Tourisme

Montréal se positionne comme destination de luxe

PHOTO EVA BLUE, FOURNIE PAR TOURISME MONTRÉAL

L’Anneau, nouvelle installation appelée à devenir un des symboles phares du centre-ville, durant un spectacle de Montréal Complètement Cirque

Les voyageurs de luxe cherchent avant tout l’authenticité… version cinq étoiles, et Montréal semble avoir tous les atouts pour attirer cette clientèle haut de gamme.

Mis à jour à 11h30

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Olivia Lévy
Olivia Lévy La Presse

Montréal est une destination de luxe accessible. Ce n’est pas New York, Paris ou Rome, mais la clientèle de luxe aime découvrir de nouvelles destinations, et Montréal semble attirer, notamment par ses festivals et sa gastronomie. Même le Washington Post conseillait récemment à ses lecteurs de visiter Montréal plutôt que New York, en vantant les différents quartiers au caractère unique de la ville, comme la Petite Italie ou le Plateau, et le parc du Mont-Royal, notre « Central Park ».

Lisez l’article du Washington Post (en anglais)

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Yves Lalumière, PDG de Tourisme Montréal

Vivre Montréal

Yves Lalumière, PDG de Tourisme Montréal, estime qu’il ne faut pas avoir de complexes, car les touristes de luxe aiment Montréal pour son offre diversifiée. « Il faut le vivre pour le croire [slogan de Tourisme Montréal] ; les gens ne visitent pas Montréal, ils vivent Montréal. On n’est pas une ville ultra-luxe comme Paris ou Londres, mais notre gastronomie est réputée, tout comme nos festivals, nos cirques et parcs. Les croisières de luxe veulent s’arrêter à Montréal, car on a une façon de vivre qui attire les touristes », dit-il.

Mais que font nos touristes haut de gamme à Montréal ? Ils logent quelques nuits au Ritz-Carlton, au Four Seasons, au Mount Stephen ou au Fairmont Reine Elizabeth. Ils soupent chez Vin Mon Lapin, Maison Boulud, Toqué !, Joe Beef, Monarque, Europea. Ils passent la soirée au Cirque du Soleil, profitent d’un spectacle au Festival de jazz ou se rendent au Centre Bell pour aller voir un match du Canadien. Ils adorent se promener dans les rues du Vieux-Montréal, et vont même aller en BIXI jusque dans le Mile End pour déguster nos célèbres bagels, sans oublier la marche jusqu’au sommet du mont Royal.

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Le Ritz-Carlton Montréal, sans aucun doute un des hôtels les plus luxueux en ville

« Montréal est considéré comme une ville européenne en Amérique du Nord, il y a donc une curiosité pour la culture francophone et l’histoire de Montréal », explique en entrevue Katia Piccolino, directrice du marketing du Ritz-Carlton. « Nos clients, en grande majorité des Américains, explorent aussi les environs, c’est un des grands avantages de Montréal, car tout est à proximité. Le fait d’être une destination quatre saisons est aussi un avantage. Nos visiteurs iront par exemple faire du ski au mont Tremblant pour la journée, de la motoneige ou du traîneau à chiens. C’est ce qui fait qu’on offre une expérience unique. »

On n’a pas de grandes équipes de basketball ni de baseball, mais on a du hockey, du soccer, le Grand Prix de Formule 1, des cirques, des festivals comme le Jazz ou Osheaga.

Katia Piccolino, directrice du marketing du Ritz-Carlton

Se démarquer avec une offre abordable et diversifiée

Matthew D. Upchurch, président de Virtuoso, réseau mondial de tourisme de luxe, pense beaucoup de bien de Montréal. « Ici, le rapport qualité-prix est imbattable. Il y a ce je-ne-sais-quoi à Montréal qui fait qu’on revient enchanté de son séjour. Il y a cette vibe et nos clients qui sont curieux aiment votre hospitalité. Montréal offre quelque chose de différent dans le marché nord-américain », dit-il. Il constate que la demande du tourisme de luxe est en pleine croissance, et que les prévisions de l’industrie démontrent que les voyages internationaux reviennent à des niveaux prépandémiques, et même seront plus élevés pour le tourisme de luxe.

Dimitar Stoyanov est concierge au Four Seasons à Montréal depuis l’ouverture de l’hôtel en avril 2019. Il a travaillé comme majordome à Paris à l’hôtel de Crillon pendant 13 ans, un des palaces parisiens où logent des milliardaires qui viennent d’Arabie saoudite, de Dubaï et, avant la guerre, de Russie. La différence entre Montréal et Paris ? « La clientèle du Grand Prix à Montréal, c’est trois jours par année alors qu’à l’hôtel de Crillon, c’est toute l’année. Ces milliardaires dépensent énormément d’argent, et ils veulent tout dans l’immédiateté », dit-il.

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Le Four Seasons Montréal

À Montréal, il constate que les touristes qui logent au Four Seasons sont bien informés et ont effectué, avant leur arrivée, leurs réservations dans les meilleurs restaurants de la ville. « Ils souhaitent aussi essayer des restaurants de quartier comme Le Chien Fumant sur le Plateau, Ayla dans Griffintown ou Le Pied de Cochon. Ils veulent vivre Montréal comme les Montréalais ! Pendant l’été, j’organise des visites privées historiques dans le Vieux-Montréal, il y a aussi des cours de cuisine avec Jérôme Ferrer, certains profitent d’une journée dans les Cantons-de-l’Est pour faire une visite dans les vignobles. J’ai déjà privatisé la basilique Notre-Dame pour deux clients qui sont allés voir Aura, le spectacle de lumières », confie-t-il.

