Télétravail

Allez, everybody get back to downtown… le teletravail c’est bon à court terme mais à long terme la productivité de la compagnie va baisser…

Mais qu’est ce que tu nous racontes!? Tu as des études/statistiques pour appuyer tes propos ou c’est seulement de la projection que tu nous fait? :roll_eyes:

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C’est juste un commentaire à moitié joke, rien de scientifique :stuck_out_tongue: et je parle sur le long terme, y’a pas d’étude, on n’est pas rendu là encore. C’est juste mon opinion basé sur ce que je vois.

Discussion sur le télétravail au Téléjournal 18h

Droit au télétravail : entrevue avec Daniel Boyer et Claude Gravel

Doit-on protéger un droit au télétravail, comme demandé par les fonctionnaires fédéraux en grève?

Patrice Roy en discute avec Daniel Boyer, ancien président de la FTQ, et Claude Gravel, avocat en droit du travail.

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Immobilier commercial Le télétravail menace la santé des banques

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Des signes précoces de détérioration de la qualité du crédit sont observés dans les portefeuilles de prêts immobiliers commerciaux des banques, lit-on dans un rapport publié cette semaine par la Banque Nationale.

L’innovation, la résolution de problèmes complexes et la culture d’entreprise n’expliqueraient pas totalement la volonté des banques de donner l’exemple en demandant à leurs employés de revenir travailler au bureau.

Publié à 1h05 Mis à jour à 5h00

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Richard Dufour
Richard Dufour La Presse

Des signes précoces de détérioration de la qualité du crédit sont observés dans les portefeuilles de prêts immobiliers commerciaux des banques, lit-on dans un rapport publié cette semaine par la Banque Nationale.

L’exposition aux espaces de bureau devient la principale source d’inquiétude des investisseurs, est-il souligné. Le risque à la baisse pour les profits est même jugé important par l’analyste et auteur du rapport Gabriel Dechaine.

D’après cet expert, l’exposition de la Banque Royale à l’immobilier commercial est assurément une motivation poussant la plus grande institution financière au pays à demander à ses employés de revenir travailler au bureau trois ou quatre jours par semaine ce printemps.

« Bien sûr que oui », dit Gabriel Dechaine en entrevue téléphonique.

Les banques – pas seulement la Royale – sont locataires des édifices où leurs employés travaillent. Elles prêtent aussi de l’argent à des investisseurs comme des caisses de retraite qui détiennent ces immeubles. Réduire le risque est une motivation, car si le retour en présentiel ne se fait pas en nombre suffisant, la valeur des immeubles souffrira.

Gabriel Dechaine, auteur du rapport

Gabriel Dechaine soutient que la Banque Royale est la plus exposée aux immeubles de bureau avec près de 20 % de son portefeuille de prêts commerciaux y étant associé. La Banque de Montréal, la Banque TD et la Banque Nationale ont de leur côté environ 10 % de leurs prêts immobiliers commerciaux exposés aux espaces de bureau, précise-t-il.

Faibles taux d’occupation

Les risques liés à l’immobilier commercial sont dans le collimateur des investisseurs depuis le début de la pandémie. Ils se sont toutefois intensifiés dans les derniers mois, alors que les taux d’occupation des bureaux dans les grands centres urbains oscillent autour de 50 % (voire moins sur certains marchés), souligne Gabriel Dechaine.

Le risque à la baisse pour les profits des banques est important, selon lui. « Pourrions-nous assister à un ralentissement modeste, comme celui de la crise financière qui se traduirait par une baisse à un chiffre du bénéfice par action ? Ou pourrions-nous assister à un ralentissement sévère, comme au début des années 1990, qui se traduirait par une baisse potentielle des profits par action supérieure à 25 % ? »

Compte tenu de ce contexte et des turbulences dans le secteur bancaire régional aux États-Unis qui pourraient déclencher une récession, les investisseurs risquent de maintenir une attitude prudente à l’égard des six grandes banques canadiennes.

Bien qu’il admette de son propre aveu qu’il ne faut pas sombrer dans l’exagération, Gabriel Dechaine souligne que des problèmes peuvent se développer dans une ville qui reste vide trop longtemps, et que s’il était maire d’une grande ville, il ferait tout pour éviter une catastrophe comme celle vécue par Detroit. Cette ville du Michigan a déclaré faillite il y a une dizaine d’années après un long exode de résidants et d’entreprises vers la banlieue.

