Toronto: projets et actualités

Okay, je comprends parfaitement son point de vue, mais résoudre ces problèmes compte tenu de notre système politique est un objectif à très très long terme. Et ces problèmes existent aujourd’hui, alors…voulons-nous que le transport en commun soit complètement inutilisable? Je dois toujours arriver à ma destination même si les services de santé mentale ne s’améliorent pas pour demain

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Un virage plus progressif à Toronto?

Des changements en vue à la Ville de Toronto


Arlyn McAdorey La Presse canadienne
L’hôtel de ville de Toronto

Étienne Lajoie
À Toronto
Initiative de journalisme local
16 février 2023

La démission du maire de Toronto, John Tory, sera officielle vendredi à 17 h, une semaine après son annonce. Un chambardement politique qui pourrait ouvrir la porte à l’élection d’un premier maire progressiste en un peu plus de 16 ans dans la Ville Reine, selon des observateurs de sa scène politique. Les réflexions sont déjà amorcées chez certains candidats potentiels, mais on sait déjà que la campagne ne sera pas une partie de plaisir.

N’en déplaise à Doug Ford, qui a affirmé mercredi que l’élection d’un maire de gauche serait un « désastre », « il y a de bonnes chances que ça arrive », indique Patrick Gossage, qui a entre autres conseillé l’ex-premier ministre libéral Pierre Elliott Trudeau et le dernier maire progressiste de Toronto, David Miller. L’augmentation du budget accordé aux services policiers adoptée mercredi, dit-il, est un « tournant » qui pourrait permettre à un candidat s’y opposant d’être élu.

Pour y arriver, un candidat progressiste devra récolter des appuis au centre-ville de Toronto, mais aussi dans des banlieues comme North York et Etobicoke, qui ont tendance à envoyer des élus plus conservateurs à l’hôtel de ville. La gauche aura aussi à s’opposer à un candidat ou une candidate appuyé par des stratèges associés au Parti progressiste-conservateur de Doug Ford, qui a octroyé des pouvoirs spéciaux aux maires des grandes villes en août dernier.

Le premier ministre ontarien pourrait aussi s’immiscer dans la course en modifiant la Loi sur les municipalités à la reprise des travaux parlementaires, lundi prochain, selon Kim Wright, directrice de la firme de relations publiques Wright Strategies et experte en politique municipale. Ce ne serait d’ailleurs pas la première fois que Doug Ford se mêlerait de la politique torontoise : en juillet 2018, il avait presque réduit de moitié la taille du conseil municipal de la métropole ontarienne.

Un ex-maire encore populaire

John Tory, un ancien chef du Parti progressiste-conservateur, était en quelque sorte le candidat de la stabilité lors de son élection en 2014. Il succédait à Rob Ford, le frère du premier ministre actuel, qui avait notamment été filmé lors de son mandat en train de fumer du crack.

Aux yeux de ses détracteurs, John Tory porte un bilan minime, huit ans plus tard. L’une de ses promesses phares était d’ouvrir 22 nouvelles stations de train sur des infrastructures existantes d’ici 2021. Le projet est depuis passé à cinq, et aucune n’est encore ouverte.

Le maire a encore toutefois la faveur des Torontois. Il a été réélu avec peu d’opposition — et 62 % des voix — en octobre dernier et, selon un récent sondage Forum Research, environ 45 % des résidents de la Ville Reine auraient souhaité qu’il reste en poste malgré son aveu de relation extraconjugale. La popularité de celui qui a été p.-d.g. de Rogers, animateur de radio et commissaire de la Ligue canadienne de football avait d’ailleurs fait reculer de nombreux candidats par le passé.

Les aspirants à la mairie, peu importe leur penchant politique, devront donc séduire l’électorat qui s’est rangé derrière John Tory il y a un peu moins de quatre mois.

L’avantage des élus sortants

En Ontario, en l’absence de partis politiques municipaux, les titulaires de poste ont « énormément de pouvoir » lorsqu’ils tentent de se faire réélire, analyse Michael McGregor, professeur de science politique à l’Université métropolitaine de Toronto. Aucun représentant de parti n’est sur les lignes de côté pour diffuser les commentaires des candidats sur différents dossiers.

Le changement de garde que force le départ de John Tory est donc une occasion en or de donner un nouveau visage à la mairie torontoise.