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Pour mettre en valeur notre ville, Tourisme Montréal présente des photos léchées représentant la diversité que la métropole offre aux touristes du monde entier. « L’été sera spectaculaire. La clientèle de luxe vient de partout dans le monde à condition qu’il y ait un vol direct, que ce soit de Paris, de Londres, de Dubaï, de New York, de Los Angeles, de San Francisco, explique Yves Lalumière. Le marché français, c’est 100 vols par semaine à Montréal, et la clientèle américaine, c’est 60 000 sièges par semaine ; 550 vols par jour au total pour Montréal, c’est énorme », dit-il.

Nos touristes sont-ils éblouis par la beauté du Vieux-Montréal au point de ne pas voir les cônes orange ? Le PDG de Tourisme Montréal reconnaît qu’il faut améliorer la fluidité de la circulation et que la mobilité est un enjeu. Et la propreté ? « Il y a toujours place à l’amélioration, il y a beaucoup d’investissement et de chantiers, il y aussi un effort collectif à faire en tant que citoyens. »

« Quand les clients restent deux ou trois jours, ils ne voient pas les cônes orange, mais quand ils séjournent cinq ou six jours et se déplacent dans la ville et en dehors, c’est là qu’ils se rendent compte qu’il y a beaucoup de travaux et qu’il est parfois difficile d’aller d’un endroit à un autre », dit Dimitar Stoyanov, concierge au Four Seasons à Montréal.

Où voyage la clientèle fortunée canadienne ?

Les destinations les plus prisées des Canadiens aisés, selon Virtuoso, réseau mondial de tourisme de luxe ? Les États-Unis, la France, l’Italie, le Royaume-Uni, le Costa Rica, la Barbade, Anguilla, les îles Turks et Caicos, le Mexique et l’Indonésie. Parmi les destinations en croissance, il y a la Thaïlande, le Japon, la Jamaïque et les îles Cayman.

En savoir plus

  • 16 %
    Nombre estimé de nouveaux millionnaires dans le monde pour les cinq années à venir

Source : Credit Suisse Global Wealth Report 2022

9,5 millions
Nombre de touristes attendus à Montréal cette année

Source : Tourisme Montréal

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Je ne sais pas si Montréal peut compétitionner comme destination de luxe versus New-York, Paris, Londres, L.A. etc. Mais elle peut facilement se démarquer par son originalité, surtout dans un contexte nord-américain ou toutes les villes sont hyper américanisées et ou on parle non seulement la même langue mais le même langage. Alors tant mieux si une partie de la clientèle de luxe recherche une certaine authenticité qu’elle trouvera sans aucun doute à Montréal, j’ai envie de dire ‘‘welcome’’ mais ne pas oublier que la ville est faite pour ses habitants avant toute chose.

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Je ne crois pas que Montréal tente de compétitionner avec les mégapoles comme New-York, Paris, Londres etc. En fait on ne fait que se distinguer des autres villes du monde en affirmant fortement notre différence, notre culture et notre histoire, notre joie de vivre et nos festivals et événements à caractère international.

Dans la réalité c’est plutôt cette affirmation qui attire la clientèle de luxe qui recherche l’authenticité et l’originalité qui démarquent certaines villes des autres.

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J’ai remarqué plusieurs de ces nouveaux panneaux rouge/orange pointant vers les attraits touristiques

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On a eu quelques reportages sur les “faux guides touristiques” à Montréal, des gens sans accréditation et aux connaissances douteuses. Dans le Mile-End, la boulangerie Guillaume en avait visiblement sa claque de voir débarquer ces groupes de touristes suivant un faux guide:

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Un été « extrêmement prometteur » pour le tourisme à Montréal

Leïla Jolin-Dahel
Collaboration spéciale

8 juillet 2023

Photo: Stéphan Poulin Tourisme Montréal La nouvelle Tour du Port de Montréal a ouvert ses portes en mai dernier.

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

Avec la fin de la pandémie, Tourisme Montréal mise sur le retour des voyageurs étrangers durant un été « extrêmement prometteur », selon son p.-d.g., Yves Lalumière. La métropole attend d’ailleurs près de 10 millions de visiteurs en 2023.

L’organisation a trois priorités pour la saison estivale. Elle souhaite d’abord maximiser le nombre de délégués aux congrès. Elle veut améliorer l’expérience des voyageurs sur les plans de la fluidité et de la mobilité, pour finalement poursuivre ses efforts dans une optique de tourisme responsable et durable.

« Il ne faut pas oublier qu’il y a un an à peine, le Canada était extrêmement conservateur » en matière de règles sanitaires », explique M. Lalumière en conférence de presse. Il précise que les investissements se font maintenant davantage sur les marchés étrangers. « On ne dit pas que les gens visitent Montréal, mais ils la vivent. Pour nous, c’est d’amener des dollars neufs sur l’économie québécoise », ajoute-t-il.

L’année dernière, moins de 60 % des délégués aux congrès étaient venus dans la métropole. « Cette année, on en a à peu près 70 %. Donc, on voit quand même qu’il y a une augmentation de ceux qui voyagent des États-Unis, du Canada ou de l’international », poursuit M. Lalumière.

Les cafouillages dans les aéroports survenus à l’été 2022 sont également chose du passé, estime le p.-d.g. « La mobilité, c’est important, que ce soit à l’aéroport, aux douanes, à l’hôtel, dans nos lieux, nos attraits. C’est primordial pour nous que les gens qui viennent à Montréal puissent vivre une expérience qui est extrêmement fluide », souligne-t-il, espérant que la situation le reste au cours des prochains mois.

