Télétravail

Woaw, ceux qui ne sont pas vaccinés vont être mal vue par leurs collègues.

Mais si une compagnie exige la présence au bureau disons 2 jours par semaine, si tu n’es pas vacciné on te congédie, ou bien ils font une exception pour que tu fasse du télétravail à 100% (c’est weird ça).

Le gouvernement du Québec a décidé de faire comme Revenu Québec en reportant le retour au bureau des fonctionnaires prévu en octobre.

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Le retour au travail dans différentes grandes villes
Source : Blomberg : The March Back to Office Heads in Sharply Different Directions

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Reportage au TJ 18h sur le retour au bureau des travailleurs du centre-ville

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Oups, on retourne à 100 % en télétravail

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On ne pourrait pas pour une fois laisser les gens vivre?

La Covid-19 est maintenant devenue endémique, et on devra vivre avec comme on a appris à vivre avec l’influenza. D’ailleurs, nous ne sommes pas dans la même situation qu’en 2020 ou en début de 2021, période durant laquelle nous n’avions pas de vaccins ou de traitements. Maintenant, nous avons des vaccins et des traitements qui diminuent grandement le risque de mortalité ou de tomber gravement malade.

La semaine dernière, j’ai finalement pu rencontrer mes collègues de travail en personne pour la première fois en presque deux ans et ça m’a fait du bien puisque j’étais à 100% télétravail depuis mars 2020.

D’ailleurs, corrigez-moi si je me trompe, mais j’ai entendu dire que le variant Omicron est beaucoup moins virulent que les autres variants.

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Un long article dans La Presse sur le mode de travail hybride

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Sondage L’idée du retour au bureau fait son chemin

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Une grande majorité (68 %) des travailleurs fréquentent déjà leurs bureaux, à temps plein ou à temps partiel. Près d’un travailleur sur trois envisage même d’y retourner cinq jours par semaine.

Est-ce l’effet du printemps ? Toujours est-il que la proportion de travailleurs prêts à retourner au bureau est en augmentation, selon le dernier coup de sonde réalisé à la demande de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM).

Publié à 5h00

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André Dubuc

André Dubuc La Presse

Une grande majorité (68 %) des travailleurs fréquentent déjà leurs bureaux, à temps plein ou à temps partiel. Près d’un travailleur sur trois envisage même d’y retourner cinq jours par semaine.

La proportion de travailleurs au bureau se révèle plus élevée qu’en novembre 2021. À l’époque, c’était 61 % des gens qui avaient fait un retour au bureau.

Il s’agit de la 4e édition du sondage Léger, réalisé dans le cadre de la campagne J’aime travailler au centre-ville. La première a eu lieu en juin 2021. Les deux autres sont survenues en août puis en novembre de la même année. Un peu plus de 700 personnes, des gestionnaires et des employés, dont le lieu de travail est dans l’île de Montréal ont été interrogées. Les entretiens ont été réalisés du 15 au 18 mars dernier.

Ceux qui sont déjà retournés au bureau sont satisfaits de l’expérience dans une proportion de 60 %, en baisse toutefois par rapport à la donnée se rapportant à la même question en novembre.

Des dépenses de plus de 100 $ par semaine par travailleur

À la question portant sur les services du centre-ville que les travailleurs entendent le plus utiliser dès leur retour au travail, les restaurants le midi (73 %), le café le matin (50 %), les boutiques (46 %) et les « 5 à 7 » (45 %) sont les plus populaires. « Ils anticipent également dépenser jusqu’à 106 $ par semaine en moyenne », lit-on dans le document résumant les faits saillants du sondage.

Parmi les aspects du sondage moins favorables au retour de la vie au centre-ville, nous retenons que les usagers potentiels du transport en commun demeurent craintifs dans une proportion de 29 %, un chiffre en baisse, mais qui demeure élevé.

Un effort généralisé pour rassurer les travailleurs et l’ensemble des usagers est à fournir pour permettre un retour au bureau en toute sécurité.

Extrait du document de la CCMM

Le télétravail, de son côté, demeure populaire, même s’il est moins pratiqué. Quatre travailleurs sur cinq se disent satisfaits de leur expérience de télétravail. Il permet, entre autres, une meilleure conciliation travail-famille.