Selon l’analyste politique Kim Wright, les électeurs torontois se demanderont avant tout si les différents aspirants maires pourront résoudre les grands problèmes qui affligent Toronto, dit-elle. « Ce n’est pas une question de candidat conservateur ou de candidat progressiste », souligne l’experte , qui ne croit d’ailleurs pas que l’existence de partis politiques municipaux favoriserait le bon fonctionnement de la Ville.

L’élection du prochain maire de Toronto pourrait avoir lieu aussi tôt qu’en juin, ce qui laisse bien peu de temps aux candidats qui croyaient avoir quatre ans pour déterminer leurs priorités, mettre leur équipe sur pied et recueillir le million de dollars nécessaire à l’aventure.

Ils devront donc être « hyperconcentrés », dit Mme Wright. « Ils pensaient avoir une bien plus grande piste de décollage. »

Ce reportage bénéficie du soutien de l’Initiative de journalisme local, financée par le gouvernement du Canada.

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Toronto, un peu plus Montréalais grâce à Claude Cormier

Photo: Photos fournies par Somerville Construction et Industryous Photography L’un des deux projets de CCxA est Love Park, un îlot de verdure avec au centre un étang en forme de cœur qui sera innauguré cet été.

Étienne Lajoie à Toronto

Initiative de journalisme local

11 avril 2023

Vingt ans après l’inauguration de leur premier projet dans la Ville Reine, l’architecte paysagiste québécois Claude Cormier et sa firme, CCxA — l’équipe derrière l’anneau de la Place Ville Marie —, continuent d’insuffler leur « montréalité » à Toronto. Leurs deux prochaines réalisations seront certainement les plus éclatantes depuis leur arrivée dans la métropole.

Marc Hallé, président de CCxA et collègue de longue date de Claude Cormier, rencontrait une classe d’architecture de l’Université de Toronto lors d’un récent voyage d’affaires. « Avez-vous du plaisir au bureau ? » lui ont demandé les étudiants. « J’ai répondu oui, mais qu’on n’avait pas eu à travailler trop là-dessus parce que nous vivons à Montréal, ce qui apporte déjà beaucoup de plaisir et de joie », raconte le Fransaskois.

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Si le plaisir fait tant partie des projets de CCxA, c’est notamment puisque « l’idée du plaisir fait partie de la culture québécoise », témoigne Claude Cormier. La cohabitation avec le milieu de l’humour — l’un des milieux artistiques les plus florissants de la province — « a sûrement teinté notre travail et notre approche », poursuit l’architecte. Cette dimension « permet de nous distinguer à Toronto et dans le Canada anglais ».

La firme a apporté du plaisir à Toronto, affirme simplement Susan Herrington, une professeure de l’Université de la Colombie-Britannique qui a publié un livre sur M. Cormier. Les deux prochains projets, qui seront inaugurés cet été, n’en sont que les derniers exemples. Le premier est une esplanade sur les rives du lac Ontario offrant une vue imprenable du centre-ville ; le deuxième, Love Park, est un îlot de verdure avec, au centre, un étang en forme de coeur.

L’importance du risque

De tels projets inciteront des échanges au sein de la communauté, souligne Susan Herrington. Les architectes parlent de la théorie de la triangulation. « C’est l’idée que lorsque quelque chose d’inhabituel survient dans l’environnement urbain, vous serez plus porté à converser avec la personne près de vous », explique-t-elle. C’est le cas, par exemple, au parc Berczy, d’une fontaine de chiens crachant des jets d’eau créée par CCxA à Toronto, fait-elle remarquer.

Photo: Photos fournies par Somerville Construction et Industryous Photography Le chantier du projet Love Park de CCxA

Un parc de chiens crachant de l’eau était audacieux, mais seules les villes sans sex appeal ne prennent pas de risque, mentionne Claude Cormier. « Regarde les villes où le degré de bonheur est le plus élevé, comme Copenhague et Berlin. Pourquoi a-t-on un sentiment d’être bien là ? » dit-il. Selon son collègue Marc Hallé, les projets architecturaux ne peuvent à eux seuls améliorer le bonheur public, mais « ce que le design peut faire, c’est créer une expérience qui rejoint le véritable désir des gens de créer un lieu irrésistible et inoubliable », indique-t-il.