Tourisme Montréal désire également encourager un tourisme durable, qui est à la fois « en harmonie entre le résident et le touriste ». Sur son site Web, l’organisation a mis sur pied un calculateur de l’empreinte carbone pour la durée du séjour. Elle propose ensuite aux visiteurs un moyen de la compenser au moyen d’un don à Carbone boréal, qui sera destiné à la plantation d’arbres.

L’organisation mise aussi sur sa Promesse pour un séjour durable, qui sera affichée dans les endroits achalandés de la métropole. « On demande aux gens de s’engager à laisser Montréal d’une façon encore plus belle que celle qu’ils l’ont trouvée », décrit Emili Bellefleur, gestionnaire en relations médias et en marché du voyage pour Tourisme Montréal.

Les touristes étrangers de retour

Alors que les visiteurs de la métropole l’an dernier venaient surtout voir des connaissances ou de la famille, ceux de cette année ressemblent davantage au portrait prépandémique. « Il y a une belle reprise au niveau international sur Montréal, observe M. Lalumière. On a retrouvé le marché américain, mais aussi le marché francophone. »

Il évalue que le taux de visiteurs internationaux équivaut à environ 90 % du nombre de touristes reçus en 2019, où 11 millions de personnes avaient passé du temps à Montréal. « Cette année, on prévoit entre 9,5 et 10 millions de gens, mais avec des revenus beaucoup plus grands que ce qu’on avait en 2019 », souligne-t-il.

De nouvelles attractions

La métropole a d’ailleurs plusieurs attractions inédites au programme. « La grosse nouveauté cet été, c’est le Grand Quai et la Tour du Port de Montréal » qui a ouvert en mai dernier, explique Mme Bellefleur. La nouvelle tour fait 65 mètres de haut et dépasse donc la grande roue, située au Vieux-Port. « Pour ceux qui n’ont pas peur des hauteurs, vous pourrez profiter de la vue panoramique, mais également de la cage de verre. Et non seulement c’est une tour d’observation, mais l’équipe qui l’a conçue voulait que ce soit aussi une expérience interactive », décrit-elle.

La nouvelle installation possède des stations avec des ballons et des écrans qui permettent de découvrir Montréal à travers son histoire, son architecture et ses festivals. Le tout en visionnant des vidéos interactives, et même composer une symphonie à partir de celle créée par l’Orchestre métropolitain de Montréal.

À l’extérieur du bâtiment, une grande terrasse en bois attend les visiteurs avec 24 000 plantes, dont certaines sont comestibles, explique Mme Bellefleur. « C’est une belle occasion d’aller revisiter le port de Montréal », soutient-elle.

Tourisme Montréal et MU, avec le soutien de la Ville de Montréal, ont inauguré l’année dernière son projet des Murelles, qui est une contraction des mots « murale » et « ruelle ». Dès le milieu du mois de juillet, trois nouvelles Murelles seront dévoilées. « On voulait vraiment donner des occasions aux Montréalais de se retrouver de façon spontanée au centre-ville. »

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

Un été « extrêmement prometteur » pour le tourisme à Montréal | Le Devoir?

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Une suite dans la Presse sur les guides touristiques illégaux malvenus dans le Mile End (et la pancarte que j’avais prise en photo ici):

La boulangerie Guillaume et le Siboire refusent ces guides illégaux.

Citation de la ville:

La Ville de Montréal affirme qu’elle n’a reçu aucune plainte de touristes insatisfaits concernant des visites guidées et soutient qu’elle se penche sur l’application de son règlement.

Honnêtement, je ne pense pas que les touristes puissent vraiment savoir si leur guide est mauvais. Tant que le guide est gentil et a du charisme l’expérience va être agréable. Les touristes ne savent pas que ceux-ci racontent des faussetés sur la Boulangerie Guillaume, sur des dates, ou la présence d’artistes dans le quartier. Les touristes sont là pour apprendre, pas pour confirmer leur savoir d’une ville étrangère. C’est pour cela qu’il faut de la supervision de la ville.

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On pourrait recevoir 10 millions de touristes, plus que la prédication de 9,5 millions pour 2023.

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Les touristes vont dans plusieurs quartiers aussi!

Tourisme Montréal prévoit 10 millions de touristes cette année dans la métropole

Des touristes marchent dans une rue en plein été.
La hausse de l’achalandage serait expliquée en partie par l’offre touristique montréalaise.
PHOTO : RADIO-CANADA / DANIEL THOMAS

Radio-Canada
Publié à 15 h 23

Le milieu touristique montréalais a de quoi se réjouir : Tourisme Montréal a dévoilé de nouvelles prévisions faisant état de 10 millions de visiteurs dans la métropole d’ici la fin de l’année, une hausse par rapport aux estimations présentées en début d’année.

En début de saison, on avait dit prévoir environ 9,5 millions de visiteurs en 2023, mais au rythme où les choses se déroulent, notamment avec le nombre de visiteurs internationaux qui sont à Montréal présentement, on pense dépasser les dernières prévisions pour atteindre quelque 10 millions de visiteurs cette année, explique la porte-parole pour Tourisme Montréal, Aurélie de Blois.

L’organisation explique ce succès par un mélange entre la volonté des gens de profiter de Montréal et l’offre de la métropole, qui ne tarit pas d’options pour les touristes.

C’est un festival après l’autre à Montréal. Juste pour rire vient de commencer, et ensuite, ce sera Osheaga. Il faut aussi dire que les gens parlent beaucoup de la métropole pour notre offre gastronomique. Nous sommes une capitale gastronomique en Amérique du Nord : 40 % des 100 meilleurs restaurants du pays se trouvent ici, renchérit-elle au sujet du caractère attrayant de la ville.

