Discussion sur l’Exposition Universelle de 1967 à Montréal.
Vous souvenez-vous d’Expo 67 ?
Le 17 janvier 2021 — Modifié à 14 h 10 min le 9 janvier 2021
Temps de lecture : 2 min 30 s
Une carte postale de l’Expo 67 (Photo : Gracieuseté – Société historique et culturelle du Marigot)
À cette époque, je travaillais tous les jours à Dorval et je ne pouvais me présenter tous les jours pour en profiter.
Mes amis d’en face avaient offert leur nom pour accueillir des voyageurs de l’extérieur qui viendraient visiter l’Expo; avez-vous profité de cette offre ?
Ils ont été contactés et ils ont reçu à la maison des jeunes qui venaient de London, Ontario. Ces jeunes ne parlaient pas français et nous, pour la plupart, parlions peu d’anglais.
Ces jeunes visitaient l’Expo. Mes amis avaient décidé de faire une soirée le samedi, dans leur sous-sol, et m’avaient invité avec ma collection de disques. Quelle soirée!
À travers la musique tonitruante, nous tentions de faire des phrases complètes en anglais et les invités tentaient de comprendre ce que nous tentions de dire. Ils nous racontaient ce qu’ils avaient vu sur le site de l’Expo et n’en revenaient pas de notre chance de résider aussi près du site. Mais vous imaginez l’ambiance: tout le monde parlait en même temps, la musique jouait, tout le monde essayait de s’amuser… Et c’était le party! Malgré la levée du nationalisme, et quelques bombes qui avaient éclaté ici et là, le bonheur existait.
Ma copine de l’époque demeurait au pied du pont Jacques-Cartier, dans le quartier près de Saint-Lambert. Régulièrement, et surtout à l’ouverture, elle marchait avec ses amis sur le pont Jacques-Cartier pour se rendre au site. Il aurait été très facile pour elle de se rendre au nouveau métro de Longueuil mais elle préférait la marche à pied, gratuite, sur le pont. En fait, un jour, il a plu énormément et elle s’est fait prendre à pied sur le pont. Quelle aventure!
Vous pouvez vous imaginer l’histoire racontée aux anglophones de l’Ontario! Vous pouvez aussi vous imaginer ce qu’ils ont pu raconter à leur retour à London.
Pour tout le monde, Montréal était le centre de la Terre et nous y étions. Nous pouvions prendre un autobus Inter-Cité qui nous menait directement à l’entrée de l’Île-Sainte-Hélène et, de là, nous pouvions faire le tour du monde!
Il faut aussi se rappeler le parc d’attractions qui attirait tous les jeunes et le lac du Village qui accueillait régulièrement des spectacles! En notre période de pandémie, que ces souvenirs sont lointains.
Jean-Guy Campeau,
Ancien résident de Ville Jacques-Cartier
Bénévole à la Société historique et culturelle du Marigot
Si vous vous rappelez cette période, ou si vous avez des histoires à nous raconter, ou même des photos, n’hésitez pas à les faire parvenir à la Société historique et culturelle du Marigot, à l’adresse shm@marigot.ca. Dans le cadre du projet Nos aînés ont une histoire à partager de la Société historique et culturelle du Marigot, financé par le Programme Nouveaux horizons pour les aînés (PNHA), des bénévoles aînés contacteront des personnes âgées pour échanger au sujet de Ville Jacques-Cartier.
Pour vrai, chaque fois que je lis a propos de l’Expo je trouve les réalisations et l’ampleur fascinante. J’aimerais tellement ça qu’un autre événement de ce calibre revienne à Montréal. On pourrait profiter de celui-ci pour remettre en valeur/redévelopper un énorme emplacement comme par exemple l’hippodrome?
Déniché sur YT.
N’ayant pas eu la chance de vivre l’Expo 67, je peux tenter de me consoler un peu en visionnant ces images de cet événements qui fut fabuleux pour Montréal !
Bien hâte de voir le plan directeur de l’aménagement du Parc Jean-Drapeau prendre vie…
Les Archives de Montréal has released a trove of photos from concerts at Terre des Hommes from 1968-1971
http://archivesdemontreal.com/2021/06/22/terre-des-hommes-en-musique-1968-1971/
Woah c’est le même thumbnail que la vidéo de Dreams Tonite de Alvvays! Seulement quelques secondes séparent les deux frames Superbe vidéo, avec la magie du green screen. À voir absolument!