Le mois dernier, le PDG de la Banque Nationale s’était dit inquiet pour la vitalité du centre-ville de Montréal. Un meilleur équilibre est à son avis requis entre le travail au bureau et à la maison. « Si les gens reviennent au centre-ville pour travailler en moyenne 80 % du temps, ça va être mieux à long terme », disait Laurent Ferreira.

Lisez « Le patron de Banque Nationale s’inquiète pour le futur du centre-ville »

La Banque Nationale maintient pour l’instant ses lignes directrices en matière de télétravail qui demandent aux employés de revenir passer un minimum de 40 % de leur temps de travail au bureau. Les employés de l’institution financière montréalaise s’apprêtent à déménager dans deux mois dans le nouveau siège social de la banque, un bâtiment de 40 étages fraîchement érigé à l’angle de la rue Saint-Jacques et du boulevard Robert-Bourassa.

Il n’a pas été possible d’obtenir une réaction ou un commentaire de la part de la direction de la Banque Royale. Nos questions sont demeurées sans réponse.

La Banque Royale est la plus grande banque au Canada, mais aussi la plus grande entreprise au pays avec une valeur boursière dépassant les 180 milliards de dollars.

Les tours à bureaux sont des investissements, que ce soit pour les banques, les familles fortunés (Weston, Saputo, la famille qui possèdait Adonis, etc.), ou les compagnies. Tout investissement comporte un risque, et le marché s’est soudainement ajusté contre le besoin de bureaux.

Avoir les banques, les fonds de pensions et le gouvernement forcer le retour au bureau pour alimenter l’économie des centres-villes semblent comme des vétérinaires et propriétaires de chevaux demander au gouvernement de forcer l’usage de cochers-calèches avec l’avènement de l’automobile. On essaie de forcer le contexte environnemental de se stratifier.

Ceci est différent d’une compagnie qui veut le retour au bureau parce qu’elle croit que ses employés sont plus productifs sur site. Cela n’est pas un problème en soit et la compagnie sera éventuellement soumise aux tendances du marché.

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Mon employeur vient de donner un objectif de 50% en personne (chez nos clients ou au bureau) afin de maximiser les connexions et le coaching face-à-face.

Jusqu’à maintenant ça fonctionne très bien!

Vers une certification «adapté au télétravail» pour des chalets


iStock
Des modifications s’imposent pour qu’une résidence soit propice au télétravail.

Jean-Louis Bordeleau
18 août 2023
Société

On estime que 900 000 Québécois télétravaillent à temps partiel ou complet depuis la pandémie. L’industrie du tourisme cherche à les attirer en leur offrant des lieux de villégiature déguisés en bureaux. Pour mieux attirer des milliers de dollars potentiels, une certification propre à ces domiciles adaptés au travail à distance devrait voir le jour sous peu.

Les deux chalets que possède Anthony Tardif dans le nord de Montréal se mettent à jour. Ils se synchronisent à l’époque du télétravail après avoir été loués durant des années à de simples vacanciers. Anthony et sa conjointe veulent ouvrir leurs portes aux professionnels qui rêvent de profiter d’un espace de télétravail plus inspirant que leur domicile sans quitter le Québec.

« On veut le moins de problèmes possible et de belles expériences. On aime cette clientèle-là. Je préfère ça à une bande de jeunes qui viennent faire le party », dit-il.

Lui et sa conjointe devraient être les premiers propriétaires à détenir la certification « Partout chez nous », une formule qui doit être lancée sous peu.

Des modifications s’imposent pour qu’une résidence soit propice au télétravail, énumère-t-il : un bureau, deux écrans, une chaise ergonomique et, surtout, une connexion Internet impeccable. Pour ce dernier point crucial, Anthony Tardif s’est procuré une soucoupe Starlink, le service de connexion Internet satellitaire d’Elon Musk. « C’est le jour et la nuit comparativement à ce qu’on avait avant », assure-t-il. Une fois les télétravailleurs partis, il range tout cet équipement dans un casier fermé aux locataires de courte durée.

Une manne pour les régions

L’idée de certifier des tiers-lieux pour attirer les nomades numériques de l’intérieur vient de Jean-Philippe Blais et de Julie Houde.

