Vos souvenirs sont précieux et appréciés. Merci encore de les partager
Avec le temps ces précieux témoignages de première main disparaitront avec la génération qui a vécu concrètement ces années d’exposition internationale, événement unique et hautement créateur dans l’histoire montréalaise et du Québec. Heureusement je ne suis pas le seul qui a su l’apprécier sincèrement et à sa juste valeur.
Presque 60 ans plus tard je veux encore partager mes profondes émotions qui n’ont rien perdu de leur intensité. Parce que j’aurais tellement voulu que les générations suivantes eussent eu la même chance de vivre ce rêve qui nous semble aujourd’hui trop beau pour être vrai.
Et pourtant à l’aube de ma vie adulte, j’ai été marqué de manière indélébile par le puissant thème Terre des Hommes et son profond humanisme. Cette forte influence remplie d’idéalisme m’aura nourri et accompagné toute une vie (personnelle et professionnelle) et fait de moi un authentique et convaincu citoyen du monde, ouvert à toutes les cultures au présent, au passé et à l’avenir.
Heureusement pour nous à l’époque ces intempéries n’avaient la même ampleur dévastatrice que celles d’aujourd’hui. On ne parlait pas encore de changements climatiques, les saisons étaient plus stables et mieux définies, surtout les hivers où les dégels étaient plutôt rares et faisaient beaucoup moins de dommages aux routes et aux infrastructures en général.
Nos étés n’étaient pas caniculaires et la climatisation n’était pas une nécessité, même en ville. Les précipitations restaient modérées et ne causaient pas d’inondations subites. Pas besoin non plus d’infrastructures imposantes pour contraindre les nouveaux flots de type tropical d’aujourd’hui.
Vraiment les changements climatiques sont devenus évidents pour ma génération, où la météo était plus prévisible et tellement plus stable que maintenant.
C’est pour cela que je me suis investit dans le dossier environnemental. Parce que j’y vois vraiment une menace à long terme. Surtout si on extrapole tous les changements depuis les années 70 avec seulement un réchauffement d’un degré et demi pour la moyenne planétaire depuis le début de l’ère industrielle.
C’est ici que l’expression: le bon vieux-temps prend tout son sens, au propre comme au figuré.
Pour celles et ceux qui veulent suivre l’Expo 67 au jour le jour, voici les détails quotidiens provenant des archives de Montréal (du premier jour jusqu’au dernier. On y voit le décompte de l’assistance, la météo, les illustres visiteurs (avec plusieurs photos) et tous les événements du jour. Une compilation extraordinaire qui donne une idée de l’incroyable ampleur de l’événement qui n’a aucun équivalent dans l’histoire du pays depuis ce jour.
https://archivesdemontreal.com/2017/04/27/expo-67-au-jour-le-jour-avril/
Les neiges tardives ne sont pas rares, je me rappelle qu’au début mai 1967 il était tombé 2 pouces de neige sur Montréal et la Rive-Sud. L’Expo était déjà ouverte. J’étais chez mon père (secteur St-Jean d’Iberville) avec ma petite soeur et au réveil le matin à notre grande surprise le gazon était tout blanc, couvrant totalement les brindilles vertes. Cependant quelques heures plus tard plus rien n’y paraissait.
Ici en agrandissant les photos, on ne voit pas le moindre bourgeon apparent, donc on est plus tôt en saison, probablement en avril. C’est en juin 68 que j’ai commencé mon emploi d’étudiant à TDH et le début de l’été avait été frais et pluvieux. Comme je passais mes journées dehors j’en ai gardé un souvenir assez précis puisque certains jours je n’étais pas assez habillé pour bien supporter la température trop fraiche. Heureusement tout est finalement rentré dans l’ordre jusqu’à septembre.
Philippe II de Gaspé Beaubien, organisateur-clé de l’expo 67 est décédé le 9 avril à l’âge de 97 ans.
I just wonder, what are the chances that we host another event of this magnitude? It’s beautiful memories and is an important moment in the city’s history, but it’s been 50 years.