Une bonne nouvelle pour tous

Tourisme Montréal se réjouit de ces plus récentes données qui font le bonheur des commerçants, des visiteurs, mais aussi des résidents.

C’est aussi le cas pour Glenn Castanheira, directeur général de la Société de développement commercial Montréal centre-ville, qui estime que les données représentent une excellente nouvelle, autant pour Montréal que pour la province.

C’est important de savoir que le centre-ville de Montréal est la porte d’entrée pour le tourisme au Québec. Chaque dollar qui est dépensé dans notre centre-ville nous aide à payer nos routes, nos écoles, nos infrastructures et nos services.

— Une citation deGlenn Castanheira, directeur général de Montréal centre-ville

Bien que la crise sociale liée à l’itinérance ait découragé certains touristes québécois de venir à Montréal, M. Castanheira soutient que cette situation n’a pas freiné les gens venant d’autres métropoles qui connaissent des problèmes similaires.

La toxicomanie et l’itinérance ont freiné les touristes québécois plutôt que la clientèle internationale. Cette dernière provient de grandes métropoles qui sont aussi aux prises avec de graves problèmes d’itinérance, surtout en Amérique du Nord. Ironiquement, ces touristes considèrent que notre centre-ville est fantastique sur ce plan parce que c’est mieux que ce qu’ils connaissent chez eux, explique-t-il.

Les quartiers en profitent

Une dynamique observée avec le tourisme en 2023 est l’attrait qu’exercent les quartiers hors du centre-ville. Tourisme Montréal soutient que cela faisait partie d’une stratégie pour distribuer les flux touristiques en mettant sur pied des activités un peu partout sur l’île.

Mme De Blois cite en exemple le champ de tournesols qui prendra place dans Ahuntsic-Cartierville sur une friche industrielle. Quant à elle, la conseillère de la Ville pour Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Alia Hassan-Cournol, est ravie du succès qu’a suscité la piétonnisation des rues auprès des touristes.

On s’attendait à des chiffres plus importants cette année au centre-ville. Mais il y a des touristes partout sur l’île. Oui, on s’attendait à de bons chiffres, mais il faut dire que la Ville et les partenaires ont mis les efforts avec la piétonnisation de plusieurs rues pour que le tourisme se dirige ailleurs qu’au centre-ville, affirme-t-elle, donnant la piétonnisation de la rue Wellington à Verdun comme exemple de succès.

En 2022, Montréal avait accueilli huit millions de touristes. Il s’agissait de 80 % de l’activité recensée en 2019, avant la pandémie.

Avec les informations obtenues par Gabrielle Proulx

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Entrevue au Téléjournal avec une porte-parole de Tourisme Montréal


Point de vue des hôteliers

« On ne peut pas se plaindre », se réjouit l’Association des hôtels du Grand Montréal

Le tourisme d’affaires, toutefois, continue à battre de l’aile, et les entraves à la circulation routière sont une ombre au tableau, reconnaît l’AHGM.

« Bonjour Montréal » érigé en lettres géantes dans un parc avec, en toile de fond, le centre-ville de Montréal.
Les hôtels de la grande région métropolitaine n’accueillent pas autant de visiteurs qu’avant la pandémie de COVID-19, mais presque, ce qui donne espoir à l’industrie.
PHOTO : RADIO-CANADA / DANIEL THOMAS

Radio-Canada
Publié à 11 h 10

Le taux d’occupation des hôtels de la métropole atteignait en juin dernier 77 %, signe que la situation revient à des niveaux prépandémiques, à la plus grande satisfaction de l’Association des hôtels du Grand Montréal.

On ne peut pas se plaindre, a déclaré Jean-Sébastien Boudreault, président-directeur général de l’Association des hôtels du Grand Montréal (AHGM) à Tout un matin sur ICI Première, mercredi. On sent que ça va bien, depuis le début de l’année on a de belles réservations.

Certains mois, l’AHGM a même vu le taux d’occupation de ses établissements dépasser ce qui était la norme en 2019, considérée comme une année de référence puisqu’après, la pandémie de coronavirus est venue tout chambouler.

En juin dernier, le taux d’occupation des hôtels de la grande région métropolitaine atteignait 77 %. À pareille date l’an passé, ce taux était de 74 %. À titre comparatif, il était de 84 % en juin 2019.

On s’en rapproche, se réjouit M. Boudreault, qui note la popularité du Vieux-Montréal auprès des visiteurs, en partie grâce à la présence du Cirque du Soleil. Sans compter que la métropole offre à ses visiteurs une quantité appréciable de spectacles, dont plusieurs sont gratuits.

Certes, le prix d’une chambre d’hôtel est à hausse parce que, dans toute la chaîne d’approvisionnement, les coûts ont augmenté, fait valoir M. Boudreault. Il faut prendre en considération que toute une armée de gens sont derrière votre séjour à l’hôtel pour vous procurer des services, explique-t-il.

Les salaires ont augmenté dans l’hôtellerie, ce qui est une bonne chose : les gens y gagnent bien leur vie. M. Boudreault affirme d’ailleurs que la pénurie de main-d’œuvre, qui se faisait cruellement sentir l’an dernier, s’est un peu atténuée.

En vertu de nouvelles prévisions rendues publiques cette semaine, Tourisme Montréal a dit s’attendre à recevoir 10 millions de visiteurs dans la métropole d’ici la fin de l’année, une hausse par rapport aux estimations présentées en début d’année.