It’s effin trippy en masse
Lol I wonder s’ils ont les droits d’auteur pour monétiser le film original
Je dois ajouter… superbe vidéo pour le chanson. L’atmosphère est [chef-doigts-bizou]
Chef-doigt-bizou, c’est l’équivalent français de chef’s kiss ? J’ADORE.
J’aimerais un jour — hé, j’ai 54 déjà — pouvoir lire ou écrire dans la langue officielle de ce pays sans avoir à traduire dans ma tête…
Un merveilleux court documentaire qui vient de paraître dans le New York Times au sujet de deux jeunes garçons qui firent le chemin entre Boston et Montréal en carrosse à poney, afin d’aller visiter expo 67.
Archives
Terre des Hommes, le prolongement rêvé de l’Expo 67
Minirail parcourant le site de l’exposition permanente Terre des Hommes à la suite de l’Expo 67
Photo : Radio-Canada
Radio-Canada
Publié 2018-05-15 | Mis à jour le 12 mai 2023
Après l’Exposition universelle de Montréal, il y a eu Terre des Hommes. Un site à vocation culturelle et touristique qui visait à prolonger la vie des pavillons et installations d’Expo 67. Comme en témoignent nos archives, l’enthousiasme des premières années a laissé place à une certaine nostalgie sur les lieux de ce qu’on appelle à présent le parc Jean-Drapeau.
Le jour de la fermeture de l’Expo 67, Jean Drapeau prévoit des lendemains glorieux pour Terre des Hommes. Il rêve d’une exposition permanente qui attirerait les touristes et, surtout, la jeunesse.
Après l’Expo, de nombreux pavillons nationaux sont donnés à la Ville de Montréal. Ils peuvent ainsi être repris pour l’exposition Terre des Hommes. D’autres s’ajoutent ou sont transformés selon de nouvelles thématiques. Des concerts sont aussi au programme pour animer la place des Nations.
La plupart des moyens de transport – si caractéristiques à l’Expo – sont récupérés non sans avoir été rebaptisés. L’Expo-Express, le train léger qui transporte les passagers sur le site, devient par exemple l’Express des îles.
En complément :
L’inauguration de Terre des Hommes
Archives
La Terre des Hommes – Que sera-t-elle?, 17 mai 1968
Entrevue de Claude-Jean Devirieux avec le maire Jean Drapeau à l’occasion de l’inauguration de Terre des Hommes
L’exposition Terre des Hommes est inaugurée le 17 mai 1968. À l’émission spéciale La Terre des Hommes — Que sera-t-elle?, le journaliste Claude-Jean Devirieux s’entretient avec le maire Jean Drapeau. Ce dernier ne doute pas de l’attrait de ce site renouvelé.
« Les gens vont revenir comme les gens retournent voir les chutes Niagara, comme ils retournent se promener sur la rue Principale, comme ils retournent se promener dans leur parc, voir les mêmes fontaines, les mêmes jardins. Ici, c’est quelque chose de nouveau. Chacun a l’impression d’être en voyage quand il est dans les îles. »
— Une citation de Le maire Jean Drapeau
Une attraction touristique de taille en 1977
Terre des Hommes a connu une durée de vie plus courte que prévu par le maire Drapeau. Néanmoins, l’expérience se sera étirée sur plus de dix ans.
Archives
Ce soir, 5 septembre 1977
Reportage de Charles Faribeault qui fait le bilan de la 10e édition de Terre des hommes, empreinte de succès
La 10e édition de Terre des Hommes, en 1977, est d’ailleurs celle qui connaît la plus grande affluence depuis l’Expo 67. Le journaliste Charles Faribeault en fait le bilan au bulletin de nouvelles Ce soir du 5 septembre 1977.
Quatre millions de personnes visitent le site durant cette saison, et ce, alors que le tourisme connaît un déclin dans le Grand Montréal.
Les pavillons les plus populaires : le cinéma 360 °, le village québécois, l’exposition de voitures anciennes à la Promenade et les pavillons de la France et du Québec.