« Cependant, note l’étude, le télétravail amène son lot de défis aussi bien pour les travailleurs que pour les gestionnaires, au premier chef la perte d’esprit d’équipe qui est mentionné par 34 % des travailleurs et 47 % des gestionnaires. » Les patrons se plaignent en outre de la perte d’« engagement » des employés et du manque de collaboration.

En savoir plus

  • 45,5 %

Augmentation de la circulation piétonnière au centre-ville depuis le 1er septembre 2021, en date du 25 avril 2022

Source : Indice de Vitalité D’AVISOn YounG

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Vie au travail | Repenser les communications en hybride


PHOTO FOURNIE PAR EDGE FUTUR
Mobilier d’Edge Futur conçu par Jaime Bouzaglo.

Qui dit retour en hybride au travail dit… réunions avec la moitié de l’équipe sur place et l’autre à la maison ! Le néologisme, né de la pandémie, symbolise à la fois un désir de flexibilité des directions pour leurs employés qui ont accueilli le télétravail à bras ouverts et des problèmes potentiels de communications fluides. Que faire pour remédier au problème ?

Publié à 7h00
ISABELLE MASSÉ
LA PRESSE

Au cours des dernières semaines, combien de gestionnaires se sont enfermés dans un bureau sur leurs lieux de travail pour converser avec des membres de leur équipe en télétravail, chacun devant leur ordinateur sur Zoom ? Et même quand on a une salle destinée à des entretiens à distance, les deux dernières années ont fait émerger des désirs d’efficacité et d’expérience optimale.

« On est dans une transition, constate Charles Lalumière, président d’Edge Futur. Les bureaux actuels ne sont pas conçus pour de l’hybride performant. Présentement, on se réunit autour de tables rectangulaires. Ça fait qu’on oublie les gens à côté de nous. »


PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE
Charles Lalumière, président d’Edge Futur, et Hugo Thibault, vice-président marketing de Gestion Férique, dans une salle de réunions ZoomRoom de Gestion Férique

Et encore trop peu de salles de réunions, au goût de ce spécialiste en téléprésence qui s’apprête à lancer une deuxième collection de mobilier avec table en boomerang, sont bien équipées pour des expériences de haute qualité. « Il y a 91 millions de salles de conférences dans le monde, dont seulement 10 % d’équipées, affirme Charles Lalumière. En ce moment, on me contacte pour des aménagements. On veut une salle de rêve. Certains hésitent, regardent beaucoup, ont peur, car ce peut être intimidant, trois écrans devant soi. »

La statistique des 10 % vient de Hewlett Packard (HP), qui a acquis l’entreprise spécialisée en visioconférence Poly, il y a un mois, pour 3,3 milliards de dollars américains. « La popularité croissante du travail hybride crée une rare occasion de redéfinir la façon avec laquelle les tâches sont accomplies au bureau », a dit Enrique Lores, PDG de HP, dans un communiqué.

Quand l’aplanissement des mesures sanitaires a sonné, Target aux États-Unis a converti les bureaux de son siège social de Minneapolis pour favoriser le travail en hybride, notamment en créant des étages flexibles (flex-floors) qui facilitent les opérations entre ceux qui sont en télétravail et ceux qui sont au bureau. L’entreprise a notamment investi de façon importante dans des outils technologiques et des salles de conférences Zoom.

Salles repensées

À Montréal, Gestion Férique a fait de même. « Le Zoom fonctionne très bien chez soi, note le vice-président marketing Hugo Thibault. Quand on retourne dans un espace ouvert et que tout le monde est en Zoom, ce n’est pas la meilleure façon de collaborer. Et on perd le fil à la maison. »

La direction de Férique a donc réaménagé technologiquement trois salles dans ses bureaux qui venaient d’être rénovés avant la pandémie. « Environ le tiers de nos employés viennent au bureau, calcule Hugo Thibault. Bien souvent, un ou deux jours par semaine. C’est la raison pour laquelle on a changé nos salles de réunions pour avoir un système plus immersif. Pour avoir la même expérience à la maison et au travail. Pour garder l’efficacité sans ressentir la techno. Le but est de ne pas se sentir négligé si tu restes à la maison, qu’il n’y ait pas deux catégories d’employés. »

Le système installé dans la salle principale, par exemple, permet de voir constamment les visages de tous. Le cadrage sur la personne qui est en train de parler est possible. « L’immersion doit aussi être pour les gens à la maison », résume Hugo Thibault, client d’Edge Futur.