« Ce que le nomade veut faire, c’est voyager, demeurer quelque part, vivre quelque part, découvrir le lieu et, évidemment, continuer de travailler, explique cette dernière. Ce ne sont plus tous des employés indépendants, à leur compte. Souvent, le nomade voyage seul ou à deux. Louer un Airbnb, c’est souvent trop cher. »

L’occasion d’affaires est aussi alléchante pour cette clientèle « à cheval entre le tourisme comme on le connaît et le tourisme d’affaires qui assiste à des congrès ». Les dépenses de ces nomades numériques étaient estimées à 200 milliards de dollars américains en 2022, soit une croissance de 31 % par rapport à 2021. Si la tendance se maintient, elles devraient doubler d’ici 2027, selon les projections d’Euromonitor International.

Cette nouvelle formule a tout pour plaire aux régions d’accueil, selon le duo d’entrepreneurs. Contrairement aux voyageurs qui achètent souvent leur essence, leurs articles d’épicerie et tous leurs biens dans la ville de départ, « sans laisser un sou dans la région », ceux qui louent un hébergement pour un mois ou deux n’ont « plus le choix », de dire Julie Houde. « On les appelle les “citoyens éphémères”. »

Leur certification est encore à la phase « test », précise-t-elle. Toutes sortes de lieux sont à l’étude. « L’autre jour, j’ai télétravaillé dans une locomotive abandonnée au milieu d’un champ de citrouilles. Avec un Starlink et une batterie, je suis fonctionnelle. »

Peu importe leur nature, ces nouveaux types de milieux de travail semblent là pour durer. Aujourd’hui, pas moins de 36 % des salariés travaillent dans un tiers-lieu au moins une fois par semaine, une hausse de 8 % en un an, selon une analyse de la firme JLL.

Ce reportage bénéficie du soutien de l’Initiative de journalisme local, financée par le gouvernement du Canada.

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Chronique dans Le Devoir

Le télétravail est là pour de bon (voici pourquoi)

Alain McKenna
28 août 2023
Chroniques

La part des heures travaillées à la maison aux États-Unis est passée de 5 % en 2019 à 60 % à la mi-2020. Elle se stabilise ces jours-ci à 25 %. Et cela ne devrait plus baisser. Même si on commence à comprendre que le travail à la maison est moins productif que celui effectué au bureau.

La raison ? Ce ne sont pas les travailleurs ni même les patrons qui trouvent réellement leur compte dans le télétravail. Ce sont les dirigeants et les actionnaires. « Le travail à distance peut produire d’importantes réductions de coûts en faisant économiser de l’espace de bureau, et permet d’embaucher partout dans le monde. Cela rend cette option populaire pour les grandes entreprises », écrivent dans une étude publiée à la fin juillet trois chercheurs spécialisés en technologie et en économie de l’Université Stanford, en Californie.

« On peut prédire que le travail à la maison va continuer de croître, aussi parce que la recherche et le développement de nouvelles technologies amélioreront le télétravail », concluent-ils.

La part des Canadiens qui travaillent de la maison et la proportion d’heures effectuées à distance chaque semaine sont comparables aux données tirées du marché américain du travail, notent les chercheurs.

La pandémie n’aura donc pas été une cassure des habitudes dans la vie de bureau. Elle aura plutôt eu l’effet d’accélérer une tendance qui existait depuis les années 1960, mais qui a réellement décollé ces cinq dernières années.

Question de scolarité ?

Évidemment, ce ne sont pas tous les métiers ni tous les emplois qui peuvent être effectués à distance, de la maison ou à partir d’un café doté d’une bonne connexion wifi. L’étude de Stanford en rend bien compte. Elle va aussi plus loin sur ce sujet.

Elle constate, en faisant le tri des emplois où le télétravail est le plus populaire qu’ailleurs, qu’il existe une corrélation entre le niveau de scolarité des travailleurs et le nombre d’heures qu’ils passent à travailler de la maison. Ainsi, les gens dotés de l’équivalent d’un diplôme d’études secondaires ou moins effectueraient 18 % de leur travail à la maison, contre 37 % pour ceux qui détiennent un diplôme universitaire. Une différence de deux pour un.

37 %

C’est le pourcentage du travail effectué à la maison par les personnes qui détiennent un diplôme universitaire, contre 18 % pour celles dotées de l’équivalent d’un diplôme d’études secondaires ou moins.

« Le fait que les diplômés universitaires travaillent davantage de la maison pourrait expliquer pourquoi leur hausse de salaire pourrait être moins forte que pour les non-diplômés », lit-on. « Selon nos sondages, les gens qui peuvent travailler de la maison deux ou trois jours par semaine comparent cet avantage à une hausse de salaire de 8 %. » Une hausse après laquelle ils courent moins précipitamment que les gens qui pointent chaque matin au bureau, pourrait-on résumer.