Des milliers de personnes devant la scène TD du Festival international de Jazz de Montréal.
Des milliers de personnes se sont rassemblées pour un spectacle extérieur gratuit dans le cadre du Festival international de jazz de Montréal, à l’été 2023. L’offre de spectacles gratuits est un atout pour l’industrie touristique, rappelle l’AHGM. (Photo d’archives)
PHOTO : BENOIT ROUSSEAU

Vendre différemment les voyages d’affaires

Un ombre persiste dans ce tableau encourageant : le tourisme d’affaires, qui n’est pas encore à 100 % au rendez-vous, déplore M. Boudreault.

Les séjours de 24 à 48 heures à Montréal ne remportent plus la faveur des professionnels et autres travailleurs torontois ou new-yorkais, qui s’en remettent désormais aux Zoom et FaceTime de ce monde pour discuter et négocier.

Un choix quand même intelligent, raisonne le PDG de l’AHGM, considérant l’impact des changements climatiques et la situation de l’environnement à l’échelle planétaire.

Il faut avoir un tourisme plus responsable, faire du marketing différemment.

— Une citation deJean-Sébastien Boudreault, PDG de l’Association des hôtels du Grand Montréal

Pour séduire congressistes et autres voyageurs d’affaires, il faudra persuader la clientèle de passer un peu plus de temps en ville pour profiter de ses attraits.

Des entraves à la circulation

L’industrie touristique n’a pas dit son dernier mot, dit M. Boudreault : elle fera en août ses prévisions afin d’établir à court terme ses orientations; elle dispose d’hôtels fraîchement rénovés et d’autres, tout neufs, seront érigés.

Mais bien que Montréal soit une ville encore très sécuritaire et riche en spectacles et en restaurants, y circuler s’avère un casse-tête. La multiplication des cônes orange n’échappe pas à certains visiteurs, reconnaît le PDG de l’AHGM.

Ces problèmes nécessitent qu’on intervienne, insiste-t-il. Enregistrer retard par-dessus retard parce que le trajet séparant le centre-ville de l’aéroport est semé d’embûches, « ce n’est pas normal. »

« Une métropole comme Montréal devrait faire un effort. »

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Une saison touristique difficile pour plusieurs régions du Québec

Une touriste se promène sur un trottoir vide du Vieux-Québec.

Les organisateurs de voyage en groupe, entre autres, sont déçus par la baisse de l’achalandage. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy

Radio-Canada

Publié à 4 h 00 HAE

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Les vacances de la construction tirent à leur fin et plusieurs régions du Québec ont remarqué un ralentissement de l’achalandage touristique entraînant une perte de revenus au courant de la saison.

Cette situation diffère avec les années pandémiques, où le tourisme était plus important à l’intérieur de la province en raison des restrictions de déplacements à l’international.

Ainsi, des destinations touristiques, comme le Zoo de Granby et Tourisme Gaspésie, ont reçu 10 % moins de visiteurs en 2023 par rapport à l’an dernier.

Assurément, se comparer avec la pandémie, c’est difficile quand même, parce qu’on a eu énormément de monde [les dernières années], explique Stéphanie Thibault, directrice du marketing et des communications chez Tourisme Gaspésie.

La situation est encore moins rose pour le Parc de la Rivière-des-Mille-Îles, à Laval, pour qui la baisse marquée de l’achalandage a eu un impact financier important cette année.

On parle de 40 à 50 % de diminution de nos revenus comparativement à l’année dernière, alors c’est quand même assez préoccupant.

Une citation de Christine Métayer, directrice générale d’Éco-Nature, organisme qui gère le Parc de la Rivière-des-Mille-Îles

Retour à la normale

Cette situation peut être expliquée par la fin des mesures sanitaires, encourageant plusieurs Québécois à quitter la province durant leurs vacances, contrairement aux dernières années.

On rééquilibre le marché à la situation prépandémique. Les entreprises ont bénéficié d’un marché domestique très important dans les deux dernières années parce que la population ne pouvait pas voyager à l’extérieur de nos frontières, affirme Martin Soucy, président-directeur général Alliance de l’industrie touristique du Québec

La fin de la pandémie est aussi une occasion pour les touristes internationaux de venir visiter Montréal cette année. Plusieurs commerçants de la métropole ont d’ailleurs noté une augmentation de l’achalandage de touristes internationaux.

Des personnes marchent dans le Vieux-Montréal.

À l’opposé des autres régions, Montréal a connu une saison touristique intéressante en raison du retour des visiteurs internationaux.

Photo : Radio-Canada / Daniel Thomas

On est vraiment en train d’exploser tous les chiffres cette année par rapport à l’année dernière, note Henrique Rodrigues, gérant marketing de la Grande Roue de Montréal, située dans le Vieux-Port.

L’aéroport Montréal-Trudeau s’attend à un retour à l’achalandage comparable à 2019. L’organisation Tourisme Montréal, quant à elle, prévoit 10 millions de visiteurs dans la métropole avant la fin de l’année, une hausse par rapport aux estimations faites en début 2023.

2:10

Information

Tourisme : moins d’achalandage que les années précédentes

Le reportage d’Elyse Allard

Les aléas de la météo… et de l’inflation

Malgré l’importante quantité de touristes internationaux à Montréal, plusieurs affirment avoir subi les contrecoups de la météo capricieuse cet été, décourageant certains de sortir dans les restaurants ou les commerces.

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Les grosses pluies qu’on a eues les soirs de feux d’artifice, par exemple, influent directement sur la fréquentation des restaurants, explique Bruno Zarka, un restaurateur ayant pignon sur rue dans le Vieux-Montréal.

Pour les visiteurs, l’inflation est aussi un élément qui freine les dépenses. C’est le cas d’une visiteuse à Montréal qui disait dimanche qu’en raison de l’inflation, tout a explosé, et que ça revient plus cher sortir manger au restaurant.