Férique est en phase de test. La table, actuellement rectangulaire dans la salle principale, sera remplacée éventuellement par une autre en angle. Les écrans seront encastrés dans des meubles. « On regarde comment on peut s’ajuster, dit Hugo Thibault. L’idée est d’avoir le moins de câbles possible pour rebuter le moins possible les gens. »

Solution moins techno

Chez Morelli Designers, une solution humaine a été préférée à la transformation poussée de certains espaces du bureau. La direction a demandé à tous ses employés d’être présents une fois par semaine, la même journée dans la semaine. « On avait déjà en place des outils de communication visuels et audio, depuis une rénovation récente de nos bureaux, explique le PDG Johnathan Côté. On a une journée d’ancrage obligée le mardi, donc il n’y a pas d’enjeux de réunion. C’est facile à gérer, comme nous ne sommes que 12 employés. »

Le mardi étant moins productif que le reste de la semaine, la vocation des lieux a aussi été modifiée pour prôner les échanges et transmettre les connaissances. « Il faut voir cette journée autrement, sans rencontres stratégiques », dit Johnathan Côté.

« C’est indéniable que les directions devront adapter technologiquement leurs espaces, pour ceux qui ne l’ont pas fait, affirme Annie-Claude Gilbert, designer associée de la firme d’architecture et design Lemay Michaud. Pour nous, ça passe souvent par le traitement de l’insonorisation. Mais se mettre à niveau ne s’applique pas nécessairement à tous. Ça n’a pas changé dans les firmes d’avocats depuis le début de la pandémie. Il y a toujours eu un grand souci de confidentialité. Les bureaux sont déjà fermés. »

Les organisations devront-elles justement rebâtir des murs pour créer plus d’espaces fermés afin d’optimiser les communications privées ? « On ne fermera pas pour fermer, répond Annie-Claude Gibert. Les bureaux ouverts ont aussi du positif. Ils amènent de la collaboration et du dynamisme. L’espace ouvert n’est pas en déclin, mais en réadaptation. La clé est de créer différents espaces avec sous-espaces. »

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Vie au travail Le casse-tête de l’hybride


PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE | En travail hybride, la maison d’habitation est considérée comme un « lieu de travail » et si un travailleur y fait une chute dans l’exécution de ses tâches, ce sera reconnu comme un accident de travail au même titre que si l’évènement était survenu dans l’établissement de l’employeur.

Le monde du travail a changé. Au néologisme « présentiel » se colle maintenant celui de « travail hybride ». À l’heure où les employés retournent dans les bureaux un, deux ou trois jours par semaine, où le télétravail n’est plus une obligation, quelles questions doivent se poser les directions pour que tout se passe bien ? Pour prévenir plutôt que guérir ? Katherine Poirier, associée avocate en droit du travail et de l’emploi de la firme BLG, nous guide.

18 mai 2022 | Publié à 6h00 | ISABELLE MASSÉ | LA PRESSE

Q. En empruntant son escalier à la maison en chaussettes, de sa cuisine à sa table de travail au sous-sol avec son café à la main, un travailleur déboule, s’ébouillante et se fracture le gros orteil. En mode hybride, est-ce que la Loi sur la sécurité et la santé du travail s’applique à la fois au bureau et à la maison ?

R. Oui, en travail hybride, la maison d’habitation est considérée comme un « lieu de travail » et si un travailleur y fait une chute dans l’exécution de ses tâches, ce sera reconnu comme un accident de travail au même titre que si l’évènement était survenu dans l’établissement de l’employeur. Les questions les plus grises concernent les incidents survenus durant les pauses ou juste avant ou juste après le quart de travail : le tribunal analysera alors attentivement les circonstances de l’incident pour déterminer s’il y a une connexité avec le travail. De la même façon, un incident survenu en télétravail alors qu’on s’adonne à un geste purement personnel, comme aller répondre au livreur d’Amazon, pourrait être exclu du champ d’application de la loi.