Une de perdue, une de gagnée

Plusieurs chercheurs se sont penchés sur l’effet du télétravail sur la productivité des travailleurs. Les conclusions vont dans tous les sens. Les trois chercheurs de Stanford font le tri de ces différentes recherches et en tirent deux conclusions.

La première : plus la technologie avance, plus le télétravail est efficace et facile. L’écart de productivité entre accomplir ses tâches au bureau ou n’importe où ailleurs dans le monde s’amoindrit à mesure que des technologies comme l’infonuagique, les réunions virtuelles et les applications collaboratives gagnent en popularité.

Sans doute que l’intelligence artificielle, si elle est bien intégrée dans les activités courantes des entreprises, rendra ses utilisateurs encore plus performants.

La seconde trouvaille : si le travail de la maison peut faire gagner l’équivalent d’une demi-journée en productivité, il peut aussi provoquer l’inverse et réduire de l’équivalent d’une journée entière la productivité de certains travailleurs.

Car il semble que, pour rendre les gens plus productifs en dématérialisant leur lieu de travail, l’idéal est d’adopter une approche hybride. Deux ou trois journées au bureau aux côtés des collègues, deux ou trois journées à la maison, ou en tout cas, à l’extérieur du bureau.

En travaillant entièrement à distance, les travailleurs communiquent moins efficacement avec leur équipe. Ils ratent aussi des occasions de réseauter et d’apprendre, ce qui peut leur faire manquer des occasions d’avancement, par exemple. À l’opposé, les travailleurs hybrides voient leur performance demeurer la même, dans le pire des cas, ou s’améliorer, la plupart du temps.

Dans un contexte où les travailleurs sont en rupture de stock, bien des entreprises sont prêtes à prendre le risque du télétravail, quitte à voir leur productivité légèrement réduite, concluent les chercheurs de Stanford. « À long terme, on voit les entreprises dans des économies avancées adopter un modèle où les patrons et les professionnels auront un horaire du temps hybride. Ces gens demeureront à distance raisonnable du bureau. »

Leurs subalternes, eux, soit travailleront complètement à distance, « où qu’ils se trouvent sur la planète », soit devront se présenter à leur lieu de travail tous les jours.

Dans un univers parallèle, cette évolution serait apparue lentement, au fil des vingt-cinq prochaines années. La pandémie a simplement précipité les choses.

Ce texte fait partie de notre section Opinion qui favorise une pluralité des voix et des idées. Il s’agit d’une chronique et, à ce titre, elle reflète les valeurs et la position de son auteur et pas nécessairement celles du Devoir.

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Retour au bureau Une rentrée en mode « satisfait »


PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE | Parmi les gens qui font du télétravail et ont la possibilité de le faire, 86 % sont satisfaits de leur sort.

Cette rentrée de septembre n’a rien à voir avec celles de 2022 et de 2021, où les employés étaient prêts à déchirer leur chemise pour conserver des jours de télétravail. Le retour de vacances 2023 sera sous le signe de la joie, si l’on en croit les résultats de deux sondages publiés ce mercredi par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA).

30 août 2023 | Publié à 1h14, Mis à jour à 6h00 | ISABELLE DUBÉ | LA PRESSE

Le modèle hybride a la cote

Parmi les gens qui font du télétravail et ont la possibilité de le faire, 86 % sont satisfaits de leur sort. Du côté des employeurs, la majorité a opté pour le modèle hybride sous différentes formes et, en règle générale, 87 % sont très satisfaits ou plutôt satisfaits du modèle choisi.

« C’est une belle surprise du côté des travailleurs et une bonne nouvelle du côté des organisations qui sont en mode écoute et expérimentation pour trouver la formule qui leur convient. On est sur la bonne voie avec ce modèle hybride qui est nécessairement un modèle d’avenir. Ça va continuer d’aider aux relations de travail », affirme en entrevue avec La Presse Manon Poirier, CRHA, directrice générale de l’Ordre des CRHA.

Vive les « tracances »

C’est la contraction de travail et vacances, le télétravail en direct de n’importe quel pays dans le monde. Un mode qui fait rêver 80 % des travailleurs. Actuellement, 4 employeurs sur 10 affirment qu’ils vont considérer cette option. Les employés ayant d’abord apprécié le télétravail, instauré en catastrophe durant la pandémie, ont ensuite craint de le perdre. Le télétravail à partir d’un lieu autre que son chez-soi apparaît donc comme une continuité. On télétravaille bien à partir du café du coin ou de son chalet.