Abandon et destruction de l’Expo
Malgré quelques années fructueuses, Terre des Hommes accumule un important déficit au fil des années. L’exposition ferme définitivement en 1981.
Archives
Montréal ce soir, 27 avril 1987
Reportage de Catherine Kovacs sur la condition du site, 20 ans après l’Expo 67
Au Montréal ce soir du 27 avril 1987, la journaliste Catherine Kovacs fait le bilan, 20 ans après l’inauguration d’Expo 67.
Elle énumère quelques événements spéciaux qui se tiennent sur les îles de l’Expo depuis quelques années. Le Grand Prix de formule 1 du Canada y attire des milliers de personnes depuis 1978. L’hiver, la fête des Neiges accueille les familles sur les îles Sainte-Hélène et Notre-Dame. En 1980, les Floralies internationales de Montréal se déroulent aussi sur les îles de l’Expo.
« Le drame de ces îles, finalement, c’est qu’on n’a jamais su les exploiter à leur juste valeur. »
— Une citation de Catherine Kovacs
La journaliste Catherine Kovacs se tient sur l’emplacement rasé de l’ancien pavillon de l’Iran. Quelques mois plus tôt, les autorités ont commencé à démolir les pavillons du site. Quelques-uns résisteront au passage du bulldozer. D’autres seront simplement abandonnés.
Ce qu’il reste du rêve
- Depuis 1993, l’édifice du pavillon du Québec loge, avec celui de la France, le complexe du Casino de Montréal.
- Le pavillon des États-Unis est devenu en 1995 un musée de l’environnement, connu sous le nom de Biosphère.
- La Ronde, avec ses montagnes russes et son immense grande roue, continue d’attirer petits et grands. Vendue en 2001 par la Ville de Montréal à l’entreprise américaine Six Flags, elle compte désormais plus d’une quarantaine de manèges.
- Une plage de sable a été aménagée sur le site, connu sous le nom de parc Jean-Drapeau depuis l’an 2000.
- Le parc Jean-Drapeau est aussi animé par de nombreux événements musicaux durant la saison estivale.
En complément :
Au Téléjournal
C’est l’ancien musée d’art contemporain sur Pierre-Dupuy
Patrimoine de l’Expo 67 : une bataille pour sauver un pavillon
La Société du parc Jean-Drapeau a convaincu Loto-Québec de suspendre la vente d’un ancien pavillon de l’Expo 67.
Le Pavillon thématique « Le Génie créateur de l’Homme » est situé à la Cité du Havre, qui sera redéveloppé au cours des prochaines années. Des résidents craignent que le patrimoine de l’Expo disparaisse en même temps.
Le reportage d’Olivier Bachand
Un legs de l’Expo 67 à la croisée des chemins
PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE
L’ancien Musée d’art d’Expo 67, situé non loin d’Habitat 67 sur l’avenue Pierre-Dupuy
Les défenseurs du patrimoine s’inquiètent pour l’un « des derniers immeubles datant de l’Expo 67 encore en bon état », dont Loto-Québec veut se débarrasser.
Publié le 4 octobre
Philippe Teisceira-Lessard La Presse
L’ancien Musée d’art de l’Exposition universelle, situé non loin d’Habitat 67 sur l’avenue Pierre-Dupuy, a été affiché sur le site du courtier immobilier CBRE. La fiche vantait le potentiel de lotissement du terrain, sans jamais mentionner le bâtiment lui-même.
Celui-ci a pourtant une riche histoire : il a accueilli des œuvres des grands noms de l’avant-garde artistique en 1967, avant d’abriter le Musée d’art contemporain de Montréal pendant près de 25 ans.
La fiche immobilière a finalement été retirée mi-septembre « à la demande du vendeur, et pour des raisons hors de notre contrôle », a indiqué CBRE. « Le processus de vente du 2190, avenue Pierre-Dupuy est temporairement suspendu jusqu’au 30 novembre 2023. »
Loto-Québec a décidé de mettre en vente son édifice de l’avenue Pierre-Dupuy parce qu’il ne répond plus à ses besoins et engendre des coûts d’entretien élevés.