« Un projet bien fait peut favoriser des choses fantastiques, mais si ce n’est pas bien conçu, si ça se dégrade, cela donne un mauvais sentiment à la population », analyse Alissa North, une professeure d’architecture à l’Université de Toronto. La qualité des matériaux, dit-elle, est importante pour cette raison. La composition même de l’espace l’est aussi : le bruit d’un camion va se réverbérer moins sur le gazon d’un parc que sur le béton, soulève Susan Herrington.

Plus montréalais

Les projets de Claude Cormier ne laissent personne indifférent ; c’est l’une de ses contributions les plus importantes au milieu de l’architecture paysagiste, estime Alissa North. Ses projets paraissent simples, affirme Susan Herrington, « mais cette simplicité est très complexe », dit-elle. Le Québécois et son équipe « repoussent les limites », selon la professeure de l’Université de la Colombie-Britannique.

Le moment est opportun à Toronto pour l’ouverture d’espaces comme Love Park, pense Marc Hallé. À Montréal, la culture du partage des espaces publics est plus importante, puisque la ville est plus vieille et plus dense, et la population n’a donc pas autant d’espaces extérieurs privés que la Ville Reine. « À Toronto, c’est un phénomène récent, avec la construction des condos », poursuit-il. Le Love Park est convenablement entouré d’énormes tours d’habitation.

Ce reportage bénéficie du soutien de l’Initiative de journalisme local, financée par le gouvernement du Canada.

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Train léger d’Eglinton : le constructeur veut poursuivre Toronto, dit Metrolinx

Le tunnel souterrain de la future station Keelesdale pour le train léger de la ligne Eglinton Crosstown. (Photo d’archives)

8 h 32 | Mis à jour à 8 h 50

Crosslinx (CTS), le consortium responsable de la construction de la ligne de train léger d’Eglinton à Toronto, a informé l’agence provinciale Metrolinx qu’il cesserait de collaborer avec la Commission de transport de Toronto (CTT), ce qui laisse entendre que d’autres retards sont à anticiper.

Dans un communiqué, le PDG de Metrolinx, Phil Verster, dit que CTS a informé son agence tard lundi soir de son « intention » de poursuivre la CTT, sans donner plus de détails.

Il qualifie cette approche de « tactique dilatoire ».


Une carte montre le tracé de la ligne et l'emplacement des stations.
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La ligne Eglinton Crosstown est en construction depuis 2011.

PHOTO : RADIO-CANADA / CAMILE GAUTHIER

Aucune date n’a encore été fixée pour l’entrée en service du train léger Eglinton Crosstown, qui était prévue initialement en 2020.

M. Verster continue à réclamer un plan « crédible » du consortium pour la fin des travaux.

« Alors que Metrolinx pousse et soutient CTS pour terminer le projet, CTS cherche de nouvelles façons de faire des demandes financières. »

— Une citation de Phil Verster, PDG de Metrolinx

Metrolinx promet de lutter contre toute poursuite.

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260 défauts de construction

M. Verster répète que Metrolinx a suspendu des paiements « importants » au constortium à la suite des retards dans les travaux.

Il ajoute que le consortium devra assumer le coût des correctifs demandés. Le PDG de Metrolinx indiquait en avril qu’il y avait 260 défauts de construction à corriger.

La CTT devra faire plus d’essais sur la nouvelle ligne avant toute entrée en service, en plus de former des conducteurs de rames. Aucun échéancier n’a été rendu public à ce sujet.

Eglington-crosstown = O-train 2.0

Il semble que l’extension Est sera un tramway moderne standard séparée de la ligne 5. Considérant le choix de continuer avec tunnels/viaducs/croisement dénivelé à l’ouest, est-ce que la TTC est d’avis que surbatir un tramway à la base était une mauvaise idée et la ligne 5 aurait dû être un métro?

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Le pire c’est qu’ils avaient commencé à construire cette ligne comme métro dans les années 90

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Here’s an update from RM transit on the upgrades to the Stouffville line. We really need to seriously consider a similar scheme for Montreal.

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Exo Vaudreuil et Exo Saint-Jérôme s’il vous plaît :pray:

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Avec un service beaucoup plus fréquent, surtout!