« Est-ce que c’est possible dans mon organisation ? C’est ce que les employeurs regardent pour se donner un attrait par rapport à d’autres », explique Manon Poirier.

« Si on prend la même mesure dans un an, je suis certaine qu’il y aura plus d’organisations qui vont l’offrir, parce que c’est séduisant pour les employés. Un employeur qui hésite à l’offrir ne court pas beaucoup de risques », explique Manon Poirier.

Il faudrait aussi mesurer le nombre d’employés qui partiront réellement à l’étranger avec leur ordinateur, car dans les faits, le nombre de familles avec enfants qui passent à l’action est limité. « À l’Ordre, 2 employés sur 60 s’en sont prévalus », cite-t-elle en exemple.

Aide aux gestionnaires : encore un effort à faire

Si la majorité des gestionnaires (68 %) ont été outillés et accompagnés pour adapter leurs pratiques de gestion au mode de travail privilégié par l’organisation, il en reste 31 % qui l’ont peu ou pas été. « Je trouve ça rafraîchissant parce que, souvent, on dépeint une réalité où ça ne va pas bien. Il ne faut pas être naïf non plus. Il reste un petit espace pour faire plus d’efforts et soutenir davantage les gestionnaires, qui gèrent le changement, qui encadrent et motivent les équipes », commente Manon Poirier.

Politiques de télétravail en hausse

Depuis la pandémie, le nombre d’entreprises qui se sont dotées d’une politique de télétravail est en progression. Les organisations n’ont d’ailleurs pas l’intention de laisser tomber le télétravail inclus dans le mode hybride. La majorité des entreprises, soit 57 %, ne prévoient rien changer à leur organisation du travail actuelle. Et pour les 13 % qui y songent, un maigre 5 % d’entre elles pensent au retour complet et 95 %, au mode hybride.

« Les organisations ne laisseront pas tomber le travail hybride, parce que les employés y tiennent beaucoup. Une organisation qui prend la décision de ramener tout le monde, c’est encore un pari très risqué », selon Mme Poirier, qui rappelle que les recherches sont claires au sujet de la mobilisation des employés. Ceux qui ont la possibilité de télétravailler se sentent plus mobilisés, soutenus et connectés avec leurs collègues.

Big Brother prend congé

En début de pandémie, l’Ordre observait que 40 % des organisations s’étaient procuré une technologie de surveillance. Selon les résultats du sondage, cette tendance est à la baisse. « Tant mieux, affirme Manon Poirier. De notre point de vue, ça va à l’encontre des pratiques de gestion adéquates, qui veulent créer un sentiment de confiance et d’autonomie. » La surveillance démotive les employés très mobilisés envers leur organisation, explique-t-elle. « On le faisait pour le 5 % des employés qui auraient pu abuser du télétravail et on avait un impact négatif sur les 95 % qui voulaient bien faire leur travail et qui ont travaillé plus d’heures à la maison qu’en présentiel. »

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More companies are calling people back to the office. Many workers want to stay home

‘The quality of my life had improved so much over the last three years,’ accountant says

Jenna Benchetrit · CBC News · Posted: Sep 05, 2023 4:00 AM EDT | Last Updated: 6 hours ago

A person's silhouette is seen from outside a window.
An employee is pictured in an office at Simon Fraser University in Burnaby, B.C., in March. More companies are asking workers to return to the office following Labour Day, but some employees are pushing back. (Ben Nelms/CBC)

As soon as her company told employees they would have to return to the office part time, Amanda Nilsson started looking for a new job.

“When they started mandating three days, I knew the writing was on the wall,” said the senior accountant who worked for a Toronto-based real-estate company. She says she felt it would be only a matter of time before three days in the office became four or five.

“I could understand why they were pushing to bring people back in the office,” said Nilsson. “But at the same time I have to do what’s in my best interests as well.”

More companies are asking workers to return to the office — for at least a few days a week — after Labour Day, citing better communication, increased productivity and a stronger company culture for the shift. But workers aren’t convinced.

After years of working from home, employees like Nilsson are pushing back because they say that the option to work remotely affords them a better quality of life.

A woman wearing glasses and a blouse with a blue pattern smiles.
Amanda Nilsson, a senior accountant in Toronto, said she started looking for a new job as soon as her former company asked workers to return to the office. (Laura MacNaughton/CBC)

“Once a bell has been rung, it cannot be unrung,” said McMaster University human resources and management professor Catherine Connelly.