Renaud Dugas, porte-parole de Loto-Québec
« Depuis plus d’un an, nous avons communiqué avec divers organismes gouvernementaux et parties prenantes afin de mesurer leur intérêt pour cet immeuble, a-t-il continué. Un partenaire s’est récemment manifesté, alors nous avons mis la vente sur la glace le temps de poursuivre les discussions. » M. Dugas n’a pas voulu dévoiler l’identité du partenaire en question.
Intégré au parc Jean-Drapeau ?
En entrevue avec Radio-Canada, la directrice générale de la Société du parc Jean-Drapeau a confirmé que c’est à sa demande que la vente avait été stoppée. Elle réfléchit à la possibilité de faire de ce bâtiment un pavillon d’accueil pour le parc, situé non loin.
« On le voit comme [faisant] partie intégrante du parc, considérant que ça fait partie de ce qui était à l’époque l’espace occupé par Expo 67 », a dit Véronique Doucet. « On peut penser à toutes sortes de choses, comme la navette autonome, le petit autobus électrique ou encore la micromobilité qui permettrait aux gens d’entrer dans le parc avec une expérience. »
PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE
La Société du parc Jean-Drapeau pourrait faire de l’ancien Musée d’art de l’Exposition universelle un pavillon d’accueil pour le parc.
Lucette Lupien, une résidante d’Habitat 67 qui représente parfois les résidants de son immeuble dans des consultations publiques sur le secteur, craint fort que si l’ancien Musée d’art d’Expo 67 est vendu à un promoteur privé, il ne doive céder sa place à la construction résidentielle en hauteur.
Ce sont des architectes québécois qui ont conçu cet édifice-là […]. Sur le plan de l’architecture et de l’espace, c’était extrêmement novateur.
Lucette Lupien, résidante d’Habitat 67
« Si on ne le protège pas, vos petits-enfants n’auront rien du patrimoine des années 1950 à 1970. Ici, on a eu la chance d’avoir avec Expo 67 un évènement qui nous a fait entrer dans la modernité au Québec. »
« Un problème majeur »
D’autres défenseurs du patrimoine s’inquiètent aussi pour l’avenir de l’ancien Musée d’art d’Expo 67.
Roger La Roche, expert de la mémoire d’Expo 67, juge que la mise en vente du bâtiment à des intérêts privés serait une « très, très mauvaise nouvelle ».
« L’édifice est vacant. L’édifice a des problèmes de pyrite. L’édifice mérite, si on veut le conserver, un investissement important », a-t-il dit en entrevue téléphonique. « Je peux comprendre la volonté de Loto-Québec de s’en débarrasser, mais c’est vraiment un problème majeur. » Le terrain est zoné résidentiel avec des hauteurs permises appréciables, ce qui pourrait allécher des promoteurs immobiliers.
Dinu Bumbaru, d’Héritage Montréal, s’inquiète aussi.
« D’une part, il y a l’intérêt du bâtiment comme ancien Musée d’art d’Expo 67 (une demande de classement a été adressée au ministre de la Culture en 2019) », a-t-il souligné. « D’autre part, il y a le risque de griffintownisation avec des hauteurs permises de quelque 20 étages. Certains citoyens nous ont interpellés à ce sujet. »
Le retrait de la fiche immobilière constitue une « bonne nouvelle », a-t-il ajouté.
Un autre legs d’Expo 67 en veilleuse
Le Musée d’art n’est pas le seul legs d’Expo 67 dont l’avenir suscite l’inquiétude ces jours-ci. Après la Pitoune, le Minirail et le Galopant, un quatrième manège datant de cette époque a été écarté par La Ronde.
La Spirale, une tour d’observation de 73 mètres dotée d’une nacelle circulaire, n’a jamais rouvert après la pandémie. Elle ne figure plus sur la liste officielle des manèges du parc d’attractions.
PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE
La Spirale (au centre) n’a pas rouvert après la pandémie.
« Quant à son avenir, il n’y a pas de décision qui a été prise », a indiqué Marie-Pier Haineault, responsable des communications du parc d’attractions. « Aucune décision ne sera prise avant la fin de la saison. » Selon Mme Hainault, « toutes les possibilités sont à l’étude » sauf la destruction du manège.