PHOTO FOURNIE PAR BLG | Me Katherine Poirier, associée avocate en droit du travail et de l’emploi de BLG

Q. Mais si le télétravail est facultatif, et non plus obligatoire comme au début de la pandémie, est-ce que les règles de santé et sécurité s’appliquent quand même à la maison ?

R. La Loi sur la santé et la sécurité du travail a récemment été modifiée afin de prévoir qu’un lieu d’habitation peut constituer un « lieu de travail », sans égard au fait que le télétravail y est effectué de façon sporadique ou permanente. Ainsi, les obligations générales de l’employeur et de l’employé visant à s’assurer que le travail soit effectué de façon sécuritaire s’appliquent lorsque l’employé travaille de la maison. Quant à la survenance d’une lésion professionnelle, le fait que l’employé effectue du télétravail de façon sporadique plutôt que régulière ou permanente n’empêchera pas en soi que l’employé puisse être indemnisé.

Q. Est-ce qu’un employé peut refuser d’aller au bureau, si son employeur impose le retour au travail à temps plein ?

R. Cette question doit s’apprécier d’après la réalité propre aux parties et l’entente contractuelle en vigueur. Le contrat de travail, la convention collective ou la politique de télétravail en place peuvent restreindre l’accès au télétravail ou au contraire créer des droits en faveur de l’employé. Il faut garder en tête qu’un contrat de travail évolue selon la réalité de ses conditions d’exercice concrètes : ainsi, un contrat conclu il y a plusieurs années qui prévoyait que le travail ne pouvait s’effectuer qu’à partir de l’établissement de l’employeur pourrait être modifié par la réalité des parties, si l’employeur maintient ses employés en télétravail alors que ce n’est plus obligatoire.

Q. À quoi s’exposent de part et d’autre l’employeur et l’employé sur ce plan : si l’employeur oblige et si l’employé refuse d’y aller ?

R. La jurisprudence nous précisera le tout davantage, naturellement. Mais en ce moment, un employé qui refuserait de retourner au travail sur les lieux, après avoir été formellement mis en demeure de le faire, pourrait s’exposer à ce que l’employeur considère qu’il y a abandon de poste. À l’opposé, l’employé pourrait potentiellement prétendre que l’employeur modifie substantiellement ses conditions de travail en exigeant la présence sur place, surtout si le rôle s’est effectué en télétravail de façon continue. Le contexte contractuel entre les parties, la nature du poste et des fonctions, le motif pour lequel l’employeur demande le retour en poste (lié aux tâches ? lié à la performance de l’employé en question ? lié à l’exercice du droit de gérance ? est-ce que tous doivent revenir ou juste cet employé ?) et le motif invoqué par l’employé pour refuser (tels une maladie chronique, un handicap, des obligations familiales, un droit reconnu par l’employeur) influenceront l’impact juridique d’un tel refus.

Q. Est-ce le temps de rouvrir et d’actualiser les politiques d’entreprise à cause du travail en hybride ?

R. C’est effectivement important de les actualiser, notamment la politique de télétravail de l’organisation, la politique de sécurité informatique lorsque les employés se branchent à distance, la politique de harcèlement et de violence au travail (afin de préciser que les incidents survenant en télétravail pourront être visés par les politiques). Mais surtout, il est important de prévoir spécifiquement une procédure afin de rapporter immédiatement tout accident survenant en télétravail, en documentant un tel accident comme si un secouriste était intervenu dans l’établissement de l’employeur.

Q. Est-ce que chez BLG, vous sentez de grands questionnements chez vos clients au sujet du retour en hybride ?

R. Plusieurs employeurs se questionnent sur le mode hybride et son impact sur l’engagement des employés, notamment, et sur leurs obligations en matière de santé et de sécurité. Plusieurs organisations mettent en place des incitatifs afin que les employés soient présents dans l’établissement à des moments précis, afin de favoriser un esprit de collégialité et un partage de connaissances. Certains employeurs dont les activités exigent d’offrir un service aux clients dans l’établissement constatent, quant à eux, que le mode de travail hybride qu’ils ont offert à leurs employés accroît la charge administrative afférente à la gestion des équipes, surtout lorsque le télétravail n’est pas planifié ou planifiable. Une chose est sûre : à moins d’un contexte de certitude absolue (par exemple : tout doit être exécuté sur les lieux où il n’y a plus d’établissement et tout doit être en télétravail entièrement), les organisations ont encore avantage à communiquer à leurs employés que le mode hybride actuel peut être sujet à changement selon l’évolution du rôle de chacun et des activités de l’organisation.

