Fontaine d’expo67 à la Cité du Havre, toujours sur place dans un état de dégradation avancée. On remarque les indications claires sur la façon de prendre le transport actif
Archives de la Ville de Montréal
Fontaine d’expo67 à la Cité du Havre, toujours sur place dans un état de dégradation avancée. On remarque les indications claires sur la façon de prendre le transport actif
Archives de la Ville de Montréal
Aujourd’hui cette structure ressemble à du bois mort. Make Dôme Great Again
Je suis d’accord et j’ajouterais que le pavillon des États-Unis n’a jamais été exploité à sa juste valeur suite à l’expo. Le musée fédéral sur l’eau conçu en 1995 n’a jamais vraiment attiré les foules et pour le moment on attend une nouvelle vocation de la Ville de Montréal. Le potentiel est pourtant extraordinaire.
On apprend peu, mais il y a un article sur ArchDaily:
When the World Came to Montreal: The Urban Legacy of Canada’s Expo 67
La station Place des Nations à partir du Lac des Cygnes avait un arrêt combiné expo-express et minirail. Il était donc possible de la station de métro de prendre le transport électrifié pour arriver à la Place des Nations directement. Aura-t-on un pari similaire 60 ans plus tard en 2027, dans une optique de développement durable lors de la réouverture de la Place des Nations?
Je serais tenté de répondre que l’achalandage des lieux sera bien moindre qu’à l’époque. Le minirail jaune servait plutôt de bus aérien touristique pour visiter le site et non de transport en tant que tel. Surtout qu’il fallait attendre assez longtemps avant de pouvoir y monter. Or c’était bien plus court de simplement marcher.
Concernant la place des Nations, ce sera une joie de revoir un endroit aussi mythique qui a littéralement fait vibrer l’Expo 67 toute entière. Lieu de cérémonies officielles, lieux de spectacles nationaux et d’événements en tout genre de jour comme de nuit. Des souvenirs inoubliables et indélébiles dans ma mémoire.
En l’occurrence je me rappelle de la visite officielle d’Indira Gandhi qui a pris place pour une courte cérémonie à la Place des Nations en compagnie notamment du maire Drapeau durant Terre-des-Hommes en 1973.
C’est en me promenant au hasard sur l’ile Ste-Hélène que j’ai croisé sa limousine au moment où elle y retournait. J’étais allé en ashram en Inde l’automne précédent et j’avais dans mon sac à dos une revue dédiée à mon guru indien de l’époque, qui faisait la promotion de la paix mondiale.
N’écoutant que mon audace, je me suis approché du véhicule et avec mon plus grand sourire j’ai convaincu ses gardes du corps de me laisser approcher pour lui remettre une copie de mon magazine spirituel. Un des hommes à pris mon document, l’a inspecté minutieusement, puis à demandé à madame Gandhi si elle voulait le recevoir.
Elle a accepté. Je jubilais, satisfait d’avoir eu l’occasion de partager cet ouvrage d’inspiration d’un de ses illustres concitoyens indiens des années 70. Par ce geste totalement spontané et fortuit venant d’un jeune québécois, je voulais qu’elle constate à quel point l’Inde avait dans ces années là une énorme influence spirituelle en Occident, même à Montréal.
Je l’ai regardé dans les yeux, sans un mot je lui ai souri, elle m’a souri à son tour, on s’est salué réciproquement à la manière indienne, puis la voiture a quitté les lieux.
En commentant cet événement j’en ressens encore les profondes émotions. C’était pour moi comme une capsule d’éternité qui n’aura duré que quelques minutes, mais combien significative pour l’idéaliste que j’étais. Voilà pourquoi la Place des Nations évoque pour moi un lieu encore plus chargé de hautes vibrations et en quelque sorte sacré dans mon vécu personnel.
Merci pour cet inspirant retour dans le temps
Cette oeuvre imposante est magnifique. J’aime bien sont site actuel qui l’a met nettement plus en valeur, parce qu’elle ferme la merveilleuse perspective de la nouvelle avenue (Espace 67) créée sur l’ile Ste-Hélène à proximité du métro.
De son socle elle offre une des plus belles vues sur Montréal et le fleuve. Elle est aussi bien visible du Vieux-Port notamment à cause de ses dimensions impressionnantes (hauteur 22m).