“And once employees have had an opportunity [to] work from home, they’re going to continue to expect to be allowed to do that in the future.”

Within a month of starting her search, Nilsson had two offers from employers offering more remote work flexibility. She said she doesn’t see herself applying for any job that mandates a number of days worked in the office ever again.

“I’m exercising twice a day. I’m running five days a week. My husband’s also fully remote, so I get to spend more time with him and with our dog,” said Nilsson.

“The quality of my life had improved so much over the last three years of remote work that I just — I wasn’t ready to give that up.”

One-size-fits-all approach ‘a mistake,’ says professor

Some of the world’s largest tech companies have recently begun calling their employees back to the office. Meta, the parent company of Facebook and Instagram, told workers in June that they’re expected to return to their offices three days a week starting Tuesday, the Wall Street Journal reported.

Amazon shared with CBC News comments made by CEO Andy Jassy during a pre-recorded Q&A meeting last month. Jassy told employees who defy the company’s three-days-a-week policy that their future at Amazon probably wouldn’t work out. He added that it wasn’t right for some employees to be in the office while others weren’t.

More than 20,000 Amazon workers signed a petition urging the company to reconsider its mandate earlier this year.

Dozens of people hold signs outside of a spherical glass building.
Amazon corporate workers hold picket signs next to the Amazon Spheres in Seattle while participating in a walkout to protest the company’s return-to-office policies, on May 31, 2023. (Lindsey Wasson/The Associated Press)

Even Zoom — the video-calling software company that skyrocketed in popularity during the pandemic and made it easier for many companies to conduct meetings remotely — asked employees who live within an 80-kilometre radius of its offices to work in-person twice a week. Some workers weren’t happy about it.

“Sometimes the way they [employers] think they can be fair is to have a very one-size-fits-all approach,” said Connelly. That could mean mandating all employees come in on a certain day, or a set number of days, each week.

“I think that’s usually a mistake.”

A survey conducted by the Angus Reid institute in February — when the tight labour market was weighed in favour of employees — asked workers what they would do if their employer mandated a return to the office.

Of the 1,622 Canadian adults surveyed, 36 per cent of respondents said they would return full time, while 31 per cent said they would go back to the office but start looking for a new job. A fifth of respondents said they would likely quit or look for a new job immediately. The survey results are considered accurate within 2 percentage points, 19 times out of 20.

Striking federal public servants’ demands aren’t just about wages. They’re also about remote work. Andrew Chang and CBC News reporter Nisha Patel explore why remote work has become such a sticking point in negotiations.

Connelly said that employees who want to leave a company because of its return-to-office policy have more remote work options than ever — especially because they are no longer limited by borders when it comes to finding a new job.

“It’s not just the competitor across the street. It could be the competitor at the other end of the province,” she said. Employees working either fully remote or fully in-person are still in the minority, she added.

Vancouver CEO says office is ‘like a ghost town’

One Vancouver company is going to try bringing in all employees on the same day every week.

Marcus New, the CEO of investment company InvestX Capital, said the firm of 30 employees is starting a return-to-work initiative he calls “Together Tuesdays” on Sept. 12.

While every employee near the company’s Vancouver and New York offices is already asked to work in the office part-time — three days a week for managers and two for everyone else — all workers will be expected to go to the office on Tuesdays. Some others still work remotely in locations where the company doesn’t have offices.

A man wearing a sports vest stands in an office.
Marcus New, the CEO of Vancouver firm InvestX, said the company’s new policy of requiring everyone in office on Tuesdays will begin Sept. 12. (Mike Zimmer/CBC)

New says the company gave guidance around in-person work four to five months ago, preferring not to call it a mandate. But with a smattering of people currently coming in on different days, “it’s like a ghost town,” said New.

“We’re missing the ability for people to connect, solve problems faster, to run into each other,” he said. The company will review the guidelines in December.

But New says that the days of rigid structures around in-person work are behind us.

“I think that world’s over,” he said.

‘I need to be present’

Shama Kumar, a parent in Brampton, Ont., is inclined to agree.

The ability to work from home was advertised as a perk when Kumar began working as a manager for a company in the social work sector last year. She was looking forward to the flexibility, especially because it would give her more time with her eight-year-old son.