J’ai entendu une nouvelle expression hier « tracances », l’art de télétravailler dans un endroit de vacances :wink:

Reportage radio à l’émission L’heure du monde

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Le télétravail augmente les coûts liés aux vols de données:

Texte intégral

Selon un rapport d’IBM Le télétravail, une plaie pour la sécurité informatique

PHOTO ROB ENGELAAR, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Message affiché par un rançongiciel à la suite d’une violation de données

Les coûts liés à la violation ou au vol de données sont en hausse notable depuis le début de la pandémie et la généralisation du télétravail qui en a découlé. La moyenne de coût par incident est de 7,05 millions, selon le rapport annuel Cost of a Data Breach d’IBM. Il était de 6,75 millions l’an dernier.

Publié à 8h00

Isabelle Massé

ISABELLE MASSÉLA PRESSE

Des raisons ? Le télétravail forcé à l’orée de la pandémie. « Un gestionnaire de TI s’assure que la cybersécurité soit effective avec une seule structure unifiée », explique Nicolas Duguay, directeur du développement des marchés d’In-Sec-M, la grappe industrielle nationale en cybersécurité. « D’un seul coup, ç’a été 50 structures avec 50 employés qui utilisent des modems configurés n’importe comment à la maison pour échanger des informations confidentielles. On voit maintenant le résultat de ça. Il y a aussi le fait que les entreprises ont toute une façade numérique aujourd’hui. »

« Malheureusement, le télétravail des Canadiens est en train de mettre la sécurité en péril », dit Evan O’Regan, associé adjoint, cybersécurité et confiance numérique d’IBM Canada, dans un communiqué.

Que ce soit en accédant aux données de l’entreprise à partir d’un réseau non sécurisé, en utilisant un mot de passe faible ou en tombant victime d’une escroquerie d’hameçonnage, les travailleurs ouvrent inconsciemment leur organisation à des cybercriminels.

Evan O’Regan, associé adjoint, cybersécurité chez IBM Canada

Le Canada est le troisième pays où il en coûte le plus cher pour se relever d’une violation de données. Par industries, le secteur financier est le plus durement touché en matière de coût de violation, soit 520 $ par dossier. « C’est le secteur qui possède le plus de données sensibles », explique Nicolas Duguay.

Cela dit, par leur taille réduite, les PME sont particulièrement vulnérables et peuvent subir des dommages irrémédiables à la suite d’une violation de données.

Par ailleurs, les coûts liés aux cyberattaques entraînent des dépenses supplémentaires tant pour les entreprises que pour les consommateurs. « [Elles] contribuent à un coût plus élevé des biens et des services, ce qui se traduit par une cybertaxe cachée payée par les consommateurs, lit-on dans le rapport d’IBM. Le hamburger que vous payez plus cher aujourd’hui peut être lié à quatre ou cinq incidents cybernétiques différents à travers sa chaîne d’approvisionnement – du fabricant, à la logistique et aux entreprises de transport, jusqu’au détaillant qui met ce hamburger entre vos mains. »

« La vaste majorité des cyberattaques ne sont pas sophistiquées, se désole Nicolas Duguay. Elles peuvent survenir après qu’une personne a cliqué sur une photo de chat… Le virage numérique des entreprises s’est accéléré pendant la pandémie, mais la cybersécurité n’a pas suivi. Il y a encore beaucoup de chemin à faire en littératie numérique. »

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Le télétravail est une nouvelle réalité sociétal et économique, qui est loin d’avoir trouvé son équilibre entre les avantages qu’il procure et les inconvénients qu’il peut causer. Il faudra donc plusieurs ajustements et une plus grande standardisation du matériel avec protections généralisées, pour éviter les fuites et le vol de données qui semble s’accroitre avec le temps. Pour le moment on peut dire que les entreprises volent à vue en tentant de prévoir le pire et en circonscrire dans la mesure du possible les effets négatifs potentiels.