Si son site actuel est “correct”, son aménagement limitrophe est une véritable honte. C’est constamment bordé de clôtures de festivals hideuses, de panneaux publicitaires, de poubelles de plastique laides, de chapiteaux cheap, voire des roulottes de chantier. C’est vraiment, vraiment horrifiant à quel point on permet aux festivals de faire n’importe quoi sur des sites d’aussi grande valeur. Aucune réflexion, aucune sensibilité, aucun respect.
Tout l’été, impossible de photographier cette oeuvre correctement dans son axe sans voir une de ces installations-déchets. C’est comme si on permettait de visiter des salles de musées qui sont constamment embourbées d’échafaudages et de bâches.
Par ailleurs, le manque de piédestal à cette sculpture fait en sorte qu’elle n’est vraiment pas élevée à sa juste valeur.
Merci de cette analyse. Je suis d’accord qu’un piédestal accessible mettrait mieux en valeur cette oeuvre, en plus de dissuader l’étalement des festivals et chantiers. En tout cas, à défault de règlement patrimonial plus strict…
Le lac des Cygnes était un élément central de l’expo, avec de magnifiques fontaines. Le minirail passait littéralement au dessus
Mon Dieu comme c étais beau !J aimerais qu ont rénove cela devrais faire parti de notre patrimoine a conserver et rénover.
La fontaine devrait etre renover
Les gens se pressent à la Place d’Accueil dans les premiers jours de l’expo. Admission 2,50$ pour la journée, équivalent à 24$ en 2025.
Les foules à la Place d’Accueil étaient très importantes, patientes et disciplinées, comme partout d’ailleurs sur l’ensemble du site de l’Expo. C’était notamment l’entrée principale des visiteurs américains qui venaient en voiture et stationnaient à l’Autostade >
Achevé en 1966 et situé à proximité de Place d’Accueil, ce stade 34000 M2 est composé de 19 éléments préfabriqués identiques, qui reposent sur des colonnes précontraintes et des poutres. Chacune des 19 unités préfabriquées est en pente à partir du sol, conçues pour donner à chaque spectateur une vue parfaite de partout dans le stade.
D’autres caractéristiques de l’Autostade incluent: parking pour 12 000 voitures, bureaux administratifs, une salle pour la presse, 60 cabines pour la radio et la télévision, un salon spécial pour les dignitaires, …
https://www.worldfairs.info/expopavillondetails.php?expo_id=17&pavillon_id=860
Il y avait aussi un nombre important de lignes d’autobus qui se rabattaient à cette entrée de l’expo qui ne dérougissait pas jusqu’à tard en soirée.
C’est en 1968 que j’ai commencé à travailler comme vendeur de cartes et de guides. Il y avait une bonne trentaine de kiosques de vente répartis à toutes les entrées dans l’ensemble du site. On avait une cédule de rotation pour que chacune, chacun ait la chance de profiter des meilleurs spots de vente.
Celui de l’Autostade était le plus payant car les américains achetaient systématiquement le guide et la carte, même souvent pour chaque membre de la famille. Je me rappelle avoir gagné plus de $120. clair dans mes poches une de ces journées (étant payé à la commission (15%) on ne payait pas d’impôt sur nos gains à l’époque).
Une anecdote cocasse: mon premier jour un américain m’a demandé spontanément where’s the elephant? un autre where’s the camel? etc. et je répondais toujours I don’t know croyant qu’on se payait ma tête. Finalement j’ai fini par comprendre que les animaux correspondaient à des sections de l’énorme stationnement que je n’avais jamais vu personnellement.
Quant au rythme de travail, il était dément surtout à l’ouverture le matin. Pas le temps de placer les billets que je lançais pêle-mêle dans une grosse boite de carton vide (qui contenaient le matériel de vente) sous le comptoir du kiosque. À la première accalmie je triais rapidement l’argent et ça recommençais de plus belle.
Inutile de dire que c’était un emploi d’été de rêve qui aura duré 5 ans, qui payait mes études et qui me permettait de prendre des vacances sans travailler le reste de l’année. Une époque unique vraiment inoubliable qui m’aura marqué à vie.
Ce sont mon audace et ma détermination à toute épreuve qui m’ont mené à cette chance incroyable pour un ado précoce qui venait à peine d’avoir de 17 ans, 3 mois plus tôt. Car avec mes gros mensonges j’ai passé à travers les mailles du système pour me faire ma place, afin de ne pas manquer une opportunité unique dans une vie, surtout pas le temps d’attendre d’avoir 18 ans (l’âge requis pour l’emploi).