

Option 2 : tout ce qu’on a énuméré à l’option 1, avec en prime un train à grande vitesse sur une partie importante du parcours. À notre avis, de façon réaliste, le train pourrait rouler à grande vitesse (entre 177 km/h et 300 km/h) sur 60 % du parcours (aéroport de Québec-Laval, puis Alexandria-Peterborough). Cette portion du tracé est idéale pour un TGV, car il y a de longues lignes droites et peu de grandes villes (donc moins d’expropriations).

Avec ce TGV 60 % du temps – qu’on baptisera le « demi-TGV » –, on obtient un temps de trajet beaucoup plus court qu’en voiture entre Québec et Montréal et équivalent à celui de l’avion entre Toronto et Québec.

Un TGV complet coûterait entre 65 et 80 milliards, a évalué Ottawa. Notre « demi-TGV » coûterait 62 milliards, selon nos calculs.

Mieux vaut dépenser 62 milliards pour faire une véritable révolution en transport collectif que 35 milliards pour des améliorations modestes. On parle ici d’infrastructures de transport qu’on utilisera pendant au moins 50 ans.


IMAGE TIRÉE DU JOURNAL LES AFFAIRES
Une publicité de GEC Alsthom et Bombardier pour promouvoir la construction d’un TGV entre Montréal et Québec publiée dans le journal Les Affaires du 16 janvier… 1993

POURQUOI ÇA COÛTE PLUS CHER ?

Pour un TGV, il faut adapter le tracé pour réduire les courbes et construire, pour des raisons de sécurité, des viaducs pour faire passer le train dans les villes. Alors qu’à moins de 177 km/h, la réglementation fédérale permet à un train de passer avec un passage à niveau, et non un viaduc.

4. Le Canada est peu endetté

Le Canada étant le pays le moins endetté du G7, il peut largement se permettre cet investissement de 62 milliards. Rassurez-vous, on ne paie pas cette somme d’un seul coup. On l’emprunte sur 10 ans, le temps qu’il faudra pour le construire. Le fédéral investit actuellement 15 milliards par an en infrastructures. Avec un TVG construit sur 10 ans, cette somme passerait à 21,2 milliards par an. Ça ne met pas en péril les finances publiques fédérales.

Il y a aussi des coûts à ne pas construire de TGV, rappelle Pierre Barrieau, expert en planification des transports et chargé de cours à l’Université de Montréal. « La perte de compétitivité économique, les hausses d’émissions de CO2, la congestion routière, les investissements dans les infrastructures nécessaires pour compenser l’absence de TGV », dit-il.

5. Le mythe du méchant hiver canadien

Impossible d’opérer un TGV en hiver ? Ce n’est pas vrai. Il y a des TGV entre la Russie et la Finlande (jusqu’à 220 km/h), ainsi qu’à Sapporo au Japon où il neige encore plus qu’au Québec. Vrai, la température est plus froide au Québec qu’au Japon. Les experts en conviennent : l’hiver canadien n’est pas un obstacle insurmontable pour construire un TGV, mais il faudrait faire des ajustements (par exemple : réduire la vitesse l’hiver). En fait, dame Nature cause davantage de problèmes aux TGV durant les épisodes de grande chaleur l’été : il faut alors réduire leur vitesse en raison de la chaleur sur les rails.

6. Le mythe du prix trop élevé des billets

Le prix des billets de TGV serait trop élevé, répètent les détracteurs d’un TGV canadien. C’est oublier un élément fondamental : au Canada, on paie souvent des prix TGV pour nos trains VIA Rail qui sont de deux à trois fois moins rapides. Au prorata de la distance parcourue (sans égard à la vitesse), un trajet Québec-Montréal au tarif ordinaire coûte presque aussi cher que des trajets TGV comme Tokyo-Kyoto ou Paris-Amsterdam, et beaucoup plus cher que des trajets TGV comme Paris-Marseille et Rome-Milan. Par surcroît, le fédéral subventionne 42 % des dépenses d’opération de VIA Rail dans le corridor Québec-Toronto. Selon le projet du gouvernement Trudeau, les prix resteraient au même niveau (plus l’inflation). Opérer un train, c’est surtout des coûts fixes. Un train plus populaire signifierait plus de revenus.

Le gouvernement Trudeau doit prendre une décision finale sur son projet de train à l’automne 2024.

La décision qui s’impose : le demi-TGV !

MILIEU DES ANNÉES 2030

Si Ottawa décide d’aller de l’avant avec un TGV (ou plutôt, un demi-TGV), celui-ci devrait être opérationnel quelque part entre le milieu et la fin des années 2030.

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Great article. I was struck with some humour while reading, when the author referenced turning half of the Windsor-Quebec corridor into TGV I found myself musing about which half they were talking about, and whether it was the same half I was thinking about. :wink:

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PSE says Hold my beer!

Enfin un nouveau diagramme de temps de trajet. J’étais tanné du précédent qui a été repris pendant des années. Idéalement il faudrait un produit qui accote au moins l’Italie.

Ils auraient dû mettre les distances de chaque trajet, ainsi que le coût par km Edit: j’ai mal lu. C’est dur de comparer autrement.

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C’est quand même cher un billet de TGV, j’avais l’impression que c’était moins que ça.

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Je sais pas où ils ont trouvé leurs prix pour la liaison Berlin-Munich. Le billet le plus cher (pour le train le plus rapide) qu’on me propose est 140 euros (210 CAD environ).

Dans le cas du Paris-Marseille, il y a des TGV Ouigo à 29 euros…

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Et il ne faut pas oublier qu’il y a des passes annuel que tu peux acheter si tu prends souvent le train qui permettent de réduire considérablement le prix des billets.

La note au bas du tableau indique qu’il s’agit des tarifs du jeudi 24 août, pour une réservation faite le 4 août. Donc, en pleine saison des vacances. Il est fort possible que les tarifs soient plus bas le 20 septembre, en raison de la baisse de l’achalandage touristique.

J’ai appris à l’Otakuthon que les prix du JR Pass au Japon allait exploser!
Je suis pas sure pour les 1 passage.

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Le Japon est dans une situation vraiment particulière. C’est le pays développé le plus endetté par capita. Depuis déjà trois décennies, l’inflation stagne autour de 0%. Plusieurs phénomènes expliquent cela, dont l’âge de la population, la réduction du nombre de travailleurs et le fait qu’une part importante de la dette est détenu par les Japonais eux-mêmes.

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Faut faire attention. Ces passes sont réservés aux touristes provenant d’hors du pays, et doivent être commandés avant de faire le voyage. Si c’est pour 1 passage seulement, alors il est possible de payer le tarif normal, entre 10 et 20 ¥ par kilomètre, plus les extras dépendamment du type de train.

Capture d’écran du 2023-09-17 07-01-46

https://www.jrailpass.com/blog/japan-train-tickets

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