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LES PROFESSIONNELS DE LOTO-QUÉBEC AU BUREAU QUATRE JOURS PAR MOIS

L’entente intervenue entre Loto-Québec et le syndicat des professionnels prévoit notamment que ces syndiqués ne seront tenus d’être présents au bureau que quatre jours par mois. L’entente de principe entre le Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) et Loto-Québec a été entérinée dans une proportion de 96 %, a fait savoir le syndicat mardi. La nouvelle convention collective sera en vigueur pendant six ans, jusqu’au 31 décembre 2027. Elle prévoit des augmentations salariales de 2 % par année tout au long du contrat de travail, ainsi que plusieurs primes et montants forfaitaires. Entre autres, un montant forfaitaire de 1 % vaut pour 2022, un autre montant forfaitaire de 2,5 % sera versé à la signature de la convention et un autre montant forfaitaire de 6,5 % vaut pour 2022, mais sera versé en janvier prochain. De plus, une prime de rétention de 1 % par année sera versée en 2024 et en 2025 et une prime de 10 % pour l’expertise de 35 professionnels est prévue. En matière de télétravail, la présence sur le lieu de travail sera obligatoire seulement quatre jours par mois, a précisé le SPGQ. En revanche, la semaine de travail passe de 35 heures à 37,5 heures.

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Intéressant article dans Bloomberg au sujet de la disponibilité des espaces de bureau dans les grandes villes

New York City’s Empty Offices Reveal a Global Property Dilemma

The rise of remote work will hurt older buildings, leaving landlords in the lurch

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Et pourtant, NYC construit présentement de grandes tours de bureaux (+ grandes que l’ESB). Ce sont des projets majeurs des dernières 20 années.

Ce n’est pas parce qu’on continue de construire que le marché n’est pas désavantageuse. Les constructions en cours vont continuer. Aussi, le marché est stratifié: les nouveaux bureaux vont cannibaliser les plus anciennes.

Par exemple la BNC n’a pas arrêté la construction du 800 pendant la pandémie, même si elle sait qu’elle ne remplira plus le siège social elle-même.

4 jours par mois that’s really bad. Quand vont-ils réaliser que tu perds tellement en créativité sans se voir en personne.

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Un flou juridique demeure autour du télétravail après deux ans de pandémie

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

En attendant un cadre légal spécifique au télétravail, ce sont les normes habituelles qui s’appliquent. Cependant, quand les employés effectuent leurs tâches à partir de la maison, ces directives peuvent alors entrer en conflit avec d’autres lois.

(Montréal) Surveillance, achats et accidents : même après plus de deux ans années de pandémie, les règles entourant le télétravail restent floues, selon des experts.

Publié à 10h17

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Clara Descurninges La Presse Canadienne

« C’est normal que ce ne soit pas clair pour tout le monde, le droit du télétravail, parce qu’en fait, il n’y a pas de règles spécifiques » pour ce cas de figure, explique l’avocate Marjolaine Condrain-Morel, vulgarisatrice juridique chez Éducaloi. Selon elle, « le droit est encore à construire », c’est-à-dire qu’il va falloir attendre « que les tribunaux se penchent là-dessus, sur des cas réels, pour voir qu’est-ce qui est légal et qu’est-ce qui ne l’est pas ».

En attendant, ce sont donc les normes habituelles qui s’appliquent. Cependant, quand les employés effectuent leurs tâches à partir de la maison, ces directives peuvent alors entrer en conflit avec d’autres lois.

« Quand on est sur les lieux de l’employeur, on se voit, on peut s’observer […], l’employeur peut avoir une espèce de validation de ce qui se passe avec l’employé », rappelle Me Condrain-Morel. Mais quand les travailleurs restent dans leur propre logis, avoir ce niveau de surveillance nécessiterait l’activation de caméras, ou même le partage de son écran.

Comment alors savoir ce qui dépasse les bornes ? Après tout, « quand on est à la maison, on a quand même ce droit à la vie privée qui nous est très cher », en vertu notamment de l’article 5 de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec.

Par exemple, avant même la pandémie, les tribunaux avaient tranché qu’un employeur avait le droit de surveiller électroniquement l’ordinateur de ses employés de manière aléatoire, comme ce n’était pas en continu, cela ne visait pas une personne en particulier et tous en avaient été informés à l’avance, affirme-t-elle.