A woman wearing a pink dress shirt and a young boy.
Shama Kumar, shown with her eight-year-old son, said she had to make a change in her work life after her company asked her to come back to the office. (Submitted by Shama Kumar)

Then in February and March, the company began pushing employees to return to the office full-time, but didn’t explain why they were making the switch, Kumar said. So, she quit the job.

“When I didn’t have a child, I had no problem working as late as anyone wanted me to. But once you have a child, you have responsibilities. You have to put them first,” she said.

Kumar said she was determined to find a company that would suit her needs. Within a month of searching, she found a new job and works remotely once or twice a week. While she’s open to working extra hours and on weekends, she wants the option to do it from home.

“I only have one son,” she said. “I need to be present with him because these are the most precious years.”

J’ai l’impression que les cinq jours par semaine, c’est fini.

Il n’y avait qu’une minorité de hauts gestionnaires plus âgés qui y croyaient.

Qu’en pense la Chambre de commerce du Montréal métropolitain ? L’organisation travaille d’arrache-pied depuis des mois pour faire revenir les employés dans les tours au nom de la productivité de ses membres, de l’intégration et de la rétention des nouveaux venus, du travail d’équipe, du développement de la culture organisationnelle, et aussi pour éviter une dévitalisation du centre-ville.

Si les travailleurs reviennent à trois ou quatre jours au bureau par semaine, les magasins et les restos du centre-ville vont survivre, d’après les chiffres qu’a colligés la CCMM. En gros, les dépenses des travailleurs se concentreraient sur trois jours au lieu de cinq. « On ne risquerait pas une déstructuration du centre-ville », avance M. Leblanc. À moins de trois jours, rien n’est moins sûr.

Pour ce qui est des bureaux, la disponibilité restera élevée pendant un certain temps, ce qui abaissera les valeurs foncières et, par ricochet, les revenus de la ville-centre.

C’est une logique totalement inversé comme argument: la structure immobilière doit servir sa population, et non le contraire. Si le Centre-Ville ne peut survivre car elle n’est pas adapté aux nouvelles activités, c’est au Centre-Ville de se redéfinir.

Les consommateurs consomment. Si le magasin au centre-ville y perd, il y a probablement un magasin, potentiellement plus petite et opéré de manière indépendante, plus près des résidences qui y gagnent.

PS: Le problème n’est pas juste chez nous (l’article est payant, donc voici une capture d’écran):
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Fait intéressant, mon employeur s’est mis à offrir des trucs gratuits du lundi au mercredi en personne (un barista, diner gratuit, paniers de fruits, etc.) et l’impact est énorme… On a battu des records d’achalandage pour ces trois journées alors qu’avant le monde venaient tous le jeudi.

On remarque que ça crée une augmentation du nombre de jour moyen en personne, parce que les gens continuent de venir le jeudi mais viennent aussi une ou deux autre journée dans la semaine.

Le travail hybride chez nous est définitivement là pour rester, selon une formule plutôt ad-hoc (sauf le jeudi, où tout le monde semble vouloir aller au bureau). Je trouve ça plutôt sain.

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Télétravail post-pandémie : « il n’y a pas de formule magique »

Trois ans après que le télétravail se soit imposé dans la vie de millions de Canadiens, la réflexion à ce sujet n’est pas terminée : des employeurs jonglent entre les méthodes à adopter face à cette nouvelle réalité.

Le danger pour les travailleurs avec le telé-travail. C’est que les employeurs peuvent faire des mises a pieds et ca parait beaucoup moins les travailleurs vont s’en rendre compte beaucoup moins.

Je suis a mon compte mais auparavant quand j’étais salarié pendant les ralentissement mes employeurs évitaient de faire des mises a pieds en esperant un retour a la normal de l’activité.

J’ai l’impression mainenant avec le tele-travail que cela va leur facilité la tache de procéder a des coupures de poste.

Le télétravail perd en popularité


PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE
Après avoir bondi de 6 % en janvier 2020 à 40 % quatre mois plus tard, en avril 2020, en plein confinement, le pourcentage de Canadiens travaillant la plupart de leurs heures à domicile avait reculé à près de 30 % en janvier 2022.

La popularité du télétravail qui avait bondi à un niveau historique durant la pandémie de COVID-19 s’est beaucoup atténuée depuis un an, selon une analyse de Statistique Canada

Mis à jour hier à 9h00
Martin Vallières
LA PRESSE

Un « changement majeur »

Après avoir bondi de 6 % en janvier 2020 à 40 % quatre mois plus tard, en avril 2020, en plein confinement, le pourcentage de Canadiens travaillant la plupart de leurs heures à domicile avait reculé à près de 30 % en janvier 2022.