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Exact! C’est principal à l’amélioration de service et la mise en accessibilité des gares que je pensais. Je préfère ça à l’approche de la ligne Mascouche où plus d’effort à été mis sur le confort des gares que le niveau de service offert.

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Acheter un condominium pour le louer n’est plus rentable à Toronto

Nombre d’investisseurs ont acheté des condominiums par le passé à Toronto pour les louer, une pratique qui n’est plus rentable, selon une étude. (Photo d’archives)

Photo : CBC/Patrick Morrell

Radio-Canada

Publié le 29 mai 2023

52 % des nouveaux propriétaires de condominiums à Toronto qui avaient acheté l’unité pour la louer ont perdu de l’argent l’an dernier, selon un rapport.

C’est la première fois que la pratique prisée des investisseurs dans la Ville Reine n’est plus rentable.

Selon le rapport de la Banque CIBC et de la firme Urbanation, pour une majorité de nouveaux propriétaires, les paiements hypothécaires, les frais de condo et l’impôt foncier dépassaient le loyer tiré de l’unité en 2022.

Cette tendance risque même d’empirer au cours des prochaines années, selon l’établissement financier et la firme spécialisée en immobilier, qui citent le prix d’achat élevé payé par les investisseurs lors de la phase de préconstruction.

Pour la CIBC et Urbanation, il s’agit d’un changement « significatif » qui pourrait entraîner une modification dans le comportement des investisseurs.

« Si les investisseurs n’achètent pas, les promoteurs ne vont pas construire [plus de condos]. »

— Une citation de Rapport de CIBC et Urbanation

Pas moins de 39 % des condominiums à Toronto sont détenus actuellement par des investisseurs-locateurs. Ce chiffre grimpe à 59 % pour les condos construits au cours des cinq dernières années.

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Les recettes tirées de la location d’un nouveau condo dans le Grand Toronto sont passées en moyenne de 2140 $ en 2020 à 2457 $ en 2022, mais les dépenses du locateur ont grimpé durant la même période de 2076 $ à 2680 $, entraînant une perte de revenus, indique le rapport.

Si les investisseurs refusent à l’avenir d’acheter des unités lors de la phase de préconstruction, la demande pour de nouveaux condominiums pourrait fléchir. Cela pourrait freiner la construction de nouvelles tours et miner par la suite le marché locatif, souligne l’étude.

Facteurs en cause

Si les investisseurs peuvent obtenir du financement et que les prix [de l’immobilier] augmentent, ça les incitera possiblement à rester dans le marché locatif, même si leur flux de liquidité est négatif, affirment les auteurs du rapport, Benjamin Tal et Shaun Hildebrand.

Une baisse des taux d’intérêt et une hausse des loyers pourraient également amoindrir les pertes financières des locateurs.

Les promoteurs immobiliers n’ont pas les ressources actuellement pour construire plus de 20 000 condominiums par année, selon le rapport, qui note qu’il s’agit d’un faible taux de croissance pour le Grand Toronto qui compte près d’un demi-million d’unités.

Avec les informations de La Presse canadienne

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Le vote “banlieue” semble fragmenté.

Ce sera très intéressant de voir comment se déroulera le mandat d’Olivia Chow après plus d’une décennie d’un gouvernement de droite. Si ses politiques sont un succès, elles seront sans aucun doute inspirantes pour Montréal, surtout celles en lien avec le logement. Le fait que les gouvernements municipaux de Toronto et Montréal soient désormais alignés favorisera aussi les partenariats et échanges.

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Personnellement je suis content que Toronto ait maintenant une mairesse progressiste à l’instar de Montréal. Elles pourront échanger des politiques et des idées dans un esprit plus complémentaire que compétitif. On aura en définitive un tableau similaire: une mairie de gauche concentrée sur des services à la population, sous un gouvernement plus à droite, qui n’aura d’autre choix que de s’ouvrir à une vision plus sociale de ces villes. Il faut d’ailleurs souligner que ces deux métropoles concentrent chacune la majorité des citoyens de leur province respective.

En conséquence Montréal ne sera plus seule à pousser pour des logements sociaux et abordables, une meilleure mobilité par des transports publics et actifs, des services accrus à la population et une vision plus environnementaliste du territoire urbain. Tout cela dans un souci d’équilibre avec le développement économique qui sera toujours le moteur d’enrichissement collectif.

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