« C’est certain qu’il ne faudrait pas que la caméra soit ouverte toute la journée, il faut être raisonnable dans notre supervision », note Me Marie-Hélène Jolicœur, avocate spécialisée en droit du travail au cabinet Lavery. Selon elle, les employeurs peuvent « demander les heures de travail et faire de petites vérifications, requérir la disponibilité quand la personne est censée être présente, demander une certaine reddition de comptes » et organiser des rencontres de fin de journée pour faire un suivi, plutôt « que de demander d’être branché, d’allumer sa caméra, d’être toujours en ligne, par exemple sur des plateformes comme Teams ».

Il serait par exemple difficile d’interdire à un employé de mettre un fond d’écran derrière lui lors d’une réunion sur Zoom, comme « on ne peut pas nécessairement exiger de voir les lieux du travail quand on est dans l’intimité de la personne ».

Accident de maison

Si un télétravailleur trébuche dans son propre escalier en se rendant à la salle de bain, son accident est-il couvert par son patron ? Il se pourrait bien que oui, mais chaque situation doit être traitée au cas par cas.

Il faut que l’accident « ait lieu à l’occasion du travail », une définition qui est « assez large », selon Me Condrain-Morel. « Est-ce que ça a été fait pendant les activités professionnelles et non pas pendant les activités personnelles ? Quand on est à la maison, la ligne est un peu plus mince. »

Il existe des précédents, dit-elle : « Une dame qui travaillait au deuxième étage est descendue pour aller à son heure de dîner, elle mangeait à la cuisine, elle a eu un accident et ça a été reconnu comme étant un accident de travail », de la même manière que si c’était arrivé au bureau. Dans un autre cas reconnu, un salarié avait glissé sur une plaque de glace à la sortie de son véhicule, de retour après être allé chez un client.

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) confirme par courriel qu’« il peut être plus difficile d’établir si la lésion est survenue par le fait ou à l’occasion du travail, puisque la sphère professionnelle se confond avec la sphère personnelle ». Dans des cas comme ceux-ci, elle prend en compte le lieu et le moment de l’accident, mais aussi « la nature des activités exercées » et « la présence d’un lien de subordination entre l’employeur et le travailleur » au moment des faits.

Casse-tête ergonomique

Mais là où les règles se compliquent encore plus, c’est au chapitre de l’achat de l’équipement de bureau. Normalement, si l’on est payé plus cher que le salaire minimum, l’employeur peut exiger que l’on se procure soi-même son matériel. En télétravail, cela peut très bien inclure une chaise et une table.

Pourtant, l’employeur a aussi la responsabilité de « prévenir tout ce qui pourrait porter atteinte à la santé-sécurité », remarque Me Jolicœur. Cela vient brouiller les cartes, car même quand on reste assis toute la journée, des installations de bureau peuvent être la cause de maladies professionnelles, comme des maux de dos ou des tendinites.

La CNESST indique que « pour réduire le risque que les travailleurs développent des troubles musculosquelettiques à cause d’une posture statique, certaines mesures doivent être mises en place par l’employeur », dont « fournir des postes de travail ergonomiques ».

Par contre, un patron n’est pas obligé « de fournir le mobilier de bureau aux télétravailleuses et télétravailleurs », explique la commission. Mais s’il fait le choix de fournir les équipements, alors là, il « a l’obligation de s’assurer que ceux-ci sont sécuritaires et d’en assurer le maintien en bon état. »

Me Condrain-Morel souligne que le patron n’est pas le seul qui doit faire de son mieux pour éviter les problèmes de santé, comme c’est une responsabilité partagée par l’employé. Ce dernier « doit lui aussi alerter son employeur s’il y a des problématiques », par exemple une chaise inconfortable. « Peut-être qu’il ne fournira pas la chaise, mais peut-être qu’à ce moment-là, le droit au télétravail ne sera plus permis pour cet employé-là, parce qu’il n’est pas adéquatement outillé à la maison. »

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Sondage de la CCMM La majorité des travailleurs reviennent au moins une journée par semaine à Montréal

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain a sondé les employeurs et les employés du Grand Montréal pour la cinquième fois depuis juin 2021 afin de comprendre les comportements de chacun face au retour au travail dans la métropole.