Depuis, ce pourcentage a encore reculé pour s’établir aux environs de 20 % en novembre 2023, selon l’analyse de Statistique Canada effectuée avec ses relevés mensuels de données sur l’emploi et la population active.

À titre de comparaison, durant les quelques années avant la pandémie, un faible pourcentage d’environ 7 % des travailleurs canadiens avaient l’habitude d’effectuer la plupart de leurs heures de travail à domicile.

De l’avis des analystes de Statistique Canada, « la pandémie a entraîné un changement majeur dans les conditions de travail au Canada, qui risque d’avoir des répercussions importantes sur de nombreux aspects de l’économie et de la société ».

Défi de gestion pour les employeurs

La diversification des préférences des employés pour le travail à domicile plutôt qu’au bureau représente un « défi de gestion pour les employeurs », estiment les analystes de Statistique Canada.

Ainsi, parmi tous les employés travaillant habituellement à domicile, près du quart souhaiteraient effectuer une plus grande proportion de leurs heures de travail à domicile qu’ils ne peuvent le faire actuellement, après le ressac de l’après-pandémie.

Selon Statistique Canada, à peine un employé sur huit (environ 13 %) souhaiterait réduire la proportion de ses heures de travail effectuées à domicile.

« Tenir compte de cette diversité accrue des préférences [de mode de travail] est un défi pour les employeurs qui cherchent à bien gérer le télétravail », constatent les analystes de Statistique Canada.

Entre autres, « une disparité entre les préférences des employés en matière de télétravail et les heures qu’ils travaillent à domicile peut nuire au maintien en poste de ces employés ».

Le travail en mode hybride se répand

Le travail en mode hybride, c’est-à-dire partagé entre le domicile et le bureau, gagne en popularité depuis 2022 alors que de plus en plus d’employés retournent au bureau.

Selon l’analyse de Statistique Canada, en janvier 2022, le quart des travailleurs déclaraient travailler exclusivement à domicile et à peine 4 % disaient travailler en mode hybride.

Or, 23 mois plus tard, en novembre 2023, les plus récentes données du marché de l’emploi indiquent que les proportions de travailleurs en mode « exclusivement à domicile » ou en mode hybride étaient rendues presque égales, aux environs de 13 % chacune.

En fait, depuis presque deux ans, la proportion de travailleurs « exclusivement à domicile » a été réduite de 11 points de pourcentage (de 24 % à 13 %).

En revanche, la proportion de travailleurs en mode hybride a triplé durant cette période, passant de 4 % en janvier 2022 à 13 % en novembre 2023.

Baisse de l’usage des transports collectifs

La hausse du télétravail à domicile depuis la pandémie a entraîné une baisse de l’utilisation des transports collectifs, ce qui exerce « des pressions financières sur ces réseaux de transport », selon les analystes de Statistique Canada.

« Alors que la proportion de travail à domicile a augmenté des environs de 7 % des travailleurs en janvier 2020 à 40 % en avril 2020, et que des ordonnances de rester à domicile ont été adoptées, le nombre de déplacements de passagers dans les transports collectifs est passé de 163,9 millions à 25,7 millions au cours de la même période », indique Statistique Canada.

La progression du travail à domicile pourrait avoir fait reculer l’utilisation du transport en commun « de façon indirecte ».

C’est-à-dire que la réduction de la circulation routière et des temps de déplacements routiers « aurait incité certaines personnes ne travaillant pas à domicile à délaisser le transport en commun pour se déplacer en voiture. »

Réduction de la pollution des transports

Selon les analystes de Statistique Canada, l’augmentation du télétravail à domicile découlant de la pandémie « a probablement réduit les émissions de gaz à effet de serre provenant du transport » des personnes.

En fait, Statistique Canada se base sur son étude récente qui a permis d’estimer que « si tous les Canadiens dont le travail pouvait être effectué à domicile en 2015 l’avaient fait cette année-là, les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant du transport auraient pu diminuer de 9,5 mégatonnes par an, ce qui représente 12 % des émissions de GES des ménages attribuables au transport. »

Or, en ajustant cette estimation à la proportion plus élevée de télétravail à domicile dans l’après-pandémie, les analystes de Statistique Canada en arrivent à estimer « une diminution des émissions de GES provenant du transport des ménages » approchant les 12 % par rapport au niveau qui aurait été atteint en l’absence de pandémie.

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