Les organisateurs de voyage en groupe, entre autres, sont déçus par la baisse de l’achalandage comptent beaucoup sur une météo favorable en août et sur les touristes européens en septembre pour compléter cet été 2023.

Avec les informations d’Elyse Allard

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L’industrie touristique en ralentissement au Québec

C’est la dernière journée des traditionnelles vacances de la construction au Québec.
L’industrie touristique de la province commence à faire son bilan et remarque déjà une baisse de l’achalandage, après des années très occupées pendant la pandémie.
Les détails avec Élyse Allard

Zone économie | Une saison touristique décevante

Le retour des voyages à l’étranger et la météo font reculer le tourisme dans plusieurs régions du Québec. Entrevue avec Martin Soucy, président-directeur général de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec

Le titre m’agace au plus haut point, quand on parle de saison « décevante » alors que c’est seulement 10% de moins par rapport à des années record. Aussi, on mentionne un retour de touristes internationaux qui dépensent plus en moyenne. En mon sens, c’est loin d’être dramatique comme le titre le laisse entendre.

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Effectivement, mais tu sais un titre comme : “Une saison touristique acceptable” ne fait pas les manchettes!

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Tourisme Montréal Mi-saison satisfaisante, fin de saison prometteuse

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Tourisme Montréal précise que le taux d’occupation des hôtels de la ville est aujourd’hui celui d’avant la pandémie avec une moyenne de près de 80 % alors que la capacité hôtelière a augmenté de 5 %.

(Montréal) À mi-chemin de la saison touristique, Tourisme Montréal dresse un bilan positif de l’affluence des visiteurs, Montréal ayant accueilli à ce jour 100 % des visiteurs ayant afflué durant la même période en 2019, soit avant la pandémie de COVID-19.

Publié à 6h30

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La Presse Canadienne

Tourisme Montréal précise que le taux d’occupation des hôtels de la ville est aujourd’hui celui d’avant la pandémie avec une moyenne de près de 80 % alors que la capacité hôtelière a augmenté de 5 %.

L’organisme signale que les visiteurs provenant des États-Unis et de la France restent majoritaires à Montréal, mais qu’il y a eu jusqu’ici cette année une hausse de 10 % du nombre de visiteurs d’autres pays, notamment du Royaume-Uni, du Mexique et du Brésil.

Tourisme Montréal soutient que les festivals et évènements qui prennent l’affiche en été à Montréal provoquent une fréquentation élevée. De plus, depuis le début de la saison estivale, Montréal a accueilli plus de 80 évènements d’affaires et sportifs, des chiffres similaires à ceux de la même période l’an dernier.

Les prévisions de l’organisme de promotion touristique sont optimistes pour le reste de la saison, car une augmentation de 6 % du volume total des passagers est prévue jusqu’en octobre.

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Je ne sais pas trop où le mettre.

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Prix des hôtels : hausse anticipée de 6 % à 9 % à Toronto, Montréal et Vancouver en 2024

Une chambre à l'hôtel Delta Chelsea.
Les voyageurs doivent s’attendre à payer 6 % à 9 % de plus l’an prochain pour une nuitée à l’hôtel à Toronto, Montréal ou Vancouver, selon la firme Amex GBT. (Photo d’archives)
PHOTO : RADIO-CANADA / EVAN MITSUI

Radio-Canada
Publié à 8 h 55 HAE

L’augmentation du coût d’une nuitée à l’hôtel à Toronto, Montréal et Vancouver ne sera pas aussi salée que cette année, mais les voyageurs doivent s’attendre à payer de 6 % à 9 % plus en 2024, selon les prévisions de la firme Amex GBT.

La hausse devrait être de 6,7 % à Toronto, 8,3 % à Montréal et 8,9 % à Vancouver, indiquent les projections de modélisation d’Amex GBT.

À Toronto, une nuitée à l’hôtel au centre-ville coûtait déjà plus de 300 $ en moyenne cette année.

Aux États-Unis, les augmentations de tarif anticipées pour l’an prochain sont encore plus élevées dans bien des cas :

  • San Francisco : +6,2 %
  • New York : +6,8 %
  • Dallas : +8,2 %
  • Boston : +11,3 %
  • Chicago : +12,6 %

Même situation en Europe :

  • Rome : +6 %
  • Bruxelles : +6,2 %
  • Barcelone : +9 %
  • Londres : 9,1 %
  • Berlin : +9,4 %
  • Amsterdam : +10,8 %
  • Paris : +11 %

Selon Amex GBT, la forte demande en matière de voyages d’agrément semble être en train de plafonner, mais la clientèle d’affaires est en hausse et l’offre est toujours inférieure à la demande pour bien des marchés.

Record de voyageurs d’outre-mer à Montréal cet été


Julien Cadena, Le Devoir
Tourisme Montréal met de plus en plus l’accent sur la durabilité de l’industrie touristique, notamment en encourageant les visiteurs à prendre leur temps, à rester plus longtemps au même endroit, à consommer des produits locaux et à utiliser les transports en commun ou actifs.

Roxane Léouzon
19 octobre 2023
Économie

Il n’y a jamais eu autant de voyageurs d’outre-mer à Montréal que l’été dernier, selon le bilan de fin de saison de Tourisme Montréal publié aujourd’hui. Ces derniers, surtout des Français et d’autres Européens, étaient 15 % plus nombreux que lors de la saison estivale 2019.

Globalement, 11 millions de touristes ont découvert la métropole québécoise, ce qui équivaut aux niveaux prépandémiques.