Même s’ils boudent les lundis et vendredis, 81 % des travailleurs sont de retour dans les tours du centre-ville de Montréal au moins une journée par semaine. La progression de l’achalandage réjouit la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, mais elle en espère encore plus.

Publié hier à 10h30

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Isabelle Dubé

Isabelle Dubé La Presse

La Chambre de commerce du Montréal métropolitain a sondé les employeurs et les employés du Grand Montréal pour la cinquième fois depuis juin 2021 afin de comprendre les comportements de chacun face au retour au travail dans la métropole.

Même si cet automne, le centre-ville de Montréal a des airs de longs week-ends de quatre jours, il y a quand même 34 % plus de travailleurs qu’à pareille date l’an dernier. Le télétravail à temps plein a chuté, laissant la place au travail en mode hybride avec une nette préférence pour deux jours par semaine.

« On fait ces constats, mais il est trop tôt pour savoir si on est en point d’équilibre », affirme en entrevue Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, qui précise que d’autres sondages seront faits jusqu’à ce qu’une stabilisation des comportements des travailleurs et des employeurs soit observée.

Deux jours en présence : l’option la plus populaire

« Le passage de deux à trois jours en présence au bureau est un passage qui accroche, poursuit Michel Leblanc. On va voir comment ça va se stabiliser. »

Bien que la Chambre en rêve, le travail en présence à temps complet ne sera pas privilégié dans un avenir proche, indique le sondage. Car sur les 46 % d’entreprises qui exigent une certaine présence au bureau, 93 % répondent qu’elles ne demanderont une présence que d’un à trois jours d’ici les Fêtes. Seulement 4 % de ces entreprises ont dit qu’elles envisageaient d’exiger une présence de cinq jours par semaine.

C’est le mercredi qui est la journée préférée des travailleurs et des employeurs pour être au bureau (66 %), suivi du mardi (65 %) et du jeudi (60 %). Ce qui donne des maux de tête aux restaurateurs et commerçants qui voient l’achalandage des travailleurs fondre à 22 % le vendredi et à 38 % le lundi et complique la gestion des transports en commun.

À ce sujet, le métro et l’auto arrivent à égalité (46 %) lorsqu’on demande aux travailleurs le mode de transport qu’ils utilisent pour se rendre au centre-ville.

Le président de la Chambre y voit le résultat d’un enjeu de confiance à l’égard des mesures sanitaires mises en place dans le transport collectif, qui stagne à 55 %.

Ça veut dire qu’une personne sur trois n’a pas confiance. C’est soit je ne me déplace pas, soit je me déplace en voiture. Il y a du travail de communication à faire. Les organisations de transport collectif disent qu’elles ont fait ce qu’elles devaient faire et que c’est bien fait, mais les gens, de toute évidence, sont encore inquiets.

Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain

Loin des yeux, loin du cœur

Le sondage brosse aussi le portrait des enjeux reliés au télétravail. Ce n’est pas la productivité qui préoccupe les répondants, mais plutôt la perte d’esprit d’équipe. Elle est pointée du doigt par 52 % des gestionnaires et 32 % des employés.

Michel Leblanc observe aussi des enjeux d’intégration et de rétention des nouveaux employés qui, après 18 mois, n’ont pas plus d’amis dans l’entreprise, expose-t-il. « Ils ont des collègues qu’ils ont vus une fois par mois ou une fois sur Zoom. Donc, changer d’entreprise, c’est comme changer de Zoom et d’ordinateur. »

C’est fou tout ce qu’on vit au centre-ville

Espérant convaincre encore plus de travailleurs, et surtout les plus jeunes, de venir au centre-ville, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain lançait mercredi la campagne publicitaire C’est fou tout ce qu’on vit au centre-ville. La publicité met l’accent sur toutes les surprises que la vie peut offrir lorsqu’on ose sortir de chez soi pour aller travailler.

Les jeunes sont ceux qui sont les plus susceptibles de venir travailler en présence au bureau, explique Michel Leblanc, parce qu’ils aiment l’activité au centre-ville et qu’ils pourront y développer leur réseau professionnel.