« C’est le dernier des manèges-symboles de La Ronde qui est mis de côté », a déploré Roger La Roche, expert d’Expo 67.
« Encore une fois, c’est un manège qui n’a pas été entretenu au fil des ans. Forcément, quand on n’entretient pas les biens, ils se dégradent. Et on se ramasse toujours devant la situation peu surprenante : ils ne sont plus en état de marche », a critiqué Julie Bélanger, à la tête d’un groupe qui se consacre à la mémoire de l’Exposition universelle. « C’est déplorable, parce que c’est une situation prévisible. C’est toujours le même scénario qui se répète. »
En 2019 j’ai visité le site de l’Expo 70 à Osaka où la majorité des pavillons ont été démolis pour faire place à un centre d’achat et un grand parc commémoratif. Ils ont toutefois conservé et rénové un édifice, plus ou moins de la même dimension que l’édifice de la Cité du Havre, pour en faire un intéressant lieu d’interprétation de l’Expo 70 avec des projections de la cérémonie d’ouverture et de visites des différents pavillons aujourd’hui disparus. Il y a aussi des objets de l’Expo 70 (costumes, accessoires, photos, documents, maquettes, etc.). Ce serait intéressant si la Ville de Montréal pouvait faire quelque chose d’un peu similaire dans cet édifice pour que les visiteurs puissent voir ou revoir l’Expo 67.
Tu vois, je serais beaucoup plus intéressé par ça. C’est quand même fou qu’avec toutes les commémorations de l’Expo 67 dans les 15 dernières années, il ne s’est pas fait un musée permanent sur celle-ci.
Surpris et déçu pour la Spirale. Non seulement c’est un legs de l’Expo, c’est aussi un repère visuel
Je partage cet avis. L’expo 67 est un événement historique majeur qui a aidé à transformer durablement la ville de Montréal et largement contribué à l’affirmation du Québec, tout en menant directement à son ouverture sur le monde. N’oublions pas que cet événement a duré 6 mois et que la métropole est devenue à ce moment là le lieu de rendez-vous le plus prisé sur la planète, même de la part des chefs d’État, des plus grandes vedettes de l’époque et des grandes multinationales du temps.
Son succès est indéniable et ses retombées innombrables. Même son thème Terre des Hommes demeure tout à fait d’actualité et continue de représenter un idéal à atteindre, même si on est encore loin d’y être arrivé.
Rappelons-nous que chaque pays y présentait sa culture, son économie, son avancement technologique et ses réalisations. Aussi sa gastronomie, son folklore, ses traditions et ses beautés naturelles.
À ce chapitre l’Expo 67 était littéralement une immense encyclopédie tridimensionnelle sur l’histoire, le présent et le futur de chaque nation participante. Une véritable injection d’adrénaline, de fierté et d’enthousiasme qui nourrissaient l’esprit des visiteurs et les faisaient vraiment rêver à un monde meilleur.
Indéniablement dans l’histoire contemporaine du Québec, il n’y a aucun équivalent qui ait eu autant de signification sur le plan patrimonial et sociétal. Car cet exposition grandiose a été un catalyseur inespéré qui a fait basculer la société québécoise dans la modernité, tout en lui permettant de se débarrasser de ses vieux démons en se tournant résolument vers l’avenir.
Par ailleurs il y aurait tellement de choses à dire sur les bénéfices d’Expo 67, qu’il faudrait effectivement créer un lieu spécifique pour le documenter en détails pour la postérité. Ne serait-ce que pour tenter de faire sentir l’atmosphère incroyable de partage entre les peuples, l’énorme promiscuité des foules où flottait un profond sentiment de bien-être, de paix, de sécurité et de fraternité.
C’est dire à quel point j’ai été moi-même transformé, touché dans tout mon être et durablement sensibilisé à la beauté de notre Terre et son immense potentiel. Expo 67 aura fait de moi un authentique citoyen du monde, sans pour autant renier ma propre culture, mais plutôt à m’ouvrir sincèrement à celle des autres. C’est pour cela que je voudrais que son message universel continue à être diffusé aujourd’hui et pour l’avenir, car il n’a jamais perdu de sa pertinence, surtout quand on constate l’état du monde actuel.