« Selon nos prévisions, on ne pensait pas que ça irait aussi bien pour Montréal, surtout avec le contexte d’inflation », a lancé Manuela Goya, vice-présidente au développement de la destination et aux affaires publiques pour Tourisme Montréal.

« Les gens aiment voyager un peu plus loin, a-t-elle poursuivi. Aussi, il y a de plus en plus de voyages mixtes. Ce sont des congressistes qui viennent passer plus de temps en jumelant les affaires avec les congés de loisirs. »

L’ajout de vols directs entre Montréal et diverses villes du monde favorise l’afflux de voyageurs d’outre-mer, estime Mme Goya. Elle précise toutefois qu’il y a « beaucoup de choses à mettre au point avec l’aéroport ». Ce dernier a été hautement critiqué durant l’été, notamment pour la formation de files de voitures et l’attente aux douanes. « On ne veut surtout pas qu’une fois les touristes ici, ils regrettent leur choix », a affirmé la porte-parole.

Une goutte d’eau dans l’océan

En outre, il semble que les efforts déployés par l’organisme pour compenser l’empreinte carbone de tous ces visiteurs n’aient pas porté leurs fruits. Depuis l’été 2022, un outil sur le site Internet de Tourisme Montréal permet aux utilisateurs de calculer les émissions de GES associées à leur voyage. Il leur est ensuite suggéré de faire un don, proportionnel à ce total, au projet Carbone boréal pour la plantation d’arbres. Or, Mme Goya admet que le volume d’utilisateurs est faible.

« C’est en deçà de nos attentes », a-t-elle avoué. Pourtant, le site Web est de plus en plus consulté, attirant huit millions de visiteurs, comparativement à six millions en 2022. La porte-parole estime que l’organisme devra faire la promotion de son calculateur de façon plus active et intelligente, notamment au sein des hôtels partenaires.

Tourisme Montréal met de plus en plus l’accent sur la durabilité de l’industrie touristique, notamment en encourageant les visiteurs à prendre leur temps, à rester plus longtemps au même endroit, à consommer des produits locaux et à utiliser le transport en commun ou actif.

Les hôtels de l’île ont pour leur part affiché un taux d’occupation de 80 %, contre 85 % en 2019.

Pour 2024, une liste d’événements majeurs est déjà annoncée, dont le congrès de l’Union internationale de patinage et la Coupe des présidents chez les golfeurs.

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C’est une bonne nouvelle, surtout que les voyageurs d’outre-mer restent plus longtemps et dépensent davantage. Le développement de nouvelles routes internationales directes sur Montréal contribuent effectivement à augmenter l’attrait de la métropole et favorisent plus durablement les échanges touristiques.

A ce propos beaucoup de parents viennent désormais visiter leur jeunes installés au Québec pour les études ou le travail. Nonobstant ce fait, il reste encore des efforts à faire pour améliorer l’image extérieure de la ville. Notamment la liaison terrestre de l’aéroport vers le centre-ville qui laisse beaucoup à désirer. Pour cela on ne peut pas attendre l’arrivée du REM, sans tenter d’alléger substantiellement les difficultés de fluidité aux arrivées, incluant la congestion des transports publics et privés à YUL.

Un autre irritant, les fameux cônes oranges en ville qui caricaturent le paysage montréalais et constituent par la multiplication des chantiers de voirie, des entraves frustrantes pour tout le monde, pas seulement pour les automobilistes. Disons en terminant que la concurrence internationale est importante et qu’il faut sans cesse peaufiner notre produit afin qu’il demeure concurrentiel.

Un dernier point non négligeable, j’ai remarqué en travaillant au bureau de tourisme de Charlevoix que les touristes européens qui descendent ou repartent de Montréal incluent très souvent dans leurs déplacements les chutes du Niagara, Toronto et New-York. Raison de plus de se distinguer avantageusement, en promouvant les charmes de la métropole, son ambiance, sa culture et son caractère unique en Amérique.

(Re)tomber amoureux de Montréal

Véronique Leduc
Collaboration spéciale

9 décembre 2023

Photo: Véronique Leduc Vue du haut de la tour du port de Montréal

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

On a 24 ou 48 heures devant soi et envie d’une escapade ? Le premier réflexe est souvent de vouloir changer d’air. On pense rarement à séjourner dans cette ville près de la maison qu’on croit connaître, et il est encore plus rare que les Montréalais prennent le temps de (re)visiter leur ville. Une ou deux nuitées permettent pourtant de voir la métropole autrement. Et si on s’amusait à jouer les touristes — et à offrir l’expérience en cadeau de Noël — dans cette ville qui possède plusieurs attraits dont on peut être fiers ?

Pour s’assurer un joli séjour, la première chose à faire, c’est de choisir le bon refuge : cet endroit qui nous fera sentir à la maison. C’est ce que cherche à créer l’hôtel Four Seasons Montréal, au centre-ville. « On peut monter un sapin dans la chambre si les gens le demandent, on a toutes sortes d’attentions pour les enfants, on peut organiser quelque chose de spécial si c’est la fête de l’invité, explique Lisa Kauffmann, coordonnatrice marketing de l’hôtel. On sait que, parfois, ce sont les seules vacances de l’année pour le client, alors on cherche à répondre avec soin à ses besoins afin que tout le monde reparte avec de bons souvenirs. »

Sur place, on sent cette intention : dès la sortie du véhicule, on est accompagnés par les valets avenants. À l’accueil, on est salués avec de larges sourires. Dans la chambre, une jolie tente aura été installée pour l’enfant, ravi. Dans les restaurants, on se fait appeler par son nom.