Chronique de Mario Girard dans La Presse au sujet de l’ancien Musée d’Art d’Expo 67 sur l’avenue Pierre-Dupuy
PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE
L’ancien Musée d’Art d’Expo 67 a abrité le Musée d’art contemporain de Montréal de 1968 à 1992.
Cet édifice, conçu par Paul Gauthier, Gilles Guité et Gilles Côté, qui créeront avec Jean-Marie Roy l’une des plus importantes firmes d’architectes de Québec, est aujourd’hui la propriété de Casiloc Inc., filiale immobilière de la Société des casinos du Québec. On a longtemps utilisé des locaux pour y entreposer du matériel.
Un homme rêve aujourd’hui de faire revivre cet endroit et de lui redonner sa vocation d’origine. Cet homme est Claude Gosselin, directeur général et artistique du Centre international d’art contemporain (CIAC). Au cours des derniers mois, il a mis sur pied un projet qui, ma foi, est très inspirant.
L’idée est d’utiliser ce bâtiment, conçu pour des expositions (il est fait de murs aveugles), et d’en faire un musée consacré aux Automatistes.
La présence de ce groupe d’artistes permettrait de mélanger diverses formes d’art (peinture, photographie, design, danse, etc.). Visiblement déçu de voir que Riopelle aura doit à un écrin à Québec et non à Montréal, ville où il est né, Claude Gosselin aimerait également consacrer une salle entière au peintre.
D’autres sections accueilleraient le CIAC et un centre de documentation sur les Automatistes. Claude Gosselin, qui s’inspire d’endroits comme le parc Güell, de Gaudí, à Barcelone, ou la Fondation Vuitton, à Paris, aimerait créer autour du musée un jardin de sculptures comme c’était le cas en 1967. Ce lieu s’appellerait simplement le Pavillon des arts de la Cité du Havre.
Wow l’audace de l’époque sur tout les plans. Architectural, Dimensions, Implementations des canaux entourants les pavillons, accessibilité en transport en commun etc…
Si on compare avec les hésitations sur tout les plans de nos gouvernement de nos jours ya de quoi pleurer.
Seul endroit ou quelques chose de semblable serait possible de nos jours serai dans les pays du golf qui ont des fonds quasi illimités et une moindre sureglementation.
En même temps, il ne faut pas oublier que cette absence d’hésitation a engendré plusieurs conséquences. Déjà, la construction des iles elle-même était un peu controversée à l’époque, mais aujourd’hui jamais on accepterait une telle aberration écologique. Pareil pour tous les quartiers détruit au nom de l’expo, surtout le Goose Village, détruit pour un stationnement.
C’est justement en apprenant des erreurs du passé qu’on a créé certains mécanismes qui ralentissent les projets, mais qui permettent d’avoir un contrôle et de s’assurer qu’on a un bon projet. Puis, quand le gouvernement outrepasse ces mécanismes (comme pour Northvolt), on a les conséquences qu’on voit.
Le bâtiment en question à la fin des années 60. Un des rares pavillons de l’exposition universelle encore présent. Compte tenu du développement du nouveau quartier Bridge/Bonaventure et de la requalification résidentielle de la Cité du Havre, il m’apparait impératif de sauvegarder ce patrimoine moderne qui se trouvera à proximité de milliers de nouveaux résidants.
L’Expo 2025 a ouvert aujourd’hui à Osaka au Japon. C’est la 2e fois que cette ville est hôtesse après Expo '70, tout de suite après Montréal.
L’Expo universelle d’Osaka ouvre ses portes : Dans un monde « confronté aux divisions » | L’Expo universelle d’Osaka ouvre ses portes | La Presse
En plus du pavillon des États-Unis de l’architecte américain Buckminster Fuller (aujourd’hui la biosphère) et de quelques-uns des Pavillons thématiques (malheureusement disparus), il y a aussi à l’extrémité gauche dans le haut de la photo le gros réservoir de gaz aux couleurs de damier rouge et blanc; il était situé dans Hochelaga un peu au sud de la station de métro Frontenac. Ce gros réservoir était très visible d’un peu partout au centre-ville et a été démoli en 1970.