Photo: Photo fournie par l’établissement La luxueuse suite présidentielle du Four Seasons Montréal

C’est certainement pour cet accueil hors du commun que l’hôtel Four Seasons Montréal a fait sa place parmi les 10 meilleurs du Canada sur la liste des Readers’Choice Awards 2023, du réputé magazine de voyages Condé Nast Traveller. C’est peut-être aussi parce qu’on réussit à faire sentir dans cet hôtel montréalais qu’on est… à Montréal. Ce n’est pas le cas de plusieurs établissements anonymes ailleurs dans le monde. Dans cet hôtel de la rue de la Montagne ouvert en 2019, on a fait affaire avec l’Atelier Zébulon Perron, un cabinet de design qui a aménagé plusieurs restaurants montréalais, pour imaginer le « social square », un espace ouvert qui occupe tout le troisième étage et qui représente « l’écosystème social caractéristique de la ville ». On y trouve l’accueil, un lounge, un bar, un restaurant, une salle à manger et une terrasse qui présentent des « univers distincts qui se complémentent et se chevauchent », peut-on lire sur le site du cabinet. « Le troisième étage se veut un lieu de rencontres, et ça fonctionne, rapporte Lisa Kauffmann. Le restaurant est un de ceux qui marchent le mieux parmi les hôtels Four Seasons en dehors de la clientèle. Ça veut dire que nos clients et les Montréalais s’y rencontrent. » Sur les murs du restaurant, on trouve la collection de photos de Margaret Trudeau. Dans le bar, la tapisserie est faite à partir de photos prises sur le mont Royal. Et sur les menus créés par le célèbre chef Marcus Samuelsson, beaucoup d’ingrédients locaux ; pas de doutes, cet hôtel est montréalais. C’est sans parler de la vue qu’offrent certaines chambres sur la murale de Leonard Cohen ou sur l’oeuvre de Pascale Girardin, qui occupe huit étages au milieu de l’hôtel et qui laisse passer les intempéries, permettant de sentir les quatre saisons (four seasons) de Montréal.

Montréalité

Après ce plongeon au coeur de Montréal, on continue l’exploration à l’extérieur. Dans cette idée de voir la ville d’un autre oeil, la nouvelle tour du port de Montréal est tout indiquée. Depuis mai, on peut y observer la métropole du haut de 65 mètres. Au sortir de l’ascenseur, une exposition multimédia présente des capsules sur Montréal et son port. Un escalier en colimaçon permet d’aller encore un peu plus haut, jusqu’à la cage de verre, qui offre un superbe panorama de 360 degrés.

On pourra ensuite regagner le coeur de cette ville que l’on vient d’observer pour marcher une vingtaine de minutes jusqu’au nouveau MEM, ou Centre des mémoires montréalaises. Là, au coin de Saint-Laurent et de Sainte-Catherine, des enseignes lumineuses d’établissements disparus (comme le mythique cabaret 281 !) donnent le ton. Ici, on met en valeur les symboles de Montréal qui font son unicité. Dans les espaces publics accessibles gratuitement, on a reconstitué un dépanneur, on retrouve les boules multicolores de l’architecte paysagiste Claude Cormier devenues le symbole du Village et on a recréé une ruelle agrémentée, bien sûr, de cordes à linge. Grâce à de petites et grandes histoires appartenant à la ville, on veut, avec le MEM, exposer ce qui fait la « montréalité ». Parlant d’histoires, on voudra prendre les 90 minutes recommandées dans la salle de l’exposition temporaire Détours (payante, quant à elle), créée en partenariat avec Urbania et qui, par l’entremise de vidéos, fait plonger dans l’univers de Montréalais et de Montréalaises au parcours singulier.

Photo: Sylvain Légaré MEM Enseignes lumineuses d’une autre époque exposées au Centre des mémoires montréalaises

Par les fenêtres du MEM, on peut observer les sportifs faire des tours sur la patinoire réfrigérée de l’esplanade Tranquille, qui entame son deuxième hiver. Quand on parle d’embrasser sa nordicité, l’endroit coche toutes les cases : architecture moderne qui met la patinoire en valeur, musique festive, location de patins et pavillon comprenant café, microbrasserie, foyers, bibliothèque, location de jeux et terrasses chauffées.

Pour conclure cette tournée, il faut retraverser la rue Sainte-Catherine pour se rendre au Central. Cette foire alimentaire festive, c’est le genre d’endroit qui rend fier d’être Montréalais. Si la ville est réputée pour sa gastronomie, on trouve ici une concentration d’excellentes adresses qui résument toute la variété gourmande qu’offre Montréal. On peut commander à un comptoir des huîtres et des bulles, continuer avec des tapas, choisir à un autre kiosque un bol de ramens ou une pizza et terminer le tout par des churros chauds. Le problème, au Central, c’est de choisir.

De retour à la maison, après ce voyage fait sans passeport et sans décalage horaire, charmés, on se dit que la destination était bien choisie et qu’on retournera certainement jouer les touristes à Montréal.

La journaliste était l’invitée de Tourisme Montréal et de l’hôtel Four Seasons Montréal

Bienvenue chez vous !

Les chambres de l’hôtel Four Seasons Montréal ne sont pas accessibles à toutes les bourses, mais ceux qui veulent se payer un séjour de luxe ne s’y tromperont pas. D’ailleurs, l’établissement propose des offres spéciales pour les résidents. « On veut que les Québécois pensent à venir profiter du restaurant, du bar et du spa Guerlain, explique Lisa Kauffmann, coordonnatrice marketing. Après tout, [c’est] le seul hôtel au Canada à posséder à la fois un hôtel et un spa Forbes 5 étoiles. Alors, pourquoi ne pas en profiter ? »

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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